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Une Grammaire de l’Eittlandais
- Propos préliminaires
- Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue
- Aperçu structurel
- Esquisse typologique
- Inventaire phonétique et orthographe
- Phonotaxes
- Structure d’un mot
- Processus phonologiques et morphophonémiques principaux
- Prononciation de discours relaché et contractions
- Classes de mots
- Typologie de l’ordre des constituants
- Structure d’une phrase nominale
- Structure d’une phrase verbale
- Prédicats nominaux et constructions liées
- Clauses intransitives
- Clauses transitives
- Clauses ditransitives
- Types de clauses dépendantes
- Système fonctionnel
- Relations grammaticales
- Constructions liées à la voix et à la valence
- Nominalisation
- Temps, aspect, mode
- Structures marquées pragmatiquement
- Combinaison de clauses
- La langue telle qu’utilisée
- Annexes
- Footnotes
Propos préliminaires
Avant-propos
La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit d’auteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous l’avez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de m’en faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, n’est à l’heure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que l’on en discute.
Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera rédigé comme s’il s’agissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.
Remerciements
De longues recherches et beaucoup de réflexions et d’explorations dans le monde de la linguistique furent nécessaires afin que je puisse créer la langue Eittlandaises ainsi qu’une version simplifiée de la culture et de l’histoire du pays Eittlandais. Ainsi, je souhaiterais remercier certaines personnes dont les travaux m’ont été précieux afin de réaliser ceci, notamment Michael Barnes, auteur de A New Introduction to Old Norse, Jack Crawford, auteur de nombreuses vidéos YouTube sur le sujet de la culture viking et de leur langue, ainsi que l’association The Vikings of Bjornstad grâce à laquelle j’ai pu trouver nombre de références sur le Vieux Norrois et leur culture.
Je souhaiterais également remercier Mark Rosenfelder, auteur de nombreux livres sur la création de langues dont The Language Construction Kit, Thomas E. Payne dont le livre Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists aura été extrêmement important pour moi afin d’apprendre à décrire la grammaire d’une langue.
Et bien sûr, je souhaiterais remercier la commauté des idéolinguistes, qu’il s’agisse de la communauté francophone ou internationale, pour ce qui est de l’échange d’idées constant et du partage des théories et visions des langues qui peuvent, dans certains cas, complètement changer notre état d’esprit et notre vision quant à certains domaines, comme cela fut le cas suite à la conférence de Joseph Windsor à la Language Creation Conference 8 de Cambridge sur la hiérarchie des caractéristiques distinctives.
Enfin, je souhaiterais remercier mes proches et tout autre personne m’ayant encouragé lors de mes travaux de création de langue.
Références
Dans ce document, je me référerai parfois à des recherches académiques ou autres ouvrages. Afin de faciliter les recherches, voici la liste des documents cités. Plus tard, je ne me référerai qu’au nom de l’auteur ainsi qu’à l’année de publication. Mes recherches en matière de Vieux Norrois reposent également principalement sur l’ouvrage de M. Barnes (2008) dont vous trouverez la référence ci-dessous. Je me référerais également à l’ouvrage Describing Morphosyntax de Thomas E. Payne dans ma façon de décrire la grammaire de l’Eittlandais, dont vous trouverez également la référence ci-dessous.
-
- Elan Dresher, The Contrastive hierarchy in phonology, University of
Toronto, 2003
- Michael Barnes, A New Introduction to Old Norse, Viking Society for Northern Research, University College London, 2008
- Thomas E. Payne, Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists, Cambridge University Press, 1997
Introduction
L’Eittlandais est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par le Vieux Norrois Occidental, ayant subit une évolution lente dans un contexte isolé, à l’instar de l’Islandais, sur l’île d’Eittlande présentée ci-dessous. Quelques libertés ont été prises de façon à contrôler l’orientation de son évolution acoustique et grammaticale, cependant j’essaierai de créer une grammaire fidèle à ce à quoi on peut s’attendre d’une langue nordique, l’Eittlandais étant une langue plutôt conservatrice comparée aux autres langues nordiques. Les personnes ayant déjà des connaissances concernant le Vieux Norrois, l’Islandais ou le Norvégien auront peut-être plus de facilités pour ce qui est de la compréhension de la langue et de sa grammaire.
Il s’agit d’un projet à part de mon univers littéraire. L’Eittlandais est une langue sœur du Mattér, existant dans un univers alternatif au nôtre et à celui où le Mattér existe. Tandis que le Mattér est une langue créée pour mon propre plaisir de créer une langue, l’Eittlandais est une tentative plus sérieuse de faire évoluer une ancienne langue en une langue moderne, pas seulement m’en inspirer mais réellement faire hériter de cette langue la langue que je créé.
Ce document ne s’adresse pas aux personnes souhaitant apprendre à parler l’Eittlandais, il ne s’agit pas d’un manuel d’apprentissage. Il s’agit plutôt d’une grammaire de référence à laquelle je pourrai me référer lors de mes utilisation de la langue. Je présuppose également que le lecteur dispose de certaines connaissances, notamment qu’il ou elle connaisse l’alphabet phonétique international ou qu’il ou elle dispose de quelques connaissances linguistiques. Il n’existe pas encore, à l’heure actuelle, de manuel orienté vers l’apprentissage de la langue, uniquement celui-ci dédié à l’étude de sa grammaire.
Liste des abréviations
Un certain nombre d’abréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de l’expression de relations grammaticales ou d’éléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je m’efforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.
- 1
- première personne
- 2
- deuxième personne
- 3
- troisième personne
- ACC
- accusatif
- adj
- adjectif
- adv
- adverbe
- adjF
- adjectif fort
- advF
- adverbe fort
- adjf
- adjectif faible
- advf
- adverbe faible
- API
- Alphabet Phonétique International
- DAT
- datif
- E
- Eittlandais
- F
- féminin
- FF
- féminin fort
- Ff
- féminin faible
- GEN
- génitif
- M
- masculin
- MF
- masculin fort
- Mf
- masculin faible
- N
- neutre
- n
- nom
- NF
- neutre fort
- Nf
- neutre faible
- NOM
- nominatif
- OD
- objet direct
- OI
- objet indirect
- PL
- pluriel
- prep
- preposition
- PN
- phrase nominale
- PV
- phrase verbale
- SG
- singulier
- v
- verbe
- vi
- verbe intransitif
- vt
- verbe transitif
- vF
- verbe fort
- vf
- verbe faible
- vtF
- verbe transitif fort
- vtf
- verbe transitif faible
- vi.F
- verbe intransitif fort
- vi.f
- verbe intransitif faible
- VN
- Vieux Norrois
Ce document utilisera également les conventions habituelles des ouvrages
linguistiques, tel que les gloses pour le détail linguistique d’une phrase,
ou les phrases incorrectes marquées par une étoile *
et les phrases à la
grammaire questionnables notées par un point d’interrogations ?
