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langue-phundrak-com/eittlanda.org
2019-09-07 16:28:03 +02:00

70 KiB
Raw Blame History

Une Grammaire de lEittlandais

Propos préliminaires

Avant-propos

La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.

Ce document traite dune langue imaginaire que jai créé. Cependant, il sera rédigé comme sil sagissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus détudes sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue na pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je nai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.

Remerciements

Références

Dans ce document, je me référerai parfois à des recherches académiques ou autres ouvrages. Afin de faciliter les recherches, voici la liste des documents cités. Plus tard, je ne me référerai quau nom de lauteur ainsi quà lannée de publication. Mes recherches en matière de Vieux Norrois reposent également principalement sur louvrage de M. Barnes (2008) dont vous trouverez la référence ci-dessous.

    1. Elan Dresher, The Contrastive hierarchy in phonology, University of

    Toronto, 2003

  • MIchael Barnes, A New Introduction to Old Norse, Viking Society for Northern Research, University College London, 2008

Introduction

LEittlandais est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par le Vieux Norrois Occidental, ayant subit une évolution lente dans un contexte isolé, à linstar de lIslandais, sur lîle dEittlande présentée ci-dessous. Quelques libertés ont été prises de façon à contrôler lorientation de son évolution acoustique et grammaticale, cependant jessaierai de créer une grammaire fidèle à ce à quoi on peut sattendre dune langue nordique, lEittlandais étant une langue plutôt conservatrice comparée aux autres langues nordiques. Les personnes ayant déjà des connaissances concernant le Vieux Norrois, lIslandais ou le Norvégien auront peut-être plus de facilités pour ce qui est de la compréhension de la langue et de sa grammaire.

Il sagit dun projet à part de mon univers littéraire. LEittlandais est une langue sœur du Mattér, existant dans un univers alternatif au nôtre et à celui où le Mattér existe. Tandis que le Mattér est une langue créée pour mon propre plaisir de créer une langue, lEittlandais est une tentative plus sérieuse de faire évoluer une ancienne langue en une langue moderne, pas seulement men inspirer mais réellement faire hériter de cette langue la langue que je créé.

Ce document ne sadresse pas aux personnes souhaitant apprendre à parler lEittlandais, il ne sagit pas dun manuel dapprentissage. Il sagit plutôt dune grammaire de référence à laquelle je pourrai me référer lors de mes utilisation de la langue. Je présuppose également que le lecteur dispose de certaines connaissances, notamment quil ou elle connaisse lalphabet phonétique international ou quil ou elle dispose de quelques connaissances linguistiques. Il nexiste pas encore, à lheure actuelle, de manuel orienté vers lapprentissage de la langue, uniquement celui-ci dédié à létude de sa grammaire.

Liste des abréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ACC
accusatif
adj
adjectif
adv
adverbe
adjF
adjectif fort
advF
adverbe fort
adjf
adjectif faible
advf
adverbe faible
API
Alphabet Phonétique International
DAT
datif
E
Eittlandais
F
féminin
FF
féminin fort
Ff
féminin faible
GEN
génitif
M
masculin
MF
masculin fort
Mf
masculin faible
N
neutre
n
nom
NF
neutre fort
Nf
neutre faible
NOM
nominatif
OD
objet direct
OI
objet indirect
PL
pluriel
prep
preposition
PN
phrase nominale
PV
phrase verbale
SG
singulier
v
verbe
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif
vF
verbe fort
vf
verbe faible
vtF
verbe transitif fort
vtf
verbe transitif faible
viF
verbe intransitif fort
vif
verbe intransitif faible
VN
Vieux Norrois

Ce document utilisera également les conventions habituelles des ouvrages linguistiques, tel que les gloses pour le détail linguistique dune phrase, ou les phrases incorrectes marquées par une étoile * et les phrases à la grammaire questionnables notées par un point dinterrogations ?.

Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue

Le nom de la langue

LEittlandais est appelé ainsi du fait du nom de lîle sur laquelle cette langue est parlée : Eittlande. À linstar de lIslande, lîle fut initialement colonisée par des nordiques originaires selon toute vraisemblance de Norvège. Ainsi, leur langue était à lorigine le Vieux Norrois occidental, cependant avec la création de lÉtat dEittlande, un sentiment dappartenance à lîle et dunité entre les personnes vivant sur place que le concept dEittlandais a commencé à apparaître. Cela fut renforcé par les résidents dautres pays se référant aux habitants dEittlande comme des Eittlandais ainsi que leur langue comme étant une langue Eittlandaise que cette appellation fut reprise par les locaux. En Eittlandais, la langue sappelle Eittlands, forme au génitif du nom de lîle, Eittland.

