This repository has been archived on 2023-02-26. You can view files and clone it, but cannot push or open issues or pull requests.
langue-phundrak-com/content/fr/proto-nyqy.org

172 KiB
Raw Blame History

Proto-Ñyqy

Propos préliminaires

Avant-propos

Ce document est sous la double license GFDL1 pour ce qui est du texte et CC BY-NC-SA 4.02 pour ce qui est des images.

Introduction sur le Proto-Ñyqy en tant que langue construite

Depuis plusieurs siècle déjà, la création de langues est une discipline ayant intriguée les Hommes, certains créant des langues dans des buts religieux, philosophiques ou idéalistes, tandis que dautres nen créent que dans un but artistique, que ce soit pour compléter une œuvre comme la fait JRR Tolkien avec ses diverses langues dont les langues elfiques pour compléter son univers présenté dans Le Seigneur des Anneaux, ou bien dans le but purement artistique de créer une langue pour la beauté du geste, pour lœuvre que cette langue peut être en elle-même. Et parmi ces langues, deux groupes se distinguent : les langues a posteriori, qui sont des langues crées avec dautres langues servant pour base, comme cest le cas de lEsperanto ou du Elefen, ou bien qui sont créées a priori, cest à dire sans aucune base au préalable autre que des connaissances linguistiques suffisantes pour pouvoir créer une langue, comme pour le Klingon de lunivers de StarTrek.

Durant ces dernières décennies, aidés par lavènement dinternet, les créateurs de langues, auquel on se réfère par « idéolinguistes », ou « conlangers » dans la langue de Shakespeare, ont pu se fédérer, échanger, et améliorer leur art tout en le propageant. Et à lheure actuelle, inspirés par des pièces artistiques comme la série télévisée « Game of Thrones », de nombreux idéolinguistes aspirent à créer une langue qui leur est propre, et qui apparaisse comme étant une langue naturelle. Pour cela, plusieurs solutions sont possibles : la création immédiate de la langue cible, puis dune incorporation de règles aléatoires afin de simuler une langue naturelle avec ses irrégularités qui lui sont propres, ou bien créer une langue prototype de laquelle de nouvelles langues seront créées.

Le Proto-Ñyqy na pas aspiration à être une langue ayant un aspect naturel. Il na pas non plus aspiration à être une langue particulièrement complète ou riche, il na pas aspiration à être parlé par des êtres formidables dune série télévisée. Le Proto-Ñyqy na quune aspiration : être une de ces langues prototypes, ou proto-lang, créée a priori, et sur laquelle reposeront dautres langues ayant évoluées des bases que posera cette langue source. Quelques règles seront insérées afin de donner un semblant dirrégularité ou de naturalisme au Proto-Ñyqy, mais ces règles resteront simples, à linstar de ses autres règles grammaticales.

Introduction sur le Proto-Ñyqy

Toute langue dans notre monde vient de quelque part. Toute langue descend dune autre langue, qui fut parlée fut une époque, et qui ne lest probablement plus. Peut-être y a til eu un jour la première langue parlée au monde, ou bien peut-être a-t-elle apparu si lentement quil nous serait impossible de distinguer le moment où une première langue apparu réellement. Peut-être naurons-nous jamais idée de ce à quoi ressembleront les premiers sons émis par nos ancêtres, comment ils communiquaient entre eux.

Cependant, grâce aux langues actuelles et les langues disparues mais dont nous avons toujours la trace grâce à danciens documents, la linguistique moderne peut faire des rapprochement entre ces différentes façons de sexprimer. Nombre de mes prédécesseurs et collègues mirent déjà en évidence des relations entre différentes langues, lune étant sœur de lautre, mère de lautre et ainsi de suite. Ainsi, progressivement, un arbre généalogique des langues du monde se construit au fur et à mesure des recherches et découvertes, retraçant petit à petit lhistoire de nos différentes langues, leur parentés ; et cela nous donne également des indications sur les origines des peuples qui parlaient ces langues, de leur itinéraire sur notre globe durant les jeunes années de notre espèce.

Nous avons aujourdhui un point où il nous est possible doser imaginer ce à quoi pouvait ressembler les formes les plus anciennes de civilisation grâce à lune des plus anciennes langues qui nous soit connues, le Proto-Ñyqy, langue mère de plus de la moitié des langues du monde, parlée il y a entre huit et onze mille ans dans lun des berceaux de notre civilisation. Plusieurs illustres collègues ont déjà travaillé sur cette langue et sur sa reconstruction, et ont fait des progrès fabuleux sur cette langue légendaire. Jai moi-même pu assister certains de ces collègues dans leurs recherche. Cependant, cette implication ma amené à une réalisation cruciale : jusquà présent, quelquun intéressé par le Proto-Ñyqy ne pouvait facilement accéder à un condensé des résultats des recherches existantes, présents en un unique ouvrage se présentant comme une grammaire technique de la langue. Ainsi, jai entrepris de le rédiger dans cet ouvrage dans lespoir que cela facilite la tâche de mes collègues et futurs collègues dans leurs études de cette merveille quest le résultat de cette collaboration linguistique internationale sétant étalée sur plusieurs siècles, aidés par les écrits survivants de la précédente Ère. Je suis pleinement conscient que ce document risque dun jour être obsolète, et ce jour-là, une nouvelle version deviendra nécessaire. Je prie simplement pour que mes efforts puissent être à la hauteur des efforts déployés par mes collègues afin de découvrir tout ce savoir. 4Hje2lpel.

Conventions typographiques

Dans ce document seront utilisé certaines conventions typographiques, dont des gloses grammaticales interlignes3, une étoile * précédant des éléments linguistiques considérés comme erronés, un point dinterrogation ? afin de marquer des éléments linguistiques questionnables, ou bien dans les gloses une utilisation du chiffre zéro 0 afin de marquer une absence dun ou plusieurs éléments.

Liste dabréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ABL
ablatif
ABS
absolutif
art.indef
article indéfini
art.def
article défini
adv
adverbe
CAUS
causatif
CONT
continu (aspect)
DAT
datif
ERG
ergatif
F
féminin
gp
particule grammaticale
IND
indicatif
IPA
Alphabet Phonétique International (International Phonetic Alphabet)
IRR
irréel
M
masculin
n
nom
nbr
nombre
NPST
non-passé
OBL
oblique
OPT
optatif
ORD
ordinal
pron
pronom
PST
passé
SUBJ
subjonctif
TERM
terminatif
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif

Sociolinguistique du Proto-Ñyqy

Le peuple, son regard sur lui-même

Peu de choses sont connues sur ce peuple, du fait de sa distance avec nous, et du peu déléments dont nous disposons directement ou indirectement. Beaucoup de nos connaissances actuelles nous parviennent soit des écrits survivants de lÈre précédente, soit de recherches archéologiques, soit de recherches linguistiques.

Le nom de la langue fut choisi par des linguistes de lÈre ancienne, très probablement du fait de la signification du mot : « nous ». Il semblerait également que le terme ait été utilisé par le peuple Proto-Ñyqy pour se désigner lui-même, mais nous disposons de trop peu de preuve permettant daffirmer cela avec certitude. Le terme

(eval

sanalyse en deux morphèmes basiques, est le pronom personnel du singulier, et

(eval

qui le suit a plusieurs utilisations, le chiffre 6 (le Proto-Ñyqy est une langue dont le système numérique est un système hybride entre une base six et une base treize) ou bien la pluralité, ici infléchissant le

(eval

afin de former la première personne du pluriel.

Il est à noter que le nom de cette langue est traditionnellement écrite en un seul mot, cependant et comme nous le verrons plus tard, il sagit dune mauvaise habitude : chaque élément peut être analysé individuellement et peut donc être considéré comme mots séparés, doù la néographie « Proto-Ñy Qy » que certains de mes collègues utilisent, tentant de corriger cette erreur maintenant multi-centenaire. Bien que je salue leur initiative je continuerai de nommer cette langue « Proto-Ñyqy » dans cet ouvrage afin de suivre la norme et afin de ne pas désorienter les personnes nayant encore jamais rencontré cette néographie, et pour cela je présente mes excuses aux collègues sus-mentionnés.

Dans certains cas, dautres sy référeront en tant que « Ñyqy », ou « Ñy Qy », mais cette dénomination est plutôt rare, étant donné que cela peut prêter à une confusion entre le nom de la langue et celui de la famille de langues dont le Proto-Ñyqy est lancêtre.

Recherches précédentes

Comme mentionné plus tôt, le Proto-Ñyqy est lobjet depuis fort longtemps de recherches linguistiques, tout dabord par des linguistes ayant vécus lors de lÈre précédente. Ces linguistes sont pour la plupars devenu malheureusement anonymes, leurs noms ayant été effacés par le temps ; seuls Jehhe Chorr Ovehhe et Airr Yndn Ovehhi peuvent encore être crédités pour leurs recherches sur le sujet. Les connaissances de tous ces linguistes dun autre temps étaient possiblement bien plus vastes que ce que nous avons pu récupérer, probablement similaires à celles dont nous disposons aujourdhui. Cependant, nous savons que seul peu de témoignages de cette époque ont pu nous parvenir, et que les restes de lUniversité de Ðbńo relève du miracle archéologique.

Ces premières recherches, une fois traduites, ont servi de base aux deux derniers siècles de recherche en direction du Proto-Ñyqy, avec notamment les recherches du Pr Loqbrekh (3489) le siècle dernier qui a réalisé dimportants progrès sur létude de cette langue grâce à laddition de lanalyse du Énanonn, ainsi que les études du Pr Khorlan (3598) qui, il y a cinq ans, a également énormément fait progresser les recherches grâce à ses travaux sur le Tãso. Je me reposerai principalement sur leurs recherches afin de rédiger cet ouvrage, ainsi que leurs références diverses.

Éthnologie

Les informations suivantes résument nos connaissances sur le peuple Proto-Ñyqy. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à louvrage Le peuple Proto-Ñyqy du professeur K. Yerth, 3404. Un avertissement est tout de même nécessaire :

Nous navons que très peu de preuves et témoignages directs sur le peuple Proto-Ñyqy autre que par les ouvrages des scientifiques de lÈre ancienne, et actuellement par les recherches linguistiques menées par des chercheurs contemporains à cet ouvrage. Par conséquent, même si les anciens paraissaient très confiants dans leurs découvertes, il nous est impossible de considérer nos connaissances comme des faits indéniables. La recherche actuelle sur ce peuple et les hypothèses et théories peuvent sembler très solides, mais à bien y regarder, elles ne le sont quentre elles. De plus, ces dernières se basent sur la supposition que les scientifiques de lÈre ancienne ne se trompaient pas. Les seules bases tangibles auxquelles nous avons encore accès sont celles posées par la linguistique historique, mais hélas celle-ci se repose également fortement sur ces incertitudes que nous avons. Cependant, les informations en notre possession nous pousse à affirmer que notre savoir a une forte probabilité dêtre fiable ; en effet, les scientifiques chez les Anciens sont réputés fiables et efficaces, et les théories actuelles sont majoritairement cohérentes entre elles.

— K. Yerth

Le peuple Proto-Ñyqy était un peuple vivant dans lactuel Rhésode, plus précisément dans la vallée du Mojhal. Son cœur économique se situait dans le delta du fleuve Mojhal, où la première forme de civilisation connue est apparue. Leur activité principale était lagriculture, en particulier sur la culture dun grain pouvant être selon les sources du blé ou du riz, voire les deux. Dans le cas où seul lun des deux était utilisé, il nous serait impossible de trancher ; les deux graines auraient très bien pu être plantées dans la région, et on retrouve dans les langues descendantes du Proto-Ñyqy des termes issus de

(eval

portant une signification ou lautre, doù la définition actuelle du terme « blé, riz, grain commestible ».

Lélevage était orienté principalement sur celui des vaches et des porcs. À nouveau, une incertitude plane cependant sur le terme

(eval

signifiant « vache ». Selon les recherches portant sur la faune théorique de lépoque, et au vu de la région tropicale soumise aux moussons, il est très probable quil sagissait plutôt de buffles. Le terme qœñ aurait pris la signification de « vache » lors de la migration des peuples descendants vers le nord, domesticant alors plutôt les vaches que les buffles alors que dautres peuples arrivaient dans lancienne zone occupée par le peuple Proto-Ñyqy. Cela pourrait expliquer pourquoi la reconstruction du terme pour buffle na pas été possible. Étrangement, aucune reconstruction dun quelconque terme pour éléphant na pu être possible, alors que des fouilles ont prouvé que ces animaux vivaient dans la zone. Il est possible que le terme ait disparu du fait de son inutilité nouvelle dans les terres plus au nord.

