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91 KiB
Raw Blame History

Une Grammaire de lEittlandais

Propos préliminaires

Avant-propos

La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.

Ce document traite dune langue imaginaire que jai créé. Cependant, il sera rédigé comme sil sagissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus détudes sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue na pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je nai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.

Remerciements

De longues recherches et beaucoup de réflexions et dexplorations dans le monde de la linguistique furent nécessaires afin que je puisse créer la langue Eittlandaises ainsi quune version simplifiée de la culture et de lhistoire du pays Eittlandais. Ainsi, je souhaiterais remercier certaines personnes dont les travaux mont été précieux afin de réaliser ceci, notamment Michael Barnes, auteur de A New Introduction to Old Norse, Jack Crawford, auteur de nombreuses vidéos YouTube sur le sujet de la culture viking et de leur langue, ainsi que lassociation The Vikings of Bjornstad grâce à laquelle jai pu trouver nombre de références sur le Vieux Norrois et leur culture.

Je souhaiterais également remercier Mark Rosenfelder, auteur de nombreux livres sur la création de langues dont The Language Construction Kit, Thomas E. Payne dont le livre Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists aura été extrêmement important pour moi afin dapprendre à décrire la grammaire dune langue.

Et bien sûr, je souhaiterais remercier la commauté des idéolinguistes, quil sagisse de la communauté francophone ou internationale, pour ce qui est de léchange didées constant et du partage des théories et visions des langues qui peuvent, dans certains cas, complètement changer notre état desprit et notre vision quant à certains domaines, comme cela fut le cas suite à la conférence de Joseph Windsor à la Language Creation Conference 8 de Cambridge sur la hiérarchie des caractéristiques distinctives.

Enfin, je souhaiterais remercier mes proches et tout autre personne mayant encouragé lors de mes travaux de création de langue.

Introduction

LEittlandais est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par le Vieux Norrois Occidental, ayant subit une évolution lente dans un contexte isolé, à linstar de lIslandais, sur lîle dEittlande présentée ci-dessous. Quelques libertés ont été prises de façon à contrôler lorientation de son évolution acoustique et grammaticale, cependant jessaierai de créer une grammaire fidèle à ce à quoi on peut sattendre dune langue nordique, lEittlandais étant une langue plutôt conservatrice comparée aux autres langues nordiques. Les personnes ayant déjà des connaissances concernant le Vieux Norrois, lIslandais ou le Norvégien auront peut-être plus de facilités pour ce qui est de la compréhension de la langue et de sa grammaire.

Il sagit dun projet à part de mon univers littéraire. LEittlandais est une langue sœur du Mattér, existant dans un univers alternatif au nôtre et à celui où le Mattér existe. Tandis que le Mattér est une langue créée pour mon propre plaisir de créer une langue, lEittlandais est une tentative plus sérieuse de faire évoluer une ancienne langue en une langue moderne, pas seulement men inspirer mais réellement faire hériter de cette langue la langue que je créé.

Ce document ne sadresse pas aux personnes souhaitant apprendre à parler lEittlandais, il ne sagit pas dun manuel dapprentissage. Il sagit plutôt dune grammaire de référence à laquelle je pourrai me référer lors de mes utilisation de la langue. Je présuppose également que le lecteur dispose de certaines connaissances, notamment quil ou elle connaisse lalphabet phonétique international ou quil ou elle dispose de quelques connaissances linguistiques. Il nexiste pas encore, à lheure actuelle, de manuel orienté vers lapprentissage de la langue, uniquement celui-ci dédié à létude de sa grammaire.

Liste des abréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ACC
accusatif
adj
adjectif
adv
adverbe
adjF
adjectif fort
advF
adverbe fort
adjf
adjectif faible
advf
adverbe faible
API
Alphabet Phonétique International
DAT
datif
E
Eittlandais
F
féminin
FF
féminin fort
Ff
féminin faible
GEN
génitif
M
masculin
MF
masculin fort
Mf
masculin faible
N
neutre
n
nom
NF
neutre fort
Nf
neutre faible
NOM
nominatif
OD
objet direct
OI
objet indirect
PL
pluriel
prep
preposition
PN
phrase nominale
PV
phrase verbale
SG
singulier
v
verbe
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif
vF
verbe fort
vf
verbe faible
vtF
verbe transitif fort
vtf
verbe transitif faible
vi.F
verbe intransitif fort
vi.f
verbe intransitif faible
VN
Vieux Norrois

Ce document utilisera également les conventions habituelles des ouvrages linguistiques, tel que les gloses pour le détail linguistique dune phrase, ou les phrases incorrectes marquées par une étoile * et les phrases à la grammaire questionnables notées par un point dinterrogations ?.

Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue

Le nom de la langue

LEittlandais est appelé ainsi du fait du nom de lîle sur laquelle cette langue est parlée : Eittlande. À linstar de lIslande, lîle fut initialement colonisée par des nordiques originaires selon toute vraisemblance de Norvège. Ainsi, leur langue était à lorigine le Vieux Norrois occidental, cependant avec la création de lÉtat dEittlande, un sentiment dappartenance à lîle et dunité entre les personnes vivant sur place que le concept dEittlandais a commencé à apparaître. Cela fut renforcé par les résidents dautres pays se référant aux habitants dEittlande comme des Eittlandais ainsi que leur langue comme étant une langue Eittlandaise que cette appellation fut reprise par les locaux. En Eittlandais, la langue sappelle Eittlands, forme au génitif du nom de lîle, Eittland.

Létymologie du terme eittland est relativement transparente, il sagit de lagglomération des termes eitt, forme neutre singulier de einn signifiant « solitaire » ou « seul », et de land, signifiant terre. Ainsi, Eittland peut être traduit par Terre solitaire. La raison est sans doute une découverte précoce dEittlande avant la découverte du Groënland, les personnes ayant nommé lîle croyant sans doute que la terre la plus proche serait lIslande, rendant ainsi Eittlande isolée aux yeux des marins Norvégiens.

Le terme Eittland est prononcé en Eittlandais, tandis que le terme dans sa forme génitive Eittlands est prononcée . En Français, on se réfère à lîle et au pays dEittlande () et à la langue et au peuple éittlandais ().

