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117 KiB
Raw Blame History

Eittlandais

Propos préliminaires

Avant-propos

Ce document est sous la double license GFDL1 pour ce qui est du texte et CC BY-NC-SA 4.02 pour ce qui est des images.

Remerciements

De longues recherches et beaucoup de réflexions et dexplorations dans le monde de la linguistique furent nécessaires afin que je puisse créer la langue éittlandaise ainsi quune version simplifiée de la culture et de lhistoire du pays éittlandais. Ainsi, je souhaiterais remercier certaines personnes dont les travaux mont été précieux afin de réaliser ceci, notamment Michael Barnes, auteur de A New Introduction to Old Norse, Jack Crawford, auteur de nombreuses vidéos YouTube sur le sujet de la culture viking et de leur langue, ainsi que lassociation The Vikings of Bjornstad grâce à laquelle jai pu trouver nombre de références sur le Vieux Norrois et leur culture.

Je souhaiterais également remercier Mark Rosenfelder, auteur de nombreux livres sur la création de langues dont The Language Construction Kit, Thomas E. Payne dont le livre Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists aura été extrêmement important pour moi afin dapprendre à décrire la grammaire dune langue.

Et bien sûr, je souhaiterais remercier la commauté des idéolinguistes, quil sagisse de la communauté francophone ou internationale, pour ce qui est de léchange didées constant et du partage des théories et visions des langues qui peuvent, dans certains cas, complètement changer notre état desprit et notre vision quant à certains domaines, comme cela fut le cas suite à la conférence de Joseph Windsor à la Language Creation Conference 8 de Cambridge sur la hiérarchie des caractéristiques distinctives.

Enfin, je souhaiterais remercier mes proches et tout autre personne mayant encouragé lors de mes travaux de création de langue.

Introduction

LEittlandais est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par le Vieux Norrois Occidental, ayant subit une évolution lente dans un contexte isolé, à linstar de lIslandais, sur lîle dEittlande présentée ci-dessous. Quelques libertés ont été prises de façon à contrôler lorientation de son évolution acoustique et grammaticale, cependant jessaierai de créer une grammaire fidèle à ce à quoi on peut sattendre dune langue nordique, lEittlandais étant une langue plutôt conservatrice comparée aux autres langues nordiques. Les personnes ayant déjà des connaissances concernant le Vieux Norrois, lIslandais ou le Norvégien auront peut-être plus de facilités pour ce qui est de la compréhension de la langue et de sa grammaire.

Il sagit dun projet à part de mon univers littéraire. LEittlandais est une langue sœur du Mattér, existant dans un univers alternatif au nôtre et à celui où le Mattér existe. Tandis que le Mattér est une langue créée pour mon propre plaisir de créer une langue, lEittlandais est une tentative plus sérieuse de faire évoluer une ancienne langue en une langue moderne, pas seulement men inspirer mais réellement faire hériter de cette langue la langue que je créé.

Ce document ne sadresse pas aux personnes souhaitant apprendre à parler lEittlandais, il ne sagit pas dun manuel dapprentissage. Il sagit plutôt dune grammaire de référence à laquelle je pourrai me référer lors de mes utilisation de la langue. Je présuppose également que le lecteur dispose de certaines connaissances, notamment quil ou elle connaisse lalphabet phonétique international ou quil ou elle dispose de quelques connaissances linguistiques. Il nexiste pas encore, à lheure actuelle, de manuel orienté vers lapprentissage de la langue, uniquement celui-ci dédié à létude de sa grammaire.

Liste des abréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ACC
accusatif
adj
adjectif
adv
adverbe
adjF
adjectif fort
advF
adverbe fort
adjf
adjectif faible
advf
adverbe faible
API
Alphabet Phonétique International
DAT
datif
E
Eittlandais
F
féminin
FF
féminin fort
Ff
féminin faible
GEN
génitif
M
masculin
MF
masculin fort
Mf
masculin faible
N
neutre
n
nom
NF
neutre fort
Nf
neutre faible
NOM
nominatif
OD
objet direct
OI
objet indirect
PL
pluriel
prep
preposition
PN
phrase nominale
PV
phrase verbale
SG
singulier
v
verbe
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif
vF
verbe fort
vf
verbe faible
vtF
verbe transitif fort
vtf
verbe transitif faible
vi.F
verbe intransitif fort
vi.f
verbe intransitif faible
VN
Vieux Norrois

Ce document utilisera également les conventions habituelles des ouvrages linguistiques, tel que les gloses pour le détail linguistique dune phrase, ou les phrases incorrectes marquées par une étoile * et les phrases à la grammaire questionnables notées par un point dinterrogations ?.

