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114 KiB
Raw Blame History

Une Grammaire du Mattér

Avant-propos

<<avantpropos>> La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et pdf sur mon site web1. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.

Ce document traite dune langue imaginaire que jai créé. Cependant, il sera rédigé comme sil sagissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus détudes sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue na pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je nai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.

Introduction

<<intro>> Le Mattér est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par des langues nordiques, germaniques et latines. Elle bénéficie également de quelques inspirations des idéolangues elfiques de J.R.R. Tolkien, en particulier la phonétique du Sindarin. Brièvement, le Mattér est une langue principalement agglutinative à tendance majoritaire aux suffixes, avec comme exception les verbes qui ont une tendance principalement fusionnelle.

Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire ; il ne sagit que dune langue jouet dont la seule utilité au-delà de mon propre plaisir sera dans le cadre de mes études dinformatique pour un projet de troisième année de licence en ingénierie des langues.

Ce document utilisera les conventions habituelles des ouvrages linguistiques, tel que le gloss pour le détail linguistique dune phrase, ou les phrases incorrectes marques par une étoile * et les phrases questionnables par un point dinterrogation ?.

Le nom de la langue

<<intro-lang-name>> Cette langue est appelée daprès le peuple parlant cette langue, le peuple Matté. Une fois le nom de ce peuple dérivé afin dobtenir un adjectif, on obtient donc mattér qui est donc le nom de cette langue.

Démographie

<<intro-demography>>

Carte d’Éïnlante
Carte du XIXème siècle dÉïnlante

Le Mattér est parlé par un peuple imaginaire vivant sur une île également imaginaire nommée Éïnlante (terre solitaire, Einlant en Mattér), peuplée vers la fin du IXème siècle par un peuple parlant le Vieux Nordique, partis probablement de la péninsule scandinave ou des jeunes colonies Islandaise par bateau. À linstar de lIslande, le peuple Matté sy étant installé est devenu isolé, permettant une évolution unique de leur langue.

Initialement, lÉïnlante nétait peuplé que de quelques dizaines de milliers de Mattés, cependant leur population connaît une croissance importante à partir du XXème siècle avec une industrialisation et modernisation du pays jusquà atteindre au début du XXIème siècle 2.000.000 habitants.

LÉïnlante est une île de taille similaire à sa sœur, lIslande, mais se situe plus au sud de cette dernière, acccu sud-est du Groënland et à louest de lÉcosse. Son centre se situe aux alentours des coordonnées 57N 33O. Ainsi, cette île bénéficie dun climat plus clément que lIslande et similaire à lÉcosse : un climat océanique tempéré mais froid, avec des vents fréquents. Cette île est également une île volcanique, née du rift du plancher atlantique.

Le peuple Matté est un peuple dont léconomie repose principalement sur la pêche et lagriculture. Au XVème siècle, le pays commence à souvrir avec lextérieur, et des voies de commerce sont ouvertes avec les principaux pays marchands de cette époque. Cest à cette époque que le Christianisme est importé en Éïnlante, puis un siècle plus tard lAnglicanisme par le Royaume-Uni, cependant ces deux religions ne réussiront jamais à véritablement simplanter, la religion nordique païenne restant largement dominante jusquau XIXème siècle où un déclin rapide des diverses religions aura lieu. De nos jours, la population dÉïnlante est à environ 68% païenne, 15% athéiste, 9% de sa population suit une des religions monothéistes (principalement le Protestantisme et le Chistianisme), 6% bouddhiste et 2% de la population suit des religions diverses (Hindouisme, Chamanisme,…).

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/img/eittlanda/religious-pop.png

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Histoire

<<intro-history>> Éïnlante fût colonisée pour la première fois par des explorateurs scandinaves lors des grandes expéditions vikings. Lîle fut découverte en 863, peut de temps après la découverte de lIslande, et commença à être peuplée à partir de 882 sur la partie orientale de lîle avec la fondation de la ville de Hurfialthère (Hyrfialþær). Sa partie occidentale fut colonisée à partir de 884 lors de la fondation de la future capitale dÉïnlante, Dhébergette (Ðeberget).

Affiliation générique

<<intro-genetic>> Le Mattér est une langue Indo-européenne trouvant ses sources dans la famille des langues scandinaves (germaniques nordiques). Plus précisément, elle a directement évolué du Vieux Nordique parlé par les premiers colons dÉïnlante. Le Mattér a tout de même quelques traces latines, anglaises et françaises, plus récentes, sétant intégrées à la langue à partir du début des échanges commerciaux entre Éïnlante et les puissances européennes.

Système décriture

<<intro-alphabet>> Du fait de son affiliation aux langues nordiques, le Mattér est une langue qui sest dabord gravée via lutilisation de runes, que ce soit sur des pierres ou sur du bois. Lalphabet latin ne sera introduit que plus tard, vers le XVème siècle, où il sera pendant longtemps utilisé en parallèle aux runes. Généralement, les runes sont gardées pour les monuments et les documents officiels ainsi que pour une utilisation religieuse, tandis que lalphabet latin se popularise parmi les marchands et tout échanges entre les Mattés et le monde extérieur. Ainsi, deux systèmes décriture coexistent. Lintroduction de limprimerie participa également à une chute de lutilisation quotidienne des runes, et seule une rapide intervention du gouvernement afin de créer des caractères dimprimerie runiques a permis de préserver une utilisation relativement courante du système décriture traditionnel. Lors de lavènement de linformatique, lutilisation des runes a drastiquement chuté parmi la population, lui préférant alors lalphabet latin. Avec lajout des runes à lUnicode 3.0, un effort considérable de la part du gouvernement sest effectué afin de restaurer lutilisation de celles-ci, mais en vingt ans la proportion dutilisation des runes na pas beaucoup remonté, bien que la chute fut stoppée grâce à cette intervention.

Comme pour lIslande, il existe une théorie comme quoi les premiers habitants de lîle nauraient pas été réellement des scandinaves, mais plutôt des moines catholiques irlandais. Bien quils naient laissé aucune trace dun point de vue religieux, leur présence expliquerait lexistance et lutilisation précoce de lalphabet latin chez le peuple Matté comparé aux autres peuples nordiques, ainsi que la présence de caractères venant des îles britanniques, notamment le “g” insulaire “ᵹ”, le wynn “ƿ” ou le yogh “ȝ”.

Plus dinformations seront données dans le chapitre dédié au système décriture Mattér (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/writing).

Situation sociolinguistique

<<intro-socioling>>

Multilinguisme et contexte dutilisation

Le Mattér est une langue encore très vivante parmi les Mattés, qui est parlée activement par tous les locuteurs natifs. Concernant le multilinguisme, les Mattés ont commencé à apprendre des langues étrangères lors de leur ouverture au monde, apprenant principalement lAnglais, le Suédois et lEspagnol. Aujourdhui, la majorité des Mattés parlent avec un niveau B1 langlais, environ 30% parlent avec le même niveau le Suédois ou le Norvégien, et du fait de leur proximité avec le Groënland, environ 20% de la population parle également le Danois.

Viabilité

Le Mattér est une langue très active, parlée par tous les habitants dÉïnlante en tant que leur langue maternelle. Cependant, il est très peu parlé en dehors des frontières du pays, principalement par les territoires proches géographiquement et culturellement dÉïnlante, principalement le Groënland, lIslande et les pays scandinaves par quelques diasporas et quelques curieux de la culture Mattér.

Mots demprunt

La large majorité des mots du Mattér, en particulier les termes quotidiens, viennent du Vieux Nordique, langue parlée en Scandinavie et par les premiers habitants de lîle. Cependant, avec la naissance dun commerce important entre Éïnlante et les différentes puissances européennes, le Mattér incorpora certains mots venant de ces langues européennes, comme le Suédois, lAnglais ou le Français. Cependant, ces mots demprunts restent rare, les Mattés préférant généralement créer de nouveaux mots à bases de racines Mattér, bien que souvent reprenant létymologie du mot emprunté, plutôt quun emprunt direct dans la langue. Ainsi, « télévision » est traduit par « lynþyn », reprenant la racine télé- (« loin ») + « vision ».

Dialectes

<<intro-dialects>> Bien que lon parle de « Mattér » dans cet ouvrage, il ne sagit en réalité que de lune des formes de la langue que lon peut trouver historiquement. En effet, de nombreux dialectes du Mattér étaient parlés en Éïnlante, formant un vaste réseau de langues toutes plus ou moins inter-compréhensibles. Les dialectes dÉïnlante orientale présent toutefois une différence plus importante entre leur groupe et le groupe des dialects occidentaux. On en retrouve encore des traces importantes de nos jours, avec notamment un accent remarquable aisément et quelques différences de vocabulaire concernant les objets quotidiens. Tandis quau cours du XXème siècle tous les dialectes se sont standardisés sur le dialecte de Dhébergette, les dialectes orientaux se sont également standardisés sur le dialecte dHurfialthère, donnant ainsi un nouveau dialecte hybride disposant des codes et de la grammaire occidentale, mais dune prononciation et dun vocabulaire orientaux. Le dialecte de la capitale est le dialecte officiel de lîle ainsi que celui utilisé par les médias et enseigné dans les écoles, collèges et lycées. Cependant, Éïnlante reconnait lexistance de dialectes locaux et encourage leur apprentissage.

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Phonologie

<<phonology>>

Notes sur la transcription du Mattér

<<phon-notes>> Comme vous pourrez vous en rendre compte aux chapitres §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-consonnes et §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-voyelles, le Mattér dispose de deux transcriptions possibles qui seront les transcriptions principalement utilisées dans cet ouvrage, la transcription en IPA (International Phonetic Alphabet3) et le script latin natif du Mattér qui sera généralement plus simple et intuitif à lire, malgré un apprentissage sans doute nécessaire de certains caractères. Dans le cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la prononciation de la langue, et cest pour cela que jutiliserai principalement lalphabet latin natif. Cependant il peut y avoir certains cas où la prononciation peut légèrement différer de lorthographe, comme dans les cas dallophonie (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-allophonie) ou autres cas inhabituels, auquel cas jutiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la prononciation. Quand il sera question de transcription phonétique, il sera généralement question de phonétique générale, mais il se peut que certaines distinctions se fassent à un niveau plus fin où une transcription phonétique rapprochée sera nécessaire pour avoir la prononciation exacte, auquel cas je signalerai cette distinction entre phonétique générale et rapprochée.