Une importante activité déchange fluviale sétait probablement déjà développée, ainsi quune activité de pêche dans la zone maritime de la vallée du Mojhal. En effet, un important vocabulaire lié au champs lexical de la navigation maritime et fluviale, de la pêche et des échanges commerciaux a put être reconstruit.

Suivant lévolution des climats et le climat actuel de la région, il est également très probable quils aient eu accès à lune des forêts tropicales se situant dans cette zone, leur donnant un accès abondant en bois de qualité, très utilisé pour la construction de leurs bâtiments et de leurs outils, ainsi quà une vaste variété de végétaux dont des fruits et légumes qui leur aurait été possible alors de cultiver.

Le mode de vie était ainsi donc principalement sédentaire, et il semblerait que les familles vivaient ensemble sous le même toit, dans des maisons communes

(eval

 ; cela inclus tous les membres de la famille descendant de lancêtre commun le plus âgé, ainsi que leurs époux ou épouses respectifs. Ces maisons étaient principalement faites de paille et argile séchée pour ce qui est des murs tandis que le toit était possiblement un mélange de paille et de grandes feuilles séchées pour les maisons humbles, tandis que les maisons plus riches avaient probablement des tuiles dargile. Lentrée nétait sans doute fermée que par un voile de tissu ; en effet, on retrouve dans beaucoup de langues descendantes du Proto-Ñyqy les termes pour « porte » et « tissu » descendants du terme

(eval

.

Concernant le mariage, il semblerait quil ny avait pas de tendance particulière quant à qui rejoignait la famille de qui parmi les familles représentant le bas peuple, composées principalement de paysans, dartisans et de petits marchands. En revanche, il semble quil était bien plus fréquent pour les hommes de rejoindre la famille de leur femme une fois mariés si cette dernière était considérée comme riche ou importante, par exemple si il sagit dune famille de riches marchands ou une famille détenant un pouvoir militaire. On suppose également que le mariage était à lépoque uniquement monogame.

Dans chaque agglomération se trouvait au moins un temple où le peuple Proto-Ñyqy pratiquaient leur religion polythéiste. Il est cependant impossible de savoir sil sagissait de croyances liées à la religion qui dominait lÈre ancienne. Les points communs de ces pratiques sont la vénération de plusieurs dizaines de dieux. De plus, la vénération des étoiles et du feu, ainsi que les dieux qui y sont liés semblent prendre une place beaucoup prédominante dans la vie quotidienne du peuple Proto-Ñyqy. Les lunes majeures Nuya et Norya sont également toutes deux importantes dans leur culture, régissant très probablement leur calendrier. Mais étrangement, comme pour toutes les langues de lÈre Ancienne, il nous est impossible de retracer lorigine du nom de la lune mineure Lettri, tandis que Norya semble avoir été considérée comme mineure.

Démographie

Selon toute vraisemblance, le Proto-Ñyqy était parlé dans la vallée du Mojhal, dans lactuel Rhésode. Bien quil soit quasiment impossible de déterminer la superficie maximale couvrant cette région, il est considéré prudent daffirmer que la langue était au moins parlée depuis le delta du Mojhal, cœur économique de la région, jusquà son confluent avec le Lor ainsi que dans toute zone se situant à moins de sept lieues de ce tronçon du Mojhal. Cela représente une surface vaste, très certainement indicateur dune unité politique tout du moins de la région, comme par exemple un royaume ou un empire. Cependant, lhypothèses dune continuité de petits royaumes ou États-cités dont la lingua franca était le Proto-Ñyqy reste une possibilité. Dans ce cas, cela indiquerait que le peuple Proto-Ñyqy était le peuple dominant économiquement ou politiquement dans la région. Les autres peuples théoriques vivant dans la zone dinfluence du Proto-Ñyqy parlaient sans doute leur propre langue, mais ces dernières nont pas eu autant dimpact si ce nest aucun dun point de vue de lhistoire de la linguistique (possiblement au mieux des mots demprunts du Proto-Ñyqy, mais nous navons aucun moyen de le prouver), ce qui renforce lidée que ces langues locales étaient marginalisées au profit du Proto-Ñyqy.

Bien quil nous soit impossible de connaître le type de relations quentretenaient le peuple Proto-Ñyqy avec ses voisins, il est tout à fait probable quils aient été en guerre tout comme ils été amicaux avec certains de leurs voisins: en effet, des termes liés à la guerre, mais également aux échanges culturels, mercantiles et amicaux ont pu être reconstruits.

Aperçu structurel

Esquisse typologique du Proto-Ñyqy

Le Proto-Ñyqy est une langue qui apparaît comme étant fortement analytique et isolationniste, reposant quasi exclusivement sur sa syntaxe afin dexprimer sa grammaire et très peu sur des règles morphologiques. La large majorité des mots sont monosyllabiques ou bisyllabiques, et les phrases sarticulent souvent autour de morphèmes liés monosyllabiques que lon peut interpréter comme étant des particules grammaticales. Voici un exemple de phrase en Proto-Ñyqy avec sa traduction et son détail grammatical :

  1. (eval

    yq ñe pom qy
    dem.prox3 maison GEN 1sg(ABS)

    Cette maison est à moi

  2. (eval

    ñe
    1sg.POSS.INCL maison(ABS)

    Cest ma maison

  3. (eval

    pim qi coq op
    pomme(ABS) 2sg DU(ERG) manger PST

    Nous avons mangé une pomme

  4. (eval

    qy qun oqø op
    1sg(ABS) boire PST OPT

    Je souhaitais boire

  5. (eval

    pim i mygú coq ug mún op
    POSS.1sg pomme art.indef(ABS) art.def singe(ERG) manger SUBJ PROG PST
    qy zúmu op
    3sg(ABS) 1sg(ERG) voir PST

    Jai vu le singe qui aurait été en train de manger une pomme à moi

Dans lexemple n°1 et 2, nous pouvons remarquer labsence dun verbe « être », ce qui est un exemple des prédicats existentiels qui ne requièrent pas de verbe afin dexprimer une possession. On peut également voir que lélément définissant est situé après la particule génitive, tandis que lélément défini se situe avant celle-ci. Il sagit là dun des nombreux exemples montrant que le Proto-Ñyqy est une langue dont la tête de ses diverses constructions grammaticales est finale et non initiale.

Le troisième exemple nous montre la méthode utilisée en Proto-Ñyqy afin demployer le duel : il sagit daffixer le nombre « deux » à lélément que nous souhaitons infléchir. Ainsi,

(eval

peut être considéré comme le pronom personnel de la seconde personne du singulier infléchis afin de devenir le pronom personnel de la seconde personne du duel.

Le quatrième exemple présente un exemple dordre basique des constituants dune clause simple, où lon peut voir une suite SV dans cette clause intransitive. On peut également remarquer la présence dun morphème lié

(eval

dont le rôle est de marquer un mode pour le verbe, en loccurrence loptatif. Comme nous le verrons dans le chapitre #Système_fonctionnel-Temps,_aspect,_mode-744a8351, il sagit de la méthode principale dinflexion des verbes du Proto-Ñyqy.

Enfin, le cinquième exemple nous donne un aperçu de la syntaxe, avec un positionnement différent des articles définis et indéfinis par rapport au nom, ainsi quun exemple de référence dans une clause subordonnée à un élément extérieur quelle définit, ici le pronom de la troisième personne

(eval

se référant à

(eval

. On voit également que la clause principale a un ordre de ses constituants en OSV tandis que la subordonnée a un ordre de ses relatives en OVS.

Notons quici, les verbes ont été accolés à leurs modificateurs de temps, aspect et mode, de même pour les noms et les articles définis et indéfinis. Cela est fait de manière à garder une certaine lisibilité sans se perdre dans une myriade de petits mots se suivant les uns à la suite des autres. On pourrait croire quil sagisse dune langue agglutinative, alors quelle est en réalité extrêmement analytique. Il aurait été tout aussi juste décrire le cinquième exemple sous la forme cø pim i bœ mygú coq ug mún op zø qy zúmu op, ce qui peut prêter à confusion. Certain joignent également les différents mots ici acolés par des tirets dunion ou par deux points, comme suit (les deux styles sont mélangés dans cet exemple et ne représentent aucune différence grammaticale ou autre) : cø pim:i bœ:mygú coq-ug-mún-op zø qy zúmu-op.

Inventaire phonologique et translittération

La phonologie dune langue est létude des sons qui la composent, ainsi que lorganisation et linteraction de ces derniers entre eux. Cela a des conséquences importantes, comme la caractéristique esthétique sonore de la langue, ou bien les variations possible dans la prononciation de certains sons qui peuvent paraître naturelles pour les locuteurs natifs de la langue, mais pas nécessairement pour nous. Même si plus personne ne parle cette langue actuellement, il me semble important pour les étudiants de langues anciennes de pouvoir associer des sons aux divers mots et aux diverses phrases quils rencontreront ; il sagit dune langue, après tout ! Dans ce chapitre, jessaierai de présenter ce qui est connu de la phonologie du Proto-Ñyqy afin que lon puisse se faire une idée de ce à quoi ressemblait cette langue lorsquelle était parlée il y a plusieurs millénaires.

Voyelles

Le Proto-Ñyqy est une langue disposant dun total de huit voyelles individuelles ainsi que dune neuvième voyelle, le schwa, apparaissant du fait de certaines contraintes phonétiques. Dans le tableau table:vowels:ipa vous trouverez la liste complète des voyelles de la langue, et dans le tableau table:vowels:trans leur orthographe.

/ < < <
antérieures centrales postérieures
fermées y u
pré-fermées ɪ ʊ
moyennes (ə)
mi-fermées ø ɤ
mi-ouvertes ɛ ɔ
/ < <
antérieures postérieures
fermées y ú
pré-fermées i u
mi-fermées ø œ
mi-ouvertes e o

On peut voir avec larbre arbre:vowels lorganisation des voyelles dans le Proto-Ñyqy. On peut constater que le trait distinctif le plus important dans cette langue est si cette dernière est postérieure. À linverse, les voyelles nayant pour seule distinction que leur hauteur sont considérées comme étant proches les unes des autres.

  (setq-local nyqy-vowels
    '("+vowel"
      ("+back"
       ("+tense"
        ("+high" "/u/")
        ("-high" "/ɤ/"))
       ("-tense"
        ("+high" "/ʊ/")
        ("-high" "/ɔ/")))
      ("-back"
       ("+tense"
        ("+high" "/y/")
        ("-high" "/ø/"))
       ("-tense"
        ("+high" "/ɪ/")
        ("-high" "/ɛ/")))))
  (conlanging-tree-to-dot nyqy-vowels)
graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="+vowel"];1[label="+back"];0 -- 1;11[label="+tense"];1 -- 11;111[label="+high"];11 -- 111;1111[label="/u/"];111 -- 1111;112[label="-high"];11 -- 112;1121[label="/ɤ/"];112 -- 1121;12[label="-tense"];1 -- 12;121[label="+high"];12 -- 121;1211[label="/ʊ/"];121 -- 1211;122[label="-high"];12 -- 122;1221[label="/ɔ/"];122 -- 1221;2[label="-back"];0 -- 2;21[label="+tense"];2 -- 21;211[label="+high"];21 -- 211;2111[label="/y/"];211 -- 2111;212[label="-high"];21 -- 212;2121[label="/ø/"];212 -- 2121;22[label="-tense"];2 -- 22;221[label="+high"];22 -- 221;2211[label="/ɪ/"];221 -- 2211;222[label="-high"];22 -- 222;2221[label="/ɛ/"];222 -- 2221;}
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/vowel-feature-tree.png

Voici une description des voyelles du Proto-Ñyqy :

e
il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve en Français dans « bête » [bɛt̪] par example.
i
Il sagit de la voyelle antérieure pré-fermée non-arrondie [ɪ] que lon retrouve en Anglais comme dans « bit » [bɪt].
o
Il sagit de la voyelle postérieure mi-ouverte arrondie [ɔ] que lon retrouve en Français dans « sort » [sɔːʁ].
ø
il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [ø] que lon retrouve en Français dans « deux » [d̪ø] par exemple.
œ
Il sagit de la voyelle postérieure mi-fermée non-arrondie [ɤ] que lon retrouve en Gaélique Écossais « doirbh » [d̪̊ɤrʲɤv] ou en Estonien « kõrv » [kɤrv].
u
Il sagit de la voyelle postérieure pré-fermée arrondie [ʊ] que lon retrouve en Anglais américain « hook » [hʊ̞k].
ú
Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u] que lon retrouve en français avec « août » [ut̪].
y
Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y] que lon retrouve en Français avec « dune » [d̪yn̪].

