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147 KiB
Raw Blame History

Proto-Ñyqy

Propos préliminaires

Avant-propos

La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.

Ce document traite dune langue imaginaire que jai créé. Cependant, il sera rédigé comme sil sagissait dune tentative de description de la langue par un linguiste travaillant dessus. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus détudes sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue na pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je nai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur. Seul le chapitre actuel et le chapitre suivant seront rédigés en dehors de ce style.

Introduction sur le Proto-Ñyqy en tant que langue construite

Depuis plusieurs siècle déjà, la création de langues est une discipline ayant intriguée les Hommes, certains créant des langues dans des buts religieux, philosophiques ou idéalistes, tandis que dautres nen créent que dans un but artistique, que ce soit pour compléter une œuvre comme la fait JRR Tolkien avec ses diverses langues dont les langues elfiques pour compléter son univers présenté dans Le Seigneur des Anneaux, ou bien dans le but purement artistique de créer une langue pour la beauté du geste, pour lœuvre que cette langue peut être en elle-même. Et parmi ces langues, deux groupes se distinguent : les langues a posteriori, qui sont des langues crées avec dautres langues servant pour base, comme cest le cas de lEsperanto ou du Elefen, ou bien qui sont créées a priori, cest à dire sans aucune base au préalable autre que des connaissances linguistiques suffisantes pour pouvoir créer une langue, comme pour le Klingon de lunivers de StarTrek.

Durant ces dernières décennies, aidés par lavènement dinternet, les créateurs de langues, auquel on se réfère par « idéolinguistes », ou « conlangers » dans la langue de Shakespeare, ont pu se fédérer, échanger, et améliorer leur art tout en le propageant. Et à lheure actuelle, inspirés par des pièces artistiques comme la série télévisée « Game of Thrones », de nombreux idéolinguistes aspirent à créer une langue qui leur est propre, et qui apparaisse comme étant une langue naturelle. Pour cela, plusieurs solutions sont possibles : la création immédiate de la langue cible, puis dune incorporation de règles aléatoires afin de simuler une langue naturelle avec ses irrégularités qui lui sont propres, ou bien créer une langue prototype de laquelle de nouvelles langues seront créées.

Le Proto-Ñyqy na pas aspiration à être une langue ayant un aspect naturel. Il na pas non plus aspiration à être une langue particulièrement complète ou riche, il na pas aspiration à être parlé par des êtres formidables dune série télévisée. Le Proto-Ñyqy na quune aspiration : être une de ces langues prototypes, ou proto-lang, créée a priori, et sur laquelle reposeront dautres langues ayant évoluées des bases que posera cette langue source. Quelques règles seront insérées afin de donner un semblant dirrégularité ou de naturalisme au Proto-Ñyqy, mais ces règles resteront simples, à linstar de ses autres règles grammaticales.

Introduction sur le Proto-Ñyqy

Toute langue dans notre monde vient de quelque part. Toute langue descend dune autre langue, qui fut parlée fut une époque, et qui ne lest probablement plus. Peut-être y a til eu un jour la première langue parlée au monde, ou bien peut-être a-t-elle apparu si lentement quil nous serait impossible de distinguer le moment où une première langue apparu réellement. Peut-être naurons-nous jamais idée de ce à quoi ressembleront les premiers sons émis par nos ancêtres, comment ils communiquaient entre eux.

Cependant, grâce aux langues actuelles et les langues disparues mais dont nous avons toujours la trace grâce à danciens documents, la linguistique moderne peut faire des rapprochement entre ces différentes façons de sexprimer. Nombre de mes prédécesseurs et collègues mirent déjà en évidence des relations entre différentes langues, lune étant sœur de lautre, mère de lautre et ainsi de suite. Ainsi, progressivement, un arbre généalogique des langues du monde se construit au fur et à mesure des recherches et découvertes, retraçant petit à petit lhistoire de nos différentes langues, leur parentés ; et cela nous donne également des indications sur les origines des peuples qui parlaient ces langues, de leur itinéraire sur notre globe durant les jeunes années de notre espèce.

Nous avons aujourdhui un point où il nous est possible doser imaginer ce à quoi pouvait ressembler les formes les plus anciennes de civilisation grâce à lune des plus anciennes langues qui nous soit connues, le Proto-Ñyqy, langue mère de plus de la moitié des langues du monde, parlée il y a entre huit et onze mille ans dans lun des berceaux de notre civilisation. Plusieurs illustres collègues ont déjà travaillé sur cette langue et sur sa reconstruction, et ont fait des progrès fabuleux sur cette langue légendaire. Jai moi-même pu assister certains de ces collègues dans leurs recherche. Cependant, cette implication ma amené à une réalisation cruciale : jusquà présent, quelquun intéressé par le Proto-Ñyqy ne pouvait facilement accéder à un condensé des résultats des recherches existantes, présents en un unique ouvrage se présentant comme une grammaire technique de la langue. Ainsi, jai entrepris de le rédiger dans cet ouvrage dans lespoir que cela facilite la tâche de mes collègues et futurs collègues dans leurs études de cette merveille quest le résultat de cette collaboration linguistique internationale sétant étalée sur plusieurs siècles, aidés par les écrits survivants de la précédente Ère. Je suis pleinement conscient que ce document risque dun jour être obsolète, et ce jour-là, une nouvelle version deviendra nécessaire. Je prie simplement pour que mes efforts puissent être à la hauteur des efforts déployés par mes collègues afin de découvrir tout ce savoir. 4Hje2lpel.

Conventions typographiques

Dans ce document seront utilisé certaines conventions typographiques, dont des gloses grammaticales interlignes3, une étoile * précédant des éléments linguistiques considérés comme erronés, un point dinterrogation ? afin de marquer des éléments linguistiques questionnables, ou bien dans les gloses une utilisation du chiffre zéro 0 afin de marquer une absence dun ou plusieurs éléments.

Liste dabréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ABS
absolutif
art.indef
article indéfini
art.def
article défini
DAT
datif
ERG
ergatif
F
féminin
gp
particule grammaticale
IND
indicatif
IPA
Alphabet Phonétique International (International Phonetic Alphabet)
IRR
irréel
M
masculin
n
nom
nbr
nombre
NPST
non-passé
OBL
oblique
OPT
optatif
ORD
ordinal
PROG
progressif
pron
pronom
PST
passé
SUBJ
subjonctif
TERM
terminatif
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif

La culture, lhistoire, le contexte sociolinguistique du Proto-Ñyqy

Le peuple, son regard sur lui-même

Peu de choses sont connues sur ce peuple, du fait de sa distance avec nous, et du peu déléments dont nous disposons directement ou indirectement. Beaucoup de nos connaissances actuelles nous parviennent soit des écrits survivants de lÈre précédente, soit de recherches archéologiques, soit de recherches linguistiques.

Le nom de la langue fut choisi par des linguistes de lÈre ancienne, très probablement du fait de la signification du mot : « nous ». Il semblerait également que le terme ait été utilisé par le peuple Proto-Ñyqy pour se désigner lui-même, mais nous disposons de trop peu de preuve permettant daffirmer cela avec certitude. Le terme

(eval

sanalyse en deux morphèmes basiques, est le pronom personnel du singulier, et

(eval

qui le suit a plusieurs utilisations, le chiffre 6 (le Proto-Ñyqy est une langue dont le système numérique est un système hybride entre une base six et une base treize) ou bien la pluralité, ici infléchissant le

(eval

afin de former la première personne du pluriel.

Il est à noter que le nom de cette langue est traditionnellement écrite en un seul mot, cependant et comme nous le verrons plus tard, il sagit dune mauvaise habitude : chaque élément peut être analysé individuellement et peut donc être considéré comme mots séparés, doù la néographie « Proto-Ñy Qy » que certains de mes collègues utilisent, tentant de corriger cette erreur maintenant multi-centenaire. Bien que je salue leur initiative je continuerai de nommer cette langue « Proto-Ñyqy » dans cet ouvrage afin de suivre la norme et afin de ne pas désorienter les personnes nayant encore jamais rencontré cette néographie, et pour cela je présente mes excuses aux collègues sus-mentionnés.

Dans certains cas, dautres sy référeront en tant que « Ñyqy », ou « Ñy Qy », mais cette dénomination est plutôt rare, étant donné que cela peut prêter à une confusion entre le nom de la langue et celui de la famille de langues dont le Proto-Ñyqy est lancêtre.