Létymologie du terme eittland est relativement transparente, il sagit de lagglomération des termes eitt, forme neutre singulier de einn signifiant « solitaire » ou « seul », et de land, signifiant terre. Ainsi, Eittland peut être traduit par Terre solitaire. La raison est sans doute une découverte précoce dEittlande avant la découverte du Groënland, les personnes ayant nommé lîle croyant sans doute que la terre la plus proche serait lIslande, rendant ainsi Eittlande isolée aux yeux des marins Norvégiens.

Démographie

Cartes

Eittlande est une île se situant dans lOcéan Atlantique, formant entre elle est le Groënland la mer dEittlande. Ce derniers est dailleurs le plus proche voisin dEittlande, suivi de près par lIslande. On peut constater sur la carte img:map-world quEittland est de taille respectable, mesurant environ 644 km dest en ouest, et mesurant 322 km du nord au sud de lîle. On remarque également que lîle se situe à peu près aux mêmes lattitudes que lÉcosse et le nord de lAngleterre.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/dc119b237fa193da0d33c9c2f96a9de5fe8c8d78/img/eittlanda/map-world.jpg
Emplacement dEittlande dans lOcéan Atlantique.

Vous pouvez également trouver une carte simplifiée dEittlande montrant les principaux lieux et principales villes du pays avec la carte img:map-simple

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/dc119b237fa193da0d33c9c2f96a9de5fe8c8d78/img/eittlanda/map-simple.jpg
Carte simplifiée dEittlande

Une carte de style plus topologique et plus détaillée dEittlande peut être trouvé avec la carte img:map-typo

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/dc119b237fa193da0d33c9c2f96a9de5fe8c8d78/img/eittlanda/map-hq.jpg
Topologie dEittlande

Histoire, migrations

Situation politique

Lors de la création du premier gouvernement en 915, il a été choisi que lun des fils dIngólfr Arnarson, Ásmundr Ingólfrson, soit le roi de ce nouveau pays du fait de sa position au sein de léconomie de ce nouveau pays, faisant de lui Ásmundr I. Une monarchie sinstalla donc à la tête dun système féodal. Eittlande étant un territoire divisé en deux par la chaîne de volcan traversant lîle, un co-roi fut nommé pour régner au nom du souverain sur la partie orientale de lîle lorsque Áleifr I, fils dÁsmundr I, accéda au trône. Ainsi, Steingrímr Ásmundrson, frère cadet du roi, fut nommé comme co-roi en 937. En 959, suite au décès dÁleifr I, son fils Áleifr II monta sur le trône et nomma un an après son frère Eyvindr co-roi. Cela commença ainsi la tradition du roi nommant un membre proche comme étant co-roi dEittlande. En 981, Áleifr III mourut à lâge de 46 ans et sans héritier au trône. Son frère, Hallþórr I Áleifrbróðir, monta sur le trône. Il nomma alors son fils co-roi