Démographie

Cartes

Eittlande est une île se situant dans lOcéan Atlantique, formant entre elle est le Groënland la mer dEittlande. Ce derniers est dailleurs le plus proche voisin dEittlande, suivi de près par lIslande. On peut constater sur la carte img:map-world quEittland est de taille respectable, mesurant environ 644 km dest en ouest, et mesurant 322 km du nord au sud de lîle. On remarque également que lîle se situe à peu près aux mêmes lattitudes que lÉcosse et le nord de lAngleterre.

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Emplacement dEittlande dans lOcéan Atlantique.

Vous pouvez également trouver une carte simplifiée dEittlande montrant les principaux lieux et principales villes du pays avec la carte img:map-simple

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/aee8e7fa76409e4b837c452bf1360b3e88735b91/web/img/eittlanda/map-simple.jpg
Carte simplifiée dEittlande

Une carte de style plus topologique et plus détaillée dEittlande peut être trouvé avec la carte img:map-typo

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/aee8e7fa76409e4b837c452bf1360b3e88735b91/web/img/eittlanda/map-hq.jpg
Topologie dEittlande

Histoire, migrations

Origines du pays

Eittlande est une île qui fut découverte en 863 par des explorateurs scandinaves, très probablement norvégiens, lors des grandes expéditions vikings. La première colonie norvégienne sinstalla sur lîle en 882 sur sa partie orientale, puis en 884 sur sa partie occidentale. Bien que la large majorité des colons soient principalement dorigine norvégienne, parlant alors le Vieux Norrois Occidental, il est fort probable quune partie des premiers habitants de lîle viennent de Suède, apportant alors quelques influences du Vieux Norrois Oriental. Limmigration scandinave dura une cinquantaine dannées environ, date à partir de laquelle Eittland commeça à se refermer au monde extérieur et commeça à limiter limmigration sur ses terres.

Comme décrit dans le chapitre suivant (§#h-11e1aecd-4abd-4dd5-a07a-0998e6572b09), lEittlande se dote dune constitution et dune monarchie en 915, mais reste officiellement une dépendance de la Norvège pendant environ quatre siècles. En 1397, alors que lUnion de Kalmar se forma, une invitation fut envoyée à lEittlande afin dintégrer lunion en leur qualité de dépendance Norvégienne. LorsquEittland refusa, lUnion déclara la guerre à lEittlande sous prétexte de rebélion de leur part, ayant alors pour but de les annexer complètement. La guerre dura jusquen 1400, où une paix fut signée : lUnion de Kalmar accorde à lEittlande son indépendance en échange de lannexation les colonies Groënlandaises eittlandaises par lUnion. Il sagit de la première reconnaissance internationale dEittlande en tant quÉtat souverain.

Début du XXème siècle et première Guerre Mondiale

LEittlande pris au cours de son histoire un positionnement neutre concernant les affaires militaires dans le monde. De ce fait, le pays nentra pas officiellement en guerre lors de la première Guerre Mondiale. Cependant, à linstar de son île sœur, Eittland faisait partie de la sphère dinfluence du Royaume Uni et commerça avec les Alliés durant le conflit. Quelques 400 Eittlandais de descendance anglaise et française sengagèrent également dans les armées britaniques et française afin de combattre sur le front ouest.

Au début des années 1920, Eittlande vit une importante émigration de sa population vers les États Unis dAmérique et le Canada, perdant entre 1919 et 1929 environ 10% de sa population. Cette émigration sarrêta en 1929 suite au début de la grande dépression durant laquelle environ 10% des personnes étant parties aux Amériques revinrent en Eittlande. Malgré cela, une diaspora éittlandaise existe toujours actuellement dans la région des grands lacs au Canada et aux États Unis dAmérique, comptant selon le recensement de 2000 respectivement 60.000 et 45.000 Eittlandais et personnes dorigines éittlandaises.

Seconde Guerre Mondiale

Durant la seconde Guerre Mondiale, Eittlande réaffirma sa position neutre face au conflit. En Janvier 1940, le Royaume Uni envoya une requête officielle afin quEittlande rentre dans le conflit aux côtés des Alliés afin dutiliser leurs ports comme base arrière dans lOcéan Atlantique. Le gouvernement Eittlandais déclina la requête sous couvert de leur neutralité historique.

Le 3 Avril 1940, le Troisième Reich lança une invasion des terres Eittlandaises sans déclaration de guerre. Immédiatement, le gouvernement Eittlandais déclara la guerre à lAxe et rejoint le Royaume Uni au sein des forces Alliées. Une féroce défense militaire et un harcellement constant des forces allemandes par une guerilla civile jointe à un pillonage de la flotte allemande par la Royal Navy vint à bout des forces armées du Troisième Reich le 26 Avril 1940.

Craignant une invasion de lIslande par lAllemagne du même genre, les forces britaniques et éittlandaises lancèrent conjointement une invasion de lîle voisine le moi suivant, le 10 Mai 1940. Bien que la protection de lIslande fut transférée du Royaume Uni aux États Unis dAmérique le 17 Mai 1940, un contingent éittlandais resta sur place afin dassurer une protection du pays par un autre pays nordique. Lors de lentrée en guerre des États Unis, lEittlande les invita à installer une base militaire sur leur île comme base arrière afin détablir une liaison avec le Royaume Uni et lEurope au travers de lAtlantique.

LÉittlande retira ses troupes dIslande peu de temps après le retrais des troupes étasuniennes durant 1946, date à laquelle la base militaire étasunienne sur le sol Éittlandais fut restituée à la couronne Éittlandaise. Quelques régiments restèrent tout de même sur le sol Islandais tandis quun régiment Islandais sétablit sur le sol Éittlandais, marquant la formalisation dune alliance militaire et économique entre ces deux pays.

Éittlande rejoint lOTAN le 4 Mai 1949 suite à un référendum créé à linitiative du roi Ulfor II Ulforsson.

Guerres de la Morue

Durant les années 70, Éittlande participa aux Guerres de la Morue avec lIslande face au Royaume Unis, qui furent les seuls à supporter la décision islandaise dexpansion de leurs eaux territoriales. Lors de la seconde Guerre de la Morue, Eittlande en profita pour également augmenter la superficie de ses eaux territoriales, les deux pays dépendant grandement de lactivité de la pêche. La troisième Guerre de la Morue vit cependant une rivalerie entre Eittlande et lIslande malgré leur alliance officielle dû à des zone maritimes réclamées par les deux pays. Il fût finalement décidé lors de la fin de la guerre que la zone réclamée par les deux pays couvrant les 200 miles nautiques auraient un statut de zone économique exclusive aux deux pays.