Consonnes

Le Proto-Ñyqy est une langue ayant une particularité intéressante : bien quelle dispose dun total de seulement douze consonnes, elle dispose réellement approximativement du double dû à un effet de mutation des consonnes qui sera décrit plus bas. Vous pouvez retrouver linventaire total dans le tableau table:cons:ipa, les lettres résultant de mutations étant entre parenthèses. Vous trouverez également la translittération des consonnes non-mutées dans le tableau table:cons:trans.

/ < < < < < <
plosif p b q ɢ
nasal m n ɴ
tapé (ʀ)
fricatif s z (x) (ɣ) (χ) (ʁ) (ħ) (ʕ)
affriqué c ɟ
latérale affriqué (ɬ) (ɮ)
latérale spirant (l)
approximant (j)
spirant w
Consonnes du Proto-Ñyqy (IPA)
/ < < < <
plosif p b q g
nasal m n ñ
fricatif s z
affriqué c j
spirant w
Consonnes du Proto-Ñyqy (translittération)

Le Proto-Ñyqy dispose également dune hiérarchie entre ses consonnes basée sur des caractéristiques distinctives entre elles, à linstar de ses voyelles. Vous trouverez dans larbre arbre:cons lorganisation de ces consonnes.

  (setq-local nyqy-consonants
              '("[cons]"
                ("[son]"
                 ("[dor]"
                  ("[high]" "/w/\n/j/")
                  ("{high}" "/ɴ/\n/ʀ/"))
                 ("{dor}"
                  ("[cor]" "/n/\n/l/")
                  ("{cor}" "/m/")))
                ("{son}"
                 ("[dor]"
                  ("[voice]"
                   ("[high]" "/ɟ/\n/ɣ/")
                   ("{high}" "/ɢ/\n/ʁ/"))
                  ("{voice}"
                   ("[high]" "/c/\n/x/")
                   ("{high}" "/q/\n/χ/")))
                 ("{dor}"
                  ("[voice]"
                   ("[cor]" "/z/\n/ɮ/")
                   ("{cor}" "/b/\n/ʕ/"))
                  ("{voice}"
                   ("[cor]" "/s/\n/ɬ/")
                   ("{cor}" "/p/\n/ħ/"))))))
  (conlanging-tree-to-dot nyqy-consonants)
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/consonant-feature-tree.png

Arbre des caractéristiques des consonnes du Proto-Ñyqy

Tons et accentuation

Étant donné lancienneté de la langue, il est extrèmement difficile de savancer sur la tonalité de la langue et son accentuation. Il est cependant très probable quaucune accentuation tonale nexistait en Proto-Ñyqy ; cette caractéristique napparaîtra que bien plus tard dans les langues de la région du Leshö, il y a deux mille ans.

Concernant laccentuation non tonale, on suppose que celle-ci était rarement utilisée du fait de la quantité de mots monosyllabiques. Cependant, on suppose que les mots bisyllabiques et plus aient eu une accentuation pénultime, cest à dire sur lavant-dernière syllabe des mots, se traduisant généralement par une accentuation sur la première syllabe pour les termes bisyllabiques et sur la seconde syllabe des termes trisyllabiques. Il sagit à lheure actuelle de la théorie la plus probable concernant le Proto-Ñyqy pouvant expliquer une accentuation théorique qui, en suivant dautre théories, serait beaucoup plus chaotique. Il nempêche que certaines accentuations théoriques ne suivent tout de même pas cette théorie de la syllabe pénultime, comme par exemple

(eval

(« Terre, monde, mortels ») dont laccentuation portait très probablement sur la syllabe qec.

Translittération

Le Proto-Ñyqy était une langue exclusivement orale, sachant que les premiers systèmes décriture utilisés pour une langue de cette famille ne sont apparus que trois mille ans après la période dexistance théorique de cette langue. Ainsi, les linguistes préfèrent une transcription de la langue telle que celle utilisée dans cet ouvrage, représentant de façon quasi phonétique les paroles théoriques de cette époque. Il est toutefois à noter, comme cela sera expliqué plus bas (Harmonie des consonnes), quune même consonne à lécrit peut représenter deux consonnes orales du fait dun phénomène de mutation de ces consonnes. Afin de garder une orthographe cohérente, il a été choisi par consensus dutiliser un unique graphème pour les deux prononciations possible dune consonne. Ainsi, coqec peut être prononcé ou bien , mais reste dans tous les cas le même terme. Cela permet également au lecteur de plus facilement comprendre les textes et exemples en Proto-Ñyqy sans avoir à faire dexercice mental trop important. Il est également beaucoup plus simple de retrouver la prononciation des mots Proto-Ñyqy depuis leur orthographe standard.

Structure dun mot

Les mots en Proto-Ñyqy se classent en deux catégories principales : des morphèmes libres et des morphèmes liés. Les morphèmes liés voient leur utilisation limitée à une utilisation grammaticale du mot, pour indiquer par exemple des rôles grammaticaux de certains groupes nominaux ou verbaux, pour indiquer des temps, ou encore des nombres (la liste nest pas exhaustive). À contrario, les mots libres peuvent être utilisés en soit dans une phrase sans de nécessité pour ce qui est de lajout de morphèmes liés. Il est à noter cependant que les morphèmes liés sont considérés comme des mots séparés, apportant simplement des informations grammaticales supplémentaires.

Ainsi, il peut être légitime de se demander si les mots ont une structure quil peut être intéressant détudier, et en effet, une structure peut être retrouvée dans certains mots du Proto-Ñyqy qui sont composés de plusieurs racines. Généralement, lordre des racines dorigine suit à peu près lordre des adjectifs, ou bien un ordre de mots existant sans morphème lié indiquant la grammaire gérant ces deux mots. On retrouve cela par exemple avec

(eval

, composé de . On pourrait parler de « tissu de tête » avec

(eval

, cependant la fusion des deux mots sans la particule grammaticale du génitif

(eval

créé le terme pour « voile » ou « châle », désignant un tissus typique porté autour de la tête.

(eval

peut se décoposer en

(eval

, ou « chose vivante », mais la fusion des deux donne le mot pour « animal ». Les règles phonétiques gouvernant la fusion des racines pour la création de nouveaux mots ne sont pas bien connues, et aucun concensus sur le sujet na été atteint et les théories restent trop hypothétiques, nous ne les aborderons donc pas dans cet ouvrage.

Phonotaxes

Structure syllabique

Une syllabe typique en Proto-Ñyqy se présente sous la forme (C)V(CC), avec au moins une consonne obligatoire soit dans lattaque soit dans le coda, suivant les règles présentées ci-dessous. Ainsi, la syllabe la plus complexe possible en Proto-Ñyqy contient une consonne, puis une voyelle, puis deux nouvelles consonnes.

Comme cela a été mentionné ci-dessus, il est phonétiquement impossible en Proto-Ñyqy que deux consonnes de même qualité dorsale se suivent. Ainsi, sil est théoriquement que deux consonnes soient adjacentes, la seconde consonne verra sa prononciation modifiée afin de rendre cette cohabitation possible. Cependant, il arrive quune fois mutées correctement, deux consonnes phonétiques soient adjacentes alors que les règles phonologiques du Proto-Ñyqy linterdisent, ce qui résulte en un schwa ajouté entre lesdites consonnes. Ainsi, le terme cœj est prononcé si la première consonne nest pas mutée, ou bien dans le second cas. Dans tous les cas, le terme ne change pas dorthographe.

Lattaque peut être composée de nimporte quelle consonne ou bien être vide, ce dernier cas indiquant alors la présence dune consonne dans le coda.

Le noyau de la syllabe peut être composé de nimporte quelle voyelle, exceptée une voyelle haute si la consonne précédente est une dorsale sonorante haute. Cela interdit donc les syllabes du type wy ou .

Les règles du coda sont également simples :

  • Les consonnes coronales ou hautes non sonorantes peuvent être suivies par des consonnes non coronales ou non hautes.
  • Les consonnes sonorantes, dorsales et hautes ne peuvent sassocier avec dautres consonnes dans le coda.

Quelques règles se rajoutent aux règles précédentes pour les consonnes se trouvent entre deux syllabes différentes :

  • Les consonnes sonorantes et non-dorsales peuvent précéder toute autre consonne à la condition que ces premières fassent partie du coda de la première syllabe.
  • Si deux consonnes coronales non-dorsales se suivent, la seconde prendra le voisement de la première. Si après cela, la seconde consonne se retrouve identique à la première, alors la seconde devient silencieuse et la première devient géminée.
  • Dans les autres cas, si une règle du coda est applicable entre la dernière consonne de la première syllabe et la première consonne de la seconde syllabe, la prononciation est conservée.
  • Si les règles précédentes ne sappliquent pas, il est supposé quun schwa est ajouté afin de pouvoir rendre la syllabe prononçable.

Harmonie des consonnes

Les consonnes du Proto-Ñyqy suivent une règle stricte, interdisant deux consonnes dorsales de se suivre, idem pour deux consonnes non dorsales, même séparées par une voyelle ou faisant partie de mots différents. Seule une pause dans lélocution bloque ce processus. Ainsi, on a les règles formelles suivantes:

  • C[+dor] / C[+dor]_ > [-dor]
  • C[-dor] / C[-dor]_ > [+dor]

Cette règle permet de gérer la proximité de deux consonnes similaires en changeant la seconde consonne qui doit alors changer sa qualité afin de se soumettre à la règle. Sa qualité haute ou coronale se reflète également lors du changement de qualité dorsale de la consonne, la qualité haute ou coronale étant considérées comme équivalentes en Proto-Ñyqy. Vous pouvez voir la table table:mutation:consonants qui récapitule les mutation des consonnes du Proto-Ñyqy dû à cette règle. Ce tableau est issu de lorganisation de larbre des caractéristiques distinctes des consonnes du Proto-Ñyqy (figure arbre:cons) présenté plus haut, dans le chapitre Consonnes.

/ <
[+dor] originale [-dor] mutée [-dor] originale [+dor] mutée
q ħ p χ
ɢ ʕ b ʁ
ɴ m m ʀ
c ɬ n j
ɟ ɮ s x
w l z ɣ
Table de mutation des consonnes du Proto-Ñyqy

Ainsi, la phrase , et la phrase .

Classes de mots

Noms

Les noms en Proto-Ñyqy se réfèrent généralement à des entités définies, comme des objets, des personnes, des concepts ou événements. Contrairement à beaucoup dautres langues, et du fait de la nature très analytique de la langue, les noms ne supportent aucune caractéristique morphosyntaxique ; ils peuvent cependant sassocier à dautres éléments du fait de leur nature, notamment grâce à des particules grammaticales.

Pronoms et clitiques anaphoriques

Pronoms personnels

Le Proto-Ñyqy ne dispose que de trois pronoms, un pour chacune des trois personnes :

  • Première personne :

    (eval

    . Se réfère au locuteur.
  • Deuxième personne :

    (eval

    . Se réfère à linterlocuteur.
  • Troisième personne :

    (eval

    . Se réfère aux personnes extérieures à la conversation.

Ainsi, le tableau des pronoms du Proto-Ñyqy reste très simple :

/ <
Personne Pronom
1 qy
2
3
Pronoms du Proto-Ñyqy

Afin de distinguer les personnes par nombre, les locuteurs du Proto-Ñyqy usent de nombres cardinaux autour du pronom. Il est possible que chaque unité était utilisée, mais seuls lutilisation des chiffres sont attestés, en plus de indique le singulier, tandis que le pluriel. Il est également possible que

(eval

ait indiqué un paucal pour trois à cinq éléments, et

(eval

le pluriel pour six objets ou plus. Il semblerait cependant que leur utilisation nétait pas fréquente et le nombre des personnes était souvent inféré lors de la locution et nétait utilisé quen cas dambiguïté.

Exemple :

  • (eval

    møgusq im qy ij
    village DAT 1sg aller

    Je vais au village

  • (eval

    / <l>
    møgusq im qy qi ij
    village DAT 1 DU aller

    Nous deux allons au village

  • (eval

    / <l>
    møgusq im ñy qy ij
    village DAT pl 1 aller

    Nous (pluriel) allons au village

Ainsi, il est possible dhypothétiser les marqueurs suivants :

/ <
Nombre marqueurs
singulier

(eval

duel

(eval

triel / paucal

(eval

pluriel

(eval

Marquers de nombres pour les pronoms

Notez bien que lutilisation de

(eval

, bien que probable, étant sans doutes rare. On ne sait pas également si

(eval

marquait uniquement le triel ou sil faisait office de paucal jusquà lutilisation de

(eval

. Lutilisation des nombres nest également attestée quavec les pronoms, et il est improbable selon nos connaissances actuelles quils aient été utilisés de cette façon avec dautres éléments de phrase.