roi naissance mort âge règne co-roi naissance mort âge règne
Ásmundr I, Ingólfrson 876 932 56 915-935 -
Áleifr I, Ásmundrson 879 950 71 935-950 Steingrímr I, Áleifrbróðir 879 959 80 936-951
Áleifr II, Áleifrson 915 971 56 950-971 Eyvindr I, Áleifrbróðir 918 981 63 951-972
Áleifr III, Áleifrson 935 981 46 971-981 Hallþórr I, Áleifrbróðir 936 1012 76 972-981
Hallþórr I, Áleifrbróðir 936 1012 76 981-1012 Eiríkr I, Áleifrbróðir 938 987 49 982-987
Hallþórr II, Hallþórrson 955 1020 65 937-1012
Hallþórr II, Hallþórson 955 1020 65 1012-1020 Ásmundr I, Hallþórrbróðir 956 1018 62 1012-1018
Hallþórr III, Hallþórrsonarson 992 1058 66 1018-1020
Hallþórr III, Hallþórsonarson 992 1058 66 1020-1058 Ragnheiðr I, Hallþórrson 976 1033 57 1021-1033
Hallþórr IV, Hallþórrson 1013 1065 52 1033-1058
Hallþór IV, Hallþórson 1013 1065 52 1058-1065 Áleifr IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1059-1065
Áleifr IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1065-1087 Eríkr II, Áleifrbróðir 1020 1101 81 1065-1087
Eríkr II, Áleifrbróðir 1020 1101 81 1087-1101 Eyvindr II, Áleifrbróðir 1027 1098 71 1088-1098
Eríkr III, Eríkrsonarson 1053 1103 50 1098-1101
Eríkr III, Eríkrsonarson 1053 1103 50 1101-1103 Niall I, Eríkrdóttir 1076 1158 82 1102-1103
Niall I, Eríkrdóttir 1076 1158 82 1103-1158 Eysteinn I, Niallson 1095 1127 32 1104-1127
Yngvarr I, Niallsonarson 1102 1175 73 1128-1158
Yngvarr I, Niallson 1102 1175 73 1158-1175 Eyvindr II, Yngvarrbróðir 1119 1176 57 1159-1175
Yngvarr II, Yngvarrson 1137 1176 39 1175-1176 Eyvindr II, Yngvarrbróðir 1119 1176 57 1176
Yngvarr III, Yngvarrson 1153 1202 49 1176
Yngvarr III, Yngvarrson 1153 1202 49 1176-1202 Heimir I, Yngvarrbróðir 1162 1223 61 1177-1202
Heimir I, Yngvarrbróðir 1162 1223 61 1202-1223 Ásmundr II, Heimirbróðir 1165 1218 53 1202-1218
Gunnhildr I, Ásmundrdóttir 1189 1252 63 1218-1223
Gunnhildr I, Ásmundrdóttir 1189 1252 63 1223-1252 Hallþórr V, Gunnhildrson 1205 1283 78 1223-1252
Hallþórr V, Gunnhildrson 1205 1283 78 1252-1283 Steingrímr II, Hallþórrbroðir 1209 1263 54 1252-1263
Steingrímr III, Steingrímrson 1233 1278 45 1263-1278
Eyvindr III, Steingrímrson 1235 1291 56 1278-1283
Eyvindr III, Steingrímrson 1235 1291 56 1283-1291 Ragnheiðr II, Eyvindrbróðir 1240 1296 56 1284-1291
Eyvindr IV, Eyvindrson 1262 1318 56 1291-1318 Ragnheiðr II, Eyvindrbróðir 1240 1296 56 1292-1296
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson 1259 1308 49 1292-1308
Eyvindr V, Eyvindrson 1285 1346 61 1308-1318
Eyvindr V, Eyvindrson 1285 1346 61 1318-1346 Eríkr II, Eyvindrbróðir 1290 1349 59 1319-1346
Eyvindr VI, Eyvindrson 1309 1354 45 1346-1354 Eríkr III, Eyvindrbróðir 1315 1349 34 1346-1349
Eir I, Eyvindrsystir 1299 1360 61 1349-1354
Eir I, Eyvindrsystir 1299 1360 61 1354-1360 Björg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1355-1360
Björg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1360-1374 Ásgeirr I, Björgson 1330 1392 62 1361-1374
Ásgeirr I, Björgson 1330 1392 62 1374-1392 Eiríkr IV, Ásgeirrbróðir 1333 1393 60 1375-1392
Liste des rois Eittlandais de 915 à 1392

Écologie

Ethnographie

Affiliations génétiques

Tradition littéraire

Dialectes

Situation sociolinguistique

Multilinguisme et attitude envers les langues

Contexte dutilisation et choix de langues

Viabilité

Mots demprun

Le corpus

La nature de la recherche

Consultants et autres sources

Présentation des données

Aperçu structurel

Esquisse typologique

Inventaire phonétique et orthographe

Voyelles pures

LEittlandais dispose dun total de dix voyelles dites «pures». Contrairement au Vieux Norrois, lEittlandais ne dispose pas de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes, toutes ont à peu près la même durée de prononciation. Seule une onzième voyelles, le schwa , se prononce rapidement. Cela est dû au fait que cette voyelle est un amenuisement de la voyelle <y>. Vous pouvez voir dans le tableau vow:eittlanda:ipa la liste des voyelles dont dispose lEittlandais. Vous pouvez remarquer que le schwa est entre parenthèses : cela signifie quil sagit dun allophone. Nous en reparlerons dans le chapitre sur lallophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148).