Situation politique

Du fait dune population croissante et dun besoin dune organisation locale, une constitution et un gouvernement furent créés en Eittlande sous limpulsion de la couronne norvégienne, choisissant comme roi dEittlande le jarl de Ðeberget Ásmundor Ingólfrson, lun des fils dIngólfr Arnarson. Ásmundor I fut ainsi premier souverain dEittlande et vassal de la couronne de Norvège. Une monarchie sinstalla donc à la tête dun système féodal. LEittlande étant un territoire divisé en deux par la chaîne de volcan traversant lîle, un co-roi fut nommé pour régner au nom du souverain sur la partie orientale de lîle lorsque Áleifor I, fils dÁsmundor I, accéda au trône. Depuis, il est de tradition que le roi éittlandais nomme un de ses frères ou un de ses fils co-souverain de lîle, ce dernier le succédant souvent sil sagissait du fils du souverain ou du frère dun souverain sans héritier.

Suite à la guerre éittlando-scandinave de 1397 à 1400, le roi éittlandais nest plus un vassal de la couronne norvégienne, et une monarchie absolue sinstalla alors. La féodalité commença à sestomper suite à diverses influences européennes lors des XVIIème et XVIIIème siècles, adoptant alors une monarchie orientée vers un modèle plus proche de la monarchie française avec laquelle Eittlande avait créé des liens étroits.

Suite à la révolution française, et le souvenir de la révolution anglaise et la guerre dindépendance américaine toujours présente à lesprit du souverain de lépoque, le roi Eittlandais déclara en 1816 la mise en place dun gouvernement élu, avec en son centre un parlement démocratique nommant les ministres, nommant à leurs tour les membres constituants des divers ministères, tandis que le roi décida de se retirer de la vie politique. Cette décision fut suivie par ses successeurs, avec quelques rares exceptions où des souverains occasionellement usèrent de leur pouvoir afin de forcer le passage de certaines lois ou de les empêcher. Le dernier exemple en date est la loi de Février 1999, où la reine Þiorey imposa une loi sur la liberté des religions, faisant dEittlande un pays laïc ; bien que la pratique dautres religions que la religion païenne nordique était tolérée et décriminalisée depuis plusieurs décénies, cela était toujours techniquement illégal. Il est communément admis que cette loi fut créée sous limpulsion dune arrivée dune communauté religieuse bouddhiste importante lors du milieu des années 90 en Eittlande, religion représentant maintenant eviron 6% de la population Eittlandaise et dont le taux de pratiquant reste en hausse.

Il est à noter que bien quEittlande est un pays ayant actuellement un fonctionnement politique très démocratique, ressemblant en tous points à une monarchie parlementaire, le souverain éittlandais reste selon la constitution la seule autorité politique du pays en sa qualité de souverain absolu. Il est donc possible, bien que très peu vraissemblable, que le souverain puisse un jour déclarer le gouvernement comme étant illégal et défaire toutes les décisions qui furent prises depuis 1816. Il est cependant réalistiquement impossible que cela se produise ; si un souverain décidais dagir ainsi, il est quasiment certain quil serait immédiatement démis de ses fonctions et que la première république éittlandaise serait alors proclamée, comme le réclament certains mouvements mineurs républicains au sein du territoire. Selon un sondage de 2011, les Eittlandais restent en faveur dun gouvernement ayant sa forme actuelle de monarchie parlementaire, refusant de démettre de ses fonction la Reine Þiorey ; cependant il ressort également que la population serait en faveur dune répulique si jamais cette dernière décidais dexercer à nouveau ses pouvoirs, faisant fi du gouvernement actuel.

Vous trouverez la liste des rois éittlandais vassaux à la couronne norvégienne dans la table eittland-kings:1.

roi naissance mort âge règne co-roi naissance mort âge règne
Ásmundor I, Ingólfrson 876 932 56 915-935 -
Áleifor I, Ásmundorson 879 950 71 935-950 Steingrímor I, Áleiforbróðir 879 959 80 936-951
Áleifor II, Áleiforson 915 971 56 950-971 Eyvindor I, Áleiforbróðir 918 981 63 951-972
Áleifor III, Áleiforson 935 981 46 971-981 Hallþórr I, Áleiforbróðir 936 1012 76 972-981
Hallþórr I, Áleiforbróðir 936 1012 76 981-1012 Eiríkor I, Áleiforbróðir 938 987 49 982-987
Hallþórr II, Hallþórsson 955 1020 65 937-1012
Hallþórr II, Hallþórson 955 1020 65 1012-1020 Ásmundor I, Hallþórsbróðir 956 1018 62 1012-1018
Hallþórr III, Hallþórssonarson 992 1058 66 1018-1020
Hallþórr III, Hallþórsonarson 992 1058 66 1020-1058 Ragnheiðr I, Hallþórsson 976 1033 57 1021-1033
Hallþórr IV, Hallþórsson 1013 1065 52 1033-1058
Hallþór IV, Hallþórson 1013 1065 52 1058-1065 Áleifor IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1059-1065
Áleifor IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1065-1087 Eríkor II, Áleiforbróðir 1020 1101 81 1065-1087
Eríkor II, Áleiforbróðir 1020 1101 81 1087-1101 Eyvindor II, Áleiforbróðir 1027 1098 71 1088-1098
Eríkor III, Eríkorsonarson 1053 1103 50 1098-1101
Eríkor III, Eríkorsonarson 1053 1103 50 1101-1103 Niall I, Eríkordóttir 1076 1158 82 1102-1103
Niall I, Eríkordóttir 1076 1158 82 1103-1158 Eysteinn I, Niallson 1095 1127 32 1104-1127
Yngvarr I, Niallsonarson 1102 1175 73 1128-1158
Yngvarr I, Niallson 1102 1175 73 1158-1175 Eyvindor II, Yngvarsbróðir 1119 1176 57 1159-1175
Yngvarr II, Yngvarsson 1137 1176 39 1175-1176 Eyvindor II, Yngvarsbróðir 1119 1176 57 1176
Yngvarr III, Yngvarsson 1153 1202 49 1176
Yngvarr III, Yngvarsson 1153 1202 49 1176-1202 Heimir I, Yngvarsbróðir 1162 1223 61 1177-1202
Heimir I, Yngvarsbróðir 1162 1223 61 1202-1223 Ásmundor II, Heimirbróðir 1165 1218 53 1202-1218
Gunnhildor I, Ásmundordóttir 1189 1252 63 1218-1223
Gunnhildor I, Ásmundordóttir 1189 1252 63 1223-1252 Hallþórr V, Gunnhildorson 1205 1283 78 1223-1252
Hallþórr V, Gunnhildorson 1205 1283 78 1252-1283 Steingrímor II, Hallþórsbroðir 1209 1263 54 1252-1263
Steingrímor III, Steingrímorson 1233 1278 45 1263-1278
Eyvindor III, Steingrímorson 1235 1291 56 1278-1283
Eyvindor III, Steingrímorson 1235 1291 56 1283-1291 Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir 1240 1296 56 1284-1291
Eyvindor IV, Eyvindorson 1262 1318 56 1291-1318 Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir 1240 1296 56 1292-1296
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson 1259 1308 49 1292-1308
Eyvindor V, Eyvindorson 1285 1346 61 1308-1318
Eyvindor V, Eyvindorson 1285 1346 61 1318-1346 Eríkor II, Eyvindorbróðir 1290 1349 59 1319-1346
Eyvindor VI, Eyvindorson 1309 1354 45 1346-1354 Eríkor III, Eyvindorbróðir 1315 1349 34 1346-1349
Eir I, Eyvindorsystir 1299 1360 61 1349-1354
Eir I, Eyvindorsystir 1299 1360 61 1354-1360 Biœrg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1355-1360
Biœrg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1360-1374 Ásgeirr I, Bjœrgson 1330 1392 62 1361-1374
Ásgeirr I, Biœrgson 1330 1397 67 1374-1397 Eiríkor IV, Ásgeirsbróðir 1333 1397 64 1375-1397
Liste des rois Eittlandais de 915 à 1392