Eittlande

Eittlande (Eittlandais : ) est un pays nordique insulaire, avec une population de 31,5 millions dhabitants et une superficie de 121km2, ce qui en fait la seconde plus grande île dEurope après la Grande Bretagne. La capitale et plus grande ville Eittlandaise est Ðeberget et est habitée par 1.641.600 habitants. Cette île est séparée en deux parties occidentale et orientale par une série de volcans actifs au centre de lîle. Ainsi, lEittlande occidentale dispose dune superficie de 72km2 et dune population de 20,1 millions dhabitants, tandis que lEittlande orientale dispose dune superficie de 49km2 pour une population de 11,3 millions dhabitants. Comme mentionné précédemment, Eittlande est une île volcanique et géologiquement active, le centre de lîle est composé principalement de montagne, de volcans, de plaines volcaniques et des glaciers, entourés de déserts froids et de taïga. LEittlande orientale est principalement composée de grandes prairies, avec sur ses rivages suds des zones tempérées et humides, ainsi que par de nombreux fjords et prairies humides, présents grâce à un réchauffement provoqué par le Gulf Stream, tandis que ses rivages nords arborent principalement des prairies. LEittlande occidentale dispose de beaucoup moins de prairies, remplacées par des zones tempérées humides forestières et des fjords et prairies humides au sud et par de la taïga au nord ; deux petits déserts froids sont également trouvées en Eittlande occidentale, dont le plus petit des deux proche de la ville de Ðeberget, et le plus grand dans la partie nord de la province. Pour plus de détails, voir la carte img:map-biomes. Globalement, lEittlande dispose dun climat tempéré, similaire à celui du sud de lAngleterre, grâce au Gulf Stream malgré sa latitude élevée, similaire à celle de lÉcosse.

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Selon les registres officiels, lEittlande fut découverte en 863 par des explorateurs norvégiens. La première colonie sinstalla en 882 dans sa partie orientale, la majorité des colons étant alors des norvégiens fuyant la christianisation de la scandinavie. Il est également probable quune partie moindre de la population de lépoque de lîle vienne également du Danemark ou de Suède, apportant alors dans la langue norroise occidentale de lépoque quelques influences norroises orientales. Limmigration continua encore quelques décénies avant que lîle ne se referme sur elle-même au fur et à mesure que les immigrants se fesaient rare, le but principal de limmigration en Eittlande étant pour les païens de fuir la chrétienté.

Lîle rentre en auto-gouvernement en 915 lorsquelle se dote dune constitution, et quÁsmundor Ingólforson se proclame roi dEittlande. Ásmundor rend toutefois hommage au roi norvégien, ne rentrant pas en conflit direct avec lui, en ne déclarant quune semi-indépendance : le pays est libre de sauto-gouverner, mais reste cependant lié à la Norvège militairement et diplomatiquement parlant. Ce nest que lors de la création de lUnion de Kelmar que lEittlande choisit de se distancer de la Norvège, et suite à une guerre avec cette dernière, lEittlande devint complètement autonome et fut reconnue comme un pays souverain.

Jusquau XXème siècle, lEittlande a pour principales ressources lagriculture dans sa partie occidentale et la pêche dans sa partie orientale. Suite à une industrialisation de lîle au début du XXème siècle et au Plan Marshal après la seconde Guerre Mondiale, un fort secteur de service se développa en Eittlande, principalement dans les banques et dans linformatique ; Eittlande est le pays avec le plus grand ratio de développeur informatique par habitant au monde ainsi que lune des forces majeures dans lavancée dans le domaine. Beaucoup déléments sociaux de ses voisins nordiques ont été mis en place, tel quun accès libre et gratuit aux soins médicaux ainsi quune éducation libre et gratuite. Malgré son statut officiel de monarchie absolue, lEittlande est également lun des pays les mieux placés en terme déconomie, de démocratie, de stabilité sociale, dégalité et de libertés individuelles.

La culture Eittlandaise descend en quasi totalité de la culture norroise païenne. La plupart des Eittlandais descendent de colons norrois, et la langue Eittlandaise descend également principalement du vieux Norrois occidental.

LEittlande a lune des population les plus militarisées au monde dû à ses multiples service militaire universel obligatoire à lâge de dix, quinze et vingt ans, et chaque Eittlandais dispose chez soi de son équipement militaire quils doivent entretenir régulièrement. Seules les munitions de leurs armes à feu ne leurs sont pas accessible librement, larmée ayant un contrôle total sur la réglementation des armes en Eittlande.

Sur la scène internationale, Eittlande fait partie depuis 1957 et de lEspace Économique Européen depuis 1990. LEittlande et lIslande ont également signé le pacte Ðeberget-Reykjavik en 1944 qui est un pacte dassistance militaire et économique mutuel entre les deux pays.