/ <
antérieur central postérieur
fermé i y u
pré-fermé (ɪ ʏ) (ʊ)
mi-fermé e ø o
moyen (ə)
mi-ouvert œ ɔ
pré-ouvert æ
ouvert ɑ
Voyelles de lEittlandais (API)

Trois voyelles autres que le schwa sont entre parenthèses : le . Cela est dû à leur présense exclusive dans les diphtongues que nous traiterons plus bas (§#h-c44d50b3-b107-44fb-8b12-c2fbbd159f31).

Dans le tableau vow:eittlanda:orth, nous pouvons voir une correspondance avec le tableau vow:eittlanda:ipa où les voyelles situées similairement représentent lorthographe latine de ces voyelles. Par exemple, la voyelle est représentée par le caractère <ö> en Eittlandais. On peut voir également que le schwa na aucune représentation orthographique. À nouveau, cela est dû à lallophonie de lEittlandais que nous verrons plus bas.

/ <
antérieur postérieur
fermé i y u
mi-fermé e ø o
mi-ouvert ö ó
pré-ouvert æ
ouvert a
Voyelles de lEittlandais (orthographe latine)

Voici une description plus en détail des voyelles de lEittlandais :

a
même quen anglais britannique father. Exemple : dagan
æ
même quen anglais britannique pat. Exemple : sær
e
même quen français été. Exemple : elgyr
i
même quen français île. Exemple : iðyn
o
même quen français eau. Exemple : hof
ó
même quen français vote. Exemple : ól
ö
même quen français neuf. Exemple : öpa
ø
même quen français deux. Exemple : døkkyr
u
même quen français doux. Exemple : ull
y
même quen français lune. Exemple : ymyr

Peu dévolutions de la prononciation des voyelles du vieux norrois apparurent, mis à part la perte de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes. Cependant, trois voyelles ont tout de même changé de prononciation :

  • le a est devenu postérieur, se transformant en
  • le ǫ sest quant à lui refermé, devenant un ó
  • le œ , perdant au passage sa qualité de voyelle longue.

Suivant la théorie de hiérarchisation des phonèmes selon B. Elan Dresher (2003), certains phonèmes sont perçus comme étant plus proches que dautres par les locuteurs natifs de cette langue, cette distinction se basant principalement sur certaines caractéristiques desdits phonèmes. Il est ainsi possible de créer un arbre présentant la hiérarchie de ces caractéristiques distinctives ayant pour résultat linventaire phonétique de la langue liée à larbre ainsi créé. Vous trouverez donc larbre arbre:vowels présentant la relation des différentes voyelles entre elles.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/dc119b237fa193da0d33c9c2f96a9de5fe8c8d78/img/eittlanda/vowel-feature-tree.png

Arbre des caractéristiques distinctives des voyelles de lEittlandais

Dans le tableau table:vowels:features sont présentées chacune des caractéristiques de chaque voyelle individuelle de lEittlandais.

/ <> > > > >
vowel
y + + + - +
u + + + - -
i + - + - +
ø - + + - +
o - + + - -
œ - + - - +
ɔ - + - - -
æ - - + + +
e - - + - +
ɑ - - - + -
Caractéristiques distinctives de chacune des voyelles de lEittlandais

Diphtongues

En plus des dix voyelles pures présentées ci-dessus, lEittlandais dispose de quelques voyelles composées de deux voyelles pures : les diphtongues. Ces voyelles se distinguent par une évolution de leur prononciation dans le temps. Ainsi, quand on parle de diphtongues en Eittlandais, on se réfère principalement à un couple de deux voyelles où la seconde et plus faible que la première ; la première voyelle est porteuse de laccentuation sil y en a une et peut être allongée dans certains cas, comme dans le chant, tandis que la seconde se comporte presque comme une semi-consonne.

En Eittlandais, on peut retrouver trois différentes diphtongues héritées du Vieux Norrois :

diphtongue phonétique
ei
au
ey

On remarque que les voyelles faibles subissent un relâchement, le en .