On peut remarquer la mort simultanée dÁsgeirr I, Biœrgon et de son co-roi Eiríkor IV, Ásgeirsbródir. Bien que rien ne puisse être affirmé avec certitude, lune des théories les plus populaires veut que les deux souverains furent empoisonnés, marquant une tentative de la couronne de lUnion de Kalmar de saper le moral éittlandais et de mettre fin à ce qui était à lépoque considéré par lUnion comme étant une rébellion. Bien que cela mit un terme à la dynastie dÁsmundor, un nouveau roi fut nommé, choisi dans une famille noble proche du trône. Ainsi le nouveau roi Arvid I Geirson repris la guerre contre lUnion, et repris la tradition du co-roi en nommant son frère Havardor I Arvidbróðir à la tête de la partie orientale de lîle. La guerre se termina le 27 Octobre 1400 avec lindépendance dÉittlande reconnue par lUnion de Kalmar.

Écologie

Ethnographie

Historiquement, les Eittlandais descendent des premiers peuples norvégiens venus sur lîle dans un but colonisateur. La population continua à sagrandir suite à plusieurs vagues dimmigrations ayant eu lieu du dixième au quatorzième siècle venant de scandinavie, et principalement de Norvège et dIslande. Puis, suite à la guerre éittlando-scandinave, limmigration éittlandaise fut quasiment arrêtée pour le reste de leur histoire. Seules deux vagues dimmigration britaniques et dEurope occidentale se produisirent au dix-septième siècle, lors des diverses guerres de religion secouant alors lEurope. Ainsi, des chrétiens britaniques et des protestants dEurope continentale, principalement français, arrivèrent sur lîle, la couronne éittlandaise garantissant alors leur protection et une tolérance des religions autres que le paganisme nordique à la condition quaucune tentative de christianisation de lîle ne soit tentée.

Selon le recencement de 2015, lEittlande compte une population dun peu plus de 689.000 habitants dans ses terres, dont 467.000 habitans se situants sur la partie occidentale de lîle. Parmi les Eittlandais se trouvent quelques 29.000 personnes dorigines islandaise, 21.000 personnes dorigines scandinaves diverses, 9.000 personnes originaires des îles britaniques, 2.000 personnes originaires dEurope occidentale, 1.000 personnes dorigine tibétaine, et 18.000 personnes dorigines diverses. La communauté tibétaine sinstalla en Eittlande dans les années 1990, apportant avec eux leur religion bouddhiste. Cette dernière se trouva avoir beaucoup de succès, faisant delle la religion à la plus forte croissance dEittlande du XXème et XXIème siècles.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/aee8e7fa76409e4b837c452bf1360b3e88735b91/web/img/eittlanda/religious-pop.png

Affiliations génétiques

LEittlandais est une langue descendant directement du Vieil Eittlandais, lui-même descendant du Vieux Norrois occidental tel quil était parlé dans lactuelle Norvège à la fin du IXème siècle et durant le Xème siècle. LEittlandais a également bénéficié de quelques influences du Vieux Norrois oriental du fait de migrations depuis lactuelle Suède et lactuel Danemark. À partir du XVème siècle cependant, la majorité des influences de lEittlandais portent surtout sur des mots demprunt, tels que présentés ci-dessous (§#h-8b4127a5-6b06-48c7-82f5-b504b6731fb4).

On estime que le Vieil Eittlandais est une langue qui fut parlée à partir de la seconde moitié du Xème siècle jusquau XVIème siècle environ.

LEittlandais se place donc dans la famille des langues scandinaves insulaires, à linstar de sa langue sœur lIslandais, dans les langues scandinaves occidentales, parmi les langues germaniques nordiques.

Tradition littéraire

Dialectes

Situation sociolinguistique

Multilinguisme et attitude envers les langues

Contexte dutilisation et choix de langues

Viabilité

Mots demprunt

Le corpus

La nature de la recherche

Consultants et autres sources

Présentation des données

Aperçu structurel

Esquisse typologique

Inventaire phonétique et orthographe

Voyelles pures

LEittlandais dispose dun total de dix voyelles dites «pures». Contrairement au Vieux Norrois, lEittlandais ne dispose pas de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes, toutes ont à peu près la même durée de prononciation. Seule une onzième voyelles, le schwa , se prononce rapidement. Cela est dû au fait que cette voyelle est un amenuisement de la voyelle <y>. Vous pouvez voir dans le tableau vow:eittlanda:ipa la liste des voyelles dont dispose lEittlandais. Vous pouvez remarquer que le schwa est entre parenthèses : cela signifie quil sagit dun allophone. Nous en reparlerons dans le chapitre sur lallophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148).