Recherches précédentes

Comme mentionné plus tôt, le Proto-Ñyqy est lobjet depuis fort longtemps de recherches linguistiques, tout dabord par des linguistes ayant vécus lors de lÈre précédente. Ces linguistes sont pour la plupars devenu malheureusement anonymes, leurs noms ayant été effacés par le temps ; seuls Jehhe Chorr Ovehhe et Airr Yndn Ovehhi peuvent encore être crédités pour leurs recherches sur le sujet. Les connaissances de tous ces linguistes dun autre temps étaient possiblement bien plus vastes que ce que nous avons pu récupérer, probablement similaires à celles dont nous disposons aujourdhui. Cependant, nous savons que seul peu de témoignages de cette époque ont pu nous parvenir, et que les restes de lUniversité de Ðbńo relève du miracle archéologique.

Ces premières recherches, une fois traduites, ont servi de base aux deux derniers siècles de recherche en direction du Proto-Ñyqy, avec notamment les recherches du Pr Loqbrekh (3489) le siècle dernier qui a réalisé dimportants progrès sur létude de cette langue grâce à laddition de lanalyse du Énanonn, ainsi que les études du Pr Khorlan (3598) qui, il y a cinq ans, a également énormément fait progresser les recherches grâce à ses travaux sur le Tãso. Je me reposerai principalement sur leurs recherches afin de rédiger cet ouvrage, ainsi que leurs références diverses.

Ethnologie

Les informations suivantes résument nos connaissances sur le peuple Proto-Ñyqy. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à louvrage Le peuple Proto-Ñyqy du professeur K. Yerth, 3404. Un avertissement est tout de même nécessaire :

Nous navons que très peu de preuves et témoignages directs sur le peuple Proto-Ñyqy autre que par les ouvrages des scientifiques de lÈre ancienne, et actuellement par les recherches linguistiques menées par des chercheurs contemporains à cet ouvrage. Par conséquent, même si les anciens paraissaient très confiants dans leurs découvertes, il nous est impossible de considérer nos connaissances comme des faits indéniables. La recherche actuelle sur ce peuple et les hypothèses et théories peuvent sembler très solides, mais à bien y regarder, elles ne le sont quentre elles. De plus, ces dernières se basent sur la supposition que les scientifiques de lÈre ancienne ne se trompaient pas. Les seules bases tangibles auxquelles nous avons encore accès sont celles posées par la linguistique historique, mais hélas celle-ci se repose également fortement sur ces incertitudes que nous avons. Cependant, les informations en notre possession nous pousse à affirmer que notre savoir a une forte probabilité dêtre fiable ; en effet, les scientifiques chez les Anciens sont réputés fiables et efficaces, et les théories actuelles sont majoritairement cohérentes entre elles.

— K. Yerth

Le peuple Proto-Ñyqy était un peuple vivant dans lactuel Rhésode, plus précisément dans la vallée du Mojhal. Son cœur économique se situait dans le delta du fleuve Mojhal, où la première forme de civilisation connue est apparue. Leur activité principale était lagriculture, en particulier sur la culture dun grain pouvant être selon les sources du blé ou du riz, voire les deux. Dans le cas où seul lun des deux était utilisé, il nous serait impossible de trancher ; les deux graines auraient très bien pu être plantées dans la région, et on retrouve dans les langues descendantes du Proto-Ñyqy des termes issus de

(eval

portant une signification ou lautre, doù la définition actuelle du terme « blé, riz, grain commestible ».

Lélevage était orienté principalement sur celui des vaches et des porcs. À nouveau, une incertitude plane cependant sur le terme

(eval

signifiant « vache ». Selon les recherches portant sur la faune théorique de lépoque, et au vu de la région tropicale soumise aux moussons, il est très probable quil sagissait plutôt de buffles. Le terme qóñ aurait pris la signification de « vache » lors de la migration des peuples descendants vers le nord, domesticant alors plutôt les vaches que les buffles alors que dautres peuples arrivaient dans lancienne zone occupée par le peuple Proto-Ñyqy. Cela pourrait expliquer pourquoi la reconstruction du terme pour buffle na pas été possible. Étrangement, aucune reconstruction dun quelconque terme pour éléphant na pu être possible, alors que des fouilles ont prouvé que ces animaux vivaient dans la zone. Il est possible que le terme ait disparu du fait de son inutilité nouvelle dans les terres plus au nord.

Une importante activité déchange fluviale sétait probablement déjà développée, ainsi quune activité de pêche dans la zone maritime de la vallée du Mojhal. En effet, un important vocabulaire lié au champs lexical de la navigation maritime et fluviale, de la pêche et des échanges commerciaux a put être reconstruit.

Suivant lévolution des climats et le climat actuel de la région, il est également très probable quils aient eu accès à lune des forêts tropicales se situant dans cette zone, leur donnant un accès abondant en bois de qualité, très utilisé pour la construction de leurs bâtiments et de leurs outils, ainsi quà une vaste variété de végétaux dont des fruits et légumes qui leur aurait été possible alors de cultiver.

Le mode de vie était ainsi donc principalement sédentaire, et il semblerait que les familles vivaient ensemble sous le même toit, dans des maisons communes

(eval

 ; cela inclus tous les membres de la famille descendant de lancêtre commun le plus âgé, ainsi que leurs époux ou épouses respectifs. Ces maisons étaient principalement faites de paille et argile séchée pour ce qui est des murs tandis que le toit était possiblement un mélange de paille et de grandes feuilles séchées pour les maisons humbles, tandis que les maisons plus riches avaient probablement des tuiles dargile. Lentrée nétait sans doute fermée que par un voile de tissu ; en effet, on retrouve dans beaucoup de langues descendantes du Proto-Ñyqy les termes pour « porte » et « tissu » descendants du terme

(eval

.

Concernant le mariage, il semblerait quil ny avait pas de tendance particulière quant à qui rejoignait la famille de qui parmi les familles représentant le bas peuple, composées principalement de paysans, dartisans et de petits marchands. En revanche, il semble quil était bien plus fréquent pour les hommes de rejoindre la famille de leur femme une fois mariés si cette dernière était considérée comme riche ou importante, par exemple si il sagit dune famille de riches marchands ou une famille détenant un pouvoir militaire. On suppose également que le mariage était à lépoque uniquement monogame.

Dans chaque agglomération se trouvait au moins un temple où le peuple Proto-Ñyqy pratiquaient leur religion polythéiste. Il est cependant impossible de savoir sil sagissait de croyances liées à la religion qui dominait lÈre ancienne. Les points communs de ces pratiques sont la vénération de plusieurs dizaines de dieux. De plus, la vénération des étoiles et du feu, ainsi que les dieux qui y sont liés semblent prendre une place beaucoup prédominante dans la vie quotidienne du peuple Proto-Ñyqy. Les lunes majeures Nuya et Norya sont également toutes deux importantes dans leur culture, régissant très probablement leur calendrier. Mais étrangement, comme pour toutes les langues de lÈre Ancienne, il nous est impossible de retracer lorigine du nom de la lune mineure Lettri, tandis que Norya semble avoir été considérée comme mineure.

Démographie

Selon toute vraisemblance, le Proto-Ñyqy était parlé dans la vallée du Mojhal, dans lactuel Rhésode. Bien quil soit quasiment impossible de déterminer la superficie maximale couvrant cette région, il est considéré prudent daffirmer que la langue était au moins parlée depuis le delta du Mojhal, cœur économique de la région, jusquà son confluent avec le Lor ainsi que dans toute zone se situant à moins de sept lieues de ce tronçon du Mojhal. Cela représente une surface vaste, très certainement indicateur dune unité politique tout du moins de la région, comme par exemple un royaume ou un empire. Cependant, lhypothèses dune continuité de petits royaumes ou États-cités dont la lingua franca était le Proto-Ñyqy reste une possibilité. Dans ce cas, cela indiquerait que le peuple Proto-Ñyqy était le peuple dominant économiquement ou politiquement dans la région. Les autres peuples théoriques vivant dans la zone dinfluence du Proto-Ñyqy parlaient sans doute leur propre langue, mais ces dernières nont pas eu autant dimpact si ce nest aucun dun point de vue de lhistoire de la linguistique (possiblement au mieux des mots demprunts du Proto-Ñyqy, mais nous navons aucun moyen de le prouver), ce qui renforce lidée que ces langues locales étaient marginalisées au profit du Proto-Ñyqy.

Bien quil nous soit impossible de connaître le type de relations quentretenaient le peuple Proto-Ñyqy avec ses voisins, il est tout à fait probable quils aient été en guerre tout comme ils été amicaux avec certains de leurs voisins: en effet, des termes liés à la guerre, mais également aux échanges culturels, mercantiles et amicaux ont pu être reconstruits.