Voici une description un peu plus complète de ces diphtongues :

ei
diphtongue proche du britannique que lon retrouve dans pie, à la différence près que la première voyelle est légèrement plus ouverte. On peut également parfois la rencontrer prononcée , notamment dans la partie orientale de lîle dEittlande, voir le chapitre sur lallophonie (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148). On retrouve une diphtongue similaire en Norvégien dans le terme nei. Exemple : Eittland
au
diphtongue similaire à la diphtongue de langlais nord-américain standard comme dans low , excepté que la première voyelle est plus ouverte. Une diphtongue plus proche peut être retrouvée en néerlandais belge dans le terme lauw. Exemple : auk
ey
contrairement à ce que la voyelle typographique <e> peut laisser penser, la prononciation de la première voyelle est similaire à un <ø>. La diphtongue est donc similaire à la voyelle de neus en néerlandais des Pays-Bas, ou à auga en Islandais. Exemple : eyra

Il est également possible de techniquement considérer lassociation de voyelles avec les consonnes comme des diphtongues, voire des triphtongues si ladite voyelle est elle-même une diphtongue. Mais il demeure plus simple de considérer ces semi-voyelles comme étant des consonnes au même titre que toutes celles listées ci-dessous, leur considération en tant que diphtongues et triphtongues napportant rien de significatif à la grammaire eittlandaise.

Consonnes

Comme dans toute langues, en plus de voyelles, lEittlandais dispose également dun certain nombre de consonnes. On peut compter dix-neuf consonnes basiques composant cette langue, et certaines peuvent avoir leur prononciation altérée, rajoutant six autres consonnes à linventaire consonantique Eittlandais. Vous pouvez trouver la liste de ces consones dans le tableau table:cons:ipa, avec les consonnes alternatives (dites allophoniques, voir §#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) entre parenthèses.

/ <
nasal m n̪ (n̪̥) ŋ
occlusif p t̪ d̪ k (ɡ)
fricatif β f (v) θ ð ç (x) ɣ (ɣʷ) h
spirant j w
roulé r̪ (r̪̥)
spir.-lat. l̪ (l̪̥)

LEittlandais présente une singularité comparé à beaucoup dautres langues du monde, et en particulier comparé aux langues européennes et nordique : le ne sont pas présents dans linventaire phonétique. Cela est dû à une évolution du norrois se palatalisant en .

Pour plus de simplicité, la diacritique dentale ne sera pas marquée ailleurs dans ce document, rendant par exemple un strict équivalent de [t̪].

Chacune de ces consonnes basiques a une graphie qui lui est propre, présentée dans le tableau table:cons:orth.

/ <
nasal m n ń
occlusif p t d k hw
fricatif b f þ ð s g h
spirant i v
roulé r
spir.-lat. l

La majorité des consonnes Eittlandaises ne sécrivent quavec un glyphe unique, à lexception de qui sécrit <hw>. Cette graphie est spécifiée explicitement, à linverse par exemple de <hl> se prononçant , car sa prononciation est irrégulière et ne suit pas le modèle habituel de la modification dune consonne par la précédence dun <h>. Plus de détails seront donnés dans le chapitre sur lallophonie.

Les consonnes Eittlandaises ont subit quelques évolutions depuis le vieux norrois, notamment :

  • Le est devenu une consonne fricative, en parallèle avec le <g> se prononçant . Exemple : bær (E).
  • Le et peut maintenant distinguer des mots nayant pour seule différence que lutilisation dun <þ> ou dun <ð>. Exemple : maðyr se distingue de maþyr (basé sur le terme anglais maths) uniquement de par la différenciation entre ð et þ.
  • Le . Exemple : sær (E).
  • La prononciation occasionelle du <g> en est devenue régulière, rendant la prononciation occasionelle. Plus de détails sur lutilisation du dans le chapitre sur lallophonie.
  • Les sons se sont nasalisés et ont perdu leur qualité occlusive, transformant et fusionnant les phonèmes en un dans les deux cas. Exemple : angan (E) ; minka (E)
  • Le <r> final gémine la consonne quil suit sil sagit dun , . Sinon, si le <r> final suit une autre consonne, un <y>, généralement prononcé , est ajouté avant le <r> final. Exemple : frægr (E) ; dalr (E).