/ <
antérieur central postérieur
fermé i y u
pré-fermé (ɪ ʏ) (ʊ)
mi-fermé e ø o
moyen (ə)
mi-ouvert œ ɔ
pré-ouvert æ
ouvert ɑ
Voyelles de lEittlandais (API)

Trois voyelles autres que le schwa sont entre parenthèses : le , . Cela est dû à leur présense exclusive dans les diphtongues que nous traiterons plus bas (§#h-c44d50b3-b107-44fb-8b12-c2fbbd159f31).

Dans le tableau vow:eittlanda:orth, nous pouvons voir une correspondance avec le tableau vow:eittlanda:ipa où les voyelles situées similairement représentent lorthographe latine de ces voyelles. Par exemple, la voyelle est représentée par le caractère <ó> en Eittlandais. On peut voir également que le schwa na aucune représentation orthographique. À nouveau, cela est dû à lallophonie de lEittlandais que nous verrons plus bas.

/ <
antérieur postérieur
fermé i y u
mi-fermé e ø o
mi-ouvert œ ó
pré-ouvert æ
ouvert a
Voyelles de lEittlandais (orthographe latine)

Voici une description plus en détail des voyelles de lEittlandais :

a
même quen anglais britannique father. Exemple : dagan
æ
même quen anglais britannique pat. Exemple : sær
e
même quen français été. Exemple : elgor
i
même quen français île. Exemple : iðyn
o
même quen français eau. Exemple : hof
ó
même quen français vote. Exemple : ól
œ
même quen français neuf. Exemple : œpa
ø
même quen français deux. Exemple : døkkor
u
même quen français doux. Exemple : ull
y
même quen français lune. Exemple : ymor

Peu dévolutions de la prononciation des voyelles du vieux norrois apparurent, mis à part la perte de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes. Cependant, trois voyelles ont tout de même changé de prononciation :

  • le a
  • le ǫ
  • le œ , perdant au passage sa qualité de voyelle longue.

Suivant la théorie de hiérarchisation des phonèmes selon B. Elan Dresher (2003), certains phonèmes sont perçus comme étant plus proches que dautres par les locuteurs natifs de cette langue, cette distinction se basant principalement sur certaines caractéristiques desdits phonèmes. Il est ainsi possible de créer un arbre présentant la hiérarchie de ces caractéristiques distinctives ayant pour résultat linventaire phonétique de la langue liée à larbre ainsi créé. Vous trouverez donc larbre arbre:vowels présentant la relation des différentes voyelles entre elles.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/aee8e7fa76409e4b837c452bf1360b3e88735b91/web/img/eittlanda/vowel-feature-tree.png

Arbre des caractéristiques distinctives des voyelles de lEittlandais

Diphtongues

En plus des dix voyelles pures présentées ci-dessus, lEittlandais dispose de quelques voyelles composées de deux voyelles pures : les diphtongues. Ces voyelles se distinguent par une évolution de leur prononciation dans le temps. Ainsi, quand on parle de diphtongues en Eittlandais, on se réfère principalement à un couple de deux voyelles où la seconde et plus faible que la première ; la première voyelle est porteuse de laccentuation sil y en a une et peut être allongée dans certains cas, comme dans le chant, tandis que la seconde se comporte presque comme une semi-consonne.

En Eittlandais, on peut retrouver trois différentes diphtongues héritées du Vieux Norrois :

diphtongue phonétique
ei
au
ey

On remarque que les voyelles faibles subissent un relâchement, le sétant transformé en en .

Voici une description un peu plus complète de ces diphtongues :

ei
diphtongue proche du britannique que lon retrouve dans pie, à la différence près que la première voyelle est légèrement plus ouverte. On peut également parfois la rencontrer prononcée , notamment dans la partie orientale de lîle dEittlande, voir le chapitre sur lallophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148). On retrouve une diphtongue similaire en Norvégien dans le terme nei. Exemple : Eittland
au
diphtongue similaire à la diphtongue de langlais nord-américain standard comme dans low , excepté que la première voyelle est plus ouverte. Une diphtongue plus proche peut être retrouvée en néerlandais belge dans le terme lauw. Exemple : auk
ey
contrairement à ce que la voyelle typographique <e> peut laisser penser, la prononciation de la première voyelle est similaire à un <ø>. La diphtongue est donc similaire à la voyelle de neus en néerlandais des Pays-Bas, ou à auga en Islandais. Exemple : eyra

Il est également possible de techniquement considérer lassociation de voyelles avec les consonnes comme des diphtongues, voire des triphtongues si ladite voyelle est elle-même une diphtongue. Mais il demeure plus simple de considérer ces semi-voyelles comme étant des consonnes au même titre que toutes celles listées ci-dessous, leur considération en tant que diphtongues et triphtongues napportant rien de significatif à la grammaire eittlandaise.

Pour des raisons de simplicités, les diphtongues seront marquées par la suite en tant que , respectivement.

Consonnes

Comme dans toute langues, en plus de voyelles, lEittlandais dispose également dun certain nombre de consonnes. On peut compter dix-neuf consonnes basiques composant cette langue, et certaines peuvent avoir leur prononciation altérée, rajoutant six autres consonnes à linventaire consonantique Eittlandais. Vous pouvez trouver la liste de ces consones dans le tableau table:cons:ipa, avec les consonnes alternatives (dites allophoniques, voir §#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) entre parenthèses.

/ <
nasal m ŋ
occlusif p t̪ d̪ k (ɡ)
fricatif β f (v) θ ð ç (x) ɣ xʷ (ɣʷ) h
spirant j w
roulé
spir.-lat.

LEittlandais présente une singularité comparé à beaucoup dautres langues du monde, et en particulier comparé aux langues européennes et nordique : le ne sont pas présents dans linventaire phonétique. Cela est dû à une évolution du norrois se palatalisant en .

Pour plus de simplicité, la diacritique dentale ne sera pas marquée ailleurs dans ce document, rendant par exemple un strict équivalent de [t̪].

Chacune de ces consonnes basiques a une graphie qui lui est propre, présentée dans le tableau table:cons:orth.