La transcription phonétique sera donnée [entre crochets], tandis que des éléments en script natif du Mattér seront <entre chevrons>. La transcription phonétique sera la prononciation générale, et occasionnellement, quand indiqué la phonétique pourra également être une phonétique rapprochée, dénotant une plus grande précision phonétique, notamment dans le chapitre sur lallophonie (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-allophonie) ci-dessous.

Il existe également le système décriture runique du Mattér, la méthode décriture originale de cette langue, mais ce système ne sera utilisé que dans son chapitre dédié (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/writing).

Inventaire phonétique

Linventaire phonétique est lune des signatures dune langue qui se remarque le plus rapidement. Il sagit de la collection des sons utilisés en Mattér, ceux que peuvent prononcer ses locuteurs et pouvant être utilisés dans un discourt lors de la production de mots et de phrases. Les phonèmes sont les unités sonores les plus petites constatables dans une langue.

On distingue généralement deux catégories de phonèmes : les voyelles, dont la production se fait sans obstruction du passage de lair dans la bouche, et les consonnes où un certain type dobstruction au passage de lair se réalise le plus souvent. Par exemple, le [y] (tel que le <u> de « lune » en Français) se prononce avec les lèvres arrondies, la bouche presque fermée et la langue relevée, alors que le [p] se caractérisera par larrêt puis le relâchement soudain de lair au niveau des deux lèvres sans faire vibrer les cordes vocales en même temps. Ils existent également les diphtongues qui sont considérées par certaines langues, comme par exemple lAnglais, qui considère une association de deux voyelles comme étant une voyelle unique. Tout cela sera expliqué plus en détails ci-dessous.

Comme mentionné en introduction (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-allophonie), le choix de linventaire phonétique du Mattér sest basé sur linventaire phonétique de langues elfiques créées par Tolkien, notamment le Sindarin.

Consonnes

<<phon-consonnes>> Le Mattér est une langue disposant dun panel raisonnable de seize consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et en latin (voir §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-notes).

/ < < < < < < <
bil lab-dent alv pal lab-vel vel glot
nasal m n
occlusif p b t d k g
fricatif f v θ ð ç h
spirant j w
battu ɾ
spir-latt l
Consonnes du Mattér (IPA)
/ < < < < < < <
bil lab-dent alv pal lab-vel vel glot
nasal m n
occlusif p b t d c g
fricatif f v þ ð ċ h
spirant j ƿ
battu r
spir-latt l
Consonnes du Mattér (IPA)

On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les points darticulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée.

Voici ci-dessous une description individuelle de chaque consonne :

b
Il sagit du <b> standard dont disposent le Français dans « bonbon » [bɔ̃bɔ̃] ou lAnglais « believe » [bɪlɪv], une consonne bilabiale occlusive voisée [b].
c
Il sagit du <k> non aspiré que lon peut retrouver en Français comme « cas » [ka] ou dans certains cas en Anglais comme dans « skirt » [skɜːtʰ]. Il sagit donc de la consonne occlusive uvulaire sourde [k].
ċ
Ce <ċ> (ou <ch> / <ȝ>) existe en Allemand dans des termes tels que « nicht » [nɪçt] ou en Anglais Britannique dans « hue » [çʉː]. Il sagit dune consonne fricative palatale sourde [ç].
d
Il sagit de la consonne <d> standard que lon peut retrouver en Anglais dans « dice » [daɪs], où le <d> est prononcé en bloquant larrivée dair au niveau de la partie rugueuse du palais. Il est donc différent du <d> français qui est prononcé avec la langue rapprochée voire touchant les dents et qui est noté [d̪], comme dans « dance » [d̪ɑ̃s]. Le <d> du Mattér est donc bel et bien une consonne occlusive alvéolaire voisée [d].
f
Il sagit du <f> standard que lon retrouve bon nombre des langues telles que le Français [fʁɑ̃sɛ] ou lAnglais « fit » [fɪtʰ]. Il sagit donc dune consonne fricative labio-dentale sourde [f].
g
Ce <g> (ou <ᵹ> est le <g> dur standard que lon retrouve dans bon nombre des langues telles que le Français dans « Gar » [ɡɑʁ] ou en Anglais dans « get » [ɡɛt]. Il sagit donc dune occlusive vélaire voisée [g].
h
Il sagit de la même consonne que le [h] que lon retrouve en Anglais, tel que dans « high » [haɪ̯] ou en Allemand « Hass » [has]. Il sagit donc de la consonne friccative glottale sourde [h].
i
Le <i> représente la voyelle <i> prononcée comme une consonne, la rendant donc effectivement semi-consonne. On la retrouve en Français dans des mots tels que « yak » [jak] ou « yoyo » [jojo]. Il sagit donc dune consonne approximante rétroflexe voisée [j].
l
Ce <l> est le <l> que lon peut retrouver en Français dans « lire » [liʁ] et dans certains cas en Anglais dans « live » [lɪv]. Le <l> du Mattér est donc une consonne alvéolaire spirante-latérale voisée [l].
m
Il sagit du même <m> que le <m> standard en Français « mère » [mɛʁ] ou en Anglais « me » [miː]. Il sagit donc de la consonne nasale bilabiale voisée [m].
n
Il sagit du <n> standard que lon retrouve en Anglais comme dans « not » [nɔt]. Attention, cette consonne est alvéolaire et non dentale comme le <n> français de « nuit » [n̪ɥi]. Il sagit donc dune consonne nasale alvéolaire voisée [n].
p
Il sagit du <p> non aspiré que lon retrouve en Français tèl que dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans « spoon » [spuːn]. Il sagit donc de la consonne occlusive bilabiale sourde [p].
r
Ce <r> peut être retrouvé en Espagnol « perro » [ˈpe̞ro̞], en Tchèque dans « chlor » [xlɔ̝ːr] ou encore en Anglais Écossais « curd » [kʌrd]. Il sagit dune consonne alvéolaire roulée voisée [r].
t
Ce <t> est la contrepartie voisée de <d> et peut se trouver en Danois « dåse » [tɔ̽ːsə], en Luxembourgeois « dënn » [tən] ou en Finnois avec « parta » [pɑrtɑ]. Attention, le <t> Français est dental, comme dans « tante » qui est prononcé [t̪ɑ̃t̪]. Ainsi, le <t> du Mattér est la consonne occlusive alvéolaire sourde [t].
v
Le <v> du Mattér peut être retrouvé dans des langues tels que le Français dans « valve » [valv], en Allemand « Wächter » [vɛçtɐ] ou en Macédonien « вода » [vɔda]. Il sagit donc dune consonne fricative bilabiale voisée [v].
ð
Cette consonne <ð> peut être trouvée dans des langues tels que lAnglais dans « this » [ðɪs], en Allemand Autrichien « leider » [laɛ̯ða] ou en Swahili dans « dhambi » [ðɑmbi]. Il sagit donc de la consonne fricative dentale voisée [ð].
þ
Il sagit de la contrepartie sourde de <ð> qui peut être trouvée en Anglais dans « thin » [θɪn], en Malaisien dans « Selasa » [θelaθa] ou en Espagnol Castillan « cazar » [käθär]. Il sagit de la consonne fricative dentale sourde [θ].
ƿ
Le <ƿ> est un équivalent du <w> est un son que lon peut retrouver dans certaines langues comme le Français dans « oui » [wi], en Anglais avec « weep » [wiːpʰ], ou en Irlandais « vóta » [ˈwoːt̪ˠə]. Il sagit de la consonne approximante labio-velaire voisée [w].

Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le [l] peuvent être doublées, alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé [tː], et <Mattér> sera prononcé ['mat:er].

Voyelles

<<phon-voyelles>> Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici leur tableau :

/ <
antérieures centrales postérieures
fermées i / y u
mi-fermées e [ə]
mi-ouvertes ɛ ɔ
ouvertes a
Voyelles du Mattér (IPA)
/ <
antérieures postérieures
fermées i / y u
mi-fermées é
mi-ouvertes e o
ouvertes a
Voyelles du Mattér (alphabet latin)

On peut constater que le Mattér est une langue disposant dune complexité modeste concernant ses cinq voyelles antérieures et dune simplicité apparente concernant ses deux voyelles postérieures. On notera également que le [ə] est noté entre crochets du fait de sa situation en Mattér en tant quallophone (voir le chapitre §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-allophonie) et jamais en tant que voyelle existant par elle-même. Cela implique également son absence du tableau de translittération.

Voici ci-dessous la description de chacune de ces voyelles :

a
Il sagit de la voyelle antérieure ouverte non-arrondie [a] que lon retrouve dans « patte » [pat] en Français.
e
Il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve dans « bet » [bɛtʰ] en Anglais ou « fête » [fɛt̪] en Français.
é
Il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que lon retrouve dans « blé » [ble] en Français.
i
On peut retrouver cette voyelle en Anglais comme dans « free » [fɹiː], « ív » [iːv] en Hongrois ou « vie » [vi] en Français. Il sagit de la voyelle antérieure fermée non-arrondie [i].
o
Il sagit de la voyelle postérieure mi-ouverte arrondie [ɔ] que lon peut retrouver dans « sort » [sɔʁ] en Français, « not » [nɔt] en Anglais australien et néo-zélandais, ou encore dans « voll » [fɔl] en Allemand standard.
u
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « Fuß » [fuːs] ou en Français dans « tout » [t̪u]. Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u].
y
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « über » [yːbɐ], en Hongrois avec « tű » [t̪yː] ou tout simplement en Français dans « lune » [lyn]. Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y].
[ə]
Cette voyelle se prononce de façon relativement similaire à « le » [lə] en français, dans le suffixe « -lijk » [lək] en Néerlandais, ou encore dans « pare » [paɾə] en Catalan. Il sagit du schwa.