LEittlandais a tout de même conservé la distinction norroise entre consonnes géminées et consonnes non-géminées. Ainsi, dalr (forme nominative) est perçu comme étant différent de dal (forme accusative de dalr), et Anar (prénom) est également perçu comme différent de annarr (autre, second, deuxième, suivant). Il est à noter cependant que les consonnes plosives géminées subirent une lénition : la première consonne de la double consonne conserve sa prononciation tandis que la seconde a vu une lénition apparaître. Ainsi, kapp se prononce en Vieux Norrois, mais se prononce en Eittlandais, et akkeri se prononce en Vieux Norrois tandis quil se prononce en Eittlandais. La mutation se fait comme présentée dans le tableau cons:mut:gem.

graphie phonétique
pp
bb
tt
dd
kk
gg

Vous trouverez également larbre arbre:cons exposant la hiérarchie contrastive des consonnes de lEittlandais.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/dc119b237fa193da0d33c9c2f96a9de5fe8c8d78/img/eittlanda/cons-feature-tree.png

Arbre des caractéristiques distinctives des consonnes de lEittlandais

Ton et accentuation

Laccent de lEittlandais reste dans la lignée du Vieux Norrois, conservant ainsi une accentuation sur la première syllabe des mots.

Concernant lintonation, celle-ci est descendante sur chaque proposition, la proposition principale dune phrase commençant plus haute que les autres propositions la suivant. Dans un contexte formel, lintonation remonte sur le dernier mot lorsquune proposition est une question, et elle reste constente et haute lors dune exclamation avant de tomber sur la dernière syllabe.

Système décriture

Comme de nombreuses cultures européennes, Eittlande utilise un système décriture afin que les locuteurs Eittlandais puissent communiquer de façon non-orale. Du fait de leur héritage provenant de la région Scandinave, Eittlande utilise depuis sa fondation des runes nordiques comme alphabet officiel afin décrire en Eittlandais, faisant de ce pays le dernier pays au monde à encore utiliser les runes nordiques. La dernière réforme des caractères utilisés eu lieu lors du XIIème siècle, marquant également la dernière réforme orthographique ayant eu lieu depuis : les runes sont à utiliser phonétiquement, respectant au mieux la règle de « un caractère pour un son ».

Eittlande utilise également lalphabet latin, mais celui-ci reste très anecdotique dans la vie quotidienne des Eittlandais qui ne lutilisent pratiquement que pour des communications internationales.

latin runes
A a

(eval

Æ æ

(eval

B b

(eval

D d

(eval

Ð ð

(eval

E e

(eval

F f

(eval

G g

(eval

H h

(eval

Hw hw

(eval

I i

(eval

K k

(eval

L l

(eval

M m

(eval

N n

(eval

Ń ń

(eval

O o

(eval

Ó ó

(eval

Ö ö

(eval

Ø ø

(eval

P p

(eval

R r

(eval

S s

(eval

T t

(eval

Þ þ

(eval

U u

(eval

V v

(eval

Y y

(eval

délimiteur de mots

(eval

délimiteur de phrases

(eval

On peut remarquer que dans lalphabet latin Eittlandais comme dans les runes Eittlandaises il existe une indifférentiation de la voyelle et de la consonne . Cela est dû au fait présenté ci-dessus (§#h-dc22e66b-cb65-48ed-b72d-2f02452a3148) que le ne peut être une voyelle sil est précédé par une consonne et suivi par une voyelle, et le ne peut précéder une consonne. De ce fait, les Eittlandais néprouvent pas de difficultés à différencier les deux phonèmes lun de lautre.

Exemple de texte en Eittlandais écrit en alphabet latin et en runes :

  • Thor blessa Loki avec Mjöllnir.
  • Þorr ogagnysk Loka a Miöllni.

Voici le détail grammatical de la phrase ci-dessus :

Thor-NOM.SG blesser-1SG.PST Loki-DAT.SG avec Mjöllnir.DAT.SG
Þor-r ogagn-ysk Lok-a a Miöllni

Phonotaxes

Structure syllabique

Les syllabes Eittlandaises suivent généralement un modèle (C)(C)V(C)(C), soit deux consonnes toutes deux optionnelles en attaque, une voyelle obligatoire, et deux consonnes toutes deux optionnelles dans le coda. Lors de la découpe des syllabes, il est généralement dusage dintégrer dans les syllabes les consonnes venant après la voyelle, quitte à ce que la syllabe suivante ne dispose pas de consonnes dans son attaque.

Mutation labiale

La mutation de voyelles est un procésus par lequel une voyelle accentuée dans un mot Eittlandais peut voir sa prononciation modifiée du fait dun phonème la suivant ; dans le cas de la mutation labiale, les voyelles accentuées qui ne sont pas arrondies le deviennent si elles sont suivies par un <u> ou un <v>. Ainsi, un <a> peut devenir un <ó> sil est accentué.