.
Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue
Le nom de la langue
L’Eittlandais est appelé ainsi du fait du nom de l’île sur laquelle cette langue est parlée : Eittlande. À l’instar de l’Islande, l’île fut initialement colonisée par des nordiques originaires selon toute vraisemblance de Norvège. Ainsi, leur langue était à l’origine le Vieux Norrois occidental, cependant avec la création de l’État d’Eittlande, un sentiment d’appartenance à l’île et d’unité entre les personnes vivant sur place que le concept d’Eittlandais a commencé à apparaître. Cela fut renforcé par les résidents d’autres pays se référant aux habitants d’Eittlande comme des Eittlandais ainsi que leur langue comme étant une langue Eittlandaise que cette appellation fut reprise par les locaux. En Eittlandais, la langue s’appelle Eittlands, forme au génitif du nom de l’île, Eittland.
L’étymologie du terme eittland est relativement transparente, il s’agit de l’agglomération des termes eitt, forme neutre singulier de einn signifiant « solitaire » ou « seul », et de land, signifiant terre. Ainsi, Eittland peut être traduit par Terre solitaire. La raison est sans doute une découverte précoce d’Eittlande avant la découverte du Groënland, les personnes ayant nommé l’île croyant sans doute que la terre la plus proche serait l’Islande, rendant ainsi Eittlande isolée aux yeux des marins Norvégiens.
Le terme Eittland est prononcé en Eittlandais, tandis que le terme dans sa forme génitive Eittlands est prononcée . En Français, on se réfère à l’île et au pays d’Eittlande () et à la langue et au peuple éittlandais ().
Démographie
Cartes
Eittlande est une île se situant dans l’Océan Atlantique, formant entre elle est le Groënland la mer d’Eittlande. Ce derniers est d’ailleurs le plus proche voisin d’Eittlande, suivi de près par l’Islande. On peut constater sur la carte img:map-world qu’Eittland est de taille respectable, mesurant environ 644 km d’est en ouest, et mesurant 322 km du nord au sud de l’île. On remarque également que l’île se situe à peu près aux mêmes lattitudes que l’Écosse et le nord de l’Angleterre.
Vous pouvez également trouver une carte simplifiée d’Eittlande montrant les principaux lieux et principales villes du pays avec la carte img:map-simple
Une carte de style plus topologique et plus détaillée d’Eittlande peut être trouvé avec la carte img:map-typo
Histoire, migrations
Eittlande est une île qui fut découverte en 863 par des explorateurs scandinaves, très probablement norvégiens, lors des grandes expéditions vikings. La première colonie norvégienne s’installa sur l’île en 882 sur sa partie orientale, puis en 884 sur sa partie occidentale. Bien que la large majorité des colons soient principalement d’origine norvégienne, parlant alors le Vieux Norrois Occidental, il est fort probable qu’une partie des premiers habitants de l’île viennent de Suède, apportant alors quelques influences du Vieux Norrois Oriental. L’immigration scandinave dura une cinquantaine d’années environ, date à partir de laquelle Eittland commeça à se refermer au monde extérieur et commeça à limiter l’immigration sur ses terres.
Comme décrit dans le chapitre suivant (§#h-11e1aecd-4abd-4dd5-a07a-0998e6572b09), l’Eittlande se dote d’une constitution et d’une monarchie en 915, mais reste officiellement une dépendance de la Norvège pendant environ quatre siècles. En 1397, alors que l’Union de Kalmar se forma, une invitation fut envoyée à l’Eittlande afin d’intégrer l’union en leur qualité de dépendance Norvégienne. Lorsqu’Eittland refusa, l’Union déclara la guerre à l’Eittlande sous prétexte de rebélion de leur part, ayant alors pour but de les annexer complètement. La guerre dura jusqu’en 1400, où une paix fut signée : l’Union de Kalmar accorde à l’Eittlande son indépendance en échange de l’annexation les colonies Groënlandaises eittlandaises par l’Union. Il s’agit de la première reconnaissance internationale d’Eittlande en tant qu’État souverain.
Au début des années 1920, Eittlande vit une importante émigration de sa population vers les États Unis d’Amérique et le Canada, perdant entre 1919 et 1929 environ 10% de sa population. Cette émigration s’arrêta en 1929 suite au début de la grande dépression durant laquelle environ 10% des personnes étant parties aux Amériques revinrent en Eittlande. Malgré cela, une diaspora éittlandaise existe toujours actuellement dans la région des grands lacs au Canada et aux États Unis d’Amérique, comptant selon le recensement de 2000 respectivement 60.000 et 45.000 Eittlandais et personnes d’origines éittlandaises.
Situation politique
Du fait d’une population croissante et d’un besoin d’une organisation locale, une constitution et un gouvernement furent créés en Eittlande sous l’impulsion de la couronne norvégienne, choisissant comme roi d’Eittlande le jarl de Ðeberget Ásmundr Ingólfrson, l’un des fils d’Ingólfr Arnarson. Ásmundr I fut ainsi premier souverain d’Eittlande et vassal de la couronne de Norvège. Une monarchie s’installa donc à la tête d’un système féodal. L’Eittlande étant un territoire divisé en deux par la chaîne de volcan traversant l’île, un co-roi fut nommé pour régner au nom du souverain sur la partie orientale de l’île lorsque Áleifr I, fils d’Ásmundr I, accéda au trône. Depuis, il est de tradition que le roi éittlandais nomme un de ses frères ou un de ses fils co-souverain de l’île, ce dernier le succédant souvent s’il s’agissait du fils du souverain ou du frère d’un souverain sans héritier.