Lordre du nombre grammatical suit également lordre des nombres cardinaux tel que décrit dans la section #Aperçu_structurel-Syntaxe_clauses_nominales-Numéraux-f2cc88b9. Vous pouvez vous y référer pour plus dinformations sur le propos des numéraux en Ñyqy.

Les pronoms du Proto-Ñyqy peuvent être considérés comme des pronoms libres qui peuvent être utilisés aussi bien avec un verbe afin quen tant quune partie dune phrase nominale sans être son élément principal.

  1. (eval

    DU-2 1.SG voir Je les regarde
  2. 1.SG-DAT quelquun voir ? oui 1.SG Quelquun ma vu ? Oui, moi

Dans le premier exemple ci-dessus,

Pronoms démonstratifs

Il existe en Proto-Ñyqy quatre niveaux de proximité se reflètant dans les pronoms démonstratifs, lélément est :

(eval

proche du locuteur

(eval

proche de linterlocuteur

(eval

éloigné mais visible des interlocuteurs

(eval

éloigné et invisible des interlocuteurs

Dans les quatres phrases suivantes, le locuteur parle dun chat mais utilise à chaque fois un démonstratif différent, donnant ainsi une indication sur la position de ce dernier quant à lui-même et par rapport à son interlocuteur.

  • (eval

    oz bœc oz
    POSS.1sg chat dem.prox1 chat

    Ce chat (proche de moi) est mon chat

  • (eval

    oz pu oz
    POSS.1sg chat dem.prox2 chat

    Ce chat (proche de toi) est mon chat

  • (eval

    oz yq oz
    POSS.1sg chat dem.prox3 chat

    Ce chat (que lon voit tous les deux) est mon chat

  • (eval

    oz oz
    POSS.1sg chat dem.prox4 chat

    Ce chat (dont je te parle mais qui nest pas là) est mon chat

Pronom possessifs

Il existe certains pronoms en Proto-Ñyqy qui intègrent un rôle génitif en plus de désigner la personne à laquelle ils correspondent, similairement aux pronoms possessifs que lon a en Français tels que « mon », « ton », « son », etc… Voici la liste des pronoms du Ñyqy :

/ < <
personne possession inclusive possession exclusive
1

(eval

(eval

2

(eval

(eval

3

(eval

(eval

Pronoms possessifs du Proto-Ñyqy

Comme on peut le voir, le Proto-Ñyqy distingue entre deux types de possessions : la possession inclusive et la possession exclusive. Le premier indique quun élément peut appartenir à la personne qui clame lélément comme étant sien mais sans exclure le fait que cela puisse également appartenir à une ou plusieurs autres personnes, comme par exemple dans le cas dun village ou dune maison. Une possession exclusive, quant à elle, indique que la personne désignée comme propriétaire de lélément en est le seul propriétaire, sans que lélément ne soit partagé.

On peut constater que parmi les noms, certains sont de nature à être désignée avec une possession exclusive uniquement, tandis que dautres ne peuvent être désigné par autre chose quune possession inclusive. Dans la première catégorie, on retrouve par exemple tout ce qui touche au corps, à lesprit et aux émotions, tandis que dans la seconde catégorie on retrouve les maisons ou villages et lieux de vie communs. Il existe tout de même une troisième catégorie dans laquelle on retrouve les noms pouvant tout autant être dappartenance exclusive à un individu ou dappartenance inclusive, comme par exemple des outils.

  • (eval

    mœñ œn møgusq
    sud LOC POSS.1.inc village

    Mon/notre village est au sud

    • (eval

      mœn œn cu møgusq
      sud LOC POSS.1.excl village

      Mon village (qui nappartient quà moi) est au sud

Ci-dessus, la seconde phrase est grammaticalement incorrecte,

(eval

est un mot ne pouvant pas recevoir de possessif exclusif car un village est considéré comme étant un bien commun et impossible de nassocier quà une seule personne.

  • (eval

    zuj oz
    noir POSS.1.inc chat

    Mon/notre chat est noir

  • (eval

    zuj cu oz
    noir POSS.1.exc chat

    Mon chat est noir

Ces deux phrases sont grammaticalement correctes, la première indique que le chat en question appartient aussi à quelquun dautre que le locuteur ; ce peut être un chat de famille par exemple. Dans la seconde phrase, le locuteur indique quil est le seul maître du chat en question et que personne dautre ne peut être considéré comme étant maître du chat.

  • (eval

    cu beñ mœjpi
    POSS.1.excl dents faire.mal

    Mes dents me font mal

    • (eval

      beñ mœjpi
      POSS.1.inc dents faire.mal

      Mes/nos dents me/nous font mal.

Enfin, concernant les deux phrases précédentes, seule la première est correcte, les dents dune personne ne peuvent appartenir quà cette même personne et ne peuvent être partagées. Il sagit dune possession inhérente du locuteur.

Modificateurs

Adjectifs descriptifs

Il est tout à fait possible de dire que dun certain point de vue, les adjectifs nexistent pas dans le Proto-Ñyqy. En effet, les mots utilisés comme tels ont une morphologie en toutes parts identique à celle des noms. Cependant, la différence notable est comment ces noms sont utilisés, soit comme tête dune phrase verbale, soit adposé à un autre nom, modifiant ce dernier de façon descriptive. Commme on le verra dans le chapitre #Aperçu_structurel-Syntaxe-clauses_nominales-5f3a7b09, ces noms descriptifs se placent autour du nom en tête, et certains comme les adjectifs de forme et de matériaux sont obligatoirement suivis par une particule grammaticale (voir #Aperçu_structurel-Syntaxe_clauses_nominales-Adjectifs-750d92f4).

Dans ce document, nous nous référerons à ces noms descriptifs en tant quadjectif, mais il est important de garder en tête que la seule différence entre un nom et un adjectif est la façon dont le mot et utilisé, et chaque adjectif a aussi un nom (linverse nest cependant pas vrai). Il serait même plus correct de parler de nom adjectivaux pour distinguer les noms pouvant être utilisés en tant quadjectifs avec les noms qui ne peuvent pas lêtre.

Numéraux

Les locuteurs du Proto-Ñyqy comptaient dans un mélange de base 6 pour les unités et de base 12 pour le reste. Ainsi, les unités seront notées de 0 à 6 dans le script latin, et de 1 à b pour les éléments plus élevés. La méthode de calcul pour passer du système numérique Proto-Ñyqy à la base dix et vice-versa suit le procédé suivant :

Chaque chiffre écrit avec notre alphabet a une position, la première position étant celle qui se situe le plus à droite et représentant les unités. Le premier chiffre venant à sa gauche, représentant les sixaines, est en deuxième position, et ainsi de suite. Ainsi, pour représenter le poids dune unité selon son positionnement, nous avons ces deux lignes :

  • P1 = 1
  • Pn = 12n2×6

Pour avoir un exemple un peu plus visuel, ce tableau donne un exemple de la position de quelques éléments, leur poids avant calcul et leur poids réel.

/ <> > > > > >
position n 5 4 3 2 1
calcul Pn=12n-2×6 123×6 122×6 12×6 1×6 1
poids 10368 864 72 6 1

Voici un tableau plus compréhensif, donnant la correspondance Proto-Ñyqy des nombres exposés. Notez quen dehors des unités, le zéro na quune utilisation dillustration de labscence dune value dans cette position. Comme attesté dans les premiers systèmes décriture évolués plus tard, les langues de la famille Ñyqy ont une notation non-positionnelle, contrairement à notre système décriture.

/ < <
nombre nombre (représentation Proto-Ñyqy) Proto-Ñyqy
0 0

(eval

1 1

(eval

2 2

(eval

3 3

(eval

4 4

(eval

5 5

(eval

6 1-0
7 1-1

(eval

8 1-2

(eval

9 1-3

(eval

10 1-4

(eval

11 1-5

(eval

12 2-0

(eval

18 3-0

(eval

24 4-0

(eval

30 5-0

(eval

36 6-0

(eval

42 7-0

(eval

48 8-0

(eval

54 9-0

(eval

60 a-0

(eval

66 b-0

(eval

72 1-0-0
432 6-0-0

(eval

864 1-0-0-0
10368 1-0-0-0-0

(eval

124416 1-0-0-0-0-0

(eval

1492992 1-0-0-0-0-0-0

(eval

Comme vous pouvez le voir, afin dexprimer des bases plus élevées, lordre de grandeur est répété afin dajouter cinq au multiplicateur, permettant ainsi une base douze pour ce qui nest pas des unités.

Voici un exemple ci-dessous de la notation de 14873 en Proto-Ñyqy:

(eval

(eval

(eval

(eval

(eval

123×6 5×122×6 2×121×6 (6+4)×120×6 3
10368 4320 144 60 3

Ainsi, 14875 se traduit par

(eval

. Il est à noter toutefois que le terme se coupera en deux, laissant

(eval

seul, si le nombre sapplique à un nom. Voir la section #Aperçu_structurel-Syntaxe_clauses_nominales-Numéraux-f2cc88b9.

Concernant les nombres ordinaux, ils se créent simplement à partir des nombres cardinaux préfixés par le terme

(eval

, signifiant « position ». Si

(eval

est directement suivi par un nom commençant par un <m>, alors

(eval

perd le sien. Ainsi, « 148ème personne » se traduira par

(eval

}, et

(eval

se traduira par « 82ème personne ». Il est cependant à noter que les unités disposent de leurs propres terme.

/ < <
nombre ordinal nombre ordinal terminatif
1er

(eval

(eval

2ème

(eval

(eval

3ème

(eval

(eval

4ème

(eval

(eval

5ème

(eval

(eval

Nombres ordinaux en Proto-Ñyqy

Contrairement au reste des nombres, les chiffres à lexception de zéro disposent aussi de chiffres ordinaux terminatifs. Un chiffre ordinal terminatif indique que la série ne contient pas plus déléments que le nombre indiqué. Cependant,

(eval

a une signification légèrement différente du reste des nombres ordinaux terminatifs et signifie plutôt « seul », « individuel ».

  • (eval

    / <l>
    ñocm qi qœj mún
    personne 2 ORD dormir PROG

    La deuxième personne est en train de dormir.

  • (eval

    ñocm qy qœj mún
    personne 2 ORD.TERM dormir-PROG

    La seconde personne est en train de dormir

Tandis que la première phrase indique que la deuxième personne fait quelque chose, elle indique également quil y a plus que deux personnes dont il est question, alors que la seconde phrase indique que cette seconde personne est la dernière de la série des personnes dont il est question, et donc quil ny a que deux personnes dont le locuteur parle. Il sagit de la même différente en Français entre « deuxième » et « second ».

Typologie de lordre des constituants

Ordre des constituants dans les clauses principales

Le Proto-Ñyqy est une langue particulière quant il sagit de lordre de ses éléments principaux dans ses phrases et clauses principales. Tout dabord, il est bon de noter que le Proto-Ñyqy est une langue qui est à 100% ergative. Ainsi, cette langue considère les expérienceurs de verbes intransitifs et les patients de verbes transitifs comme objets, tandis que les agents de verbes transitifs sont considérés comme sujets. En connaissant cela, on peut donc dire que lordre typique dune clause principale Proto-Ñyqy est donc OSV (Absolutif-Ergatif-Verbe).

Il sagit dun ordre de constituants qui est très rare dans les langues naturelles, ce qui explique pourquoi chacune des langues descendant du Proto-Ñyqy ne suivent pas cet ordre. La majorité a évolué en SOV, et une minorité des autres langues a quant à elle évolué en OVS. Il est également intéressant de marquer quau même moment, chacune a évolué de manière à ce que sa syntaxe soit définie par des règles suivant le couple Nominatif-Accusatif.

On peut mieux visualiser cette ordre via larbre syntaxique /phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/main-clause-syntax-tree. Lordre des constituants des phrases nominales NP est défini dans la section #Aperçu_structurel-Syntaxe-clauses_nominales-5f3a7b09 tandis que lordre des phrases verbales VP' peut être consulté dans la section #Aperçu_structurel-Syntaxe-clauses_nominales-5f3a7b09.

  (setq-local S-syntax-tree
              '("S"
                ("Oblique")
                ("VP"
                 ("S'"
                  ("Absolutive NP")
                  ("Ergative NP"))
                 ("VP'"))))
  (conlanging-tree-to-dot S-syntax-tree)
graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="S"];1[label="Oblique"];0 -- 1;2[label="VP"];0 -- 2;21[label="S'"];2 -- 21;211[label="Absolutive NP"];21 -- 211;212[label="Ergative NP"];21 -- 212;22[label="VP'"];2 -- 22;}
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/phrase-syntax-tree.png

Il est à noter que le groupe nominal ergatif est considéré comme étant optionnel. Ainsi, si seul un groupe nominatif précède le verbe, il sera généralement absolutif.