En Eittlandais, il sagit dun héritage du Vieux Norrois qui nest actuellement plus productif. Il a ainsi créé quelques irrégularités dans le vocabulaire de lEittlandais où certains termes voient la voyelle accentuéer de la racine des noms et verbes changer en fonction de leur rôle grammatical et de leur nombre. Par exemple, faðir (père, NOM.M.SG) devient fódur (ACC/GEN/DAT.M.SG). Cependant, la présence dun <u> dans un nouveau terme ne déclenche plus nécessairement cette mutation labiale, comme par exemple avec kamera Nf.SG qui devient kameru NOM/ACC.Nf.PL et non kómuru.

Une régularisation des termes du Vieux Norrois sest également mise en place envers les termes dont la voyelle accentuée était mutée au nominatif singulier, remplaçent entièrement la voyelle dorigine par la voyelle mutée même dans les autres formes du mot. Ainsi, le terme <mǫn> (crinière) se décline ainsi en Vieux Norrois :

/ < <
sg pl
nom mǫn manar
acc mǫn manar
gen manar mana
dat mǫn mǫnum
Déclinaisons du terme <mǫn> en Vieux Norrois

En Eittlandais, le <ǫ> a entièrement remplacé le <a>, donnant ainsi cette déclinaison au terme <món> (longue chevelure) :

/ < <
sg pl
nom món mónar
acc món mónar
gen mónar móna
dat món mónum
Déclinaisons du terme <món> en Eittlandais

Mutation frontale

Une règle constante de lEittlandais est une réapparition de la frontation frontale en Eittlandais, nétaint coupée que par une mutation labiale la précédente. Cette mutation frontale implique un changement de voyelle postérieure accentuée du mot si celle-ci est suivie dans le même mot par un j, i, par un double <l>, <n>, <s> ou <r> final ou par un <yr> final. Ainsi la voyelle accentuée, si elle est postérieure, est déplacée en voyelle postérieure suivant le tableau cons:mut:front.

voyelle antérieure équivalent postérieur
u y
o ø
ɔ œ
ɑ æ
au ey
Mutation frontale des voyelles antérieures

Par exemple, auðyr se prononce comme eyðyr, soit , tandis que maðyr se prononce .

Fracture de la voyelle initiale

À linstar du Vieux Norrois, lEittlandais ne dispose pas de voyelle initiale qui soit un <i> ou un <e> : les deux sont fracturés lorsque la racine historique du mot commeçait par une de ces deux voyelles. Ainsi on retrouve le terme efn prononcé en Eittlandais, hérité directement du Vieux Norrois, dont la traduction anglaise est even et la traduction allemande est eben.

La fracture peut résulter en un ja ou un suivant la consonne qui suit la voyelle. Si cette consonne est une consonne non-dorsale (voir larbre arbre:cons), alors la fracture résultera en un , sinon elle résultera en un ja. Exemples :

  • internetyr :
  • efn :
  • herað :
  • hestyr :

Allophonie

Comme dans toute langue, la phonétique de lEittlandais nest pas une science exacte, et certaines variations peuvent être trouvées dans la prononciation de lEittlandais.

Allophonie :

  • V / _C[+nasal] > V[+nasal]
  • VV / _ > Vː
  • e / _CV[-front +rnd] > jɔ
  • e / _CV[-front] > jɑ, sauf si V est ,
  • h / _C > Ø
  • C / h_ > [-voice]
  • ɣ / _C[-voice] > k
  • ɣ / _n > ɡ
  • CC / _ > Cː excepté comme spécifié dans le chapitre #h-aa2ea546-2078-4239-8b49-f8f28b886547.
  • kʷ / V_V > ɣʷ
  • f / VV,# > v
  • C[+stop] / C[+nasal]_# > [+nasal]
  • > [+long] sinon r / C_# > yr
  • C[+gem] / C_ > [-gem]
  • C[+gem] / _C > [-gem]

Structure dun mot

Processus phonologiques et morphophonémiques principaux

Prononciation de discours relaché et contractions

Classes de mots

Noms

Structure dun nom
Processus dérivationels
Processus inflexionels
Noms dénombrables et indénombrables
Noms propres

Pronoms et/ou clitiques anaphoriques

Pronoms personnels
Pronoms démonstratifs
Autres

Verbes

Structure verbale
Processus dérivationel
Processus inflectionel
Classe de verbes distincte 1
Classe de verbes distincte 2
Classe de verbes distincte 3
Classe de verbes distincte 4