Suite à la guerre éittlando-scandinave de 1397 à 1400, le roi éittlandais n’est plus un vassal de la couronne norvégienne, et une monarchie absolue s’installa alors. La féodalité commença à s’estomper suite à diverses influences européennes lors des XVIIème et XVIIIème siècles, adoptant alors une monarchie orientée vers un modèle plus proche de la monarchie française avec laquelle Eittlande avait créé des liens étroits.
Suite à la révolution française, et le souvenir de la révolution anglaise et la guerre d’indépendance américaine toujours présente à l’esprit du souverain de l’époque, le roi Eittlandais déclara en 1816 la mise en place d’un gouvernement élu, avec en son centre un parlement démocratique nommant les ministres, nommant à leurs tour les membres constituants des divers ministères, tandis que le roi décida de se retirer de la vie politique. Cette décision fut suivie par ses successeurs, avec quelques rares exceptions où des souverains occasionellement usèrent de leur pouvoir afin de forcer le passage de certaines lois ou de les empêcher. Le dernier exemple en date est la loi de Février 1999, où la reine Þiorey imposa une loi sur la liberté des religions, faisant d’Eittlande un pays laïc ; bien que la pratique d’autres religions que la religion païenne nordique était tolérée et décriminalisée depuis plusieurs décénies, cela était toujours techniquement illégal. Il est communément admis que cette loi fut créée sous l’impulsion d’une arrivée d’une communauté religieuse bouddhiste importante lors du milieu des années 90 en Eittlande, religion représentant maintenant eviron 6% de la population Eittlandaise et dont le taux de pratiquant reste en hausse.
Il est à noter que bien qu’Eittlande est un pays ayant actuellement un fonctionnement politique très démocratique, ressemblant en tous points à une monarchie parlementaire, le souverain éittlandais reste selon la constitution la seule autorité politique du pays en sa qualité de souverain absolu. Il est donc possible, bien que très peu vraissemblable, que le souverain puisse un jour déclarer le gouvernement comme étant illégal et défaire toutes les décisions qui furent prises depuis 1816. Il est cependant réalistiquement impossible que cela se produise ; si un souverain décidais d’agir ainsi, il est quasiment certain qu’il serait immédiatement démis de ses fonctions et que la première république éittlandaise serait alors proclamée, comme le réclament certains mouvements mineurs républicains au sein du territoire. Selon un sondage de 2011, les Eittlandais restent en faveur d’un gouvernement ayant sa forme actuelle de monarchie parlementaire, refusant de démettre de ses fonction la Reine Þiorey ; cependant il ressort également que la population serait en faveur d’une répulique si jamais cette dernière décidais d’exercer à nouveau ses pouvoirs, faisant fi du gouvernement actuel.
Vous trouverez la liste des rois éittlandais vassaux à la couronne norvégienne dans la table eittland-kings:1.
roi | naissance | mort | âge | règne | co-roi | naissance | mort | âge | règne |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ásmundr I, Ingólfrson | 876 | 932 | 56 | 915-935 | - | ||||
Áleifr I, Ásmundrson | 879 | 950 | 71 | 935-950 | Steingrímr I, Áleifrbróðir | 879 | 959 | 80 | 936-951 |
Áleifr II, Áleifrson | 915 | 971 | 56 | 950-971 | Eyvindr I, Áleifrbróðir | 918 | 981 | 63 | 951-972 |
Áleifr III, Áleifrson | 935 | 981 | 46 | 971-981 | Hallþórr I, Áleifrbróðir | 936 | 1012 | 76 | 972-981 |
Hallþórr I, Áleifrbróðir | 936 | 1012 | 76 | 981-1012 | Eiríkr I, Áleifrbróðir | 938 | 987 | 49 | 982-987 |
Hallþórr II, Hallþórrson | 955 | 1020 | 65 | 937-1012 | |||||
Hallþórr II, Hallþórson | 955 | 1020 | 65 | 1012-1020 | Ásmundr I, Hallþórrbróðir | 956 | 1018 | 62 | 1012-1018 |
Hallþórr III, Hallþórrsonarson | 992 | 1058 | 66 | 1018-1020 | |||||
Hallþórr III, Hallþórsonarson | 992 | 1058 | 66 | 1020-1058 | Ragnheiðr I, Hallþórrson | 976 | 1033 | 57 | 1021-1033 |
Hallþórr IV, Hallþórrson | 1013 | 1065 | 52 | 1033-1058 | |||||
Hallþór IV, Hallþórson | 1013 | 1065 | 52 | 1058-1065 | Áleifr IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1059-1065 |
Áleifr IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1065-1087 | Eríkr II, Áleifrbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1065-1087 |
Eríkr II, Áleifrbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1087-1101 | Eyvindr II, Áleifrbróðir | 1027 | 1098 | 71 | 1088-1098 |
Eríkr III, Eríkrsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1098-1101 | |||||
Eríkr III, Eríkrsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1101-1103 | Niall I, Eríkrdóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1102-1103 |
Niall I, Eríkrdóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1103-1158 | Eysteinn I, Niallson | 1095 | 1127 | 32 | 1104-1127 |
Yngvarr I, Niallsonarson | 1102 | 1175 | 73 | 1128-1158 | |||||
Yngvarr I, Niallson | 1102 | 1175 | 73 | 1158-1175 | Eyvindr II, Yngvarrbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1159-1175 |
Yngvarr II, Yngvarrson | 1137 | 1176 | 39 | 1175-1176 | Eyvindr II, Yngvarrbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1176 |
Yngvarr III, Yngvarrson | 1153 | 1202 | 49 | 1176 | |||||
Yngvarr III, Yngvarrson | 1153 | 1202 | 49 | 1176-1202 | Heimir I, Yngvarrbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1177-1202 |
Heimir I, Yngvarrbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1202-1223 | Ásmundr II, Heimirbróðir | 1165 | 1218 | 53 | 1202-1218 |
Gunnhildr I, Ásmundrdóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1218-1223 | |||||
Gunnhildr I, Ásmundrdóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1223-1252 | Hallþórr V, Gunnhildrson | 1205 | 1283 | 78 | 1223-1252 |
Hallþórr V, Gunnhildrson | 1205 | 1283 | 78 | 1252-1283 | Steingrímr II, Hallþórrbroðir | 1209 | 1263 | 54 | 1252-1263 |