  • (eval

    qy qun oqø op
    1sg(ABS) boire OPT PST

    Je souhaitais boire

  • (eval

    pim bú-qi coq
    pomme(ABS) 2sg-DU(ERG) manger

    Je mange une pomme

  • (eval

    wœseq im músq qu ezp-op
    voisin DAT maison(ABS) 1sg(ERG) créer-PST

    Jai construit une maison pour le voisin.

Cet absence occasionnelle de lélément ergatif indique également que le Proto-Ñyqy était également une langue à pivot syntaxique nominal plutôt quergatif. Il sagit de lun des rares éléments nominatifs de la langue, marquant sans doute le début de la transition des langues de la famille du Ñyqy à un ordre nominal-accusatif de leurs constituants depuis lordre ergatif-absolutif qui existait en Proto-Ñyqy.

Ordre des constituants dans les clauses nominales

Dans un groupe nominal, on retrouve en son centre le nom défini par plusieurs éléments pouvant le caractériser, tels que des adjectifs, des phrases relatives, des démonstratifs, des numéraux, des possessifs ou des éléments génitifs. En résumé, lordre des éléments est le suivant :

Gen-Adj-Dem-Num12-Poss-N-Num6-Adj-Rel

Afin de mieux visualiser larbre syntaxique des groupes nominaux en Proto-Ñyqy, on peut se référer à la figure /phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/nom-clause-syntax-tree. On peut constater que le Proto-Ñyqy est une langue qui est donc fortement ascendante (head-final), la majorité des constituants dune clause nominale venant après le nom.

    (setq-local nominal-group-syntax-tree
                '("N'"
                  ("N'"
                   ("N'"
                    ("GEN")
                    ("N'"
                     ("Adj")
                     ("N'"
                      ("Dem")
                      ("N'"
                       ("Num₁₂")
                       ("N'"
                        ("Poss")
                        ("N"))
                       ("Num₆")))
                     ("Adj")))
                   ("Nomin"))
                  ("Rel")))
  (conlanging-tree-to-dot nominal-group-syntax-tree)
graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="N'"];1[label="N'"];0 -- 1;11[label="N'"];1 -- 11;111[label="GEN"];11 -- 111;112[label="N'"];11 -- 112;1121[label="Adj"];112 -- 1121;1122[label="N'"];112 -- 1122;11221[label="Dem"];1122 -- 11221;11222[label="N'"];1122 -- 11222;112221[label="Num₁₂"];11222 -- 112221;112222[label="N'"];11222 -- 112222;1122221[label="Poss"];112222 -- 1122221;1122222[label="N"];112222 -- 1122222;112223[label="Num₆"];11222 -- 112223;1123[label="Adj"];112 -- 1123;12[label="Nomin"];1 -- 12;2[label="Rel"];0 -- 2;}
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/syntax-nominal-clauses.png

Possessifs

Concernant les possessifs, ceux-ci se situent directement avant le nom afin de marquer la possession de lélément par une personne ou une autre entité. Cela dépend du possessif employé. Par exemple « mon chat » se traduit par {{{nyqy(cø oz)}}}.

oz
POSS.1sg chat
Numéraux

Pour ce qui est des numéraux, la règle générale est que les unités suivent le nom, tandis que les sixaines le précèdent. Par exemple, « mes vingt chats » se traduit par

(eval

.

nøñy oz qi
3×6 POSS.1sg chat 2

La position des unités impliquent donc que larticle indéfini .

oz i
chat art.indef
Démonstratifs

Concernant le démonstratif, ceux-ci se situe précédant les sixaines en Proto-Ñyqy, et donc précédant le nom. Ainsi, si lon souhaite traduire « ces vingt chats à moi » (le génitif relative est ici pour contrecarrer limpossibilité en français dutiliser un démostratif et un possessif en même temps), on a donc

(eval

.

bœc nøñy oz qi
DEM.prox 3×6 POSS.1sg chat 2

La position du démonstratif dans la clause nominale implique également une position identique pour un article défini en Proto-Ñyqy. Ainsi, si lon souhaite traduire « les vingt chats à moi » (à nouveau, le génitif est utilisé ici dû aux limitations du Français), on obtient

(eval

.

nøñy oz qi
art.def 3×6 POSS.1sg chat 2
Adjectifs

Concernant les adjectifs, ceux-ci se divisent en plusieurs classes :

  • Adjectifs dopinion
  • Adjectifs de taille
  • Adjectifs de quantité
  • Adjectifs dâge
  • Adjectifs dorigine
  • Adjectifs dobjectif
  • Adjectifs de matériaux
  • Adjectifs de forme
  • Adjectifs de couleur

En Proto-Ñyqy, ils apparaissent dans lordre ci-dessus et sont classés par objectivité, et tous viennent après le nom à lexception des adjectifs dopinion. Ainsi, les adjectifs les plus subjectifs arrivent en premier, et les adjectifs les plus objectifs arrivent en dernier. Seuls les adjectifs dopinion se placent avant le nom, les autres arriveront après. Il est cependant possible pour le locuteur de placer nimporte quel adjectif en position pré-nominale sil souhaite indiquer quil sagit dun jugement de valeur selon lui, voire exagérer ladjectif.

Exemple :

  • « ce chat est grand »

    oz goñ
    art.def chat grand
  • « je trouve que ce chat est (très) grand »

    goñ oz
    art.def grand chat

Dans la phrase

(eval

, le locuteur indique que le chat est grand et la phrase peut se traduire par « ce chat est grand ». En revanche, dans la seconde phrase,

(eval

, le locuteur indique que lindication de la taille du chat est subjective, ce qui peut indiquer soit une opinion personnelle pouvant traduire la phrase par « je trouve que ce chat est grand », ou bien il peut sagir dune exagération de sa part et la phrase peut alors se traduire par « le chat est très grand », tout en dénotant une opinion de la part du locuteur.

Il est à noter que :

  • les adjectifs de forme et de matériaux ne peuvent se faire que via lutilisation dun génitif de type « NOM GEN » (par exemple « carré GEN table » pour dire « table carrée »)
  • les adjectifs dorigine ne se forment quavec une particule locative
  • les adjectifs dobjectif ne se forment quavec une particule instrumentative.

Ainsi, si lon souhaite traduire « un gros vieux chat noir et beau », on obtient

(eval

.

syg oz i goñ noc zuj
beau chat art.indef gros vieux noir
Génitif

Ensuite vient le génitif qui se situe avant les adjectifs dopinion. On y trouvera donc exclusivement la particule grammaticale

(eval

qui sert à marquer le génitif, précédée par une clause nominale qui définira la clause nominale actuelle. Par exemple, « le chat de mon voisin » peut se traduire par

(eval

.

wœseq pom oz
POSS.1sg voisin GEN art.def chat
Clauses relatives

Enfin, les clauses relatives arrivent à la fin des clauses nominales. Ainsi, si lon souhaite dire « mon chat qui mange est beau », on obtient la traduction

(eval

.

oz coq syg
POSS.1sg chat manger beau

Ordre des constituants dans les clauses verbales

Le Proto-Ñyqy étant une langue dont lordre des constituants de ses clauses principales est Objet-Sujet-Verbe, il nest pas surprenant de savoir que les auxiliaires de ses verbes sont suffixés à ces derniers. Ainsi, le verbe , signifiant « manger », et de lauxiliaire

(eval

marquant le passé. Dans les clauses principales, les auxiliaires Proto-Ñyqy suivent ainsi lordre suivant :

Adverbe-Verbe-Mode-Aspect-Temps-Adverbe-Négation-Question

Afin de mieux visualiser cet ordre, on peut se référer à larbre syntaxique /phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/verbal-clause-syntax-tree.

  (setq-local v-syntax-tree
              '("VP"
                ("VP'"
                 ("VP'"
                  ("Adverbes₁")
                  ("VP'"
                   ("Verbe")
                   ("Conjugaison"
                    ("Mode")
                    ("Aspect")
                    ("Temps")))
                  ("Adverbes₂"))
                 ("Négation"))
                ("Question")))
  (conlanging-tree-to-dot v-syntax-tree)
graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="VP"];1[label="VP'"];0 -- 1;11[label="VP'"];1 -- 11;111[label="Adverbes₁"];11 -- 111;112[label="VP'"];11 -- 112;1121[label="Verbe"];112 -- 1121;1122[label="Conjugaison"];112 -- 1122;11221[label="Mode"];1122 -- 11221;11222[label="Aspect"];1122 -- 11222;11223[label="Temps"];1122 -- 11223;113[label="Adverbes₂"];11 -- 113;12[label="Négation"];1 -- 12;2[label="Question"];0 -- 2;}
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/syntax-verbal-clauses.png

Similairement aux clauses nominales, les adverbes sont organisés avec les adverbes entièrement subjectifs avant le verbe, et après viennent les adverbes classés par subjectivité. Voir la section #Aperçu_structurel-Syntaxe_clauses_nominales-Adjectifs-750d92f4.

Structure dun groupe nominal

Mots composés

Le Proto-Ñyqy est une langue faisant beaucoup usage de mots composés, avec des racines pouvant être aussi bien des noms que des verbes. On trouve par exemple pour désigner quelque chose de petit. Il peut être quelques fois difficile au novice en Proto-Ñyqy de distinguer entre un nom portant des adjectifs ou un nom composé, mais parfois certains mots composés peuvent avoir une étymologie un peu moins intuitive. Par exemple, le terme

(eval

est composé à la base des termes . On a ici une perte de la première voyelle y et le ø est conservé. Le terme

(eval

est également un mot composé, venant de . Les règles concernant comment les mots composés sont formés exactement sont encore inconnues.

Les mots composés en Proto-Ñyqy sont relativement fréquents : on estime quenviron un quart du vocabulaire de cette langue au moins en est composé.

Nombre

Le nombre nest exprimé que rarement en Proto-Ñyqy, nétant pas encodé grammaticalement dans la phrase. Il nest généralement exprimé que lorsque le locuteur souhaite rendre explicite cette information auprès de ses interlocuteurs. La distinction habituelle entre singulier et pluriel est également absente du Proto-Ñyqy ; ainsi si le locuteur souhaite exprimer un nombre, ce nombre doit être explicite comme « un », « trois », « dix »,… ou bien il devra utiliser un qualificateur numérique vague comme « beaucoup » ou « peu ». Par exemple :

  • (eval

    Je mange une pomme / nous mangeons une pomme
  • (eval

    Je mange une pomme
  • (eval

    Nous mangeons une pomme
  • (eval

    Nous (peu) mangeons une pomme
  • (eval

    Nous (nombreux) mangeons une pomme

Entre le troisième et le quatrième exemples, on peut voir lorigine des nombres paucaux et pluriels des langues descendant du Proto-Ñyqy. On estime que la différence dutilisation entre se situe aux alentours des cinq à huit éléments désignés par le marqueur numérique.

Articles et démonstratifs

En Proto-Ñyqy, un seul article indéfini existe :

(eval

. Il sagit dun terme dérivé du chiffre « un »

(eval

. Il est enployé pour désigner un élément quelconque unique ou collectif, et tout comme le chiffre

(eval

, il est placé après le groupe nominal quil qualifie.

  • (eval

    ci i
    arbre art.indef

    un arbre

  • (eval

    møci i
    forêt art.indef

    un ensemble darbres, une forêt

Cet article nest pas obligatoire et est souvent implicite dans la conversation. Son utilisation principale est la désambigüation, si jamais un élément précis est le thème dune conversation et que le locuteur souhaite indiquer quil mentionne un élément plus général, ou bien si le locuteur veut indiquer quil ny a quun élément mentionné et non plusieurs dans un contexte où le nombre précis nimporte pas. Il est alors utilisé en opposition au pluriel (où le terme sera utilisé dans un contexte où des nombres seront utilisés plutôt que le pluriel.

  • ñy ci
    six arbre quatre

    Il y a dix arbres ?

    wœqœ ci mi
    non arbre un

    Non, il ny en a quun seul

  • møg ci
    beaucoup arbre

    Il y a plusieurs arbres ?

    wœqœ ci i
    non arbre art.indef

    Non, il ny en a quun seul

  • møg ci
    plusieurs arbre
    wœqœ i
    non art.indef

(eval

ne peut être utilisé seul dans une phrase, il sagit donc dun morphème lié.