Diphtonges

<<phon-diphtongues>> Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la longueur de la voyelle, la seconde nétant prononcée quen relâchant la voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec le terme « je », « I » prononcé [aɪ]. Voici la liste des diphtongues existant en Mattér :

#+CAPTION:Diphtongues du Mattér

/ <
latin natif IPA
ei [ei]
ea [ɛa]
ou [ɔu]
ai [ai]
æ [ae]
au [au]

Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur translittération est simple, comme vous pouvez voir ci-dessus. Ces diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue <ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <tere> (tour) qui devient <tereant> dans sa forme accusative.

Allophonie

<<phon-allophonie>> Bien quétant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant lallophonie.

  • Si deux voyelles pouvant former une diphtongue se suivent, alors la diphtonge se produira. Exemple : Le <ea> de <tereant> est une diphtongue malgré que le <-ant> ne soit quune clitique accolée à <tere> et non partie intégrante de la racine du mot.
  • Sil est suivi dune voyelle dans le même mot, le [i] se transforme en la semi-consonne [j]. Exemple : <friant> (libre-ACC) [frjant]
  • Le [i] peut également se prononcer [ɪ] dans certains cas, comme dans les diphtongues, devant un [ç], [j], [w] ou [l], selon le locuteur. Exemple : <neiċ> [nɛɪç]
  • Le [a] non accentué et placé dans une syllabe nétant pas la dernière dun mot (sauf si cette dernière se fini par une consonne nasale) se prononcera comme un schwa lors de lutilisation dun niveau de langage nétant pas soutenu. Exemple : <fician> [ˈfikjən], <gilðaryt> [ˈɡilðəryt]
  • Si un [ɛ] suit un [e] ou vice-versa, alors la première voyelle sera silencieuse et la seconde sera géminée. Exemple : <tereém> se prononce [tɛreːm]
  • Le [l] se transforme en « <l> sombre » [ɫ] en fin de syllabe, en particulier avant une pause ou un silence. Exemple : <mæl> [maeɫ]
  • Le [l] géminé [lː] se prononce [ɫː] dans toutes ses occurrences.
  • Le [h] se platalise en [ç] sil est suivi par un [j], un [e] ou un [i]. Exemple : <hét> [çet]
  • Si le [h] se trouve entre deux voyelles, il se voisera en un [ɦ].
  • Le [r] se prononcera [ɾ] sil se situe entre deux voyelles ou [w] et [j].

Phonotaxes

<<phon-phonotaxes>> Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. Cest ce genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <iċkƿufrƿt> ou <nkƿei> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éliond> ou <yndeþt> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux diphtongues (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-diphtongues) et les voyelles pouvant se succéder afin de créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant bi-syllabiques, cest à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à part.

Concernant les consonnes, différentes règles sappliquent selon la situation dans la syllabe.

Attaque

<<phon-attaque>> Lattaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la composant. Elle peut comporter daucune consonne à deux consonnes ne contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne finale.

  • Le [j] ne peut être suivi par un [i].
  • Le [w] ne peut être suivi par une voyelle postérieure.
  • Les fricatives et occlusives peuvent être suivies par un [r] ou un [l], ou par une semi-voyelle.
  • Les fricatives peuvent être suivies par une occlusive, par un [r] ou un [l].
  • Le [ç] ne peut être suivi par une occlusive voisée.
  • Le [h] ne peut être suivi que par un [j] ou un [w] et ne peut pas suivre une autre consonne.

Coda

Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est composée daucune à deux consonnes.

  • Les semi-consonnes [j] et [w] ne peuvent se situer dans le coda.
  • Les consonnes [r] et [l] peuvent être suivies par une consonne nasale, occlusive ou fricative.
  • Les fricatives sourdes ne peuvent être suivies que par des occlusives sourdes.
  • Les fricatives voisées ne peuvent être suivies que par des occlusives voisées ou par des nasales.
  • Les nasales peuvent êtres suivies par une occlusive ou une fricative.
  • Les occlusives sourdes peuvent être suivies par un [θ].
  • Les occlusives voisées peuvent être suivies par un [ð].
  • Le [h] ne peut pas se situer dans le coda.

Inter-syllabe

Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises elles aussi à des règles qui leur sont propres.

  • Toutes les règles de lattaque (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/fba1cba81bc68945ac62bc988fefc70a09ab975d/web/phon-attaque) sont applicables.
  • Les consonnes occlusives peuvent être suivies par une fricative, par un [r] ou un [l].
  • Les consonnes bilabiales peuvent être suivies par des occlusives voisées.
  • Le [h], tel que dans lattaque, ne peut sassocier quavec le [j] ou le [w] qui le suivent.
  • Les consonnes longues (géminées) ne peuvent se produire quentre deux syllabes et ne peuvent sassocier à dautres consonnes.

Accentuation

<<phon-accentuation>> Le Mattér est une langue dont laccentuation est assez simple à suivre étant donné quelle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de deux syllabes ou plus : laccent principal porte sur la première syllabe. Pour les mots de trois syllabes, un accent secondaire, moins important que le premier, portera sur la troisième syllabe, et pour les mots de quatre syllabes ou plus il portera sur lavant-dernière syllabe.

Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain terme, une modification supra-segmentale de laccentuation habituelle seffectuera : laccentuation portera sur la seconde syllabe, voire la troisième dans des cas plus rare et dont lemphase est presque caricaturée. Cela déplacera également laccent secondaire sur la première syllabe si le mot contient au moins trois syllabes.

Accents régionaux

<<local-accent>> Du fait du volume de sa population ainsi que de la taille de lîle dÉïnlante, le Mattér a des variantes régionales se distingant du Mattér standard décrit dans cet ouvrage. Peu de recherches ont été menées sur ces variances, cependant voici ce quil en ressort selon une étude préliminaire.

La variation la plus importante du Mattér standard à un Mattér régional se trouve sur la partie orientale de lîle. On suppose que cela est dû à la division physique de cette dernière dûe à ses volcans, provoquant une division du peuple en deux zones distinctes, et bien quil leur ait toujours été possible de communiquer et déchanger par voie navale, cette division a apportée son lot de modifications au Mattér oriental. La différence la plus flagante est sans doute sa phonétique et ses voyelles, ces dernières ayant connu un relâchement global, et même pour certaines un arrondissement voire un mouvement vers des voyelles antérieures. On peut également remarquer lajout de nouvelles voyelles, dû aux diphtongues ayant elles aussi subit un changement.

/ <
antérieures centrales postérieures
pré-fermées ɪ ʊ
mi-fermées ø
moyennes [ə]
mi-ouvertes ɛ / œ ʌ / ɔ
pré-ouvertes æ ɐ
ouvertes ɑ / ɒ

En résumé, voici ci-dessous la correspondance des voyelles du Mattér standard et du Mattér oriental (les phonèmes omis sont inchangés).

/ <
standard oriental
i ɪ
y ø
u ʊ
e ɛ
ɛ æ
a ɑ
ei aɪ
ea œ
eu ɐ
ɔu ɔʊ
ai ɒɪ
ae ɒ
au ʌ

Le Mattér oriental dispose également de quelques diphtongues supplémentaires, présentées ci-dessous. Notez que ces diphtongues ne se produisent quen fin de mot uniquement.

/ <
latin natif IPA
ir ɪə
ur ʊə
ér ɛə
or ɔə
ar ɑə
eur ɐə
aer ɒə
aur ʌə

De plus, les voyelles <e> et <ae>, en plus de <a> subissent elles aussi un affaiblissement dans les syllabes non accentuées, et les trois saffaibliront toujours en fin de mot, et disparaissent même si la voyelle est suivie dune pause et quelle fait partie dun mot pluri-syllabique.

Comme on peut le constater, le Mattér oriental est plus riche en voyelles que le Mattér standard.

Voici des exemples de texte en Mattér, avec le suivant sa prononciation standard et sa prononciation orientale :

  • É meþ dy a hynd altið gyiener flyttene.

    Standard
    [e mɛθ dy a hynd ˈaltið ˈɡyˌjɛnɛr ˈflyˌtːɛnɛ]
    Oriental
    [ɛ məθ dø ə hønd ˈɑltɪð ˈɡøˌjænær ˈfløˌtːæn]
  • Mæbroryċ dia meccilant beiþ urbyċ beiþ.

    Standard
    [ˈmaeˌbrɔryç dja ˈmeˌkːilənt beiθ ˈurbyç beiθ]
    Oriental
    [ˈmɒˌbrɔrøç djə ˈmɛˌkːɪlənt bɛɪθ ˈʊrbøç bɛɪθ]

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Système décriture

<<writing>> Le système natif décriture Mattér est lalphabet runique. Voici la correspondance entre chacun des phonèmes du Mattér et des runes utilisées nativement dans leur ordre alphabétique natif : #+CAPTION:Runes du Mattér

/ < <
script latin rune nom
a

(eval

areð
b

(eval

bér
c

(eval

calfér
d

(eval

dur
e

(eval

eldyr
ea

(eval

ealant
f

(eval

feioð
g

(eval

gelty
h

(eval

héþir
i

(eval

iéral
j (uniquement en runes)

(eval

iara
l

(eval

logar
m

(eval

mény
n

(eval

néf
o

(eval

orn
p

(eval

pyl
r

(eval

rinna
t

(eval

tið
u

(eval

ulv
v

(eval

vér
y

(eval

ylgar
æ

(eval

ævy
é

(eval

éþƿér
ð

(eval

ðengil
þ

(eval

þær
ċ

(eval

ċuðar
ƿ

(eval

ƿyrm
séparateur de mots

þticyl
marquer de pauses

ċild
séparateur de phrases

ru

Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> disposent de leur propre morphème, respectivement <ealant> et <ċild>. Cet alphabet est généralement utilisé horizontalement de gauche à droite et de haut en bas, mais il arrive occasionnellement que ces runes soient écrites verticalement lors de gravures, de haut en bas et de droite à gauche.

Voici un texte dexemple transcrit en alphabet latin ainsi quécrit en runes :

Français
Demain, du lever au coucher du soleil, nous irons pêcher.
Mattér (script latin)
morgoċ, gyrnegac þcyrmém, y ficianur.
Mattér (runes)

(eval

Le Mattér peut également être écrit avec les caractères latins standard, comme fait dans quasiment tout ce document, cependant en dépendant beaucoup moins de caractères pouvant paraître « exotiques », pouvant être plus simples daccès aux personnes utilisant une disposition de clavier nétant pas pensée afin décrire du Mattér : #+CAPTION:Caractères latins du Mattér

/ <
caractère natif caractère alternatif
þ /

(eval

s / th
g /

(eval

ƿ /

(eval

w
ċ /

(eval

ȝ / ch
i /

(eval

j
ð /

(eval

z / dh
æ /

(eval

ae

De ce fait, des mots tels que <bryð> et <þpiċ> peuvent sécrire <bryz> ou <brudh>, et <spich> ou <thpiȝ> respectivement.