Steingrímr III, Steingrímrson | 1233 | 1278 | 45 | 1263-1278 | |||||
Eyvindr III, Steingrímrson | 1235 | 1291 | 56 | 1278-1283 | |||||
Eyvindr III, Steingrímrson | 1235 | 1291 | 56 | 1283-1291 | Ragnheiðr II, Eyvindrbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1284-1291 |
Eyvindr IV, Eyvindrson | 1262 | 1318 | 56 | 1291-1318 | Ragnheiðr II, Eyvindrbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1292-1296 |
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson | 1259 | 1308 | 49 | 1292-1308 | |||||
Eyvindr V, Eyvindrson | 1285 | 1346 | 61 | 1308-1318 | |||||
Eyvindr V, Eyvindrson | 1285 | 1346 | 61 | 1318-1346 | Eríkr II, Eyvindrbróðir | 1290 | 1349 | 59 | 1319-1346 |
Eyvindr VI, Eyvindrson | 1309 | 1354 | 45 | 1346-1354 | Eríkr III, Eyvindrbróðir | 1315 | 1349 | 34 | 1346-1349 |
Eir I, Eyvindrsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1349-1354 | |||||
Eir I, Eyvindrsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1354-1360 | Biörg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1355-1360 |
Biörg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1360-1374 | Ásgeirr I, Björgson | 1330 | 1392 | 62 | 1361-1374 |
Ásgeirr I, Biörgson | 1330 | 1392 | 62 | 1374-1392 | Eiríkr IV, Ásgeirrbróðir | 1333 | 1393 | 60 | 1375-1392 |
Écologie
Ethnographie
Historiquement, les Eittlandais descendent des premiers peuples norvégiens venus sur l’île dans un but colonisateur. La population continua à s’agrandir suite à plusieurs vagues d’immigrations ayant eu lieu du dixième au quatorzième siècle venant de scandinavie, et principalement de Norvège et d’Islande. Puis, suite à la guerre éittlando-scandinave, l’immigration éittlandaise fut quasiment arrêtée pour le reste de leur histoire. Seules deux vagues d’immigration britaniques et d’Europe occidentale se produisirent au dix-septième siècle, lors des diverses guerres de religion secouant alors l’Europe. Ainsi, des chrétiens britaniques et des protestants d’Europe continentale, principalement français, arrivèrent sur l’île, la couronne éittlandaise garantissant alors leur protection et une tolérance des religions autres que le paganisme nordique à la condition qu’aucune tentative de christianisation de l’île ne soit tentée.
Selon le recencement de 2015, l’Eittlande compte une population d’un peu plus de 689.000 habitants dans ses terres, dont 467.000 habitans se situants sur la partie occidentale de l’île. Parmi les Eittlandais se trouvent quelques 29.000 personnes d’origines islandaise, 21.000 personnes d’origines scandinaves diverses, 9.000 personnes originaires des îles britaniques, 2.000 personnes originaires d’Europe occidentale, 1.000 personnes d’origine tibétaine, et 18.000 personnes d’origines diverses. La communauté tibétaine s’installa en Eittlande dans les années 1990, apportant avec eux leur religion bouddhiste. Cette dernière se trouva avoir beaucoup de succès, faisant d’elle la religion à la plus forte croissance d’Eittlande du XXème et XXIème siècles.
Affiliations génétiques
L’Eittlandais est une langue descendant directement du Vieil Eittlandais, lui-même descendant du Vieux Norrois occidental tel qu’il était parlé dans l’actuelle Norvège à la fin du IXème siècle et durant le Xème siècle. L’Eittlandais a également bénéficié de quelques influences du Vieux Norrois oriental du fait de migrations depuis l’actuelle Suède et l’actuel Danemark. À partir du XVème siècle cependant, la majorité des influences de l’Eittlandais portent surtout sur des mots d’emprunt, tels que présentés ci-dessous (§#h-8b4127a5-6b06-48c7-82f5-b504b6731fb4).
On estime que le Vieil Eittlandais est une langue qui fut parlée à partir de la seconde moitié du Xème siècle jusqu’au XVIème siècle environ.
L’Eittlandais se place donc dans la famille des langues scandinaves insulaires, à l’instar de sa langue sœur l’Islandais, dans les langues scandinaves occidentales, parmi les langues germaniques nordiques.
Tradition littéraire
Dialectes
Situation sociolinguistique
Multilinguisme et attitude envers les langues
Contexte d’utilisation et choix de langues
Viabilité
Mots d’emprunt
Le corpus
La nature de la recherche
Consultants et autres sources
Présentation des données
Aperçu structurel
Esquisse typologique
Inventaire phonétique et orthographe
Voyelles pures
L’Eittlandais dispose d’un total de dix voyelles dites « pures ». Contrairement au Vieux Norrois, l’Eittlandais ne dispose pas de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes, toutes ont à peu près la même durée de prononciation. Seule une onzième voyelles, le schwa , se prononce rapidement. Cela est dû au fait que cette voyelle est un amenuisement de la voyelle <y>. Vous pouvez voir dans le tableau vow:eittlanda:ipa la liste des voyelles dont dispose l’Eittlandais. Vous pouvez remarquer que le schwa est entre parenthèses : cela signifie qu’il s’agit d’un allophone. Nous en reparlerons dans le chapitre sur l’allophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148).
/ | < | ||
---|---|---|---|
antérieur | central | postérieur | |
fermé | i y | u | |
pré-fermé | (ɪ ʏ) | (ʊ) | |
mi-fermé | e ø | o | |
moyen | (ə) | ||
mi-ouvert | œ | ɔ | |
pré-ouvert | æ | ||
ouvert | ɑ |
Trois voyelles autres que le schwa sont entre parenthèses : le . Cela est dû à leur présense exclusive dans les diphtongues que nous traiterons plus bas (§#h-c44d50b3-b107-44fb-8b12-c2fbbd159f31).
Dans le tableau vow:eittlanda:orth, nous pouvons voir une correspondance avec le tableau vow:eittlanda:ipa où les voyelles situées similairement représentent l’orthographe latine de ces voyelles. Par exemple, la voyelle est représentée par le caractère <ö> en Eittlandais. On peut voir également que le schwa n’a aucune représentation orthographique. À nouveau, cela est dû à l’allophonie de l’Eittlandais que nous verrons plus bas.