Histoire

882-915 : Colonisation de lEittlande

Eittlande est une île qui fut découverte en 863 par des explorateurs scandinaves, très probablement norvégiens, lors des grandes expéditions vikings. La première colonie norvégienne sinstalla sur lîle en 882 sur sa partie orientale, puis en 884 sur sa partie occidentale. Bien que la large majorité des colons soient principalement dorigine norvégienne, parlant alors le Vieux Norrois Occidental, il est fort probable quune partie des premiers habitants de lîle viennent de Suède, apportant alors quelques influences du Vieux Norrois Oriental. Limmigration scandinave dura une cinquantaine dannées environ, date à partir de laquelle Eittland commeça à se refermer au monde extérieur et commeça à limiter limmigration sur ses terres. Durant la période de colonisation de lEittlande, une assemblée des divers chefs de clans et de villes et villages se mit en place, similaire aux things existants alors dans les autres pays scandinaves.

Quelques autres colonies se créèrent depuis lEittlande au Groënland et qui y restèrent fortement liées.

915-1400 : Royaume Eittlandais et indépendance

Durant les trente premières années de la colonie Eittlandaise, une forte immigration peupla lîle, rendant alors nécessaire la mise en place dune administration, aussi bien juridique quadministrative. Cest donc en 915 quune Althing, une assemblée regroupant tous les dirigeants Eittlandais, se forma afin décrire une constitution pour Eittlande. Cest également durant cette assemblée quÁsmundor Ingólforson fut élu premier roi dEittlande, devenant ainsi Ásmundor I, Ingólforson. Il fut également décidé que cette royauté serait absolue, regroupant ainsi tous les pouvoirs dans les mains des dirigeants alors nommés jarls, ne devant hômmage quau roi disposant lui-même également dun pouvoir absolu. Le pays fut ainsi divisé en quatre-vingt-dix-huit provinces, la quasi totalité dentre elles étant des comtés. Seules sept provinces furent décrétées comme étant des îles se gouvernant seules, et les provinces de Finnes et de Hrafnirma furent décrétées régions dû à leur emplacement géographique rendant les deux provinces inhospitalières du fait de lactivité volcanique sy produisant. La province de Ðeberget fut également déclarée gouvernat du fait de son statut particulier abritant la capitale du pays. Les colonies groënlandaises gardèrent leur statut de colonies, ajoutant dix-sept territoires à la liste des terres Eittlandaises, placées directement sous le controle royal.

Le nouveau gouvernement Eittlandais fut reconnu en tant que tel par la couronne norvégienne dalors à condition que lEittlande reste une dépendance vassale de Norvège, ce quaccepta Ásmundor.

Lors du décès dÁsmundor Ingólforson, son fils Áleifor Ásmundorson accéda au trône. Constatant que la tâche de reigner devint plus difficile encore avec les derniers afflus dimmigration ayant eu lieu et avec la chaîne volcanique séparant en deux lîle, il décida de nommer son frère co-roi Eittlandais afin quil reigne au nom du souverain dans la partie orientale de lîle. Ainsi, lEittlande fut séparée en deux états (voir limage img:eittland-states, le Royaume dEittlande Occidentale, et la Principauté dEittlande Orientale, vassale du Royaume. Par la même occasion, Hylfialþer (plus ancienne ville dEittlande) fut décrétée capitale de la nouvelle principauté. Cinquante-huit provinces revinrent au Royaume, tandis que quarante dentre elles revinrent à la Principauté. Le comté dHylfialþer devint également un gouvernat du fait de sa position en tant que capitale de létat. On peut retrouver la liste complète des souverains eittlandais ainsi que des co-souverains dans la table table:eittland-kings:1.

En 1397, lors de la mise en place de lUnion de Kalmar, le roi Eittlandais refusa de rejoindre lunion avec la Norvège du à des craintes de christianisation de lEittlande, demandant à la couronne de Norvège de conserver son statut de semi-indépendance que lEittlande avait jusque là. La Norvège refusa et envoya un contingent armé en Eittlande afin dassoir son pouvoir sur lîle qui fut attaqué par une force Eittlandaise lors de leur arrivée aux abords de lEittlande. Cest ainsi que commença la guerre Eittlando-Norvégienne (1397-1400). Au début du conflit, le roi Ásgeirr I Biœrgson et son frère Eiríkor IV Ásgeirsbróðir moururent simultanément dune maladie inconnue, la théorie la plus communément acceptée étant quils aient été empoisonnés. Cela marqua la fin de la première dynastie Eittlandaise. Arvid I Geirson fut alors élu roi par le Althing, qui nomma alors à son tour Havardor I Arvidbróðir co-roi Eittlandais, qui continuèrent alors la guerre contre la Norvège jusquau 17 Septembre 1400, où lEittlande remporta une victoire navale décisive au loin de lîle de Merøynor. Alors que les forces norvégiennes arrivaient pour un débarquement en Eittlande sur une côte déserte au sud de la région du Hrafnirma, une nuée ardante dévasta la majeure partie de la flotte scandinave, ne laissant quune armée affaiblie pour combattre larmée Eittlandaise. Suite à cette victoire, lUnion de Kalmar reconnu Eittlainde comme pays indépendant, mais intégra tout de même les colonies groënlandaises de lEittlande à lUnion.