Ainsi, trois façons décrire le Mattér sont possible : lalphabet runique, natif à la langue, lalphabet latin adapté au Mattér, et enfin la transcription alternative qui nest utilisée que dans ce document et par des personnes nayant pas aisément accès aux caractères spéciaux du Mattér. Quelques exemples de ces différents systèmes décriture : #+CAPTION:Exemples décritures native du Mattér

/ < <
latin natif runique alternatif
bryð

(eval

bryz / brydh
þpiċ

(eval

spich / thpiȝ
iea

(eval

jea
mænd

(eval

maend
neþty

(eval

nesty / nethty
ƿaċen

(eval

wachen / waȝen
ċciag

(eval

chcjaᵹ / ȝcjaᵹ

Orthographe

<<orthography>> Le Mattér, utilisant un de ses alphabets décrits ci-dessus, a une orthographe très régulière, chaque mot est écrit comme il est prononcé. La seule exception est occasionellement lutilisation du iéral

(eval

dans les textes runiques où il se prononcera comme un iara

(eval

, ou bien des diphtongues qui se forment naturellement de ladposition de deux voyelles. Cependant, cela ne présente pas de véritables difficultés orthographiques tant que lon peut garder à lesprit lorigine grammaticale du mot. Ainsi, les mots dérivés de <fri> sécriront systématiquement avec un iéral et non avec un iara dans des termes tels que <friant>.

En réalité, lerreur dorthographe la plus commune chez les Matté est la non-utilisation du iara, qui tend à être de plus en plus remplacé par le iéral afin de refléter lorthographe latine du Mattér. Certains militent même pour abroger le iara dans les orthographes officielles afin de simplifier ces dernières.

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Topologie morphologique

<<topology>> Le Mattér est une langue à tendance polysynthétique, fortement orientée sur lagglutination de mots et de particules pour son aspect grammatical, mais également de mots entre eux lors de la création de nouveaux mots. Bien que de nombreux mots du Mattér soient monosyllabiques ou bi-syllabiques dans leur forme standard, il nest pas rare de les rencontrer avec des morphèmes supplémentaires, généralement des suffixes, leur donnant un rôle grammatical ou des informations supplémentaires, tel que leur nombre. Exemple :

  • Hyrfialþærun en marcéðoċ ficianantaþ þællea. Hyrfialþær-un en marcéð-oċ fician-ant-aþ þæll-ea. Hyrfialþær-GEN ART:DEF:NHUM:SG marché-LOC poisson-ACC-PL vendre-3SG:PRES:INDIC Il vend du poisson au marché dHurfialthère.

On peut voir que chaque mot dans cette phrase dispose dun élément grammatical distinct de sa racine, chacun de ces éléments grammaticaux permettant à la phrase davoir un sens compréhensible.

  • Hyrfialþær est le lieu où se trouve le marché, et donc également le détermine ; il sagit dun marché, certes, mais le marché dHurfialthère. Ce dernier est donc décliné au génitif via lajout dun suffixe un. On peut remarquer par ailleurs que le Mattér traite de manière identique les noms communs et les noms propre quant à la déclinaison grammaticale.
  • en est un article défini servant un indiquer un élément précis. Ici, il désigne un élément non-humain unique, le marché.
  • Hyrfialþarén un marcéð est un groupe nominal désignant le lieu où sest déroulée laction, il est donc décliné au locatif. Notez que le groupe nominal est traité comme un bloc unique et non comme plusieurs entités séparées. Le groupe nominal se voit donc affixé par un .
  • fician signifie « poisson » en Mattér. Étant donné que plusieurs poissons sont vendus (lindénombrable nexiste pas en Mattér), un suffixe est accolé à fician afin de marquer le pluriel. Il sagit ici du patient de la phrase verbale et est donc son objet et est de ce fait décliné à laccusatif via lajout du suffixe ant.
  • Le verbe présente la racine þæll qui nest pas en soit un morphème libre, contrairement aux autres mots précédents sans leurs suffixes ; cela signifie que bien que þæll soit la racine du verbe « vendre », il ne peut pas être utilisé en tant que tel dans un discours en Mattér, et lutilisation dautre morphèmes liés à la racine sont nécessaires. Ainsi, le morphème ea permet dindiquer laccord avec lagent du verbe qui est à la troisième personne du singulier, indique le temps présent et le mode infinitif. Il sagit dun exemple dun des éléments polysynthétiques fusionnels du Mattér.

Les mots eux aussi sont, comme mentionné ci-dessus, un exemple du caractère fusionnel du Mattér. Par exemple, le nom de la ville Hurfialthère, ou Hyrfialþær dans son orthographe originale, est le composé de deux mots, « hyrfial » et « þær », signifiant respectivement « volcan » et « lagon, lac salé ». « Hyrfial » lui-même est également un mot composé de « hyr », signifiant « flamme », et de « fial » signifiant « montagne ». Ainsi, on sait quHurfialthère a été nommée ainsi du fait de sa proximité à un volcan et du fait de sa situation géographique, dans un lagon presque fermé donnant sur la mer dÉïnlante.

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Classes de mots

<<word-classes>> Comme dans toutes les autres langues, plusieurs types de mots ayant plusieurs types de rôles existent en Mattér. Nous discuterons donc dans cette section des majeures classes de mots existant dans cette langue, les noms, les verbes, les adjectifs et les adverbes.

Noms

<<wclnouns>>

Le prototype dun nom en Mattér est un mot se référant à des entitées définies. Certaines propriétés morphosyntaxiques permettent de reconnaître un nom dun autre mot, comme la possession, les articles, le nombre ou le rôle grammatical. Cependant, il faut noter que ces deux derniers peuvent aussi être portés par les adjectifs (§#h-c2adae5e-930e-43eb-944e-654db14713d8).

Nombre

Le Mattér est une langue faisant la distinction entre trois nombres pouvant être portés par un nom. Le singulier nest pas marqué et est ainsi le nombre par défaut des noms, mais le paucal et le pluriel le sont. Généralement, le paucal est utilisé pour référencer une quantité peu importantes déléments, la définition prototypicale étant entre deux et six éléments ; au delà, le pluriel est utilisé. En réalité, lutilisation du paucal ou du pluriel dépend grandement du jugement subjectif du locuteur et de sil souhaite relever une quantité jugée peu importante des éléments indiqués, ou au contraire une quantité jugée importante.

Exemples :

hynd
un chien
hyndet
des (quelques) chiens
hyndaþ
des chiens

Quelques noms sont catégorisés comme étant indénombrables. Normalement, ils ne sont pas sensés prendre de marquage de nombre, cependant un locuteur dans un cadre informel pourra rajouter le morphème du paucal ou du pluriel afin dexprimer une idée globale de quantité subjectivement faible ou importante.

Exemples :

eldyr
de leau
eldyrt
peu deau
eldyrþ
beaucoup deau

Genre

Le Mattér est une langue genrée, bien que faiblement. La différenciation de genre trouve son importance principalement lors de lutilisation de certains articles ou avec les pronoms. Le genre est une information portée par les noms à un niveau sémantique, il faut donc apprendre par cœur les genres des différents mots, bien que les genres en Mattér soient très aisément prévisibles. Quatre genres existent en Mattér :

  • Neutre (N)
  • Masculin (M)
  • Féminin (F)
  • Non-humain (NHUM)

Le masculin et le féminin sont utilisés pour désigner des éléments uniques ou des groupes uniformément masculins ou féminins respectivement. Si le genre dune personne est inconnu, ou si lon se réfère à un groupe hétérogène (même à partir de deux personnes), alors le genre neutre sera utilisé. Le genre non-humain se réfère, comme son nom lindique, à des entités qui ne sont pas considérées comme étant humaines, comme des animaux ou objets. Concernant les animaux, il est tout de même possible dutiliser le genre neutre pour se référer à des animaux envers lesquels une affection est exprimée (généralement les animaux domestiques), et un animal que lon affectionne tout particulièrement (comme son animal de compagnie) peut se voir attribué un genre masculin ou féminin comme pour un humain. Les chiens et les chats en particulier ne se voient quasiment jamais attribués dun genre non-humain.

Exemples :

  • dottyryċ (ma fille) : féminin
  • þonyċ (mon fils) : masculin
  • dottyryċ ar þonyċ (mon fils et ma fille) : neutre
  • cat ar hynd (un chat et un chien) : neutre
  • boccéyċ : non-humain

Possession

Bien que le Mattér dispose de pronoms génitifs pouvant marquer une possession dun nom par quelquun ou quelque chose, les noms peuvent comporter un élément possessif remplaçant ce pronom. Habituellement, lutilisation du pronom est vu comme un style littéraire, alors que lutilisation de la déclinaison est vue comme une utilisation plus informelle.

Exemples :

ċeg hynd
mon chien (formel)
hyndyċ
mon chien (informel)

En revanche, lors de lutilisation de la déclinaison génitive, lélément décliné est le possesseur et précède lélément possédé.

Exemple :

ċeg bruðyrun en boccé
le livre de mon frère (formel)
bruðyrunyċ en boccé
le livre de mon frère (informel)

Plus dinformations sur la déclinaison du génitif sont données dans le chapitre §#h-9b727eaa-6c90-4e6f-824a-3ba06b3fbcde.

Relations grammaticales

Le Mattér est une langue marquant le rôle des éléments principaux dune phrase via une déclinaison desdits éléments plutôt que par sa syntaxe. Exemple :

Ingvary! Þordegoċ, Ðebergetoc Hylfialþærém Hildyr Þifun al moðériþ hyndénant haffea.