/ | < | |
---|---|---|
antérieur | postérieur | |
fermé | i y | u |
mi-fermé | e ø | o |
mi-ouvert | ö | ó |
pré-ouvert | æ | |
ouvert | a |
Voici une description plus en détail des voyelles de l’Eittlandais :
- a
- même qu’en anglais britannique father. Exemple : dagan
- æ
- même qu’en anglais britannique pat. Exemple : sær
- e
- même qu’en français été. Exemple : elgyr
- i
- même qu’en français île. Exemple : iðyn
- o
- même qu’en français eau. Exemple : hof
- ó
- même qu’en français vote. Exemple : ól
- ö
- même qu’en français neuf. Exemple : öpa
- ø
- même qu’en français deux. Exemple : døkkyr
- u
- même qu’en français doux. Exemple : ull
- y
- même qu’en français lune. Exemple : ymyr
Peu d’évolutions de la prononciation des voyelles du vieux norrois apparurent, mis à part la perte de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes. Cependant, trois voyelles ont tout de même changé de prononciation :
- le a est devenu postérieur, se transformant en
- le ǫ s’est quant à lui refermé, devenant un ó
- le œ , perdant au passage sa qualité de voyelle longue.
Suivant la théorie de hiérarchisation des phonèmes selon B. Elan Dresher (2003), certains phonèmes sont perçus comme étant plus proches que d’autres par les locuteurs natifs de cette langue, cette distinction se basant principalement sur certaines caractéristiques desdits phonèmes. Il est ainsi possible de créer un arbre présentant la hiérarchie de ces caractéristiques distinctives ayant pour résultat l’inventaire phonétique de la langue liée à l’arbre ainsi créé. Vous trouverez donc l’arbre arbre:vowels présentant la relation des différentes voyelles entre elles.
Dans le tableau table:vowels:features sont présentées chacune des caractéristiques de chaque voyelle individuelle de l’Eittlandais.
/ | <> | > | > | > | > |
---|---|---|---|---|---|
vowel | |||||
y | + | + | + | - | + |
u | + | + | + | - | - |
i | + | - | + | - | + |
ø | - | + | + | - | + |
o | - | + | + | - | - |
œ | - | + | - | - | + |
ɔ | - | + | - | - | - |
æ | - | - | + | + | + |
e | - | - | + | - | + |
ɑ | - | - | - | + | - |
Diphtongues
En plus des dix voyelles pures présentées ci-dessus, l’Eittlandais dispose de quelques voyelles composées de deux voyelles pures : les diphtongues. Ces voyelles se distinguent par une évolution de leur prononciation dans le temps. Ainsi, quand on parle de diphtongues en Eittlandais, on se réfère principalement à un couple de deux voyelles où la seconde et plus faible que la première ; la première voyelle est porteuse de l’accentuation s’il y en a une et peut être allongée dans certains cas, comme dans le chant, tandis que la seconde se comporte presque comme une semi-consonne.
En Eittlandais, on peut retrouver trois différentes diphtongues héritées du Vieux Norrois :
diphtongue | phonétique |
---|---|
ei | |
au | |
ey |
On remarque que les voyelles faibles subissent un relâchement, le en .
Voici une description un peu plus complète de ces diphtongues :
- ei
- diphtongue proche du britannique que l’on retrouve dans pie, à la différence près que la première voyelle est légèrement plus ouverte. On peut également parfois la rencontrer prononcée , notamment dans la partie orientale de l’île d’Eittlande, voir le chapitre sur l’allophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148). On retrouve une diphtongue similaire en Norvégien dans le terme nei. Exemple : Eittland
- au
- diphtongue similaire à la diphtongue de l’anglais nord-américain standard comme dans low , excepté que la première voyelle est plus ouverte. Une diphtongue plus proche peut être retrouvée en néerlandais belge dans le terme lauw. Exemple : auk
- ey
- contrairement à ce que la voyelle typographique <e> peut laisser penser, la prononciation de la première voyelle est similaire à un <ø>. La diphtongue est donc similaire à la voyelle de neus en néerlandais des Pays-Bas, ou à auga en Islandais. Exemple : eyra
Il est également possible de techniquement considérer l’association de voyelles avec les consonnes comme des diphtongues, voire des triphtongues si ladite voyelle est elle-même une diphtongue. Mais il demeure plus simple de considérer ces semi-voyelles comme étant des consonnes au même titre que toutes celles listées ci-dessous, leur considération en tant que diphtongues et triphtongues n’apportant rien de significatif à la grammaire eittlandaise.
Pour des raisons de simplicités, les diphtongues seront marquées par la suite en tant que au lieu de respectivement.
Consonnes
Comme dans toute langues, en plus de voyelles, l’Eittlandais dispose également d’un certain nombre de consonnes. On peut compter dix-neuf consonnes basiques composant cette langue, et certaines peuvent avoir leur prononciation altérée, rajoutant six autres consonnes à l’inventaire consonantique Eittlandais. Vous pouvez trouver la liste de ces consones dans le tableau table:cons:ipa, avec les consonnes alternatives (dites allophoniques, voir §#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) entre parenthèses.
/ | < | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
nasal | m | n̪ | ŋ | ||||
occlusif | p | t̪ d̪ | k (ɡ) | kʷ | |||
fricatif | β | f (v) | θ ð | ç | (x) ɣ | (ɣʷ) | h |
spirant | j | w | |||||
roulé | r̪ | ||||||
spir.-lat. | l̪ |
L’Eittlandais présente une singularité comparé à beaucoup d’autres langues du monde, et en particulier comparé aux langues européennes et nordique : le ne sont pas présents dans l’inventaire phonétique. Cela est dû à une évolution du norrois se palatalisant en .
Pour plus de simplicité, la diacritique dentale ne sera pas marquée ailleurs dans ce document, rendant par exemple un strict équivalent de [t̪].
Chacune de ces consonnes basiques a une graphie qui lui est propre, présentée dans le tableau table:cons:orth.
/ | < | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
nasal | m | n | ń | ||||
occlusif | p | t d | k | hw | |||
fricatif | b | f | þ ð | s | g | h | |
spirant | i | v | |||||
roulé | r | ||||||
spir.-lat. | l |
La majorité des consonnes Eittlandaises ne s’écrivent qu’avec un glyphe unique, à l’exception de qui s’écrit <hw>. Cette graphie est spécifiée explicitement, à l’inverse par exemple de <hl> se prononçant , car sa prononciation est irrégulière et ne suit pas le modèle habituel de la modification d’une consonne par la précédence d’un <h>. Plus de détails seront donnés dans le chapitre sur l’allophonie.
Les consonnes Eittlandaises ont subit quelques évolutions depuis le vieux norrois, notamment :
- Le est devenu une consonne fricative, en parallèle avec le <g> se prononçant . Exemple : bær (E).
- Le et peut maintenant distinguer des mots n’ayant pour seule différence que l’utilisation d’un <þ> ou d’un <ð>. Exemple : maðyr se distingue de maþyr (basé sur le terme anglais maths) uniquement de par la différenciation entre ð et þ.
- Le . Exemple : sær (E).
- La prononciation occasionelle du <g> en est devenue régulière, rendant la prononciation occasionelle. Plus de détails sur l’utilisation du dans le chapitre sur l’allophonie.
- Les sons se sont nasalisés et ont perdu leur qualité occlusive, transformant et fusionnant les phonèmes en un dans les deux cas. Exemple : angan (E) ; minka (E)
- Le <r> final gémine la consonne qu’il suit s’il s’agit d’un , . Sinon, si le <r> final suit une autre consonne, un <y>, généralement prononcé , est ajouté avant le <r> final. Exemple : frægr (E) ; dalr (E).
L’Eittlandais a tout de même conservé la distinction norroise entre consonnes géminées et consonnes non-géminées. Ainsi, dalr (forme nominative) est perçu comme étant différent de dal (forme accusative de dalr), et Anar (prénom) est également perçu comme différent de annarr (autre, second, deuxième, suivant). Il est à noter cependant que les consonnes plosives géminées subirent une lénition : la première consonne de la double consonne conserve sa prononciation tandis que la seconde a vu une lénition apparaître. Ainsi, kapp se prononce en Vieux Norrois, mais se prononce en Eittlandais, et akkeri se prononce en Vieux Norrois tandis qu’il se prononce en Eittlandais. La mutation se fait comme présentée dans le tableau cons:mut:gem.
graphie | phonétique |
---|---|
pp | |
bb | |
tt | |
dd | |
kk | |
gg |
Vous trouverez également l’arbre arbre:cons exposant la hiérarchie contrastive des consonnes de l’Eittlandais.
Ton et accentuation
L’accent de l’Eittlandais reste dans la lignée du Vieux Norrois, conservant ainsi une accentuation sur la première syllabe des mots.
Concernant l’intonation, celle-ci est descendante sur chaque proposition, la proposition principale d’une phrase commençant plus haute que les autres propositions la suivant. Dans un contexte formel, l’intonation remonte sur le dernier mot lorsqu’une proposition est une question, et elle reste constente et haute lors d’une exclamation avant de tomber sur la dernière syllabe.
L’intonation de la phrase est par ailleurs porteuse de sens, elle permet notamment à distinguer les phrases affirmatives de phrases interrogatives, ces dernières ne présentant aucune différences syntaxiques ou morphologiques.
Système d’écriture
Comme de nombreuses cultures européennes, l’Eittlande utilise un système d’écriture afin que les locuteurs Eittlandais puissent communiquer de façon non-orale. Du fait de leur héritage provenant de la région Scandinave, l’Eittlande utilise depuis sa fondation les runes nordiques comme alphabet officiel afin d’écrire en Eittlandais, faisant de ce pays le dernier pays au monde à encore utiliser officiellement les runes nordiques. La dernière réforme des caractères utilisés eu lieu lors du XVIème siècle, marquant également la dernière réforme orthographique ayant eu lieu depuis : les runes sont à utiliser phonétiquement, respectant au mieux la règle de « un caractère pour un son », bien que cette règle ne soit pas exacte. Les Eittlandais ne prennent pas en compte les diverses règles phonologiques de l’Eittlandais telles que la mutation frontale ou l’allophonie tels que respectivement décrits dans les chapitres §#h-1dd5fbd2-c280-4156-b397-24ca0e77ab2a et §#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148.
Eittlande utilise également l’alphabet latin, mais celui-ci reste très anecdotique dans la vie quotidienne des Eittlandais qui ne l’utilisent pratiquement que pour des communications internationales. Il s’agit néamoins du système d’écriture utilisé dans cet ouvrage afin de faciliter l’étude de l’Eittlandais pour le lecteur. Vous trouverez le tableau table:writing-system une équivalence des caractères latins utilisés en Eittlandais ainsi que des runes fortement inspirées des runes médiévales.
latin | runes |
---|---|
A a | (eval |
Æ æ | (eval |
B b | (eval |
D d | (eval |
Ð ð | (eval |
E e | (eval |
F f | (eval |
G g | (eval |
H h | (eval |
Hw hw | (eval |
I i | (eval |
K k | (eval |
L l | (eval |
M m | (eval |
N n | (eval |
Ń ń | (eval |
O o | (eval |
Ó ó | (eval |
Ö ö | (eval |
Ø ø | (eval |
P p | (eval |
R r | (eval |
S s | (eval |
T t | (eval |
Þ þ | (eval |
U u | (eval |
V v | (eval |
Y y | (eval |
délimiteur de mots | (eval |
délimiteur de phrases | (eval |
On peut remarquer que dans l’alphabet latin Eittlandais comme dans les runes Eittlandaises il existe une indifférentiation de la voyelle et de la consonne . Cela est dû au fait présenté ci-dessus (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) que le ne peut être une voyelle s’il est précédé par une consonne et suivi par une voyelle, et le ne peut précéder une consonne. De ce fait, les Eittlandais n’éprouvent pas de difficultés à différencier les deux phonèmes l’un de l’autre.
Exemple de texte en Eittlandais écrit en alphabet latin et en runes :
- Thor blessa Loki avec Mjöllnir.
- Þorr ogagnysk Loka a Miöllni.