Corpus, reconstruction de la langue

Aperçu structurel

Esquisse typologique du Proto-Ñyqy

Le Proto-Ñyqy est une langue qui apparaît comme étant fortement analytique et isolationniste, reposant quasi exclusivement sur sa syntaxe afin dexprimer sa grammaire et très peu sur des règles morphologiques. La large majorité des mots sont monosyllabiques ou bisyllabiques, et les phrases sarticulent souvent autour de morphèmes liés monosyllabiques que lon peut interpréter comme étant des particules grammaticales. Voici un exemple de phrase en Proto-Ñyqy avec sa traduction et son détail grammatical :

  1. (eval

    maison GEN 1sg Cest ma maison
  2. (eval

    2sg deux pomme PST manger Nous avons mangé une pomme
  3. (eval

    1sg OPT boire Je souhaite boire
  4. (eval

    art.def singe POSS.1sg pomme art.indef manger-PST 3sg 1sg voir-PST Jai vu le singe qui a mangé une pomme à moi

Dans lexemple n°1, nous pouvons remarquer labsence dun verbe « être », ce qui est un exemple des prédicats existentiels qui ne requièrent pas de verbe afin dexprimer une possession. On peut également voir que lélément définissant est situé après la particule génitive, tandis que lélément défini se situe avant celle-ci. Il sagit là dun des nombreux exemples montrant que le Proto-Ñyqy est une langue dont la tête de ses diverses constructions grammaticales est finale et non initiale.

Le deuxième exemple nous montre la méthode utilisée en Proto-Ñyqy afin demployer le duel : il sagit daffixer le nombre « deux » à lélément que nous souhaitons infléchir. Ainsi,

(eval

peut être considéré comme le pronom personnel de la seconde personne du singulier infléchis afin de devenir le pronom personnel de la seconde personne du duel.

Le troisième exemple présente un exemple dordre basique des constituants dune clause simple, où lon peut voir une suite SV dans cette clause intransitive. On peut également remarquer la présence dun morphème lié

(eval

dont le rôle est de marquer un mode pour le verbe, en loccurrence loptatif. Comme nous le verrons dans le chapitre #Système_fonctionnel-Temps,_aspect,_mode-744a8351, il sagit de la méthode principale dinflexion des verbes du Proto-Ñyqy.

Enfin, le quatrième exemple nous donne un aperçu de la syntaxe, avec un positionnement différent des articles définis et indéfinis par rapport au nom, ainsi quun exemple de référence dans une clause subordonnée à un élément extérieur quelle définit, ici le pronom de la troisième personne . On voit également que la clause principale a un ordre de ses constituants en OSV tandis que la subordonnée a un ordre de ses relatives en OVS.

Inventaire phonologique et translittération

La phonologie dune langue est létude des sons qui la composent, ainsi que lorganisation et linteraction de ces derniers entre eux. Cela a des conséquences importantes, comme la caractéristique esthétique sonore de la langue, ou bien les variations possible dans la prononciation de certains sons qui peuvent paraître naturelles pour les locuteurs natifs de la langue, mais pas nécessairement pour nous. Même si plus personne ne parle cette langue actuellement, il me semble important pour les étudiants de langues anciennes de pouvoir associer des sons aux divers mots et aux diverses phrases quils rencontreront ; il sagit dune langue, après tout ! Dans ce chapitre, jessaierai de présenter ce qui est connu de la phonologie du Proto-Ñyqy afin que lon puisse se faire une idée de ce à quoi ressemblait cette langue lorsquelle était parlée il y a plusieurs millénaires.

Voyelles

Le Proto-Ñyqy est une langue disposant dun total de huit voyelles individuelles ainsi que dune neuvième voyelle, le schwa, apparaissant du fait de certaines contraintes phonétiques. Dans le tableau table:vowels:ipa vous trouverez la liste complète des voyelles de la langue, et dans le tableau table:vowels:trans leur orthographe.

/ < < <
antérieures centrales postérieures
fermées y u
pré-fermées ɪ ʊ
moyennes (ə)
mi-fermées ø ɤ
mi-ouvertes ɛ ɔ
/ < <
antérieures postérieures
fermées y ú
pré-fermées i u
mi-fermées é ó
mi-ouvertes e o

On peut voir avec larbre arbre:vowels lorganisation des voyelles dans le Proto-Ñyqy. On peut constater que le trait distinctif le plus important dans cette langue est si cette dernière est postérieure. À linverse, les voyelles nayant pour seule distinction que leur hauteur sont considérées comme étant proches les unes des autres.

graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="[vowel]"];1[label="[back]"];0 -- 1;11[label="[tense]"];1 -- 11;111[label="[high]"];11 -- 111;1111[label="/u/"];111 -- 1111;112[label="{high}"];11 -- 112;1121[label="/ɤ/"];112 -- 1121;12[label="{tense}"];1 -- 12;121[label="[high]"];12 -- 121;1211[label="/ʊ/"];121 -- 1211;122[label="{high}"];12 -- 122;1221[label="/ɔ/"];122 -- 1221;2[label="{back}"];0 -- 2;21[label="[tense]"];2 -- 21;211[label="[high]"];21 -- 211;2111[label="/y/"];211 -- 2111;212[label="{high}"];21 -- 212;2121[label="/ø/"];212 -- 2121;22[label="{tense}"];2 -- 22;221[label="[high]"];22 -- 221;2211[label="/ɪ/"];221 -- 2211;222[label="{high}"];22 -- 222;2221[label="/ɛ/"];222 -- 2221;}

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Arbre des caractéristiques des voyelles du Proto-Ñyqy

Voici une description des voyelles du Proto-Ñyqy :

e
il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve en Français dans « bête » [bɛt̪] par example.
é
il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que lon retrouve en Français dans « été » [et̪e] par exemple.
i
Il sagit de la voyelle antérieure pré-fermée non-arrondie [ɪ] que lon retrouve en Anglais comme dans « bit » [bɪt].
o
Il sagit de la voyelle postérieure mi-ouverte arrondie [ɔ] que lon retrouve en Français dans « sort » [sɔːʁ].
ó
Il sagit de la voyelle postérieure mi-fermée non-arrondie [ɤ] que lon retrouve en Gaélique Écossais « doirbh » [d̪̊ɤrʲɤv] ou en Estonien « kõrv » [kɤrv].
u
Il sagit de la voyelle postérieure pré-fermée arrondie [ʊ] que lon retrouve en Anglais américain « hook » [hʊ̞k].
ú
Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u] que lon retrouve en français avec « août » [ut̪].
y
Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y] que lon retrouve en Français avec « dune » [d̪yn̪].

Consonnes

Le Proto-Ñyqy est une langue ayant une particularité intéressante : bien quelle dispose dun total de seulement douze consonnes, elle dispose réellement approximativement du double dû à un effet de mutation des consonnes qui sera décrit plus bas. Vous pouvez retrouver linventaire total dans le tableau table:cons:ipa, les lettres résultant de mutations étant entre parenthèses. Vous trouverez également la translittération des consonnes non-mutées dans le tableau table:cons:trans.

/ < < < < < <
plosif p b q ɢ
nasal m n ɴ
tapé (ʀ)
fricatif s z (x) (ɣ) (χ) (ʁ) (ħ) (ʕ)
affriqué t͡ʃ d͡ʒ
latérale affriqué (ɬ) (ɮ)
latérale spirant (l)
approximant (j)
spirant w
Consonnes du Proto-Ñyqy (IPA)
/ < < < <
plosif p b q g
nasal m n ñ
fricatif s z
affriqué c j
spirant w
Consonnes du Proto-Ñyqy (translittération)

Le Proto-Ñyqy dispose également dune hiérarchie entre ses consonnes basée sur des caractéristiques distinctives entre elles, à linstar de ses voyelles. Vous trouverez dans larbre arbre:cons lorganisation de ces consonnes.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/59811c29861906a610be258f8ff8c695fc85bac4/content/img/nyqy/consonant-feature-tree.png

Arbre des caractéristiques des consonnes du Proto-Ñyqy

Tons et accentuation

Étant donné lancienneté de la langue, il est extrèmement difficile de savancer sur la tonalité de la langue et son accentuation. Il est cependant très probable quaucune accentuation tonale nexistait en Proto-Ñyqy ; cette caractéristique napparaîtra que bien plus tard dans les langues de la région du Leshö, il y a deux mille ans.