/ <
nasal m n ń
occlusif p t d k
fricatif b f þ ð s g hv h
spirant i v
roulé r
spir.-lat. l

La majorité des consonnes Eittlandaises ne sécrivent quavec un glyphe unique, à lexception de qui sécrit <hv>. Cette graphie est spécifiée explicitement, à linverse par exemple de <hl> se prononçant , car sa prononciation est irrégulière et ne suit pas le modèle habituel de la modification dune consonne par la précédence dun <h>. Plus de détails seront donnés dans le chapitre sur lallophonie.

Les consonnes Eittlandaises ont subit quelques évolutions depuis le vieux norrois, notamment :

  • Le est devenu une consonne fricative, en parallèle avec le <g> se prononçant . Exemple : bær (E).
  • Le et peut maintenant distinguer des mots nayant pour seule différence que lutilisation dun <þ> ou dun <ð>. Exemple : maðor (basé sur le terme anglais maths) uniquement de par la différenciation entre ð et þ.
  • Le . Exemple : sær (E).
  • La prononciation occasionelle du <g> en est devenue régulière, rendant la prononciation occasionelle. Plus de détails sur lutilisation du dans le chapitre sur lallophonie.
  • Les sons se sont nasalisés et ont perdu leur qualité occlusive, transformant et fusionnant les phonèmes en un dans les deux cas. Exemple : angan (E) ; minka (E)
  • Le <r> final gémine la consonne quil suit sil sagit dun , . Sinon, si le <r> final suit une autre consonne, un <y>, généralement prononcé , est ajouté avant le <r> final. Exemple : frægr (E) ; dalr (E).

LEittlandais a tout de même conservé la distinction norroise entre consonnes géminées et consonnes non-géminées. Ainsi, dalr (forme nominative) est perçu comme étant différent de dal (forme accusative de dalr), et Anar (prénom) est également perçu comme différent de annarr (autre, second, deuxième, suivant). Il est à noter cependant que les consonnes plosives géminées subirent une lénition : la première consonne de la double consonne conserve sa prononciation tandis que la seconde a vu une lénition apparaître. Ainsi, kapp se prononce en Eittlandais, et akkeri se prononce en Vieux Norrois tandis quil se prononce en Eittlandais. La mutation se fait comme présentée dans le tableau cons:mut:gem.

graphie phonétique
pp
bb
tt
dd
kk
gg

Vous trouverez également larbre arbre:cons exposant la hiérarchie contrastive des consonnes de lEittlandais.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/aee8e7fa76409e4b837c452bf1360b3e88735b91/web/img/eittlanda/cons-feature-tree.png

Ton et accentuation

Laccent de lEittlandais reste dans la lignée du Vieux Norrois, conservant ainsi une accentuation sur la première syllabe des mots.

Concernant lintonation, celle-ci est descendante sur chaque proposition, la proposition principale dune phrase commençant plus haute que les autres propositions la suivant. Dans un contexte formel, lintonation remonte sur le dernier mot lorsquune proposition est une question, et elle reste constente et haute lors dune exclamation avant de tomber sur la dernière syllabe.

Lintonation de la phrase est par ailleurs porteuse de sens, elle permet notamment à distinguer les phrases affirmatives de phrases interrogatives, ces dernières ne présentant aucune différences syntaxiques ou morphologiques.

Système décriture

Comme de nombreuses cultures européennes, lEittlande utilise un système décriture afin que les locuteurs Eittlandais puissent communiquer de façon non-orale. Du fait de leur héritage provenant de la région Scandinave, lEittlande utilise depuis sa fondation les runes nordiques comme alphabet officiel afin décrire en Eittlandais, faisant de ce pays le dernier pays au monde à encore utiliser officiellement les runes nordiques. La dernière réforme des caractères utilisés eu lieu lors du XVIème siècle, marquant également la dernière réforme orthographique ayant eu lieu depuis : les runes sont à utiliser phonétiquement, respectant au mieux la règle de « un caractère pour un son », bien que cette règle ne soit pas exacte. Les Eittlandais ne prennent pas en compte les diverses règles phonologiques de lEittlandais telles que la mutation frontale ou lallophonie tels que respectivement décrits dans les chapitres §#h-1dd5fbd2-c280-4156-b397-24ca0e77ab2a et §#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148.

Eittlande utilise également lalphabet latin, mais celui-ci reste très anecdotique dans la vie quotidienne des Eittlandais qui ne lutilisent pratiquement que pour des communications internationales. Il sagit néamoins du système décriture utilisé dans cet ouvrage afin de faciliter létude de lEittlandais pour le lecteur. Vous trouverez le tableau table:writing-system une équivalence des caractères latins utilisés en Eittlandais ainsi que des runes fortement inspirées des runes médiévales.

latin runes
A a

(eval

Æ æ

(eval

B b

(eval

D d

(eval

Ð ð

(eval

E e

(eval

F f

(eval

G g

(eval

H h

(eval

Hv hv

(eval

I i

(eval

K k

(eval

L l

(eval

M m

(eval

N n

(eval

Ń ń

(eval

O o

(eval

Ó ó

(eval

Œ œ

(eval

Ø ø

(eval

P p

(eval

R r

(eval

S s

(eval

T t

(eval

Þ þ

(eval

U u

(eval

V v

(eval

Y y

(eval

délimiteur de mots

(eval

délimiteur de phrases

(eval

Correspondance de lalphabet latin éittlandais et des runes eittlandaises

On peut remarquer que dans lalphabet latin Eittlandais comme dans les runes Eittlandaises il existe une indifférentiation de la voyelle et de la consonne . Cela est dû au fait présenté ci-dessus (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) que le ne peut être une voyelle sil est précédé par une consonne et suivi par une voyelle, et le ne peut précéder une consonne. De ce fait, les Eittlandais néprouvent pas de difficultés à différencier les deux phonèmes lun de lautre.

Exemple de texte en Eittlandais écrit en alphabet latin et en runes :

  • Thor blessa Loki avec Mjöllnir.
  • Þorr ogagnysk Loka a Miœllni.

Voici le détail grammatical de la phrase ci-dessus :

Thor.NOM.SG blesser-1SG.PST Loki-DAT.SG avec Mjöllnir.DAT.SG
Þorr ogagn-ysk Lok-a a Miœllni

Phonotaxes

Structure syllabique

Les syllabes Eittlandaises suivent généralement un modèle (C)(C)V(C)(C), soit deux consonnes toutes deux optionnelles en attaque, une voyelle obligatoire, et deux consonnes toutes deux optionnelles dans le coda. Lors de la découpe des syllabes, il est généralement dusage dintégrer dans les syllabes les consonnes venant après la voyelle, quitte à ce que la syllabe suivante ne dispose pas de consonnes dans son attaque.