Voici le détail grammatical de la phrase ci-dessus :
Thor.NOM.SG | blesser-1SG.PST | Loki-DAT.SG | avec | Mjöllnir.DAT.SG |
Þorr | ogagn-ysk | Lok-a | a | Miöllni |
Phonotaxes
Structure syllabique
Les syllabes Eittlandaises suivent généralement un modèle (C)(C)V(C)(C)
,
soit deux consonnes toutes deux optionnelles en attaque, une voyelle
obligatoire, et deux consonnes toutes deux optionnelles dans le coda. Lors
de la découpe des syllabes, il est généralement d’usage d’intégrer dans les
syllabes les consonnes venant après la voyelle, quitte à ce que la syllabe
suivante ne dispose pas de consonnes dans son attaque.
Mutation labiale
La mutation de voyelles est un procésus par lequel une voyelle accentuée dans un mot Eittlandais peut voir sa prononciation modifiée du fait d’un phonème la suivant ; dans le cas de la mutation labiale, les voyelles accentuées qui ne sont pas arrondies le deviennent si elles sont suivies par un <u> ou un <v>. Ainsi, un <a> peut devenir un <ó> s’il est accentué.
En Eittlandais, il s’agit d’un héritage du Vieux Norrois qui n’est actuellement plus productif. Il a ainsi créé quelques irrégularités dans le vocabulaire de l’Eittlandais où certains termes voient la voyelle accentuéer de la racine des noms et verbes changer en fonction de leur rôle grammatical et de leur nombre. Par exemple, faðir (père, NOM.M.SG) devient fódur (ACC/GEN/DAT.M.SG). Cependant, la présence d’un <u> dans un nouveau terme ne déclenche plus nécessairement cette mutation labiale, comme par exemple avec kamera Nf.SG qui devient kameru NOM/ACC.Nf.PL et non kómuru.
Une régularisation des termes du Vieux Norrois s’est également mise en place envers les termes dont la voyelle accentuée était mutée au nominatif singulier, remplaçent entièrement la voyelle d’origine par la voyelle mutée même dans les autres formes du mot. Ainsi, le terme <mǫn> (crinière) se décline ainsi en Vieux Norrois :
/ | < | < |
---|---|---|
sg | pl | |
nom | mǫn | manar |
acc | mǫn | manar |
gen | manar | mana |
dat | mǫn | mǫnum |
En Eittlandais, le <ǫ> a entièrement remplacé le <a>, donnant ainsi cette déclinaison au terme <món> (longue chevelure) :
/ | < | < |
---|---|---|
sg | pl | |
nom | món | mónar |
acc | món | mónar |
gen | mónar | móna |
dat | món | mónum |
Mutation frontale
Une règle constante de l’Eittlandais est une réapparition de la frontation frontale en Eittlandais, n’étaint coupée que par une mutation labiale la précédente. Cette mutation frontale implique un changement de voyelle postérieure accentuée du mot si celle-ci est suivie dans le même mot par un j, i, par un double <l>, <n>, <s> ou <r> final ou par un <yr> final. Ainsi la voyelle accentuée, si elle est postérieure, est déplacée en voyelle postérieure suivant le tableau cons:mut:front.
voyelle antérieure | équivalent postérieur |
---|---|
u | y |
o | ø |
ɔ | œ |
ɑ | æ |
au | ey |
Par exemple, auðyr se prononce comme eyðyr, soit , tandis que maðyr se prononce .
Fracture de la voyelle initiale
À l’instar du Vieux Norrois, l’Eittlandais ne dispose pas de voyelle initiale qui soit un <i> ou un <e> : les deux sont fracturés lorsque la racine historique du mot commeçait par une de ces deux voyelles. Ainsi on retrouve le terme efn prononcé en Eittlandais, hérité directement du Vieux Norrois, dont la traduction anglaise est even et la traduction allemande est eben.
La fracture peut résulter en un ja ou un jó suivant la consonne qui suit la voyelle. Si cette consonne est une consonne non-dorsale (voir l’arbre arbre:cons), alors la fracture résultera en un jó, sinon elle résultera en un ja. Exemples :
- internetyr :
- efn :
- herað :
- hestyr :
Allophonie
Comme dans toute langue, la phonétique de l’Eittlandais n’est pas une science exacte, et certaines variations peuvent être trouvées dans la prononciation de l’Eittlandais.
Comme dans toutes les langues, la prononciation de l’Eittlandais n’est pas aussi simple que ce que les chapitres précédents auraient pu laisser paraître. En effet, il existe un certain nombre de cas où certains phonèmes changent suivant leur environnement. Ci-dessous sont listées les règles de variation phonétique relevées dans l’Eittlandais standard. Ces règle ont un ordre de priorité entre elles, la première règle dans son ordre d’apparition ci-dessous étant la règle à appliquer.
- Un <i> immédiatement suivit par une voyelle se prononce comme une semi-consonne. Exemple : hiórr
-
Deux voyelles identiques se suivant fusionnent en une même voyelle géminée.
- VV / _ > Vː
Exemple : heyia-annir
-
Un <e> se fracture dans un mot, peu importe son emplacement dans le mot, s’il est suivi par une unique consonne et par une voyelle non frontale. Le résultat de la fracture sera arrondie si la voyelle suivante l’est également.
- e / _CV[-front +rnd] > jɔ
- e / _CV[-front] > jɑ, sauf si C est occlusive non dorsale ou non occlusive sonorante et nasale.
-
Une nasalisation des voyelles se produit lorsque celle-ci est suivie par une consonne nasale. Cette dernière disparaît également s’il s’agit d’une consonne nasale non coronale.
- V / _C[+nasal] > V[+nasal]
- C[+nasal -cor] / V_ > Ø
Exemple : ańan
-
Un mot commeçant par deux consonnes dont la première est un <h> marque un dévoisement de la consonne qui le suit immédiatement.
- hC / #_ > C[-voice]
Exemple : hiálp
-
Le <g> se prononce habituellement , cependant il se mute en un lorsqu’il est suivit par une consonne non voisée. Il se mute également en un lorsqu’il est suivit par une consonne nasale.
- ɣ / _C[-voice] > k
- ɣ / _C[+nasal] > ɡ
-
Une consonne géminée suivant ou précédant une autre consonne perd sa gémination.