Concernant laccentuation non tonale, on suppose que celle-ci était rarement utilisée du fait de la quantité de mots monosyllabiques. Cependant, on suppose que les mots bisyllabiques et plus aient eu une accentuation pénultime, cest à dire sur lavant-dernière syllabe des mots, se traduisant généralement par une accentuation sur la première syllabe pour les termes bisyllabiques et sur la seconde syllabe des termes trisyllabiques. Il sagit à lheure actuelle de la théorie la plus probable concernant le Proto-Ñyqy pouvant expliquer une accentuation théorique qui, en suivant dautre théories, serait beaucoup plus chaotique. Il nempêche que certaines accentuations théoriques ne suivent tout de même pas cette théorie de la syllabe pénultime, comme par exemple

(eval

(« Terre, monde, mortels ») dont laccentuation portait très probablement sur la syllabe qec.

Translittération

Le Proto-Ñyqy était une langue exclusivement orale, sachant que les premiers systèmes décriture utilisés pour une langue de cette famille ne sont apparus que trois mille ans après la période dexistance théorique de cette langue. Ainsi, les linguistes préfèrent une transcription de la langue telle que celle utilisée dans cet ouvrage, représentant de façon quasi phonétique les paroles théoriques de cette époque. Il est toutefois à noter, comme cela sera expliqué plus bas (Harmonie des consonnes), quune même consonne à lécrit peut représenter deux consonnes orales du fait dun phénomène de mutation de ces consonnes. Afin de garder une orthographe cohérente, il a été choisi par consensus dutiliser un unique graphème pour les deux prononciations possible dune consonne. Ainsi, coqec peut être prononcé , mais reste dans tous les cas le même terme. Cela permet également au lecteur de plus facilement comprendre les textes et exemples en Proto-Ñyqy sans avoir à faire dexercice mental trop important. Il est également beaucoup plus simple de retrouver la prononciation des mots Proto-Ñyqy depuis leur orthographe standard.

Phonotaxes

Structure syllabique

Une syllabe typique en Mattér se présente sous la forme (C)V(CC), avec au moins une consonne obligatoire soit dans lattaque soit dans le coda, suivant les règles présentées ci-dessous. Ainsi, la syllabe la plus complexe possible en Proto-Ñyqy contient une consonne, puis une voyelle, puis deux nouvelles consonnes.

Comme cela a été mentionné ci-dessus, il est phonétiquement impossible en Proto-Ñyqy que deux consonnes de même qualité dorsale se suivent. Ainsi, sil est théoriquement que deux consonnes soient adjacentes, la seconde consonne verra sa prononciation modifiée afin de rendre cette cohabitation possible. Cependant, il arrive quune fois mutées correctement, deux consonnes phonétiques soient adjacentes alors que les règles phonologiques du Proto-Ñyqy linterdisent, ce qui résulte en un schwa ajouté entre lesdites consonnes. Ainsi, le terme cójm est prononcé si la première consonne nest pas mutée, ou bien dans le second cas. Dans tous les cas, le terme ne change pas dorthographe.

Lattaque peut être composée de nimporte quelle consonne ou bien être vide, ce dernier cas indiquant alors la présence dune consonne dans le coda.

Le noyau de la syllabe peut être composé de nimporte quelle voyelle, exceptée une voyelle haute si la consonne précédente est une dorsale sonorante haute. Cela interdit donc les syllabes du type wy ou .

Les règles du coda sont également simples :

  • Les consonnes coronales ou hautes non sonorantes peuvent être suivies par des consonnes non coronales ou non hautes.
  • Les consonnes sonorantes, dorsales et hautes ne peuvent sassocier avec dautres consonnes dans le coda.

Quelques règles se rajoutent aux règles précédentes pour les consonnes se trouvent entre deux syllabes différentes :

  • Les consonnes sonorantes et non-dorsales peuvent précéder toute autre consonne à la condition que ces premières fassent partie du coda de la première syllabe.
  • Si deux consonnes coronales non-dorsales se suivent, la seconde prendra le voisement de la première. Si après cela, la seconde consonne se retrouve identique à la première, alors la seconde devient silencieuse et la première devient géminée.
  • Dans les autres cas, si une règle du coda est applicable entre la dernière consonne de la première syllabe et la première consonne de la seconde syllabe, la prononciation est conservée.
  • Si les règles précédentes ne sappliquent pas, il est supposé quun schwa est ajouté afin de pouvoir rendre la syllabe prononçable.

Harmonie des consonnes

Les consonnes du Proto-Ñyqy suivent une règle stricte, interdisant deux consonnes dorsales de se suivre, idem pour deux consonnes non dorsales, même séparées par une voyelle ou faisant partie de mots différents. Seule une pause dans lélocution bloque ce processus. Ainsi, on a les règles formelles suivantes:

  • C[+dor] / C[+dor]_ > [-dor]
  • C[-dor] / C[-dor]_ > [+dor]

Cette règle permet de gérer la proximité de deux consonnes similaires en changeant la seconde consonne qui doit alors changer sa qualité afin de se soumettre à la règle. Sa qualité haute ou coronale se reflète également lors du changement de qualité dorsale de la consonne, la qualité haute ou coronale étant considérées comme équivalentes en Proto-Ñyqy. Vous pouvez voir la table table:mutation:consonants qui récapitule les mutation des consonnes du Proto-Ñyqy dû à cette règle. Ce tableau est issu de lorganisation de larbre des caractéristiques distinctes des consonnes du Proto-Ñyqy (figure arbre:cons) présenté plus haut, dans le chapitre Consonnes.

/ <
[+dor] originale [-dor] mutée [-dor] originale [+dor] mutée
q ħ p χ
ɢ ʕ b ʁ
ɴ m m ʀ
t͡ʃ ɬ n j
d͡ʒ ɮ s x
w l z ɣ
Table de mutation des consonnes du Proto-Ñyqy

Ainsi, la phrase , et la phrase .

Allophonie

Classes de mots

Noms

Les noms en Proto-Ñyqy se réfèrent généralement à des entités définies, comme des objets, des personnes, des concepts ou événements. Contrairement à beaucoup dautres langues, et du fait de la nature très analytique de la langue, les noms ne supportent aucune caractéristique morphosyntaxique ; ils peuvent cependant sassocier à dautres éléments du fait de leur nature, notamment grâce à des particules grammaticales.

Noms comptables et noms indénombrables
Noms propres

Pronoms et clitiques anaphoriques

Pronoms personnels

Le Proto-Ñyqy ne dispose que de trois pronoms, un pour chacune des trois personnes :

  • Première personne :

    (eval

    . Se réfère au locuteur.
  • Deuxième personne :

    (eval

    . Se réfère à linterlocuteur.
  • Troisième personne :

    (eval

    . Se réfère aux personnes extérieures à la conversation.

Afin de distinguer les personnes par nombre, les locuteurs du Proto-Ñyqy usent de nombres cardinaux autour du pronom. Il est possible que chaque unité était utilisée, mais seuls lutilisation des chiffres

(eval

, indique le singulier, tandis que le triel et ait indiqué un paucal pour trois à cinq éléments, et

(eval

le pluriel pour six objets ou plus. Il semblerait cependant que leur utilisation nétait pas fréquente et le nombre des personnes était souvent inféré lors de la locution et nétait utilisé quen cas dambiguïté.

Pour plus dinformation sur les chiffres et nombres du Ñyqy, voir Numéraux.

Pronoms démonstratifs

Il existe en Proto-Ñyqy quatre niveaux de proximité se reflètant dans les pronoms démonstratifs, lélément est :

(eval

proche du locuteur

(eval

proche de linterlocuteur

(eval

éloigné mais visible des interlocuteurs

(eval

éloigné et invisible des interlocuteurs

Dans les quatres phrases suivantes, le locuteur parle dun chat mais utilise à chaque fois un démonstratif différent, donnant ainsi une indication sur la position de ce dernier quant à lui-même et par rapport à son interlocuteur.

  • (eval

    POSS.1sg chat dem.prox1 chat Ce chat (proche de moi) est mon chat
  • (eval

    POSS.1sg chat dem.prox2 chat Ce chat (proche de toi) est mon chat
  • (eval

    POSS.1sg chat dem.prox3 chat Ce chat (que lon voit tous les deux) est mon chat
  • (eval

    POSS.1sg chat dem.prox4 chat Ce chat (dont je te parle mais qui nest pas là) est mon chat
Pronom possessifs

Il existe certains pronoms en Proto-Ñyqy qui intègrent un rôle génitif en plus de désigner la personne à laquelle ils correspondent, similairement aux pronoms possessifs que lon a en Français tels que « mon », « ton », « son », etc… Voici la liste des pronoms du Ñyqy :

/ < <
personne possession inclusive possession exclusive
1

(eval

(eval

2

(eval

(eval

3

(eval

(eval

Pronoms possessifs du Proto-Ñyqy

Comme on peut le voir, le Proto-Ñyqy distingue entre deux types de possessions : la possession inclusive et la possession exclusive. Le premier indique quun élément peut appartenir à la personne qui clame lélément comme étant sien mais sans exclure le fait que cela puisse également appartenir à une ou plusieurs autres personnes, comme par exemple dans le cas dun village ou dune maison. Une possession exclusive, quant à elle, indique que la personne désignée comme propriétaire de lélément en est le seul propriétaire, sans que lélément ne soit partagé.