Modificateurs

Adjectifs descriptifs
Quantifieurs non-numéraux
Numéraux

Adverbes

Auxilliaires

Adpositions (prépositions ou postpositions)

Particules ou autres classes de mots mineures

Typologie de lordre des constituants

Ordre des constituants dans les clauses principales

Ordre des constituants dans les clauses verbales

Ordre des constituants dans les clauses nominales

Phrases adpositionelles

Comparatifs

Particules de questions et mots interrogatifs

Résumé

Structure dune phrase nominale

Structure dune phrase verbale

Prédicats nominaux et constructions liées

Prédicats nominaux

Prédicats adjectivaux

Prédicats locatifs

Prédicats existentiels

Clauses possessives

Clauses intransitives

Clauses transitives

Clauses ditransitives

Types de clauses dépendantes

Non-finies

Semi-finies

Finies

Système fonctionnel

Relations grammaticales

Constructions liées à la voix et à la valence

Causatif

Applicatif

Déplacement datif

Datif dintérêt

Possession exterieure

Réflexifs et réciproques

Passifs

Inverses

Constructions moyennes

Antipassifs

Démotion dobjet ou omission

Incorporation dobjet

Nominalisation

Nominalisation daction

Nominalisation de participant

Nominalisation dagent
Nominalisation de patient
Nominalisation dinstrument
Nominalisation de lieu
Nominalisation de produit
Nominalisation de manière

Nominalisation causale

Temps, aspect, mode

Temps

Aspects

Modes

Lieux/direction

Évidentialité, validation et mirativité

Divers

Structures marquées pragmatiquement

Variation dordre des constituants

Particules contrastives et emphatiques

Motifs dintonation contrastifs et emphatiques

Négation

Questions

Questions absolues
Questions relatives

Impératifs

Combinaison de clauses

Verbes de série

Clauses complémentaires

Clauses adverbiales

Enchaînement de clauses, clauses médianes et changement de référence

Clauses relatives

Coordination

La langue telle quutilisée

Typologie lexicale

Espace, directions et déplacements
Causation
Valence
Prépondérance des caractéristiques sémantiques

Continuité (cohésion) et discontinuité

Continuité de sujet (référenciel)
Continuité de thème
Continuité daction

Prominence épisodique

Apogée, point de culminance
Intensification

Genres

Conversation
Narratif
Expériences personnelles
Historique
Histoires folkloriques
Mythologie
Pressant
Procédurel
Informatif
Descriptif
Élocution rituelle

Divers et conclusions

Expressions idiomatiques et proverbes
Symbolisme sonore

Annexes

Index des tableaux

Textes avec traduction interlinéaire

Dictionnaire

A

ańan
(n.NF) joie, délice
auðyr
(n.NF) bien ou objets précieux, trésor, richesses, fortune
akkeri
(n.Nf) ancre
auk
(prep) mis à part

Æ

B

bær
(n.NF) maison, appartement, domicile, lieu de résidence

C

D

dagan
(n.FF) jour (unité de temps), jour (période lumineuse de la journée)
dalr
(n.MF) vallon, vallée
døkkyr
(adjF) sombre, ténébreux
dyrk
(n.FF) gloire

Ð

E

efn
(adjF) égal
Eittland
(n.NF) Eittlande
elgyr
(n.MF) élan
eyra
(n.Nf) oreille

F

frægyr
(ajdF) célèbre, renommé, fameux

G

H

hof
(n.NF) temple, bâtiment religieux

H

herað
(n.Nf) pays, région
hestr
(n.MF) cheval, étalon

I

iðyn
(n.FF) travail, métier
interneti
(n.Nf) internet

K

kapp
(n.NF) arche

L

M

maðyr
(n.MF) homme, humain, mari
maþyr
(n.Nf) mathématiques. Emprunt du terme anglais math.
mińa
(vtf) réduire, diminuer, atténuer
Miöllnir
(n.MF) Mjöllnir, marteau de Thor
món
(n.FF) longue chevelure, crinière

N

O

ogagn
(vtF) blesser, faire mal

Ó

ól
(n.NF) bière

Ö

öpa
(vif) crier, hurler, sécrier

Ø

P

R

S

sær
(n.MF) mer

T

Þ

Þorr
(n.MF) Thor

U

ull
(n.FF) laine

V

Y

ymyr
grognement, bourdonnement, fredonnement

Footnotes