Larticle définit

(eval

quant à lui se positionne avant le groupe nominal quil défini. Il est également insensible au nombre du groupe nominal et peut être utilisé aussi bien pour du singulier que du pluriel.

  • (eval

    ci
    art.dem arbre

    Larbre / Cest larbre

  • (eval

    nøñy ci
    art.dem dix-huit arbre

    Les dix-huit arbres / Ce sont les dix-huit arbres

  • eco ñocm coq-op
    POSS.1sg grain quelquun mange-PST

    Est-ce que quelquun a mangé mon grain ?

    ee
    oui art.def

    Oui, lui.

Larticle défini

(eval

est dérivé de larticle démonstratif de proximité

(eval

. Il se positionne également avant le groupe nominal quil détermine, voir #Pronoms_et_clitiques-Pronoms_démonstratifs-84b54047. On peut remarquer avec le troisième exemple que

(eval

peut être utilisé comme un mot indépendant pouvant désigner quelque chose et le remplaçant dans la phrase, ici signifiant « lui / elle / cette personne / … ». Cela implique cependant que lélément désigné nest pas étranger à la conversation ; dans le cas contraire un article démonstratif aurait été utilisé, tel que

(eval

.

Système fonctionnel

Relations grammaticales

Il existe de façon universelle deux types de verbes : les verbes intransitifs, et les verbes transitifs. Ces premiers ne prennent quun seul argument obligatoire, un expérienceur noté « S », alors que les verbes transitifs prennent deux arguments obligatoires : lagent noté A effectuant souvent laction, et le patient noté P étant souvent lobjet affecté par laction. Par exemple :

  • Je dors. Verbe intransitif, « je » est expérienceur S.
  • Je mange une pomme. Verbe transitif, « je » est agent A, et « pomme » est patient P.

Dans la majorité des langues du monde, et dans la quasi totalité des langues européennes (le Basque étant la seule exception), lexpérienceur et lagent sont traités quasiment tout le temps à lidentique, formant le cas grammatical (souvent non marqué) sopposant au cas accusatif marquant le patient, traité différemment.

À la différence des langues européennes, le Proto-Ñyqy est une langue dite « ergative » ; cela signifie que ses différents groupes nominaux ont une relation grammaticale envers leurs verbes basée sur lassociation des expérienceurs et des patients, avec lagent traité différemment. Ce premier regroupement S et P est alors appelé « cas absolutif » alors que le second est le « cas ergatif ».

Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre sur la syntaxe, lélément absolutif restera en permanence en contact direct avec le verbe, tandis que lélément ergatif les précédera, et pourra même être séparé du couple absolutif-verbe par des éléments datifs. Exemple :

  • (eval

    qy qœj
    1sg(ABS) dormir

    Je dors

  • (eval

    pim qy coq
    pomme(ABS) 1sg(ERG) manger

    Je mange une pomme.

En revanche, le Proto-Ñyqy utilise un pivot nominatif entre ses différentes clauses. Cela signifie que lélément persistant entre les phrases lorsquil subit une élision est lélément correspondant au cas nominatif, soit largument S ou A du verbe. Exemple :

  • (eval

    pim qy coq nœcpi qœj
    pomme(ABS) 1sg(ERG) manger ensuite dormir

    Je mange une pomme, puis (je) dors.

Constructions liées à la voix et à la valence

Augmentation de valence

Causatif

Le Proto-Ñyqy est une langue disposant de trois méthodes permettant dexprimer le causatif, ce dernier permettant didentifier la cause dune action, dun événement ou dun état. La première de ces méthodes est lexicale : certains verbes sont inhéremment causatifs, tel que le verbe

(eval

« salir », cest à dire « causer la saleté, devenir sale ». Ce genre de verbe causatifs est reconnaissable car à quelques exceptions près, ils sont tous intransitifs dans leur signification de base et lorsquils sont utilisés en tant que verbes transitifs, lagent provoquant lévénement est passé en tant quargument ergatif, tandis que le patient dont létat se retrouve changé est passé en tant quargument datif ; les arguments absolutifs ne sont pas autorisés. Exemples :

  • (eval

    / <l>
    qy op
    1 boire PST

    Jai bu.

  • (eval

    / <l>
    qy im yc op
    1 DAT eau.douce boire PST

    Jai bu de leau / Leau ma hydraté

Notez cependant que tous les verbes prenant un argument datif au lieu dun argument absolutif nest pas une garantie quil sagisse dun verbe causatif.

Les verbes causatifs ne sont pas un procédé productif, le nombre de verbes lexicalement causatifs étant limité. Ainsi, le Proto-Ñyqy dispose de deux autres moyens analytiques dexprimer le causatifs. La première structure analytique est réservée lorsque lélément causatif de la clause est considérée par le locuteur comme étant un être conscient et intelligent disposant dune agence volontaire dans la clause exprimée. Une traduction littérale de cette structure est X-GEN main-ABL Y avec X lagent causal de la clause et Y la clause résultant de lagence de X.

  • (eval

    / <l>
    øpøq pom yzm œsœ coqø qy coq-op
    père GEN main ABL fruit 1 manger-PST

    Mon père ma fait manger un fruit.

  • (eval

    / <l>
    ño pom yzm œsœ qy niisø
    quelquun GEN main ABL 1 effrayé

    Quelquun ma fait peur (volontairement).

Une seconde forme de causatif plus générale existe également ; celle-ci sera utilisée généralement par défaut pour le locuteur dans le cas où un être jugé conscient et intelligent na pas causé volontairement la clause décrite, ou si laction a été causée par un être jugé agissant dans ce cas suivant son instinct (tel un animal sauvage, potentiellement les nourissons également) ou bien les éléments nayant pas de volition en soit comme des facteurs naturels. La structure syntaxique sera la suivante :

  \usepackage{qtree}

  % in

  \Tree [.S [.CAUS [.A agent ]
  [.CAUS marqueur ] ]
  \qroof{clause}.S ]

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/nyqy/causative2.png

La particule

(eval

marquant le causatif marque ainsi lagent causal et non le verbe ; on peut retrouver des traces de cette particule dans certaines langues descendant du Proto-Ñyqy où la particule a évolué afin de marquer lagent dune clause. Il est intéressant de noter que cette particule

(eval

provient sans doute de la même racine que le verbe

(eval

signifiant « donner ».

  • (eval

    / <l>
    ño ñep qy niisø
    quelquun CAUS 1 effrayé

    Quelquun ma fait peur (sans le vouloir).

  • (eval

    / <l>
    oz ñep jyizgúm qy gez op
    art.def chat CAUS serpent.venimeux 1 combattre PST

    Le chat ma fait me battre avec un serpent venimeux.

Nominalisation

Nominalisation daction

Il est possible en Proto-Ñyqy de nominaliser des clauses et phrases, permettant au locuter de les utiliser comme clauses nominales dans une phrase. Ce procédé est réalisé avec lajout du terme

(eval

, signifiant « manière » ou « manière de faire », après le verbe terminant la phrase ou la clause nominalisée.

Il est également possible de nominaliser un verbe seul afin de signifier lévénement associé au verbe ou son action en soit.

Temps, aspect, mode

Temps

Il nexiste que deux temps en Proto-Ñyqy : le passé et le non-passé. Un événement dans le temps est généralement considéré comme étant passé sil sest produit au moins un jour avant le temps délocution. Cependant, pour préciser si un événement sest produit il y a moins dun jour, les locuteurs useront dindices temporels, comme par exemple « il y a deux heures » ou « tout à lheure ».

À contrario, le non-passé inclus ce que à quoi on se réfère généralement comme étant le passé proche (il y a donc moins dun jour), le présent et le futur. Ainsi, si un événement est à venir ou est en train de se produire, on sy référera au non-passé. Par exemple, la phrase

(eval

peut tout aussi bien signifier « le singe mange une pomme » que « le singe vient de manger une pomme » ou « le singe mangera une pomme ». Pour donner plus de précision temporelle, des indices pourront être donnés par le locuteur.

/ <
Temps Marqueur
Passé -op
Non-passé Ø
Marqueurs du temps en Proto-Ñyqy

Le temps en Proto-Ñyqy est donné par un marqueur

(eval

venant après le verbe lorsque celui-ci est au passé. Autrement, les verbes sont par défaut dans le temps non-passé, pouvant ainsi se référer au temps présent ou au futur. Il est à noter que le marqueur

(eval

provient très certainement de la même racine que le terme

(eval

signifiant « hier », notant ainsi une grammaticalisation de ce terme afin de dénoter le temps des verbes.

Exemples :

  • (eval

    qy
    1sg marcher

    Je marche

  • (eval

    nejqœ im qy
    lendemain DAT 1sg marcher

    Demain je marcherai

  • (eval

    qy op
    1sg marcher PST

    Je marchais

Aspects

Le Proto-Ñyqy ne dispose que de trois aspects : limparfait, le parfait et le continu.

/ <
Aspect Marqueur
imperfectif Ø
perfectif

(eval

continu

(eval

Liste des marqueurs daspects en Proto-Ñyqy
Perfectif

Le parfait, marqué par le marqueur

(eval

, permet dindiquer un événement est considéré lors de la locution comme étant un objet manipulable, sinsérant dans une frame temporelle plus large (pouvant être indiquée par de limparfait).

Exemples :

  • (eval

    1sg marcher-PROG-PST 1sg-DAT art.def singe voir-PFT-PST Alors que je marchais, le singe me regarda.

Il est très probable que le marqueur du perfectif

(eval

ait la même racine que le verbe

(eval

signifiant « finir ». Ainsi, il est possible que le marqueur

(eval

marquait plutôt un terminatif quun perfectif, cependant lutilisation par la suite de ce marqueur comme marqueur du perfectif par les langues descendant du Proto-Ñyqy laissent plutôt à penser quil sagissait effectivement de perfectif.

Imperfectif

Limperfectif est laspect employé par défaut dans le Proto-Ñyqy, nétant pas marqué. Il dénote généralement des événements comme ayant un début, une durée et une fin. Cela peut être utilisé par exemple pour mettre en place une frame temporelle dans laquelle se déroulera le temps de locution du locuteur.

Continu

Le continu en Proto-Ñyqy se marque sur le verbe avec

(eval

. Il indique un événement ayant une certaine durée dans le temps. Lorsquil est utilisé dans passé, le continu dénote un habituel sil nest pas mis en opposition à un autre événement, ou si le temps de locution est lui-même au passé. En revanche, sil est utilisé au non-passé (présent et futur), cela dénotera toujours un événement en cours de déroulement ou devant se dérouler dans le futur pendant un certain temps. Exemple :

  • (eval

    / <l>
    qy coq-mún-op bo oz ys-op
    1 manger-CONT-PST et art.def chat venir-PST

    Pendant que je mangeais, le chat est venu.

  • (eval

    / <l>
    qy coq-mún
    1 manger-CONT

    Je suis en train de manger.

  • (eval

    / <l>
    nejqœ-im qy coq-mún
    lendemain-DAT 1 manger-CONT

    Demain, je serai en train de manger.

Il est à noter que la particule

(eval

vient de la même racine que le verbe

(eval

signifiant « rester », « immobiliser ».

Quotatif

Le quotatif du Proto-Ñyqy est une structure syntaxique faisant usage de la nominalisation de phrases et de clauses verbales encadrées par des périphrases. La traduction littérale dune citation peut se résumer à « de la bouche de X, Y a été dit » où X représente la personne citée et Y sa citation. Exemple :

  • (eval

    / <l>
    zø-pom-my-œsœ zø-pom-yzm-œsœ oz coq-op zuúco meqm-op
    3-GEN-bouche-ABL 3-GEN-main-ABL art.def chat manger-PST QUOT 3 dire-PST

    Il ma dit quil a nourrit le chat

Modes

Le mode dans le Proto-Ñyqy est marqué séparément du temps et de laspect de par ses auxiliaires dédiés .

/ <
Mode Marqueur
Indicatif Ø
Subjonctif

(eval

Optatif

(eval

Liste des marqueurs de mode en Proto-Ñyqy

Le premier est un mode optatif, permettant dexprimer un souhait, un désir de la part de locuteur. Il est en revanche impossible pour les locuteurs du Proto-Ñyqy dexprimer le souhait dune autre persone via loptatif, et une structure syntaxique devra être utilisée afin de pouvoir exprimer cette idée. Loptatif est ainsi considéré comme étant un moyen dexprimer quelque chose qui est personnel au locuteur. Il est également impossible dexprimer un souhait passé avec loptatif, ce dernier ne peut être utilisé quavec des souhaits qui sont réels au moment de locution. Comme pour exprimer le souhait dautruit, exprimer un souhait passé doit se faire via une structure syntaxique différente de lutilisation de loptatif.