On peut constater que parmi les noms, certains sont de nature à être désignée avec une possession exclusive uniquement, tandis que dautres ne peuvent être désigné par autre chose quune possession inclusive. Dans la première catégorie, on retrouve par exemple tout ce qui touche au corps, à lesprit et aux émotions, tandis que dans la seconde catégorie on retrouve les maisons ou villages et lieux de vie communs. Il existe tout de même une troisième catégorie dans laquelle on retrouve les noms pouvant tout autant être dappartenance exclusive à un individu ou dappartenance inclusive, comme par exemple des outils.

  • (eval

    sud LOC POSS.1.inc village Mon/notre village est au sud
    • (eval

      sud LOC POSS.1.excl village Mon village (qui nappartient quà moi) est au sud

Ci-dessus, la seconde phrase est grammaticalement incorrecte,

(eval

est un mot ne pouvant pas recevoir de possessif exclusif car un village est considéré comme étant un bien commun et impossible de nassocier quà une seule personne.

  • (eval

    noir POSS.1.inc chat Mon/notre chat est noir
  • (eval

    noir POSS.1.exc chat Mon chat est noir

Ces deux phrases sont grammaticalement correctes, la première indique que le chat en question appartient aussi à quelquun dautre que le locuteur ; ce peut être un chat de famille par exemple. Dans la seconde phrase, le locuteur indique quil est le seul maître du chat en question et que personne dautre ne peut être considéré comme étant maître du chat.

  • (eval

    POSS.1.excl dents faire.mal Mes dents me font mal
    • (eval

      POSS.1.inc dents faire.mal Mes/nos dents me/nous font mal.

Enfin, concernant les deux phrases précédentes, seule la première est correcte, les dents dune personne ne peuvent appartenir quà cette même personne et ne peuvent être partagées. Il sagit dune possession inhérente du locuteur.

Verbes

Structure verbale
Dérivations verbales
Inflexions verbales

Modificateurs

Adjectifs descriptifs

Il est tout à fait possible de dire que dun certain point de vue, les adjectifs nexistent pas dans la langue Ñyqy. En effet, les mots utilisés comme tels ont une morphologie en toutes parts identique à celle des noms. Cependant, la différence notable est comment ces noms sont utilisés, soit comme tête dune phrase verbale, soit adposé à un autre nom, modifiant ce dernier de façon descriptive. Commme on le verra dans le chapitre Ordre des constituants dans les clauses nominales, ces noms descriptifs se placent autour du nom en tête, et certains comme les adjectifs de forme et de matériaux sont obligatoirement suivis par une particule grammaticale (voir Ordre des constituants dans les clauses nominales/Adjectifs).

Dans ce document, nous nous référerons à ces noms descriptifs en tant quadjectif, mais il est important de garder en tête que la seule différence entre un nom et un adjectif est la façon dont le mot et utilisé, et chaque adjectif a aussi un nom (linverse nest cependant pas vrai). Il serait même plus correct de parler de nom adjectivaux pour distinguer les noms pouvant être utilisés en tant quadjectifs avec les noms qui ne peuvent pas lêtre.

Quantifieurs non-numéraux
Numéraux

Les locuteurs du Proto-Ñyqy comptaient dans un mélange de base 6 pour les unités et de base 12 pour le reste. Ainsi, les unités seront notées de 0 à 6 dans le script latin, et de 1 à b pour les éléments plus élevés. La méthode de calcul pour passer du système numérique Proto-Ñyqy à la base dix et vice-versa suit le procédé suivant :

Chaque chiffre écrit avec notre alphabet a une position, la première position étant celle qui se situe le plus à droite et représentant les unités. Le premier chiffre venant à sa gauche, représentant les sixaines, est en deuxième position, et ainsi de suite. Ainsi, pour représenter le poids dune unité selon son positionnement, nous avons ces deux lignes :

  • P1 = 1
  • Pn = 12n2×6

Pour avoir un exemple un peu plus visuel, ce tableau donne un exemple de la position de quelques éléments, leur poids avant calcul et leur poids réel.

/ <> > > > > >
position n 5 4 3 2 1
calcul Pn=12n-2×6 123×6 122×6 12×6 1×6 1
poids 10368 864 72 6 1

Voici un tableau plus compréhensif, donnant la correspondance Proto-Ñyqy des nombres exposés. Notez quen dehors des unités, le zéro na quune utilisation dillustration de labscence dune value dans cette position. Comme attesté dans les premiers systèmes décriture évolués plus tard, les langues de la famille Ñyqy ont une notation non-positionnelle, contrairement à notre système décriture.

/ < <
nombre nombre (représentation Proto-Ñyqy) Proto-Ñyqy
0 0

(eval

1 1

(eval

2 2

(eval

3 3

(eval

4 4

(eval

5 5

(eval

6 1-0
7 1-1

(eval

8 1-2

(eval

9 1-3

(eval

10 1-4

(eval

11 1-5

(eval

12 2-0

(eval

18 3-0

(eval

24 4-0

(eval

30 5-0

(eval

36 6-0

(eval

42 7-0

(eval

48 8-0

(eval

54 9-0

(eval

60 a-0

(eval

66 b-0

(eval

72 1-0-0
432 6-0-0

(eval

864 1-0-0-0
10368 1-0-0-0-0

(eval

124416 1-0-0-0-0-0

(eval

1492992 1-0-0-0-0-0-0

(eval

Comme vous pouvez le voir, afin dexprimer des bases plus élevées, lordre de grandeur est répété afin dajouter cinq au multiplicateur, permettant ainsi une base douze pour ce qui nest pas des unités.

Voici un exemple ci-dessous de la notation de 14873 en Proto-Ñyqy:

(eval

(eval

(eval

(eval

(eval

123×6 5×122×6 2×121×6 (6+4)×120×6 3
10368 4320 144 60 3

Ainsi, 14875 se traduit par

(eval

. Il est à noter toutefois que le terme se coupera en deux, laissant

(eval

seul, si le nombre sapplique à un nom. Voir Ordre des constituants dans les clauses nominales / Numéraux.

Concernant les nombres ordinaux, ils se créent simplement à partir des nombres ordinaux préfixés par le terme

(eval

, signifiant « position ». Si

(eval

est directement suivi par un mon commençant par un <m>, alors

(eval

perd le siens. Ainsi, « 148ème personne » se traduira par

(eval

. Il est cependant à noter que les unités disposent de leurs propres terme.

/ < <
nombre ordinal nombre ordinal terminatif
1er

(eval

(eval

2ème

(eval

(eval

3ème

(eval

(eval

4ème

(eval

(eval

5ème

(eval

(eval

Nombres ordinaux en Proto-Ñyqy

Contrairement au reste des nombres, les chiffres à lexception de zéro disposent aussi de chiffres ordinaux terminatifs. Un chiffre ordinal terminatif indique que la série ne contient pas plus déléments que le nombre indiqué. Cependant,

(eval

a une signification légèrement différente du reste des nombres ordinaux terminatifs et signifie plutôt « seul », « individuel ».

  • (eval

    personne 2.ORD dormir-PROG La deuxième personne est en train de dormir.
  • (eval

    personne 2.ORD.TERM dormir-PROG La seconde personne est en train de dormir

Tandis que la première phrase indique que la deuxième personne fait quelque chose, elle indique également quil y a plus que deux personnes dont il est question, alors que la seconde phrase indique que cette seconde personne est la dernière de la série des personnes dont il est question, et donc quil ny a que deux personnes dont le locuteur parle. Il sagit de la même différente en Français entre « deuxième » et « second ».

Adverbes

Adpositions

Particules grammaticales

Typologie de lordre des constituants

Ordre des constituants dans les clauses principales

Le Proto-Ñyqy est une langue particulière quant il sagit de lordre de ses éléments principaux dans ses phrases et clauses principales. Tout dabord, il est bon de noter que le Proto-Ñyqy est une langue qui est à 100% ergative. Ainsi, cette langue considère les expérienceurs de verbes intransitifs et les patients de verbes transitifs comme objets, tandis que les agents de verbes transitifs sont considérés comme sujets. En connaissant cela, on peut donc dire que lordre typique dune clause principale Proto-Ñyqy est donc OSV.