Ingvar-y Þordeg-oċ Ðeberget-oc Hylfialþær-ém Hildyr Þif-un al moðér-iþ hynd-én-ant haff-ea

Ingvar-VOC Jeudi-LOC Dhébergette-ABL Hulfialthère-LIMIT Hildyr:NOM Þif-GEN ART:DEF:SG:F mère-DAT hynd-POSS:3SG-ACC apporter-3SG:FUT:PERF

Ingvar! Jeudi, Hildyr apportera à la mère de Sif son chien de Dhébergette à Hulfiathère.

Les rôles marqués sont les suivants :

  • accusatif
  • datif
  • locatif
  • ablatif
  • limitatif
  • génitif
  • vocatif

Le cas nominatif reste non-marqué.

Articles

Le Mattér ne dispose que dun type darticles se rattachant au noms : larticle défini, traduisible par « le » ou « la » en Français ou « the » en Anglais. Le Mattér dispose ainsi de huit articles, un pour chaque genre au singulier, et deux pour le paucal et pour le pluriel chacun.

/ < <
nombre genre article
singulier N a
singulier M é
singulier F al
singulier NHUM en
paucal N,M,F od
paucal NHUM yt
pluriel N,M,F
pluriel NHUM ev

Exemples :

  • en céveð : le poème
  • a cycvénd : lanimal de compagnie
  • é þon : le fils
  • al dottyr : la fille
  • od cyngyt : les (quelques) rois
  • yt ealantyt : les (quelques) îles
  • eþ Alfénþ : les (nombreux) elfes
  • ev fialþ : les (nombreuses) montagnes

Types de noms

Noms propres

Les noms propres ont un statut plutôt unique comparé aux autres noms en Mattér, car ils ne supportent que quelques éléments habituellement supportés par les autres noms : les relations grammaticales. Généralement, les noms propres se réfèrent à des individus ou à des lieux, comme des villes ou des pays.

Noms de masse

Les noms dénombrables sont des noms disposant dune individualité déléments désignés par ce nom pouvant être établie, et ces individus sont suffisamment distingables entre eux pour pouvoir être comptés. Ils se réfèrent principalement à des éléments concrets, souvent physiques. À linverse, les concepts abstraits ou les éléments desquels une individualité ne se dégage pas se rangent dans la catégorie des noms indénombrables, ou noms de masse. Dans un niveau de langage formel, ces derniers ne prennent ni paucal, ni pluriel ; en revanche, dans un niveau de langage plus informel, il est possible dapposer le paucal ou pluriel à ces noms afin dexprimer une quantité respectivement faible ou importante de lélément exprimé. Une unité de mesure est nécessaire pour exprimer une quantité précise de cet élément si ce dernier est physique, ou bien grâce à des représentations subjectives de quantités.

Exemples :

  • æn hynd : un chien (dénombrable)
  • twéa hyndyt : deux chiens (dénombrable)
  • dren hyndyþ : dix chiens (dénombrable)
  • myrcér : de lobscurité (indénombrable)
  • *æn myrcér : *une obscurité
  • *yt myrcér : *des obscurités
  • en mjol : la farine
  • ?yt mjol : le peu de farine
  • ?ev mjol : limportante quantité de farine

Pronoms

Le Mattér dispose de plusieurs types de pronoms divers. chacun de ces différents types de pronoms seront présentés ci-dessous.

Personnels

Les pronoms personnels sont des pronoms se référant à des personnes et peuvent remplacer nimporte quelle phrase nominale. Voici ci-dessous les pronoms personnels du Mattér.

/ < < < < < <
NOM ACC DAT GEN POSS VOC
1sg ċeg ċent ċeið ċyn ċeyċ
1pau þi þid þið þyn þiþ
1pl non nound nonþ nun þin
2sg du daun duð dyn dyn udy
2pau im eint ði nim nim eny
2pl min meint minþ men minu miny
3sg:N hét heþ hén hén yhé
3sg:M hæd haeð haen hæn yhae
3sg:F hou hound huð houn hoén yhou
3sg:NHUM hit hint hiþ him hitén yhi
3pau:N hei heit heiþ hein hean yhei
3pau:M þa þad þaið þan heian yþa
3pau:F þu þunt þou þun hean yþu
3pau:NHUM hou hot hoþ ðo hoan yðou
3pl:N hea hint heaþ heam heam heaþy
3pl:M þa þat þaið þan þan þaiðy
3pl:F þu þunt þou þun þeuþ yþu
3pl:NHUM hou hout houþ ðo ðo houþy

Remarquez que la première personne de dispose pas de forme vocative. Cela est dû au fait quen Mattér, le vocatif ne peut sappliquer quà des personnes extérieures au groupe dont fait partie le locuteur.

Si la conjugaison du verbe le rend évident, lutilisation du pronom nominatif est rare, le rendant utile uniquement si le locuteur souhaite accentuer limportance du pronom nominatif dans la phrase.

Exemples dutilisation des pronoms :

Þi hint heaþ geff-ur
1PAU:NOM 3SG:NHUM:ACC 3PL:N:DAT donner-1PAU:PST:PERF:IND
hint heaþ geff-ur
3SG:NHUM:ACC 3PL:N:DAT donner-1PAU:PST:PERF:IND
Udy! ċeyċ beiþ
2SG:VOC 1SG:POSS être:3SG:IMPERF:IND
Hou ċyn þyþter-ant beiþ
3SG:F:NOM 1SG:GEN sœur-ACC être:3SG:IMPERF:IND

Contrairement à certaines langues européennes, comme lAnglais ou le Français, le Mattér ne dispose pas de pronom indéfini, et il utilisera des constructions syntaxiques et syntactiques différentes afin de ne pas avoir à en utiliser.

Relatifs
/ < <
humain non-humain
nominatif dia va
accusatif dién vén
datif diéð véþ
locatif deċ vaċ
ablatif duc vuc
limitatif dym vym
génitif dy vy

Verbes

<<wclverb>>

Infinitif

Nominalisation

Adjectifs

<<wclassadj>>

Adverbes

<<wcladv>> {{{newpage}}}

Ordre des constituants basiques

<<syntax>>

Clauses principales

Phrase prépositionnelles

Phrases nominales

Modificateurs

Constructions génitives

Clauses relatives

Phrases verbales

Comparatifs

Résumé

{{{newpage}}}

Prédicats nominaux

<<predicates>> {{{newpage}}}

Phrases existentielles, locationnelles et possessives

{{{newpage}}}

Expression des relations grammaticales

Déclinaison Noms

Dun point de vue morphologique, une différentiation supplémentaire des noms est ajoutée en plus de leur genre, il sagit des noms forts et des noms faibles. Non seulement cela implique que ces différents noms nauront pas la même déclinaison selon cette classe, mais leur déclinaison dépend également du nombre et du genre du nom décliné, comme nous le verrons plus bas. Généralement, les noms forts se terminent par une consonne, et les noms faibles se terminent par une voyelle.

La morpho-phonologie générale des noms Mattér présente différents emplacements dans lesquels peuvent être ajoutés certains morphèmes autour de la racine du nom.

/ < <
racine déclinaison possessif

Déclinaison

Les déclinaisons en Mattér permettent de déterminer le rôle grammatical du terme dans la phrase, ainsi que son genre et son nombre. Les quatre premiers cas grammaticaux (nominatif, accusatif, datif et génitif) furent hérités du Vieux Nordique, les autres apparurent lors de lévolution du Mattér dans sa forme actuelle.

Noms masculins forts
/ < < <
cas singulier paucal pluriel
NOM
ACC
GEN
DAT
LOC
ABL
ALL
GEN
VOC

Possession

La possession en Mattér peut être exprimée de plusieurs façons différentes. Les méthodes les plus directes sont lutilisation dune déclinaison sur le possesseur puis placer après le possesseur lélément possédé, ou bien un ajout dun affixe à un nom si on peut se référer au possesseur via un pronom. Cest ce sur quoi nous allons nous concentrer ici.

Bien que les pronoms disposent dune forme génitive pouvant être utilisée afin de marquer la possession (voir §#h-0823300e-dca8-4928-a8b6-122f48e1fcc4), cela est un cas dutilisation rare du pronom et les locuteurs du Mattér préfèrent ajouter le suffixe de possession à un nom. Voici la table desdits suffixes : #+CAPTION:Suffixes possessifs

/ < < <
singulier paucal pluriel
1ère personne -yċ -yþ -yn
2ème personne -dyn -(i)m -(e)nu
3ème personne -én -ean -eaþ

Les voyelles entre parenthèses ne sont ajoutées que si lajout du suffixe sans nest pas autorisé par la phonotaxe du Mattér.

Exemples :

/ <
Mattér Français
boccéyċ mon livre
boccém votre livre
boccéeaþt vos livres

Déclinaison — Pronoms

Accord des verbes

Indicatif

Perfectif
/ <>
passé futur
1S Vo y Vo
2S Vou y Vou
3S Vo y Vo
1PAU Vur y Vur
2PAU Vun y Vun
3PAU Vur y Vur
1P Vu y Vu
2P Vu y Vu
3P Von y Von
Conjugaison du perfectif de lindicatif
Imperfectif
/ <> >
passé présent futur
1S Ver Ve y Ve
2S Vét Vei y Vei
3S Ver Vea y Vea
1PAU Vez Vet y Vet
2PAU Ves Væt y Væt
3PAU Verz Væt y Væt
1P Ven Vern y Vern
2P Vent Var y Var
3P Ven Vér y Vér
Conjugaison de limperfectif de lindicatif

Impératif

#+CAPTION:Conjugaison des verbes régulier à limpératif

/ <
nombre conjugaison
singulier V(a)ge
paucal V(a)gér
pluriel V(e)gi

Jussif

#+CAPTION:Conjugaison des verbes régulier au jussif

/ <
nombre conjugaison
singulier V(e)get
paucal V(e)gent
pluriel V(e)geat

Participes

#+CAPTION:Participes réguliers

/ <
type de participe forme
participe passé Vðet
participe présent V(o)ta
participe futur V(é)tér
participe progressif Vand

Déclinaison et accord des adjectifs

Nominalisation

Nominalisation de ladjectif via le suffixe -enþ

{{{newpage}}}

Temps, aspects et modes

Temps

Aspect

Modaux auxiliaires

Causatif

Causatif lexical

Causatif analytique

Passif

Réflexif

Réciproque

Questions

Question absolue (oui/non)

Question relative

Impératif

{{{newpage}}}

Négation

{{{newpage}}}

Combination de clauses

Clauses relatives

Verbes en série

Clauses de complément

Compléments de stems basiques

Compléments <tél> et <þiv>

Clauses adverbiales

Coordination

{{{newpage}}}

Structures marquées pragmatiquement

{{{newpage}}}

Nombres

Le Mattér est une langue comptant en base dix et prenant en compte lexistance du zéro. Cependant, contrairement au Français par exemple, le Mattér tend à grouper les dizaines de milliers ensemble plutôt que les milliers. Ainsi, nous avons les termes suivants : #+CAPTION:Nombres en Mattér

/ < <
notation standard notation Mattér terme
0 0 nyn
1 1 æn
2 2 tƿea
3 3 ðe
4 4 fro
5 5 ðeif
6 6 ċcæc
7 7 þean
8 8 aċt
9 9 onnén
10 10 dran
20 20 tieg
30 30 ðiea
40 40 frie
50 50 ðeig
60 60 ċciag
70 70 þieg
80 80 aċteig
90 90 onneg
100 100 anrad
1.000 1000 tanþen
10.000 1.0000 deten
100.000.000 1.0000.0000 mollen
1.000.000.000.000 1 0000.0000.0000 vrelien

Le Mattér énonce ses éléments du plus petit au plus grand, lisant ainsi les nombres de droite à gauche. Ainsi, le nombre <18> se dira <aċt dran>.