Le marqueur

(eval

sert quant à lui à exprimer le subjonctif, soit des événements, actions ou états irréels. Ainsi, il est principalement utilisé dans les clauses principales comme un marqueur dévidentialité faible (ouï-dires) tandis que lindicatif (marqué par labsence dauxiliaire modal) permet daffirmer une vérité dont le locuteur est sûr. Le subjonctif permet également dexprimer des situations hypothétiques, ou bien même des situations imaginées, y incluant les rêves. Les contes considérés comme imaginaires sont ainsi récités au subjonctif de façon quasi exclusive.

Enfin, comme dit ci-dessus lindicatif permet dexprimer des faits qui sont considérés comme étant véridiques par leur locuteur. Ainsi, pour décrire un événement réel dont on ne doute pas ou peu de sa véracité, on utilisera lindicatif.

Dictionnaire

B

(eval

{{{def}}}

  1. (n) dents
  2. (vt) mordre, croquer
  3. (vi) ruminer

(eval

{{{defnl}}} Voir beñ et gez

  1. (n) morsure
  2. (vi) mordre
  3. (vt) attaquer (animal)

(eval

{{{defnl}}} Voir bomij et wøñ

  1. (n) nuit (période)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de mauvais, sale
  2. (n) méchanceté, malice, trait de caractère négatif
  3. (n) saleté
  4. (vt) salir

(eval

{{{def}}}

  1. (adv) et. Associe deux phrases nominales entre elles.

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) son, sa, ses, pronom possessif inclusif de la troisième personne

(eval

{{{defnl}}} Voir bøwoñ et im

  1. (n) toilettes

(eval

{{{defnl}}} Voir et woñ

  1. (n) quelque chose de puant, de pourris
  2. (n) puanteur, pourriture
  3. (vi) puer, pourrir
  4. (vi) se décomposer
  5. (vt) corrompre

(eval

{{{defnl}}} Voir bœc

  1. (art.def) le, la, les, article défini

(eval

{{{def}}}

  1. (pron.dem) ceci, ça, démonstratif de proximité avec le locuteur

(eval

{{{def}}}

  1. (n) Lune,

(eval

{{{defnl}}} Voir bœpo et wøñ

  1. (n) journée (période)

(eval

{{{defnl}}} Voir et po

  1. (n) le Soleil, Avi
  2. (vi) briller intensément
  3. (n) de nature divine
  4. (n) apparition divine

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) mon, ma, mes, pronom possessif exclusif de la troisième personne

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) deuxième personne

C

(eval

{{{def}}}

  1. (n) arbre

(eval

{{{defnl}}} Voir ci, si

  1. (n) fleur

(eval

{{{defnl}}} Voir ci

  1. (n) bois

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) cinq

(eval

{{{def}}}

  1. (gp.SUBJ) marqueur pour verbes du subjonctif non-accomplis

(eval

{{{def}}}

  1. (gp.JUS) marqueur pour verbes du jussif, marquant un souhait de la part du locuteur.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) nourriture
  2. (vt) manger
  3. (vi) se nourrir

(eval

{{{defnl}}} Voir coq et

  1. (n) fruit, nourriture poussant dans les arbres, en hauteur
  2. (n) mangue

(eval

{{{defnl}}} Voir coq et si

  1. (n) légume, nourriture poussant au niveau du sol ou dans le sol
  2. (n) melon
  3. (n) racines commestibles

(eval

{{{def}}}

  1. (n) entièreté
  2. (adv) tout, entièrement

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) mon, ma, mes, possesseur inclusif de la première personne

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) marqueur de 1000006. Voir Numéraux.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) oreille
  2. (n) ouïe
  3. (vi) entendre
  4. (vt) écouter. Lélément écouté est marqué par le datif.

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) couper
  2. (vt) trancher
  3. (vi) prendre parti

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) mon, ma, mes, pronom possessif exclusif de la première personne

(eval

{{{defnl}}} Voir cosu et wøñ

  1. (adv) tout le temps

(eval

{{{def}}}

  1. (n) fourmi
  2. (n) insecte ou tout être y ressemblant, comme des mille-pattes.

E

(eval

{{{def}}}

  1. (n) grain commmestible, riz, blé
  2. (vt) planter, cultiver

(eval

{{{def}}}

  1. (adv) oui

(eval

{{{def}}}

  1. (n) sècheresse
  2. (n) quelque chose de sec, daride

(eval

{{{def}}}

  1. (n) ouvrage, travail
  2. (vi) travailler
  3. (vt) créer, ouvrager, construire

G

(eval

{{{def}}}

  1. (gp.PST) marqueur du passé

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) marqueur de 100006. Voir Numéraux.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) aggression
  2. (vt) attaquer, agresser, se battre avec
  3. (vi) attaquer, se battre

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de grand, gros, large
  2. (vi) grossir
  3. (vt.CAUS) agrandir

(eval

{{{defnl}}} Voir goñ et sen

  1. roc, rocher

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) quatre

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) boire
  2. (vi) shydrater

(eval

{{{def}}}

  1. (n) goût amer
  2. (n) peur (figuratif). Le peuple proto-Ñyqy évoquent le sentiment de peur comme un goût amer qui vient en bouche.

I

(eval

{{{defnl}}} Voir mi

  1. (art indef) un, une, des, article defini

(eval

{{{def}}}

  1. (n) bras
  2. (n) branche (arbre)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chemin, route, voie
  2. (vi) voyager
  3. (vt) aller quelque part. Prend un second argument datif et non absolutif.

(eval

{{{def}}}

  1. (gp) Marqueur du datif

(eval

{{{def}}}

  1. particule du causatif

J

(eval

{{{def}}}

  1. (n) sable

(eval

{{{def}}}

  1. (n) serpent non venimeux

(eval

{{{def}}}

  1. (n) plante

(eval

{{{def}}}

  1. (n) os
  2. (n) amulette

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) ton, ta, tes, pronom possessif inclusif de la deuxième personne

(eval

{{{def}}}

  1. (n) petit déplacement (induit par un tiers, par quelquun qui a poussé quelque chose)
  2. (vt) pousser
  3. (vi) se faire pousser

(eval

{{{def}}}

  1. (pron.dem) pronom démonstratif déloignement des interlocuteurs, lélément nest pas visible.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) éloignement, quelque chose déloigné, de loin
  2. (vi) partir
  3. (vt) quitter un lieu

(eval

{{{def}}}

  1. (n) plume

(eval

{{{def}}}

  1. (n) étoile, planète
  2. (vi) briller doucement

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) ton, ta, tes, pronom possessif exclusif de la deuxième personne

(eval

{{{def}}}

  1. (n) bonté, bienfaisance
  2. (n) quelque chose de moralement bon, bienfaisant

(eval

{{{def}}}

  1. (n) peau
  2. (n) écorce

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de plein, plein
  2. (vt) remplir, combler
  3. (vi) accumuler

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chair, viande comestible

(eval

{{{def}}}

  1. (n) fin, dernier

(eval

{{{def}}}

  1. (n) serpent venimeux

M

(eval

{{{def}}}

  1. (n) cou
  2. (n) nuque
  3. (vi) avoir un mal de gorge
  4. (vt) faire le coup du lapin, briser la nuque dune proie

(eval

{{{def}}}

  1. (n) don, cadeau, offrande
  2. (vi) faire plaisir
  3. (vt) donner, offrir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) terre (matière)
  2. (n) sol, lieu
  3. (vi) travailler (agricole)
  4. (vt) labourer

(eval

{{{def}}}

  1. (n) grand-mère (affectueux)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) parole, mot

(eval

{{{def}}}

  1. (n) prise de parole, acte de parole, discours, oratoire
  2. (vi) parler, expliquer, échanger oralement
  3. (vt) enseigner

(eval

{{{defnl}}} Voir meqm et syjøq

  1. (n) chuchotement, parole basse
  2. (vi) chuchoter, litt. souffler une parole

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) un

(eval

{{{def}}}

  1. (n) cendres
  2. (n) fumée (issue dun feu, salissante)
  3. (n) cendré (couleur)
  4. (vi) fumer

(eval

{{{defnl}}} Voir goñ et mij

  1. (n) Lune majeur, grande lune, litt. « grande cendrée »

(eval

{{{defnl}}} Voir si et mij

  1. (n) Lune mineure, petite lune, litt. « petite cendrée »

(eval

{{{defnl}}} Voir mi, qi,

  1. (vi) faire les comptes
  2. (vt) compter

(eval

{{{defnl}}} Voir ci, møg

  1. (n) forêt, partie de forêt, zone hétérogène darbres
  2. (n) ensemble darbres

(eval

{{{def}}}

  1. (n) nombre important, concept de pluriel
  2. (adv) beaucoup, très

(eval

{{{defnl}}} Voir møg, músq

  1. (n) village, ville, ensemble de maisons, de bâtiments
  2. (n) communauté

(eval

{{{defnl}}} Voir møg, bøwoñ

  1. (n) excréments (général)
  2. (n) selles
  3. (vi) déféquer
  4. (vi) mentir
  5. (vt) dire, mentir, raconter en mentant quelque chose

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) marqueur de 1006. Voir Numéraux.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) douleur
  2. (vi) faire mal, provoquer de la douleur
  3. (vt) blesser quelquun, quelque chose

(eval

{{{defnl}}} Voir mœjpi et micp

  1. (n) torticoli, mal de nuque
  2. (vi) avoir mal à la nuque, avoir un torticoli

(eval

{{{def}}}

  1. (n) sud

(eval

{{{def}}}

  1. (n) outside
  2. (n) forêt, jungle
  3. (vt) perdre (quelque chose)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) concept que quelque chose de constant
  2. (vi) rester sur place, rester identique, ne pas changer
  3. (vt) immobiliser, verbe causatif

(eval

{{{def}}}

  1. (n) maison (bâtiment), habitation

(eval

{{{def}}}

  1. (n) rouge, pourpre
  2. (n) fruit rouge
  3. (vi) rougir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) bouche
  2. (vt) mâcher

(eval

{{{def}}}

  1. (n) singe
  2. (vi) être agité

N

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) zéro, rien
  2. (adv) non, pas, négation

(eval

{{{def}}}

  1. (n) lendemain

(eval

{{{defnl}}} Voir ne et meqm

  1. (n) bébé, enfant en bas âge, ne sachant pas encore parler

(eval

{{{defnl}}} Voir ne, ñœ

  1. (n) couleur sombre, absence de luminosité
  2. (vi) se coucher (astres uniquement)
  3. (vt) fermer (des fenêtres, des portes), éteindre (une source de lumière), rendre une pièce sombre

(eval

{{{defnl}}} Voir ne et ezp

  1. (n) enfant nétant pas encore en âge de travailler (jusquà environ 10 ans)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) peur, crainte
  2. (vi) être effrayant, faire peur
  3. (vt) avoir peur de quelque chose, être effrayé par quelque chose

(eval

{{{def}}}

  1. (n) vieillesse, grand âge
  2. (n) quelque chose de vieux, dancien, de grand âge

(eval

{{{defnl}}} Voir ne, soo

  1. (n) quelque chose de rond, dabimé
  2. (n) quelque chose émoussé, usé, abimé
  3. (n) fatigue
  4. (v) avoir sommeil, vouloir dormir

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) trois

(eval

{{{def}}}

  1. (n) poitrine, seins (attribut féminin)
  2. (n) maternité
  3. (n) fertilité

(eval

{{{def}}}

  1. ensuite, puis, à côté

(eval

{{{def}}}

  1. (n) jeunesse
  2. (n) jeune personne, adolescent

Ñ

(eval

{{{def}}}

  1. (n) maison

(eval

{{{defnl}}} Voir miñep

  1. particule CAUS

(eval

{{{defnl}}} Voir ñe, bœpo

  1. (n) temple dAvi
  2. (n) lieu de culte lié au Soleil
  3. (n) gardien du feu

(eval

{{{def}}}

  1. (n) personne, quelquun (concept)

(eval

{{{defnl}}} Voir ño, bœpo

  1. (n) chaman, prêtre dAvi, personne en lien avec le Soleil

(eval

{{{def}}}

  1. (n) personne, humain, quelquun (physique)

(eval

{{{defnl}}} Voir ño, ñe

  1. (n) personne soccupant dune maison
  2. (n) chef de famille

(eval

{{{def}}}

  1. (n) couleur

(eval

{{{defnl}}} Voir ño, súmusq

  1. (n) maître du súmusq
  2. (n) doyen, chef

(eval

{{{def}}}

  1. (vi) acquiescer
  2. (vt) accepter. La chose acceptée est passée au verbe comme argument ergatif, tandis que largument acceptant est passé en tant quargument datif. Forme danti-passif.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) oiseau

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chute
  2. (vi) tomber, chuter

(eval

{{{defnl}}} Voir aussi wøz

  1. (n) dieu terrestre, divinité, être supérieur

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) marqueur de 10000006. Voir Numéraux.