Il sagit dun ordre de constituants qui est très rare dans les langues naturelles, ce qui explique pourquoi chacune des langues descendant du Proto-Ñyqy ne suivent pas cet ordre. La majorité a évolué en SOV, et une minorité des autres langues a quant à elle évolué en OVS. Il est également intéressant de marquer quau même moment, chacune a évolué de manière à ce que sa syntaxe soit définie par des règles suivant le couple Nominatif-Accusatif.

Ordre des constituants dans les clauses verbales

Le Proto-Ñyqy étant une langue dont lordre des constituants de ses clauses principales est Objet-Sujet-Verbe, il nest pas surprenant de savoir que les auxiliaires de ses verbes sont suffixés à ces derniers. Ainsi, le verbe , signifiant « manger », et de lauxiliaire

(eval

marquant le passé. Dans les clauses principales, les auxiliaires Proto-Ñyqy suivent ainsi lordre suivant :

Objet-Subjet-Verbe-Mode-Aspect-Temps-Négation-Question

Ordre des constituants dans les clauses nominales

Dans un groupe nominal, on retrouve en son centre le nom défini par plusieurs éléments pouvant le caractériser, tels que des adjectifs, des phrases relatives, des démonstratifs, des numéraux, des possessifs ou des éléments génitifs. En résumé, lordre des éléments est le suivant :

Gen-Adj-Dem-Num12-Poss-N-Num6-Adj-Rel

Afin de mieux visualiser larbre syntaxique des groupes nominaux en Proto-Ñyqy, on peut se référer à la figure /phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/59811c29861906a610be258f8ff8c695fc85bac4/content/nom-clause-syntax-tree. On peut constater que le Proto-Ñyqy est une langue qui est donc fortement ascendante (head-final), la majorité des constituants dune clause nominale venant après le nom.

graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="N'"];1[label="N'"];0 -- 1;11[label="N'"];1 -- 11;111[label="GEN"];11 -- 111;112[label="N'"];11 -- 112;1121[label="Adj"];112 -- 1121;1122[label="N'"];112 -- 1122;11221[label="Dem"];1122 -- 11221;11222[label="N'"];1122 -- 11222;112221[label="Num₁₂"];11222 -- 112221;112222[label="N'"];11222 -- 112222;1122221[label="Poss"];112222 -- 1122221;1122222[label="N"];112222 -- 1122222;112223[label="Num₆"];11222 -- 112223;1123[label="Adj"];112 -- 1123;12[label="Nomin"];1 -- 12;2[label="Rel"];0 -- 2;}

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/59811c29861906a610be258f8ff8c695fc85bac4/content/img/nyqy/syntax-nominal-clauses.png

Possessifs

Concernant les possessifs, ceux-ci se situent directement avant le nom afin de marquer la possession de lélément par une personne ou une autre entité. Cela dépend du possessif employé. Par exemple « mon chat » se traduit par

(eval

.

oz
POSS.1sg chat
Numéraux

Pour ce qui est des numéraux, la règle générale est que les unités suivent le nom, tandis que les sixaines le précèdent. Par exemple, « mes vingt chats » se traduit par

(eval

.

né ñy oz qi
3×6 POSS.1sg chat 2

La position des unités impliquent donc que larticle indéfini

(eval

dérivé du chiffre « un »

(eval

, suit immédiatement le nom. Par exemple, « un chat » se traduit par

(eval

.

oz i
chat art.indef
Démonstratifs

Concernant le démonstratif, ceux-ci se situe précédant les sixaines en Proto-Ñyqy, et donc précédant le nom. Ainsi, si lon souhaite traduire « ces vingt chats à moi » (le génitif relative est ici pour contrecarrer limpossibilité en français dutiliser un démostratif et un possessif en même temps), on a donc

(eval

.

bóc né ñy oz qi
DEM.prox 3×6 POSS.1sg chat 2

La position du démonstratif dans la clause nominale implique également une position identique pour un article défini en Proto-Ñyqy. Ainsi, si lon souhaite traduire « les vingt chats à moi » (à nouveau, le génitif est utilisé ici dû aux limitations du Français), on obtient {{{nyqy(bó né ñy cé oz qi)}}}.

né ñy oz qi
art.def 3×6 POSS.1sg chat 2
Adjectifs

Concernant les adjectifs, ceux-ci se divisent en plusieurs classes :

  • Adjectifs dopinion
  • Adjectifs de taille
  • Adjectifs de quantité
  • Adjectifs dâge
  • Adjectifs dorigine
  • Adjectifs dobjectif
  • Adjectifs de matériaux
  • Adjectifs de forme
  • Adjectifs de couleur

En Proto-Ñyqy, ils apparaissent dans lordre ci-dessus et sont classés par objectivité, et tous viennent après le nom à lexception des adjectifs dopinion. Ainsi, les adjectifs les plus subjectifs arrivent en premier, et les adjectifs les plus objectifs arrivent en dernier. Seuls les adjectifs dopinion se placent avant le nom, les autres arriveront toujours après.

Il est à noter que :

  • les adjectifs de forme et de matériaux ne peuvent se faire que via lutilisation dun génitif de type « NOM GEN » (par exemple « carré GEN table » pour dire « table carrée »)
  • les adjectifs dorigine ne se forment quavec une particule locative
  • les adjectifs dobjectif ne se forment quavec une particule instrumentative.

Ainsi, si lon souhaite traduire « un gros vieux chat noir et beau », on obtient

(eval

.

syg oz i goñ noc zuj
beau chat art.indef gros vieux noir
Génitif

Ensuite vient le génitif qui se situe avant les adjectifs dopinion. On y trouvera donc exclusivement la particule grammaticale

(eval

qui sert à marquer le génitif, précédée par une clause nominale qui définira la clause nominale actuelle. Par exemple, « le chat de mon voisin » peut se traduire par

(eval

.

wóseq pom oz
POSS.1sg voisin GEN art.def chat
Clauses relatives

Enfin, les clauses relatives arrivent à la fin des clauses nominales. Ainsi, si lon souhaite dire « mon chat qui mange est beau », on obtient la traduction

(eval

.

oz coq syg
POSS.1sg chat manger beau

Phrases adpositionelles

Comparatifs

Questions

Résumé

Structure dun groupe nominal

Mots composés

Dénominalisation

La dénominalisation en Proto-Ñyqy se produit grâce au mot

(eval

signifiant « façon de faire ». En se suffixant à un nom, on obtient un verbe dont la signification est généralement en relation avec le nom dorigine. Par exemple, en associant le terme , on obtient le verbe

(eval

signifiant « chauffer, réchauffer, cuire ».

Nombres

Cas grammatical

Articles, déterminants et démonstratifs

Possesseurs

Classes (incluant le genre)

Diminution/Augmentation

Prédicats nominaux et constructions liées

Prédicats nominaux

Prédicats adjectivaux

Prédicats locatifs

Prédicats existentiels

Clauses possessives

Structure dun groupe verbal

Clauses intransitives

Clauses transitives

Clauses ditransitives

Clauses de type dépendant

Non-fini

Semi-fini

Fini

Système fonctionnel

Relations grammaticales

Il existe de façon universelle deux types de verbes : les verbes intransitifs, et les verbes transitifs. Ces premiers ne prennent quun seul argument obligatoire, un expérienceur noté « S », alors que les verbes transitifs prennent deux arguments obligatoires : lagent noté A effectuant souvent laction, et le patient noté P étant souvent lobjet affecté par laction. Par exemple :

  • Je dors. Verbe intransitif, « je » est expérienceur S.
  • Je mange une pomme. Verbe transitif, « je » est agent A, et « pomme » est patient P.

Dans la majorité des langues du monde, et dans la quasi totalité des langues européennes (le Basque étant la seule exception), lexpérienceur et lagent sont traités quasiment tout le temps à lidentique, formant le cas grammatical (souvent non marqué) sopposant au cas accusatif marquant le patient, traité différemment.

À la différence des langues européennes, le Proto-Ñyqy est une langue dite « ergative » ; cela signifie que ses différents groupes nominaux ont une relation grammaticale envers leurs verbes basée sur lassociation des expérienceurs et des patients, avec lagent traité différemment. Ce premier regroupement S et P est alors appelé « cas absolutif » alors que le second est le « cas ergatif ».

Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre sur la syntaxe, lélément absolutif restera en permanence en contact direct avec le verbe, tandis que lélément ergatif les précédera, et pourra même être séparé du couple absolutif-verbe par des éléments datifs. Exemple :

  • (eval

    1sg-ABS dormir Je dors
  • (eval

    1sg-ERG pomme-ABS manger Je mange une pomme.