Les termes <anrad>, <tanþen>, <deten>, <mollen> et <vrelien> peuvent être multipliés par un nombre plus petit via une affixation de ces nombres. Par exemple, <800> se traduit par <anradaċt>, et <50.0000> (ou <500.000>) se traduit par <deten ðeig>, littéralement « dix-mille (fois) cinquante ». Ainsi, si un nombre ou un chiffre suit un autre nombre plus important, on peut être sûr quil sagit du multiplicateur de ce dernier. Exemples :

800
anradaċt
108
aċt anrad
900.0000
deten anrad onnén
1.0900
anrad onnén deten
200.0000.0000
mollen anrad tƿea
1.0000.0200
anrad tƿea mollen
100.0000.0002
tƿea mollen anrad
1.0000.0102
tƿea anrad mollen
1.2345.6789
onnén aċteig anrad þean tanþen ċcæc deten ðeif frie anrad ðe tanþen tƿea mollen

{{{newpage}}}

Glossaire

mot en Mattér
[phonétique] (classe) Définition(s) Détails et exemples
autre mot

[phonétique]

  1. (classe) Définition 1 Détails et exemples 1
  2. (classe) Définition 2 Détails et exemples 2

Abréviations :

/ <
adj adjectif
adv adverbe
conj conjonction
ind indénombrable
inter interrogatif
n nom commun
np nom propre
pau paucal
pl pluriel
pron pronom
sg singulier
vi verbe intransitif
vt verbe transitif
on onomatopée

Actions physiques

Amour

Animaux

bern
[bɛrn] (n) ours
calfér
[ˈcalfer] (n) veau
cat
[kat] (n) chat
cycvénd
[ˈkykvend] (n) animal domestiqué, de compagnie
dur
[dur] (n) cerf, biche
dyr
[dyr] (n) animal, bête sauvage
fician
[ˈfikjan] (n) poisson
fogel
[ˈɡɛl] (n) oiseau
gelty
[ˈɡɛlty] (n) sanglier (sauvage)
hryþ
[hryθ] (n) jument
hynd
[hynd] (n) chien
héþir
[ˈheθir] (n) faucon
héþtyr
[ˈheθtyr] (n) cheval
o fician
ˈfikjan] (vt) pêcher
o gyien
ɡyjɛn] (vi) aboyer (animaux, chiens)
orn
[ɔrn] (n) aigle
ulv
[ulv] (n) loup
wyrm
[wyrm] (n) wyrm, dragon serpent (animal fantastique)
ylgar
[ˈylɡar] (n) louve
éþƿér
[ˈeθwer] (n) brebis
ċuðar
[ˈçuðar] (n) mouton

Art

den
[dɛn] (n) danse
freði

[frɛði]

  1. (n) histoire (science, faits)
  2. (n) savoir historique
lyþt
[lyθt] (n) art
o dene
[ɔ dɛnɛ] (vi) danser
þéga
[θeɡa] (n) histoire (légende)
ƿen
[wɛn] (adj) beau, joli

Écriture

boccé
[ˈbɔkːe] (n) livre
breif

[brɛɪf]

  1. (n) lettre
  2. (n) missive
o léþan
ˈleθa] (vt) lire
o rittan
ˈritːa] (vt) écrire en gravant
o géren
ˈɡerɛn] (vt) écrire (sans graver)
ryn

[ryn]

  1. (n) rune
  2. (n) lettre de lalphabet

Visuel

o mércan

ˈmerkan]

  1. (vt) dessiner
  2. (vt) marquer
o þteinan
ˈθtɛinan] (vt) peindre
þteinér

[ˈþtɛinér]

  1. (n) peinture
  2. (n) image

Audio

céveð
[ˈkevɛð] (n) poème
myþic
[ˈmyθik] (n) musique
o þongan
ˈθɔnɡan] (vi) chanter <o þongan> est un verbe intransitif. Afin dexprimer lidée de chanter quelque chose, on utilise lablatif pour le patient sémantique. Exemple : Céveðac þonge. Je chante un poème.

Astronomie

iurd

[jurd]

  1. (n) monde
  2. (n) Terre
iurþtiern
[ˈjurθtjɛrn] (n) planète
gymmur

[ˈɡymːur]

  1. (n) espace
  2. (n) vide céleste
mény
[ˈmeny] (n) lune
þtiern

[θtjɛrn]

  1. (n) étoile
  2. (n) astre
þynna
[ˈθynːa] (n) soleil

Bâtiments

o flytten
[ɔ flytːɛn] (vi) déménager
gæt

[ɡaset]

  1. (n) rue
  2. (n) allée

La ville

urby
[ˈurby] (n) ville

Les types de bâtiments

bér
[ber] (n) maison, le lieu de vie, chez soi, anglais « home »
hyþ
[hyθ] (n) maison, le bâtiment, anglais « house »
tere

[ˈtɛrɛ]

  1. (n) tour
  2. (n) haut monument

Commerce

marcéð
[ˈmarkeð] (n) marché
o þælle

ˈsaelːɛ]

  1. (vt) vendre
  2. (vt) donner à quelquun contre quelque chose dautre
o geffan

ˈɡɛfːan]

  1. (vt) offrir
  2. (vt) donner sans échange
o caupe

ˈkaupɛn]

  1. (vt) acheter
  2. (vt) payer pour Il est possible dutiliser un élément datif pour ce verbe afin de signifier la personne recevant le paiement, et généralement également vendant lélément acheté.

Conflits

fri

[fri]

  1. (adj) libre
  2. (adj) indépendant
o bélla
ˈbelːa] (vt) frapper avec intention de blesser

Conteneurs

Corps

armér
[ˈarmer] (n) bras
bac
[bak] (n) dos
fingér
[ˈfinɡer] (n) doigt
hond
[hɔnd] (n) main
hérðér
[ˈherðer] (n) partie haute du dos, au niveau des omoplates
hyð
[hyð] (n) peau
lycam
[ˈlykam] (n) corps
néf
[nef] (n) nez

Couleurs

ræð
[raeð] (adj) rouge

Dimensions

Distance

lyn

[lyn]

  1. (n) loin
  2. (adj) lointain

Taille

meccil

[mɛkːil]

  1. (adj) grand
  2. (adj) imposant
  3. (adj) puissant
  4. (adj) fort
þmoð

[θmɔð]

  1. (adj) petit
  2. (adj) étroit
þtor

[θtɔr]

  1. (adj) gros
  2. (adj) grand
  3. (adj) de grande taille
  4. (adj) large

Quantifieurs

mænd
[maend] (adj) beaucoup
vend
[vend] (adj) peu, un peu

Direction

vinþtri
[ˈvinθtri] (adj) gauche
hégri
[ˈheɡri] (adj) droite

Eau

logar

[ˈɡar]

  1. (n) mer
  2. (n ind) eau de mer
  3. (n ind) eaux maritimes

Effort

Éléments

eldyr

[ˈɛldyr]

  1. (n) feu
  2. (n) passion
hyr
[hyr] (n) flamme

Émotions

eldyr

[ˈɛldyr]

  1. (n) feu
  2. (n) passion
lycce

[ˈlykːɛ]

  1. (adj) joyeux
  2. (adj) content
o ƿilia

ˈwilja]

  1. (vt) vouloir
  2. (vt) avoir envie de
yr
[yr] (adj) fou
yrenþ
[ˈyrɛnθ] (n) folie
ƿille

[ˈwilːɛ]

  1. (n) souhait
  2. (n) désir

Évaluation

Événements

ru
[ru] (n) pause, repos (long), vacances
ċild
[çild] (n) pause, repos (temporaire), jour férié
o ċilden
ˈçildɛn] (vi) se reposer, rester, faire une sieste
o gora
ˈɡora] (vi) se passer, se produire.

Existence

o verde
ˈvɛrdɛ] (vt) devenir, se transformer en, changer en, se produire. <o verde> est notamment utilisé pour le verbe « naitre », <o verde fyttant> [o ˈvɛrdɛ ˈfytːant].