Mutation labiale

La mutation de voyelles est un procésus par lequel une voyelle accentuée dans un mot Eittlandais peut voir sa prononciation modifiée du fait dun phonème la suivant ; dans le cas de la mutation labiale, les voyelles accentuées qui ne sont pas arrondies le deviennent si elles sont suivies par un <u> ou un <v>. Ainsi, un <a> peut devenir un <ó> sil est accentué.

En Eittlandais, il sagit dun héritage du Vieux Norrois qui nest actuellement plus productif. Il a ainsi créé quelques irrégularités dans le vocabulaire de lEittlandais où certains termes voient la voyelle accentuéer de la racine des noms et verbes changer en fonction de leur rôle grammatical et de leur nombre. Par exemple, faðir (père, NOM.M.SG) devient fódur (ACC/GEN/DAT.M.SG). Cependant, la présence dun <u> dans un nouveau terme ne déclenche plus nécessairement cette mutation labiale, comme par exemple avec kamera Nf.SG qui devient kameru NOM/ACC.Nf.PL et non kómuru.

Une régularisation des termes du Vieux Norrois sest également mise en place envers les termes dont la voyelle accentuée était mutée au nominatif singulier, remplaçent entièrement la voyelle dorigine par la voyelle mutée même dans les autres formes du mot. Ainsi, le terme <mǫn> (crinière) se décline ainsi en Vieux Norrois :

/ < <
sg pl
nom mǫn manar
acc mǫn manar
gen manar mana
dat mǫn mǫnum
Déclinaisons du terme <mǫn> en Vieux Norrois

En Eittlandais, le <ǫ> a entièrement remplacé le <a>, donnant ainsi cette déclinaison au terme <món> (longue chevelure) :

/ < <
sg pl
nom món mónar
acc món mónar
gen mónar móna
dat món mónum
Déclinaisons du terme <món> en Eittlandais

Mutation frontale

Une règle constante de lEittlandais est une réapparition de la frontation frontale en Eittlandais, nétaint coupée que par une mutation labiale la précédente. Cette mutation frontale implique un changement de voyelle postérieure accentuée du mot si celle-ci est suivie dans le même mot par un j, i, par un double <l>, <n>, <s> ou <r> final ou par un <or> final. Ainsi la voyelle accentuée, si elle est postérieure, est déplacée en voyelle postérieure suivant le tableau cons:mut:front.

voyelle antérieure équivalent postérieur
u y
o ø
ɔ œ
ɑ æ
au ey
Mutation frontale des voyelles antérieures

Par exemple, auðor se prononce comme eyðor, soit , tandis que maðor se prononce .

Fracture de la voyelle initiale

À linstar du Vieux Norrois, lEittlandais ne dispose pas de voyelle initiale qui soit un <i> ou un <e> : les deux sont fracturés lorsque la racine historique du mot commeçait par une de ces deux voyelles. Ainsi on retrouve le terme efn prononcé en Eittlandais, hérité directement du Vieux Norrois, dont la traduction anglaise est even et la traduction allemande est eben.

La fracture peut résulter en un ja ou un suivant la consonne qui suit la voyelle. Si cette consonne est une consonne non-dorsale (voir larbre arbre:cons), alors la fracture résultera en un , sinon elle résultera en un ja. Exemples :

  • internetor :
  • efn :
  • herað :
  • hestor :

Allophonie

Comme dans toute langue, la phonétique de lEittlandais nest pas une science exacte, et certaines variations peuvent être trouvées dans la prononciation de lEittlandais.

Comme dans toutes les langues, la prononciation de lEittlandais nest pas aussi simple que ce que les chapitres précédents auraient pu laisser paraître. En effet, il existe un certain nombre de cas où certains phonèmes changent suivant leur environnement. Ci-dessous sont listées les règles de variation phonétique relevées dans lEittlandais standard. Ces règle ont un ordre de priorité entre elles, la première règle dans son ordre dapparition ci-dessous étant la règle à appliquer.

  1. Un <i> immédiatement suivit par une voyelle se prononce comme une semi-consonne. Exemple : hiórr
  2. Deux voyelles identiques se suivant fusionnent en une même voyelle géminée.

    • VV / _ > Vː

    Exemple : heyia-annir

  3. Un <e> se fracture dans un mot, peu importe son emplacement dans le mot, sil est suivi par une unique consonne et par une voyelle non frontale. Le résultat de la fracture sera arrondie si la voyelle suivante lest également.

    • e / _CV[-front +rnd] > jɔ
    • e / _CV[-front] > jɑ, sauf si C est occlusive non dorsale ou non occlusive sonorante et nasale.
  4. Une nasalisation des voyelles se produit lorsque celle-ci est suivie par une consonne nasale. Cette dernière disparaît également sil sagit dune consonne nasale non coronale.

    • V / _C[+nasal] > V[+nasal]
    • C[+nasal -cor] / V_ > Ø

    Exemple : ańan

  5. Un mot commeçant par deux consonnes dont la première est un <h> marque un dévoisement de la consonne qui le suit immédiatement.

    • hC / #_ > C[-voice]

    Exemple : hiálp

  6. Le <g> se prononce habituellement , cependant il se mute en un lorsquil est suivit par une consonne non voisée. Il se mute également en un lorsquil est suivit par une consonne nasale.

    • ɣ / _C[-voice] > k
    • ɣ / _C[+nasal] > ɡ
  7. Une consonne géminée suivant ou précédant une autre consonne perd sa gémination.

    • C[+long] / C_ > [-long]
    • C[+long] / _C > [-long]

    Exemple : Eittland

  8. Lorsque deux consonnes plosives se suivent, la seconde devient fricative, y compris lorsque les deux consonnes sont à lorigine identiques. Voir #h-aa2ea546-2078-4239-8b49-f8f28b886547. Ce processus est bloqué par la règle précédente.

    • C[+plos] / C[+plos]_ > C[-plos +fric]
  9. Lorsque deux consonnes identiques se suivent, alors elles fusionnent en une consonne géminée.

    • CC / _ > Cː
  10. Les consonnes <s>, <f>, <h> et <hv> se voisent lorsquelles sont entourées par deux voyelles.