En revanche, le Proto-Ñyqy utilise un pivot nominatif entre ses différentes clauses. Cela signifie que lélément persistant entre les phrases lorsquil subit une élision est lélément correspondant au cas nominatif, soit largument S ou A du verbe. Exemple :

  • (eval

    1sg-ERG pomme-ABS manger. ensuite dormir. Je mange une pomme, puis (je) dors.

Constructions liées à la voix et à la valence

Augmentation de valence

Causatif
Applicatif
Déplacement datif
Datif dintérêt
Possession extérieure

Diminution de valence

Réflexifs et réciproques
Passifs
Inverses
Constructions moyennes
Antipassifs
Démotion dobjet ou omission
Incorporation dobjet

Nominalisation

Nominalisation daction

Le processus de nominalisation des verbes repose principalement, à linstar de la grammaire Proto-Ñyqy dans sa globalité, sur une association desdits verbes avec un mot ayant ici un rôle de particule grammaticale. Ainsi, un verbe associé à

(eval

(signifiant « manière de faire ») en position affixe permet dobtenir dun verbe un nom utilisable comme tel. Par exemple, le verbe signifiant « lacte de parler, prise de parole, annonce ».

Nominalisation de participants

Nominalisation dagent
Nominalisation de patient
Nominalisation dinstrument
Nominalisation de lieux
Nominalisation de produit
Nominalisation de façon de faire

Composition (y compris lincorporation)

Temps, aspect, mode

Le Proto-Ñyqy est une langue disposant de relativement peu de modes, aspects et temps. En effet, cette langue ne dispose que de trois modes (lindicatif, le subjonctif et loptatif), de deux aspects (le parfait et le progressif), et de deux temps (le passé et le non-passé).

Temps

Il nexiste que deux temps en Proto-Ñyqy : le passé et le non-passé. Un événement dans le temps est généralement considéré comme étant passé sil sest produit au moins un jour avant le temps délocution. Cependant, pour préciser si un événement sest produit il y a moins dun jour, les locuteurs useront dindices temporels, comme par exemple « il y a deux heures » ou « tout à lheure ».

À contrario, le non-passé inclus ce que à quoi on se réfère généralement comme étant le passé proche (il y a donc moins dun jour), le présent et le futur. Ainsi, si un événement est à venir ou est en train de se produire, on sy référera au non-passé. Par exemple, la phrase

(eval

peut tout aussi bien signifier « le singe mange une pomme » que « le singe vient de manger une pomme » ou « le singe mangera une pomme ». Pour donner plus de précision temporelle, des indices pourront être donnés par le locuteur.

Aspects

Le Proto-Ñyqy ne dispose que de deux aspects : le parfait et le progressif.

Le progressif permet de marquer un événement comme étant un événement sétalant sur le temps, remplissant ainsi également la fonction daspect imparfait.

Modes

Le mode dans le Proto-Ñyqy est marqué séparément du temps et de laspect de par ses auxiliaires dédiés .

Le premier est un mode optatif, permettant dexprimer un souhait, un désir de la part de locuteur. Il est en revanche impossible pour les locuteurs du Proto-Ñyqy dexprimer le souhait dune autre persone via loptatif, et une structure syntaxique devra être utilisée afin de pouvoir exprimer cette idée. Loptatif est ainsi considéré comme étant un moyen dexprimer quelque chose qui est personnel au locuteur. Il est également impossible dexprimer un souhait passé avec loptatif, ce dernier ne peut être utilisé quavec des souhaits qui sont réels au moment de locution. Comme pour exprimer le souhait dautruit, exprimer un souhait passé doit se faire via une structure syntaxique différente de lutilisation de loptatif.

Lauxiliaire

(eval

sert quant à lui à exprimer des événements, actions ou états irréels. Ainsi, il est principalement utilisé dans les clauses principales comme un marqueur dévidentialité faible (ouï-dires) tandis que lindicatif (marqué par labsence dauxiliaire modal) permet daffirmer une vérité dont le locuteur est sûr. Le subjonctif permet également dexprimer des situations hypothétiques, ou bien même des situations imaginées, y incluant les rêves. Les contes considérés comme imaginaires sont ainsi récités au subjonctif de façon quasi exclusive.

Enfin, comme dit ci-dessus lindicatif permet dexprimer des faits qui sont considérés comme étant véridiques par leur locuteur. Ainsi, pour décrire un événement réel dont on ne doute pas ou peu de sa véracité, on utilisera lindicatif.

Lieux/direction

Référence participante

Évidentialité, validation et mirativité

Divers

Structures marquées pragmatiquement

La morphosyntaxe de lattention, du contraste et du sujet

Variation dordre des constituants
Négation
Actes de parole non-déclaratifs
Impératifs
Questions absolues
Questions relatives

Particules contrastives et emphatiques

Motifs dintonation contrastifs et emphatiques

Combinaison de clauses

Verbes de série

Clauses complémentaires

Clauses adverbiales

Enchaînement de clauses, clauses médianes et changement de référence

Clauses relatives

Coordination

Utilisation de la langue

Continuité (cohésion) et discontinuité

Continuité de sujet (référentiel)
Continuité de thème
Continuité daction
Proéminence épisodique
Apogée, point culminant
Intensification

Genres

Conversation
Narratif
Expériences personnelles
Historique
Histoires folkloriques
Mythologie
Pressant
Procédural
Informatif
Descriptif
Élocution rituelle

Typologie lexicale

Espace, directions et déplacements
Causation
Valence
Prépondérance des caractéristiques sémantiques

Divers et conclusions

Expressions idiomatiques et proverbes
Symbolisme sonore
Découvertes typologiques

Annexes

Textes avec traduction interlinéaire

Dictionnaire

\setlist[description]{style=nextline}

B

(eval

  1. (n) dents
  2. (vt) mordre, croquer

(eval

Voir beñ et gez

  1. (n) morsure
  2. (vt) mordre

(eval

  1. (pron) son, sa, ses, pronom possessif inclusif de la troisième personne

(eval

Voir bóc

  1. (art.def) le, la, les, article défini

(eval

  1. (pron.dem) ceci, ça, démonstratif de proximité avec le locuteur

(eval

  1. (n) village

(eval

  1. (pron) mon, ma, mes, pronom possessif exclusif de la troisième personne

(eval

  1. (pron) deuxième personne

C

(eval

  1. (pron) mon, ma, mes, possesseur inclusif de la première personne

(eval

  1. (nbr) cinq

(eval

  1. (gp.SUBJ) marqueur pour verbes du subjonctif non-accomplis

(eval

  1. (gp.JUS) marqueur pour verbes du jussif, marquant un souhait de la part du locuteur.

(eval

  1. (vt) manger

(eval

  1. (nbr) marqueur de 1000006. Voir Numéraux.

(eval

  1. (n) entièreté
  2. (adv) tout, entièrement

(eval

  1. (n) oreille
  2. (n) ouïe

(eval

  1. (pron) mon, ma, mes, pronom possessif exclusif de la première personne

(eval

  1. (adv) tout le temps

E

(eval

  1. (n) grain commmestible, riz, blé

(eval

  1. (n) sècheresse
  2. (n) quelque chose de sec, daride

(eval

  1. (n) ouvrage, travail
  2. (vi) travailler

É

(eval

  1. (gp) particule de négation

(eval

  1. (vt) aimer, apprécier

(eval

  1. (n) mère

(eval

Voir éméz et épéq

  1. (n) maternité, paternité

(eval

Voir émpé et coj

  1. (n) comportement parental, maternel, paternel
  2. (n) comportement protecteur

(eval

  1. (n) père, papa

(eval

  1. (vt) porter qqch (avec ses mains)

G

(eval

  1. (gp.PST) marqueur du passé

(eval

  1. (nbr) marqueur de 100006. Voir Numéraux.

(eval

  1. (n) aggression
  2. (vt) attaquer, agresser

(eval

  1. (nbr) quatre

(eval

  1. (n) quelque chose de grand, gros, large
  2. (vi) grossir

(eval

  1. (vt) boire

I

(eval

Voir mi

  1. (art indef) un, une, des, article defini

(eval

  1. (n) bras
  2. (n) branche (arbre)

(eval

  1. (n) chemin, route, voie
  2. (vi) voyager

(eval

  1. (gp) Marqueur du datif

(eval

  1. particule du causatif

J

(eval

  1. (pron) ton, ta, tes, pronom possessif inclusif de la deuxième personne

(eval

  1. (vt) pousser

(eval

  1. (pron.dem) pronom démonstratif déloignement des interlocuteurs, lélément nest pas visible.