Forme

þtikyl
[ˈθtikyl] (n) point
ċlið
[çlið] (n) côté
hultar
[ˈhultar] (n) chose

Gouvernement

cyng
[kynɡ] (n) roi
cyngyt
[ˈkynɡyt] (n) royaume
faðcyng

[ˈfaðkynɡ]

  1. (n) père-roi
  2. (n) souverain de la patrie
faðcyngyt

[ˈfaðˌkynɡyt]

  1. (n) royaume
  2. (n) père patrie
iéral

[ˈjeral]

  1. (n) jarl
  2. (n) seigneur
landyt
[ˈlandyt] (n) pays
ðengil
[ˈðɛnɡil] (n) noble

Grammaire

annéð

[ˈanːeð]

  1. (adj) autre, différent. Em meþ Gunnarac annéðant þynea. Cet homme semble différent par rapport à Gunnar.
  2. (pron) lautre An ænant caupage, ar annéð caupe. Achète celui-là, et jachèterai lautre.
béta
[ˈbeta] (adv) pas beaucoup, peu (antonime : très)
eða
['ɛða] (adv) ou. Marque un choix entre deux phrases nominales. Pour la conjonction entre propositions, voir ella. Exemple : Eppelant eða cirþabéranteþ ei giéþ etand ella utant ei giéþ caupend. Il étaint en train de manger une pomme ou des cerises, ou bien il était en train de les acheter.
ja
[ja] (adv) ouais (colloquial)
[jae] (adv) oui
licca

[ˈlikːa]

  1. (adv) aussi
  2. (adv) de même
  3. (adv) dans la même veine
  4. (adv) comme
méllém
[melːem] (adv) entre (deux personnes)
na
[na] (adv) nan (colloquial)
neiċ
[nɛiç] (adv) aucun
[nae] (adv) non
ov

[ɔv]

  1. (adv) aussi
  2. (adv) également
  3. (adv) en plus
velgi
[ˈvɛlɡi] (adv) très
þiv

[θiv]

  1. (conj) parce que
  2. (conj) du fait de
þém
[θem] (inter) quand, à quel moment

Articles définis

Les articles définis servent à indiquer un élément précis, contrairement à un élément général désigné lors de labsence darticle défini. Ainsi en Français, on utilise « le », « la » ou « les » comme articles définis. En revanche, le Mattér aura une absence de déterminants là où le Français dispose darticles indéfinis. Comme on peut le voir ci-dessous, larticle défini saccorde en genre et en nombre au nom auquel il est attaché. #+CAPTION:Articles définis du Mattér

/ < <
nombre genre article
singulier N a
singulier M é
singulier F al
singulier NHUM en
paucal N,M,F od
paucal NHUM yt
pluriel N,M,F
pluriel NHUM ev

Exemple :

/ < <
français mattér gloss
la tour en tere ART.DEF.SG.NHUM tour
les chats (peu) od cetet ART.DEF.PAU.N chat-PAU
les villes ev urbyþ ART.DEF.PL.NHUM ville-PL

Ici, <od> est utilisé pour montrer une proximité et/ou affection entre le locuteur et lesdits chats, mais si un tel lien nexiste pas le locuteur aurait pu choisir dutiliser larticle défini au genre non-humain <yt> sil le souhaite.

Déterminants démonstratifs

Le déterminant démonstratif du Mattér a une fonction très similaire au déterminant démonstratif du Français, tels que « ce », « cet », « cette » et « ces ». De même que pour les articles définis, ils saccordent en nombre, mais également selon la distance, allant de visible proche à invisible en passant par visible éloigné. #+CAPTION:Déterminants démonstratifs du Mattér

/ < <
distance nombre article
proche du locuteur singulier an
proche du locuteur paucal at
proche du locuteur pluriel
éloigné visible singulier em
éloigné visible paucal ed
éloigné visible pluriel
éloigné et non visible singulier un
éloigné et non visible paucal ut
éloigné et non visible pluriel

Outils interrogatifs

Les outils interrogatifs servent à senquérir dune information sur un sujet. Le Mattér dispose des termes suivants :

/ < < <
domaine français outil phonétique
sujet qui fe [fɛ]
objet quoi fent [fɛnt]
datif à qui feþ [fɛθ]
locatif feċ [fɛç]
ablatif depuis où fec [fɛk]
limitatif jusqu fém [fem]
génitif de qui fon [fon]
but pourquoi, dans quel but feren [ˈfɛrɛn]
raison pour quelle raison ferve [ˈfɛrvɛ]
choix lequel fervid [ˈfɛrvid]
instrumental comment ferden [ˈfɛrdɛn]
temporel quand fertið [ˈfɛrtið]
temporel ablatif depuis quand fertiðoċ [ˈfɛrˌtiðɔç]
temporel limitatif jusquà quand fertiðac [ˈfɛrˌtiðak]

Exemples :

  • Fe en eppelant etano? Thror etano. Qui a mangé la pomme ? Cest Thror qui la mangée.
  • Éþtrið fent etano? Eppelant etano. Qua mangé Estrið ? Cest une pomme.
  • Thror eppelant feþ geffo? Aldaċ geffo. À qui Thror a-t-il donné une pomme ? Il la donnée à Alda.
  • Du feċ gei? Où vas-tu ?
  • Hint fec fém gér? Doù à où allez-vous ?
  • Fon landytoċ beþt bƿand? Dans quel pays habites-tu ? (litt. dans quel pays / territoire habites-tu ?
  • Feren Mattérant frégei? Pourquoi, dans quel but apprends-tu le Mattér ?
  • Ferve Mattérant frégei? Pourquoi apprends-tu le Mattér, quelle est ta motivation ?
  • Eppeleþant eða cirþabérant, fertið y caupei? Entre des pommes ou des cerises, que vas-tu acheter ?
  • Ferden urbyþ gon? Comment êtes-vous allé à la ville ?
  • Fertið bryðdegantyn haþt? Quand est ton anniversaire ?
  • Fertiðoċ Mattérant frégei? Depuis quand apprends-tu le Mattér ?
  • Fertiðac y ċilde? Jusquà quand est-tu en vacances ?

Conjonctions

ar
[ar] (conj) et
[að] (conj) que (that en anglais)
ella
<<vocab-ella>>[ˈelːa] (conj) ou <ella> sert de conjonction coordination entre propositions, tandis que <eða> sort à indiquer un choix entre des phrases nominales. Exemple : Eppelant eða cirþabéranteþ ei giéþ etand ella utant ei giéþ caupend. Il étaint en train de manger une pomme ou des cerises, ou bien il était en train de les acheter.
men
[mɛn] (conj) mais
némmé
[ˈnemːe] (conj) excepté, à moins que
og
[ɔɡ] (conj) et, cependant, toujours est-il que
æn
[æn] (conj) et, mais
ér
[er] (conj) quand (pas interrogatif)
ðea
[ðea] (conj) mais, introduit une queþtion

Prépositions

tél
[tel] (prep) pour, afin
þiv
[θiv] (prep) pour la raison de, du fait de.

Pronoms

  • Première personne :

#+CAPTION:Pronoms de la première personne

/ <> > >
nominatif accusatif datif génitif
singulier ċeg ċent ċeið ċyn
paucal þi þid þið þyn
pluriel non nound nonþ nun
  • Seconde personne :

#+CAPTION:Pronoms de la seconde personne

/ <> > > >
nominatif accusatif datif génitif vocatif
singulier du daun duð dyn udy
paucal im eint ði nim eny
pluriel min meint minþ men miny
  • Troisième personne :

#+CAPTION:Pronoms de la troisième personne

/ <> > > >
nominatif accusatif datif génitif vocatif
sg neutre hét heþ hén yhé
sg masculin hæd haeð haen yhae
sg féminin hou hound huð houn yhou
sg non-humain hit hint hiþ him yhi
pau neutre hei heit heiþ hein yhei
pau masculin þa þad þaið þan yþa
pau féminin þu þunt þou þun yþu
pau neutre hou hot hoþ ðo yðou
pl neutre hea hint heaþ heam heaþy
pl masculin þa þat þaið þan þaiðy
pl féminin þu þunt þou þun yþu
pl non-humain hou hout houþ ðo houþy

Guerre

iara
[ˈjara] (n) bataille
o lætte

ˈlætːɛ]

  1. (vi) perdre
  2. (vi) se rendre
  3. (vi) abandonner

Légal

retty
[ˈrɛtːy] (n) droit (civil, légal, moral,…)

Lieux

Villes

Hyrfialþær
[ˈhyrˌfjalsaer] (np) Hurfialthère Historiquement, il sagit de la première ville dÉïnlante, fondée en 882. Cette ville est le cœur économique de la partie orientale de lîle, et et elle abrite le second plus grand port du pays après celui de Dhébergette (Ðeberget). En 2020, Hurfialthère est la seconde ville la plus importante dÉïnlante en termes de population et déconomie, abritant 220.000 habitants.
Ðeberget
[ˈðɛbɛrɡɛt] (np) Dhébergette Capitale dÉïnlante, fondée en 884. Il sagit de la premiève ville du pays en termes de population et déconomie, et elle est également la ville abritant toutes les instances du gouvernement à échelle nationale. Son activité principale se base surtout sur lactivité portuaire, dont la pêche et le commerce. En 2020, Dhébergette abrite une population de 560.000 habitants.

Lumière

deccar

[ˈdɛkːar]

  1. (adj) sombre
  2. (adj) obscur
  3. (adj) noir (abscence de lumière)
leiþ

[lɛiθ]

  1. (n ind) lumière
  2. (n) lanterne
leiþér

[ˈlɛiθer]

  1. (adj) brillant
  2. (adj) clair
  3. (adj) lumineux
myrcér

[ˈmyrker]

  1. (n ind) obscurité
  2. (n ind) ténèbres

Mental

frihyt
[ˈfrihyt] (n) liberté
léc
[lek] (adj) égal, similaire, pareil
þoc
[θɔk] (n) pensée, raison

Mesures

Métaux

Mouvements

canal

[ˈkanal]

  1. (n) canal
  2. (n) voie navigable
  3. (n) conduit
  4. (n) salon de communication
of
[ɔf] (adv) au travers
o commén

[ɔ kɔmːen]

  1. (vi) venir
  2. (vi) arriver
o ga
ɡa] (vi) aller
o haffa
ˈhafːa] (vt) apporter
o liegga

ˈlieɡːa]

  1. (vi) aller à travers champs, sans suivre de chemin
  2. (vi) errer
o rinna

ˈrinːa]

  1. (vi) courir
  2. (vi) couler (eau, liquide)
o þpinna
ˈθpinːa] (vi) tourner, faire des rotations sur soi-même
þcort
[θkɔrt] (adj) rapide

Nature

berg

[bɛrɡ]

  1. (n) rocher
  2. (n) petite colline
ealant
[ˈealant] (n) île
fial
[fjal] (n) montagne
hyrfial
[ˈhyrfjal] (n) volcan
lant
[lant] (n) terre
logar

[ˈɡar]

  1. (n) mer
  2. (n ind) eau salée
  3. (n ind) eaux maritimes
pyl

[pyl]

  1. (n) bois
  2. (n) petite forêt
vattyn

[ˈvatːyn]

  1. (n ind) eau douce
  2. (n) lac
  3. (n) rivière
  4. (n) fleuve
þær

[saer] (n)

  • golfe
  • lac, salé dû à la mer
træ
[trae] (n) arbre
þær
[θaer] (n) mer

Nombres

al
[al] (adj) tout, tous
norm
[nɔrm] (n) nombre, numéro (ordinal)

Nombres cardinaux

Comme présenté dans le chapitre sur les nombres (§#h-80e22b81-99a9-4360-906e-105d02b76593), voici ci-dessous les nombres cardinaux du Mattér. Leur utilisation est détaillée dans le chapitre mentionné ci-dessus.