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) six, marqueur des sixaines. Voir Numéraux.
  2. (n) quelque chose dimportant en nombre

O

(eval

{{{def}}}

  1. (n) fin, finalité
  2. (vt) finir, terminer

(eval

{{{def}}}

  1. (n) nez

(eval

{{{defnl}}} Voir opy

  1. Marqueur verbal du passé

(eval

{{{def}}}

  1. (adv) hier
  2. (n) passé proche

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chat

Ø

(eval

{{{def}}}

  1. (n) dureté, solidité, quelque chose de dur, de solide
  2. (n) lourdeur, quelque chose de lourd
  3. (vi) résister
  4. (vt) solidifier

(eval

{{{def}}}

  1. (gp) particule de négation

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) aimer, apprécier

(eval

{{{def}}}

  1. (n) mère

(eval

{{{defnl}}} Voir ømøz et øpøq

  1. (n) maternité, paternité

(eval

{{{defnl}}} Voir ømpø et coj

  1. (n) comportement parental, maternel, paternel
  2. (n) comportement protecteur

(eval

{{{def}}}

  1. (n) père, papa

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) porter quelque chose (avec ses mains)

Œ

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) porter. Voir aussi éqcœ

(eval

{{{def}}}

  1. (gp) marqueur du locatif

(eval

{{{def}}}

  1. marqueur ABL spatial
  2. depuis (spatial), venant de

P

(eval

{{{def}}}

  1. (n) poisson deau douce. Pour poisson deau de mer, voir púmœj.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chien

(eval

{{{def}}}

  1. (n) pomme

(eval

{{{def}}}

  1. (n) or (matière)
  2. (n) dorée (couleur), aspect doré, jaune
  3. (n) couleur vive

(eval

{{{def}}}

  1. (gp) particule génitive

(eval

{{{defnl}}} Voir po et mij

  1. (n) jour, journée, un jour et une nuit (durée de temps, litt. dor et dargent)

(eval

{{{defnl}}} Voir po, juzip

  1. (n) graisse (litt. chair jaune), gras
  2. (vi) prendre du poids
  3. (vt) graisser, lubrifier

(eval

{{{def}}}

  1. (n) griffe
  2. (n) pendentif, bijou

(eval

{{{def}}}

  1. (pron.dem) pronom démonstratif de proximité avec linterlocuteur

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de plat, platitude
  2. (vt) applatir, applanir

(eval

{{{defnl}}} Voir pus et

  1. (n) mer, océan
  2. (n) étendue deau salée

(eval

{{{def}}}

  1. (n) poisson deau de mer

Q

(eval

{{{def}}}

  1. (n) œil
  2. (vi) voir. Le participant qui voit est datif, tandis que le participant vu est absolutif.
  3. (vt) regarder. Le participant qui regarde est ergatif, tandis que le participant qui est regardé est absolutif.

(eval

{{{def}}}

  1. (vi) partir, quitter

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) deux

(eval

{{{def}}}

  1. (n) faible quantité, peu déléments
  2. (n) nombre faible, mais supérieur à un

(eval

{{{def}}}

  1. (n) solitude, seul
  2. (n) individualité, individuel

(eval

{{{def}}}

  1. (n) grandeur, hauteur
  2. (n) quelque chose de grand, de haut
  3. (vi) grandir
  4. (vt) soulever, élever quelque chose

(eval

{{{defnl}}} Voir qøeb et sen

  1. (n) montagne
  2. (vi) trôner, dominer

(eval

{{{defnl}}} Voir et meb

  1. (n) colline

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chaleur
  2. (vi) se réchauffer
  3. (vt) chauffer, réchauffer, cuire

(eval

{{{def}}}

  1. (n) eau salée

(eval

{{{def}}}

  1. (n) sommeil
  2. (vi) dormir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) heure, section de journée. Dans la culture du peuple proto-Ñyqy, la journée était divisée entre le jour et la nuit, chacun étant divisé en cinq heures. Dû à leur position proche de léquateur, on peut en déduire quune heure dans leur culture équivaut à 2h24min environ.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) vache, buffle, bétail

(eval

{{{def}}}

  1. (n) position
  2. (n) numéro (ordinal)
  3. (vt) compter

(eval

{{{def}}}

  1. (gp.OPT) particule grammaticale marquant loptatif

(eval

{{{def}}}

  1. (n) tête
  2. (n) intelligence
  3. (v) réfléchir

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) six, première sixaine. Voir Numéraux.

S

(eval

{{{def}}}

  1. (nbr) marqueur de 10006. Voir Numéraux.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) pierre (matière)
  2. (n) pierre (objet), petit rocher
  3. (n) dureté, quelque chose de dur
  4. (vi) être ferme
  5. (vt) imposer qqch

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de petit, de petite taille

(eval

{{{def}}}

  1. (n) quelque chose de bon, correct, bien (sans jugement moral)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) feu
  2. (n) quelque chose de brûlant
  3. (n) quelque chose de brillant, émanant de la chaleur
  4. (vi) brûler
  5. (vi) illuminer, allumer, briller (chaud)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) tranchant de lame, pointe
  2. (n) chose aiguisée, affutée, pointue

(eval

{{{defnl}}} Voir sy et øc

  1. (n) mort
  2. (vi) mourir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) goût agréable
  2. (n) quelque chose de délicieux

(eval

{{{def}}}

  1. (n) porte, voile de tissu utilisé à lentrée des maisons
  2. (n) tissu

(eval

{{{def}}}

  1. (n) nuage
  2. (n) ciel couvert

(eval

{{{def}}}

  1. (n) graine (général). Voir aussi eco

(eval

{{{def}}}

  1. (n) ventre, estomac

(eval

{{{defnl}}} Voir et musq

  1. (n) maison communale, maison (lieu). Le ventre de la maison, son intérieur.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) air, vent
  2. (n) vie
  3. (n) souffle
  4. (vi) vivre, respirer

(eval

{{{defnl}}} Voir et sy

  1. (n) odeur, litt. « air du nez »

(eval

{{{defnl}}} Voir sy et jøq

  1. (n) souffle
  2. (n) vent
  3. (n) brise, vent frais
  4. (vt) souffler (vent, respiration), expirer, litt. « pousser de lair ».

(eval

{{{def}}}

  1. (n) beauté

(eval

{{{defnl}}} Voir sywéz et qun

  1. (n) Chaman. Aspirant aux esprits, aux âmes, aux dieux.

(eval

{{{defnl}}} Voir sy et wøz

  1. (n) souffle divin, âme, esprit

(eval

{{{defnl}}} Voir sywøz et øc

  1. (n) tristesse
  2. (n) sans âme, personne vide

U

(eval

{{{defnl}}} Voir ocej

  1. Marqueur verbal du perfectif

(eval

{{{def}}}

  1. (adv) et, puis. Associe deux propositions entre elles.

(eval

{{{def}}}

  1. (n) pied
  2. (n) racine
  3. (vi) marcher, avancer
  4. (vt) faire progresser

(eval

{{{def}}}

  1. (n) dos

(eval

{{{def}}}

  1. (n) trou
  2. (vi) creuser le sol
  3. (vt) graver

Ú

(eval

{{{def}}}

  1. (n) puissance, force mentale, majestuosité

(eval

{{{def}}}

  1. (n) œuf

W

(eval

{{{def}}}

  1. (n) fumée, vapeur
  2. (n) brouillard
  3. (vi) embuer, voiler

(eval

{{{def}}}

  1. (vt) voler, nager. Reçoit en absolutif lélément dans lequel se déplace lélément ergatif. Exemple :

    (eval

    « Le poisson nage », litt. « le poisson se déplace dans leau douce ».

(eval

{{{defnl}}} Voir won et ycne

  1. (n) flotaison, nage dans de leau
  2. (vi) flotter, nager
  3. (vt) mettre à leau (bateau ou nimporte quoi qui flotte)

(eval

{{{def}}}

  1. temps (concept)
  2. occurence régulière

(eval

{{{def}}}

  1. (n) divinité suprême, dieu céleste, être supérieur, créateur. Voir aussi ñunø.

(eval

{{{def}}}

  1. (adv) non
  2. (part) négation, en opposition ou en réponse à du positif

(eval

{{{def}}}

  1. (n) voisin
  2. (n) quelque chose de proche

(eval

{{{def}}}

  1. (n) humain
  2. (n) quelque chose dapparence ou de comportement humain

(eval

{{{defnl}}} Voir et cosu

  1. (n) humanité, tous les humains

(eval

{{{def}}}

  1. (n) homme

(eval

{{{def}}}

  1. (n) femme

Y

(eval

{{{def}}}

  1. (n) eau douce
  2. (n) éther, souffle divin
  3. (n) vie
  4. (vi) vivre

(eval

{{{defnl}}} Voir ne et yc

  1. (n) mort
  2. (vi) mourir

(eval

{{{defnl}}} Voir yc et ñucm

  1. (n) chute deau, cascade

(eval

{{{defnl}}} Voir yc et ij

  1. (n) rivière, fleuve, ruisseau
  2. (n) veine, artère
  3. (n) courant
  4. (vi) sécouler, couler (de leau, pas un bateau)

(eval

{{{defnl}}} Voir ycij et sy

  1. (n) mousson
  2. (n) pluie diluvienne
  3. (vi) pleuvoir (mousson), pleuvoir intensément

(eval

{{{defnl}}} Voir yc et muz

  1. (n) sang
  2. (vi) saigner
  3. (vi) sénerver, se mettre en colère

(eval

{{{def}}}

  1. (n) liquide
  2. (n) quelque chose de liquide ou daqueux
  3. (n) quelque chose de bénéfacteur

(eval

{{{defnl}}} Voir yc, újq et wøz

  1. (n) magie, force divine. Littéralement « eau de la puissance divine »

(eval

{{{defnl}}} Voir yc et sy

  1. (n) pluie, fines gouttes
  2. (n) brume
  3. (vi) pleuvoir légèrement

(eval

{{{def}}}

  1. (n) flot, courant (par ex. deau)
  2. (vi) couler (de leau)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) lac, étang, étendue deau douce

(eval

{{{def}}}

  1. (pron.dem) pronom démonstratif déloignement des interlocuteurs, mais lélément reste visible.

(eval

{{{def}}}

  1. (vi) venir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) main
  2. (n) feuille

Z

(eval

{{{def}}}

  1. (n) mouche
  2. (n) moustique
  3. (n) son agaçant, similaire au bruit dun insecte (moustique, mouche)
  4. (vi) bourdonner, faire un bruit agaçant
  5. (vt) agacer (quelquun)

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chair, viande non comestible
  2. (n) boyaux
  3. (n) vider un animal

(eval

{{{def}}}

  1. (n) sable

(eval

{{{def}}}

  1. (n) tête
  2. (n) chef, patriarche, matriarche
  3. (n) sommet

(eval

{{{defnl}}} Voir zoc et søwe

  1. (n) voile ou châle porté autour de la tête. Litt. « tissu de tête »

(eval

{{{def}}}

  1. (pron) Pron.Pers.3sg, il, elle

(eval

{{{def}}}

  1. (n) jeu
  2. (vt) jouer

(eval

{{{defnl}}} Voir sy et zœj

  1. (n) animal
  2. (n) être vivant non humain non fantastique

(eval

{{{def}}}

  1. (n) chose, objet abstrait

(eval

{{{def}}}

  1. (n) nuit, noir, ombre
  2. (vt) assombrir

(eval

{{{def}}}

  1. (n) manière
  2. nominaliseur de clauses verbales

(eval

{{{def}}}

  1. (n) herbe verte
  2. (n) vert (couleur)

(eval

{{{defnl}}} Voir zúe et es

  1. (n) chaume, herbe sechée
  2. (n) matelas, coussin en herbe
  3. (n) toit

(eval

{{{defnl}}} Voir zúe et si

  1. (n) poil, cheveu

(eval

{{{defnl}}} Voir zúesi et qúzb

  1. (n) cheveu, spécifiquement humain
  2. (vi) coiffer ses propres cheveux
  3. (vt) coiffer les cheveux de quelquun, soccuper de quelquun

(eval

{{{defnl}}} Voir zúesi et cosu

  1. (n) fourrure
  2. (n) peau de bête, danimal

(eval

{{{def}}}

  1. (vi) voir, regarder. Lélément vu est passé au verbe comme un argument datif. Exemple :

    (eval

    Jai vu le chat.

Footnotes