(eval

  1. (n) plume

(eval

  1. (n) os
  2. (n) amulette

(eval

  1. (pron) ton, ta, tes, pronom possessif exclusif de la deuxième personne

(eval

  1. (n) bonté, bienfaisance
  2. (n) quelque chose de moralement bon, bienfaisant

(eval

  1. (n) peau
  2. (n) écorce

(eval

  1. (n) chair, viande comestible

(eval

  1. (n) fin, dernier

M

(eval

  1. (n) terre (matière)

(eval

  1. (n) grand-mère (affectueux)

(eval

  1. (n) parole, mot

(eval

  1. (vi) parler, expliquer, échanger oralement

(eval

  1. (n) prise de parole, acte de parole, discours, oratoire

(eval

Voir meqm et syjéq

  1. (n) chuchotement, parole basse
  2. (vi) chuchoter, litt. souffler une parole

(eval

  1. (adv) beaucoup, très

(eval

  1. (nbr) un

(eval

  1. (n) cendres
  2. (n) fumée
  3. (n) cendré (couleur)

(eval

Voir goñ et mij

  1. (n) Lune majeur, grande lune, litt. « grande cendrée »

(eval

Voir si et mij

  1. (n) Lune mineure, petite lune, litt. « petite cendrée »

(eval

  1. (nbr) marqueur de 1006. Voir Numéraux.

(eval

  1. (n) douleur
  2. (vi) faire mal, provoquer de la douleur

(eval

  1. (n) sud

(eval

  1. (n) maison (bâtiment), habitation

(eval

  1. (n) rouge, pourpre
  2. (n) fruit rouge

(eval

  1. (n) singe

N

(eval

  1. (nbr) zéro, rien
  2. (adv) non, pas, négation

(eval

  1. (n) lendemain

(eval

  1. (nbr) trois

(eval

  1. (n) vieillesse, grand âge
  2. (n) quelque chose de vieux, dancien, de grand âge

(eval

  1. (n) poitrine, seins (attribut féminin)
  2. (n) maternité
  3. (n) fertilité

(eval

  1. ensuite, puis, à côté, depuis

Ñ

(eval

  1. (n) maison

(eval

  1. (n) personne, humain, quelquun

(eval

  1. (vi) accepter. La chose acceptée est passée au verbe comme argument ergatif, tandis que largument acceptant est passé en tant quargument datif.

(eval

  1. (n) oiseau

(eval

  1. (n) chute
  2. (vi) tomber, chuter

(eval

Voir aussi wéz

  1. (n) dieu terrestre, divinité, être supérieur

(eval

  1. (nbr) marqueur de 10000006. Voir Numéraux.

(eval

  1. (pron) première personne
  2. (nbr) six, marqueur des sixaines. Voir Numéraux.
  3. (n) quelque chose dimportant en nombre

O

(eval

  1. (n) nez

(eval

  1. (n) chat

Ó

(eval

  1. (vt) porter. Voir aussi éqcó

(eval

  1. (gp) marqueur du locatif

P

(eval

  1. (n) poisson deau douce

(eval

  1. (n) chien

(eval

  1. (n) pomme

(eval

  1. (gp) particule génitive

(eval

  1. (n) poisson deau de mer

(eval

  1. (n) griffe
  2. (n) pendentif, bijou

(eval

  1. (pron.dem) pronom démonstratif de proximité avec linterlocuteur

Q

(eval

  1. (n) œil
  2. (vt) voir, regarder

(eval

  1. (vi) partir, quitter

(eval

  1. (n) chaleur

(eval

Voir qey et

  1. (vt) chauffer, réchauffer, cuire

(eval

  1. (nbr) deux

(eval

  1. (n) solitude, seul
  2. (n) individualité, individuel

(eval

  1. (vi) dormir

(eval

  1. (n) vache, buffle, bétail

(eval

  1. (n) position
  2. (n) numéro (ordinal)

(eval

  1. (gp.OPT) particule grammaticale marquant loptatif

(eval

  1. (n) tête
  2. (n) intelligence

(eval

  1. (nbr) six, première sixaine. Voir Numéraux.

S

(eval

  1. (nbr) marqueur de 10006. Voir Numéraux.

(eval

Voir sy et éc

  1. (n) mort

(eval

  1. (adj) bon (goût), délicieux

(eval

  1. (n) porte, voile de tissu utilisé à lentrée des maisons
  2. (n) tissu

(eval

  1. (n) quelque chose de petit, de petite taille

(eval

  1. (adj) bon, correct, bien (sans jugement moral)

(eval

  1. (n) feu
  2. (n) quelque chose de brûlant
  3. (n) quelque chose de brillant, émanant de la chaleur

(eval

Voir so

  1. (vi) brûler
  2. (vi) illuminer, allumer, briller (chaud)

(eval

  1. (gp) façon de faire, manière de faire, dagir. Graphème lié, voir Dénominalisation.

(eval

  1. (n) nuage
  2. (n) ciel couvert

(eval

  1. (n) graine (général). Voir aussi eco

(eval

  1. (n) ventre, estomac

(eval

Voir et musq

  1. (n) maison communale, maison (lieu). Le ventre de la maison, son intérieur.

(eval

  1. (n) air, vent
  2. (n) vie
  3. (n) souffle

(eval

Voir et sy

  1. (n) odeur, litt. « air du nez »

(eval

Voir sy et jéq

  1. (vt) souffler (vent, respiration), expirer, litt. « pousser de lair ».

(eval

Voir sujéq et

  1. (n) souffle
  2. (n) vent
  3. (n) brise, vent frais

(eval

  1. (n) beauté

(eval

  1. (vi) vivre, respirer

(eval

Voir sywéz et qun

  1. (n) Chaman. Aspirant aux esprits, aux âmes, aux dieux.

(eval

Voir sy et wéz

  1. (n) souffle divin, âme, esprit

(eval

Voir sywéz et éc

  1. (n) tristesse
  2. (n) sans âme, personne vide

U

(eval

  1. (n) pied
  2. (n) racine
  3. (vi) marcher, avancer

(eval

  1. (n) dos

Ú

(eval

  1. (n) puissance, force mentale, majestuosité

(eval

  1. (n) œuf

W

(eval

  1. (n) divinité suprême, dieu céleste, être supérieur, créateur. Voir aussi ñuné.

(eval

  1. (vt) voler, nager, se déplacer. Reçoit en absolutif lélément dans lequel se déplace lélément ergatif. Exemple : yc bó péj won « Le poisson nage », litt. « le poisson se déplace dans leau douce ».

(eval

  1. (n) voisin
  2. (n) quelque chose de proche

(eval

  1. (n) humain
  2. (n) quelque chose dapparence ou de comportement humain

(eval

Voir et cosu

  1. (n) humanité, tous les humains

(eval

  1. (n) homme

(eval

  1. (n) femme

Y

(eval

  1. (n) eau douce
  2. (n) éther, souffle divin
  3. (n) vie

(eval

Voir ne et yc

  1. (n) mort
  2. (vi) mourrir

(eval

Voir yc, újq et wéz

  1. (n) magie, force divine. Littéralement « eau de la puissance divine »

(eval

  1. (n) rivière, fleuve, ruisseau
  2. (n) veine, artère

(eval

  1. (n) liquide
  2. (n) quelque chose de liquide ou daqueux
  3. (n) quelque chose de bénéfacteur

(eval

Voir yc et muz

  1. (n) sang

(eval

  1. (n) flot, courant (par ex. deau)
  2. (vi) couler (de leau)

(eval

  1. (pron.dem) pronom démonstratif déloignement des interlocuteurs, mais lélément reste visible.

(eval

  1. (n) main
  2. (n) feuille

Z

(eval

  1. (pron) Pron.Pers.3sg, il, elle

(eval

  1. (n) mouche
  2. (n) moustique
  3. (n) son agaçant, similaire au bruit dun insecte (moustique, mouche)

(eval

  1. (n) chair, viande non comestible

(eval

  1. (n) tête
  2. (n) chef, patriarche, matriarche
  3. (n) sommet dune montagne

(eval

Voir zoc et séwe

  1. (n) voile ou châle porté autour de la tête. Litt. « tissu de tête »

(eval

  1. (n) jeu
  2. (vt) jouer

(eval

  1. (n) chose, objet abstrait

(eval

  1. (n) nuit, noir, ombre

(eval

  1. (vi) voir. Lélément vu est passé au verbe comme un argument datif. Exemple :

    • (eval

      Jai vu le chat.

Footnotes