/ < <
nombre terme phonétique
0 nyn [nyn]
1 æn [aɛn]
2 tƿea [twea]
3 ðe [ðɛ]
4 fro [frɔ]
5 ðeif [dɛif]
6 ċcæc [çkaek]
7 þean [θean]
8 aċt [açt]
9 onnén [ˈonːen]
10 dran [dran]
20 tieg [tjɛɡ]
30 ðiea [ðjɛa]
40 frie [frjɛ]
50 ðeig [ðɛiɡ]
60 ċciag [çkjaɡ]
70 þieg [θjɛɡ]
80 aċteig [ˈaçtɛiɡ]
90 onneg [ˈonːɛɡ]
100 anrad [ˈanrad]
1000 tanþen [ˈtanθɛn]
1 0000 deten [ˈdɛtɛn]
1 0000 0000 mollen [ˈmɔlːɛn]
1 0000 0000 0000 vrelien [ˈvrɛljɛn]

Nourriture

mjol
[mjɔl] (n ind) farine
o etan
[ɔ ɛtan] (vt) manger
o þpiċa
[ɔ θpiça] (vt) (familier) manger, bouffer

Outils

ƿaċen
[ˈwaçɛn] (n) voiture

Parenté

feioð
[ˈfɛjɔð] (n) femme
meþ

[mɛθ]

  1. (n) homme
  2. (n) personne
yld

[yld]

  1. (n) être humain
  2. (n) Homme
  3. (n) humanité
  4. (n) le monde entier

Famille

bruðyr
[ˈbruðyr] (n) frère
dottyr
[ˈdɔtːyr] (n) fille
faðmoð
[ˈfaðmɔð] (n) parent
faðér
[ˈfaðer] (n) père
fobror
[ˈfɔbrɔr] (n) oncle paternel
foþtyr
[ˈfɔθtyr] (n) tante paternelle
maþtyr
[ˈmaθtyr] (n) tante maternelle
moðér
[ˈmoðer] (n) mère
mæbror
[ˈmaebrɔr] (n) oncle maternel
o faðmoðan
ˈfaðˌmɔðan] (vi) élever (en particulier un enfant)
o faðérran
ˈfaˌðerːan] (vi) devenir père
o moðérran

ˈmoˌðerːan]

  1. (vi) accoucher
  2. (vi) devenir mère
þon
[θɔn] (n) fils
þyþter
[ˈθyθtɛr] (n) sœur

Parole

nam
[nam] (n) nom
o þega
[ɔ þɛɡa] (vt) dire
ryd
[ryd] (n) voix

Péchés

Peuples

Alfén
[alfen] (n) Elfe
Deccalfén
[ˈdɛˌkːalfen] (n) Elfe sombre, Dökkálfar
Leþþalfén
[ˈlɛˌfːalfen] (n) Elfe lumineux, Ljósálfar

Physique

éccċi
[ˈekːçi] (on) éternuement

Possession

o tynne
ˈtynːɛ] (vt) perdre quelque chose
o þette

ˈsɛtːɛ]

  1. (vt) doter
  2. (vt) équiper

Religion

Fréyia
[ˈfreˌyja] (n) Freyja
Fréyr
[ˈfreyr] (n) Freyr
Odin
[ˈɔdin] (n) Odin
Valalla
[ˈvaˌlalːa] (n) Valhalla
bæn

[baen]

  1. (n) prière
  2. (n) demande religieuse
  3. (n) requête religieuse
Þor
[θɔr] (n) Thor
guð
[ɡuð] (n) dieu païen
guþ
[ɡuθ] (n) Dieu (monothéisme)

Savoir

o cyna
[ɔ kyna] (vt) savoir
o vittén

ˈvitːe]

  1. (vt) savoir
  2. (vt) connaître
  3. (vt) être conscient de
o þiea

[ɔ sjea]

  1. (vt) connaître
  2. (vt) savoir superficiellement

En Mattér, une différentiation est faite entre le fait de savoir ou connaître quelque chose superficiellement <o þiea>, avoir une connaissance plus approfondie du sujet <o cyn> ou bien avoir une véritable maîtrise de la connaissance sur le sujet <o vitté>. Par exemple, une personne connaissant de nom une langue dira <an tyngant þieæ> (« jai connaissance de cette langue », sous-entendu quil sait de quoi il sagit, que ça existe, mais sans plus), une personne apprenant mais ne maîtrisant pas la langue dira <an tyngant cyne> (« je connais cette langue », sous-entendu suffisamment pour pouvoir un peu sexprimer avec sans pour autant la maîtriser), et une personne parlant couramment cette langue dira <an tyngant vittée> (« je connais bien cette langue », impliquant une connaissance profonde du sujet).

o frégén
ˈfreɡen] (vt) apprendre

Sensations

bevit
[ˈbɛvit] (adj) conscient
bevityt
[ˈbɛˌvityt] (n) conscience
o lita
ˈlita] (vt) regarder, observer
o þyna
ˈθyna] (vt) sembler, appraître comme.
þyn
[θyn] (n) vision, vue

Sexe

Société

areð
[ˈarɛð] (n) courage
dyrc
[dyrk] (n) gloire
gilðar
[ˈɡilðar] (n) valeur, mérite
gilðaryt

[ˈɡilˌðaryt]

  1. (n) dignité
  2. (n) valeur (concept)
  3. (n) mérite (concept)
o heillen

ˈhɛilːɛn]

  1. (vt) glorifier
  2. (vt) rendre gloire à.

<heillen> ne prend pas dargument accusatif mais un argument datif. Exemple :

Odiniþ heille. Je rend gloire à Odin.

Relations sociales

félag

[ˈfelaɡ]

  1. (n) ami
  2. (n) compagnon
  3. (n) partenaire
  4. (n) camarade
ie
[jɛ] (adv, inform.) ouais
iea
[jea] (adv) oui
ne
[nɛ] (adv, inform.) nan
nea
[nea] (adv) non

Substances

Temps

altið
[altið] (adv) tout le temps
dæg
[daeɡ] (n) jour
menyþ
[ˈmɛnyθ] (n) mois
morg
[mɔrɡ] (adv) demain
neþty

[ˈnɛθty]

  1. (adj, n) prochain
  2. (adj, n) suivant
nu

[nu]

  1. (adv) maintenant
  2. (adv) tout de suite
o tebyra
[ɔ 'tɛbyra] (vt) passer (du temps)
tið
[tið] (n) temps
voc
[vɔk] (n) semaine
þcyrm

[θkyrm]

  1. (n) crépuscule
  2. (n) soir
  3. (n) moment du coucher de soleil
galm

[ɡalm]

  1. (adj) vieux
  2. (adj) ancien
gyrneg

[ˈɡyrnɛɡ]

  1. (n) aube
  2. (n) matin
  3. (n) moment du lever de soleil
gærn
[ɡaern] (n) année

Jours de la semaine

Méndeg
[ˈmandɛɡ] (n) Lundi, jour de la Lune
Tyrdeg
[ˈtyrdɛɡ] (n) Mardi, jour de Tyr
Odineg
[ˈɔdinɛɡ] (n) Mercredi, jour dOdin
Þordeg
[ˈθɔrdɛɡ] (n) Jeudi, jour de Thor
Frideg
[ˈfridɛɡ] (n) Vendredi, jour de Frigga
Laugardeg
[ˈlauˌɡardeɡ] (n) Samedi, jour des bains
Þyndeg
[ˈθyndɛɡ] (n) Dimanche, jour du Soleil

Saisons

hauþtér
[ˈhauθter] (n) automne
o hauþtéran
ˈhauþˌteran] (vt) approcher de lautomne
o vérran
ˈverːan] (vt) approcher du printemps
o vétteran
ˈveˌtːɛran] (vi) approcher de lhiver
o þymméran
ˈθyˌmːeran] (vt) approcher de lété
vér
[ver] (n) printemps
vétter
[ˈvetːɛr] (n) hiver
þymmér
[ˈθymːer] (n) été

Travail

Végétaux

Fruits

cirþabér
[ˈkirˌθaber] (n) cerise
eppel
[ˈɛpːɛl] (n) pomme

Vêtements

Vie et santé

bryð
[bryð] (n) naissance
bryðdeg

[ˈbryðdɛɡ]

  1. (n) jour de naissance
  2. (n) anniversaire

Étymologie : <bryð> et <deg>

ein

[ɛin]

  1. (adj) isolé
  2. (adj) solitaire
gemmel

[ɡɛmːɛl]

  1. vieux
  2. âgé <gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « jai vingt ans » peut sexprimer <ðe tƿeg gærneþ gemmel be> (litt. « je suis vieux de vingt-trois ans »), <gemmel> étant au nominatif il se réfère donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier.
lyf
[lyf] (n) vie (concept)
lyvér
[ˈlyver] (adj) vivant
ævi

[ˈaevi]

  1. (n) vie (période)
  2. (n) souffle
  3. (n) âge
mein
[mɛin] (n) douleur
meinƿaċ
[mɛinwaç] (n) ambulance Étymologie : <mein> + <ƿaċen>
o bƿén
[ɔ bwen] (vi) vivre, habiter

À trier

caruþel
[ˈkaˌruθɛl] (n) caroussel
modðét
[ˈmɔdðet] (adj) opposé, aux antipodes

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Footnotes