    • {ç,f,h} / VV,# > [+voice]
    • xʷ / V_V > ɣʷ
  11. Un <r> final suivant une consonne non occlusive sonorante gémine cette dernière et devient silencieux. Si le <r> est lui-même doublé, alors ce <rr> final est prononcé comme un <r> géminé. Sinon, si une autre consonne précède directement le <r> final, alors ce dernier sera prononcé comme un schwa rhotique .

    • C[-occ +son]r / _# > C[+long]
    • rr / _# > rː
    • r / C_# > ɚ (écrit <or>)
  12. Un <r> final précédé par une voyelle devient approximant.

    • r / V_# > ɹ
  13. Un <g> final devient non-voisé et non-sonorant.

    • ɣ / _# > x
  14. Un <v> initial dans un mot se prononce comme un .

    • w / #_ > v

Structure dun mot

Processus phonologiques et morphophonémiques principaux

Prononciation de discours relaché et contractions

Classes de mots

Noms

Structure dun nom
Processus dérivationels
Processus inflexionels
Noms dénombrables et indénombrables
Noms propres

Pronoms et/ou clitiques anaphoriques

Pronoms personnels
Pronoms démonstratifs
Autres

Verbes

Structure verbale
Processus dérivationel
Processus inflectionel
Classe de verbes distincte 1
Classe de verbes distincte 2
Classe de verbes distincte 3
Classe de verbes distincte 4

Modificateurs

Adjectifs descriptifs
Quantifieurs non-numéraux
Numéraux

Adverbes

Auxilliaires

Adpositions (prépositions ou postpositions)

Particules ou autres classes de mots mineures

Typologie de lordre des constituants

Ordre des constituants dans les clauses principales

Ordre des constituants dans les clauses verbales

Ordre des constituants dans les clauses nominales

Phrases adpositionelles

Comparatifs

Particules de questions et mots interrogatifs

Résumé

Structure dune phrase nominale

Structure dune phrase verbale

Prédicats nominaux et constructions liées

Prédicats nominaux

Prédicats adjectivaux

Prédicats locatifs

Prédicats existentiels

Clauses possessives

Clauses intransitives

Clauses transitives

Clauses ditransitives

Types de clauses dépendantes

Non-finies

Semi-finies

Finies

Système fonctionnel

Relations grammaticales

Constructions liées à la voix et à la valence

Causatif

Applicatif

Déplacement datif

Datif dintérêt

Possession exterieure

Réflexifs et réciproques

Passifs

Inverses

Constructions moyennes

Antipassifs

Démotion dobjet ou omission

Incorporation dobjet

Nominalisation

Nominalisation daction

Nominalisation de participant

Nominalisation dagent
Nominalisation de patient
Nominalisation dinstrument
Nominalisation de lieu
Nominalisation de produit
Nominalisation de manière

Nominalisation causale

Temps, aspect, mode

Temps

Aspects

Modes

Lieux/direction

Évidentialité, validation et mirativité

Divers

Structures marquées pragmatiquement

Variation dordre des constituants

Particules contrastives et emphatiques

Motifs dintonation contrastifs et emphatiques

Négation

Questions

Questions absolues
Questions relatives

Impératifs

Combinaison de clauses

Verbes de série

Clauses complémentaires

Clauses adverbiales

Enchaînement de clauses, clauses médianes et changement de référence

Clauses relatives

Coordination

La langue telle quutilisée

Typologie lexicale

Espace, directions et déplacements
Causation
Valence
Prépondérance des caractéristiques sémantiques

Continuité (cohésion) et discontinuité

Continuité de sujet (référenciel)
Continuité de thème
Continuité daction

Prominence épisodique

Apogée, point de culminance
Intensification

Genres

Conversation
Narratif
Expériences personnelles
Historique
Histoires folkloriques
Mythologie
Pressant
Procédurel
Informatif
Descriptif
Élocution rituelle

Divers et conclusions

Expressions idiomatiques et proverbes
Symbolisme sonore

Annexes

Index des tableaux

Textes avec traduction interlinéaire

Dictionnaire

A

ańan
(n.NF) joie, délice
auðor
(n.NF) bien ou objets précieux, trésor, richesses, fortune
akkeri
(n.Nf) ancre
auk
(prep) mis à part

Æ

B

bær
(n.NF) maison, appartement, domicile, lieu de résidence

C

D

dagan
(n.FF) jour (unité de temps), jour (période lumineuse de la journée)
dall
(n.MF) vallon, vallée
døkkor
(adjF) sombre, ténébreux
dyrk
(n.FF) gloire

Ð

E

efn
(adjF) égal
Eittland
(n.NF) Eittlande
elgor
(n.MF) élan
eyra
(n.Nf) oreille

F

frægor
(ajdF) célèbre, renommé, fameux

G

H

hof
(n.NF) temple, bâtiment religieux

H

herað
(n.Nf) pays, région
hestor
(n.MF) cheval, étalon

I

iðyn
(n.FF) travail, métier
interneti
(n.Nf) internet

K

kapp
(n.NF) arche

L

M

maðor
(n.MF) homme, humain, mari
maþor
(n.Nf) mathématiques. Emprunt du terme anglais math.
mińa
(vt.f) réduire, diminuer, atténuer
Miœllnir
(n.MF) Mjöllnir, marteau de Thor
món
(n.FF) longue chevelure, crinière

N

O

ogagn
(vt.F) blesser, faire mal

Ó

ól
(n.NF) bière

Œ

œpa
(vi.f) crier, hurler, sécrier

Ø

P

R

S

sær
(n.MF) mer

T

Þ

Þorr
(n.MF) Thor

U

ull
(n.FF) laine

V

Y

ymor
(n.MF) grognement, bourdonnement, fredonnement

Références

Dans ce document, je me référere parfois à des recherches académiques ou autres ouvrages. Afin de faciliter les recherches, voici la liste des documents cités. Mes recherches en matière de Vieux Norrois reposent également principalement sur louvrage de M. Barnes (2008) dont vous trouverez la référence ci-dessous. Je me référere également à louvrage Describing Morphosyntax de Thomas E. Payne dans ma façon de décrire la grammaire de lEittlandais, dont vous trouverez également la référence ci-dessous.

    1. Elan Dresher, The Contrastive hierarchy in phonology, University of

    Toronto, 2003

  • Michael Barnes, A New Introduction to Old Norse, Viking Society for Northern Research, University College London, 2008
  • Thomas E. Payne, Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists, Cambridge University Press, 1997

Footnotes