- C[+long] / C_ > [-long]
- C[+long] / _C > [-long]
Exemple : Eittland
-
Lorsque deux consonnes plosives se suivent, la seconde devient fricative, y compris lorsque les deux consonnes sont à l’origine identiques. Voir #h-aa2ea546-2078-4239-8b49-f8f28b886547. Ce processus est bloqué par la règle précédente.
- C[+plos] / C[+plos]_ > C[-plos +fric]
-
Lorsque deux consonnes identiques se suivent, alors elles fusionnent en une consonne géminée.
- CC / _ > Cː
-
Les consonnes <hw> et <f> se voisent lorsqu’elles sont entourées par deux voyelles.
- kʷ / V_V > ɣʷ
- f / VV,# > v
-
Un <r> final suivant une consonne non occlusive sonorante gémine cette dernière et devient silencieux. Sinon, si une autre consonne précède directement le <r> final, alors un schwa est inséré entre la consonne et ce <r> final.
- C[-occ +son]r / _# > C[+long]
- r / C_# > ər (écrit <yr>)
-
Un <v> initial dans un mot se prononce comme un .
- w / #_ > v
Structure d’un mot
Processus phonologiques et morphophonémiques principaux
Prononciation de discours relaché et contractions
Classes de mots
Noms
Structure d’un nom
Processus dérivationels
Processus inflexionels
Noms dénombrables et indénombrables
Noms propres
Pronoms et/ou clitiques anaphoriques
Pronoms personnels
Pronoms démonstratifs
Autres
Verbes
Structure verbale
Processus dérivationel
Processus inflectionel
Classe de verbes distincte 1
Classe de verbes distincte 2
Classe de verbes distincte 3
Classe de verbes distincte 4
Modificateurs
Adjectifs descriptifs
Quantifieurs non-numéraux
Numéraux
Adverbes
Auxilliaires
Adpositions (prépositions ou postpositions)
Particules ou autres classes de mots mineures
Typologie de l’ordre des constituants
Ordre des constituants dans les clauses principales
Ordre des constituants dans les clauses verbales
Ordre des constituants dans les clauses nominales
Phrases adpositionelles
Comparatifs
Particules de questions et mots interrogatifs
Résumé
Structure d’une phrase nominale
Structure d’une phrase verbale
Prédicats nominaux et constructions liées
Prédicats nominaux
Prédicats adjectivaux
Prédicats locatifs
Prédicats existentiels
Clauses possessives
Clauses intransitives
Clauses transitives
Clauses ditransitives
Types de clauses dépendantes
Non-finies
Semi-finies
Finies
Système fonctionnel
Relations grammaticales
Constructions liées à la voix et à la valence
Causatif
Applicatif
Déplacement datif
Datif d’intérêt
Possession exterieure
Réflexifs et réciproques
Passifs
Inverses
Constructions moyennes
Antipassifs
Démotion d’objet ou omission
Incorporation d’objet
Nominalisation
Nominalisation d’action
Nominalisation de participant
Nominalisation d’agent
Nominalisation de patient
Nominalisation d’instrument
Nominalisation de lieu
Nominalisation de produit
Nominalisation de manière
Nominalisation causale
Temps, aspect, mode
Temps
Aspects
Modes
Lieux/direction
Évidentialité, validation et mirativité
Divers
Structures marquées pragmatiquement
Variation d’ordre des constituants
Particules contrastives et emphatiques
Motifs d’intonation contrastifs et emphatiques
Négation
Questions
Questions absolues
Questions relatives
Impératifs
Combinaison de clauses
Verbes de série
Clauses complémentaires
Clauses adverbiales
Enchaînement de clauses, clauses médianes et changement de référence
Clauses relatives
Coordination
La langue telle qu’utilisée
Typologie lexicale
Espace, directions et déplacements
Causation
Valence
Prépondérance des caractéristiques sémantiques
Continuité (cohésion) et discontinuité
Continuité de sujet (référenciel)
Continuité de thème
Continuité d’action
Prominence épisodique
Apogée, point de culminance
Intensification
Genres
Conversation
Narratif
Expériences personnelles
Historique
Histoires folkloriques
Mythologie
Pressant
Procédurel
Informatif
Descriptif
Élocution rituelle
Divers et conclusions
Expressions idiomatiques et proverbes
Symbolisme sonore
Annexes
Index des tableaux
Textes avec traduction interlinéaire
Dictionnaire
A
- ańan
- (n.NF) joie, délice
- auðyr
- (n.NF) bien ou objets précieux, trésor, richesses, fortune
- akkeri
- (n.Nf) ancre
- auk
- (prep) mis à part
Æ
B
- bær
- (n.NF) maison, appartement, domicile, lieu de résidence
C
D
- dagan
- (n.FF) jour (unité de temps), jour (période lumineuse de la journée)
- dalr
- (n.MF) vallon, vallée
- døkkyr
- (adjF) sombre, ténébreux
- dyrk
- (n.FF) gloire
Ð
E
- efn
- (adjF) égal
- Eittland
- (n.NF) Eittlande
- elgyr
- (n.MF) élan
- eyra
- (n.Nf) oreille
F
- frægyr
- (ajdF) célèbre, renommé, fameux
G
H
- hof
- (n.NF) temple, bâtiment religieux
H
- herað
- (n.Nf) pays, région
- hestr
- (n.MF) cheval, étalon
I
- iðyn
- (n.FF) travail, métier
- interneti
- (n.Nf) internet
K
- kapp
- (n.NF) arche
L
M
- maðyr
- (n.MF) homme, humain, mari
- maþyr
- (n.Nf) mathématiques. Emprunt du terme anglais math.
- mińa
- (vtf) réduire, diminuer, atténuer
- Miöllnir
- (n.MF) Mjöllnir, marteau de Thor
- món
- (n.FF) longue chevelure, crinière
N
O
- ogagn
- (vtF) blesser, faire mal
Ó
- ól
- (n.NF) bière
Ö
- öpa
- (vi.f) crier, hurler, s’écrier
Ø
P
R
S
- sær
- (n.MF) mer
T
Þ
- Þorr
- (n.MF) Thor
U
- ull
- (n.FF) laine
V
Y
- ymyr
- (n.MF) grognement, bourdonnement, fredonnement