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roi naissance mort âge règne co-roi naissance mort âge règne
Ásmundor I, Ingólfrson 876 932 56 915-935 -
Áleifor I, Ásmundorson 879 950 71 935-950 Steingrímor I, Áleiforbróðir 879 959 80 936-951
Áleifor II, Áleiforson 915 971 56 950-971 Eyvindor I, Áleiforbróðir 918 981 63 951-972
Áleifor III, Áleiforson 935 981 46 971-981 Hallþórr I, Áleiforbróðir 936 1012 76 972-981
Hallþórr I, Áleiforbróðir 936 1012 76 981-1012 Eiríkor I, Áleiforbróðir 938 987 49 982-987
Hallþórr II, Hallþórsson 955 1020 65 937-1012
Hallþórr II, Hallþórson 955 1020 65 1012-1020 Ásmundor I, Hallþórsbróðir 956 1018 62 1012-1018
Hallþórr III, Hallþórssonarson 992 1058 66 1018-1020
Hallþórr III, Hallþórsonarson 992 1058 66 1020-1058 Ragnheiðr I, Hallþórsson 976 1033 57 1021-1033
Hallþórr IV, Hallþórsson 1013 1065 52 1033-1058
Hallþór IV, Hallþórson 1013 1065 52 1058-1065 Áleifor IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1059-1065
Áleifor IV, Hallþórbróðir 1015 1087 72 1065-1087 Eríkor II, Áleiforbróðir 1020 1101 81 1065-1087
Eríkor II, Áleiforbróðir 1020 1101 81 1087-1101 Eyvindor II, Áleiforbróðir 1027 1098 71 1088-1098
Eríkor III, Eríkorsonarson 1053 1103 50 1098-1101
Eríkor III, Eríkorsonarson 1053 1103 50 1101-1103 Niall I, Eríkordóttir 1076 1158 82 1102-1103
Niall I, Eríkordóttir 1076 1158 82 1103-1158 Eysteinn I, Niallson 1095 1127 32 1104-1127
Yngvarr I, Niallsonarson 1102 1175 73 1128-1158
Yngvarr I, Niallson 1102 1175 73 1158-1175 Eyvindor II, Yngvarsbróðir 1119 1176 57 1159-1175
Yngvarr II, Yngvarsson 1137 1176 39 1175-1176 Eyvindor II, Yngvarsbróðir 1119 1176 57 1176
Yngvarr III, Yngvarsson 1153 1202 49 1176
Yngvarr III, Yngvarsson 1153 1202 49 1176-1202 Heimir I, Yngvarsbróðir 1162 1223 61 1177-1202
Heimir I, Yngvarsbróðir 1162 1223 61 1202-1223 Ásmundor II, Heimirbróðir 1165 1218 53 1202-1218
Gunnhildor I, Ásmundordóttir 1189 1252 63 1218-1223
Gunnhildor I, Ásmundordóttir 1189 1252 63 1223-1252 Hallþórr V, Gunnhildorson 1205 1283 78 1223-1252
Hallþórr V, Gunnhildorson 1205 1283 78 1252-1283 Steingrímor II, Hallþórsbroðir 1209 1263 54 1252-1263
Steingrímor III, Steingrímorson 1233 1278 45 1263-1278
Eyvindor III, Steingrímorson 1235 1291 56 1278-1283
Eyvindor III, Steingrímorson 1235 1291 56 1283-1291 Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir 1240 1296 56 1284-1291
Eyvindor IV, Eyvindorson 1262 1318 56 1291-1318 Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir 1240 1296 56 1292-1296
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson 1259 1308 49 1292-1308
Eyvindor V, Eyvindorson 1285 1346 61 1308-1318
Eyvindor V, Eyvindorson 1285 1346 61 1318-1346 Eríkor II, Eyvindorbróðir 1290 1349 59 1319-1346
Eyvindor VI, Eyvindorson 1309 1354 45 1346-1354 Eríkor III, Eyvindorbróðir 1315 1349 34 1346-1349
Eir I, Eyvindorsystir 1299 1360 61 1349-1354
Eir I, Eyvindorsystir 1299 1360 61 1354-1360 Biœrg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1355-1360
Biœrg I, Eirdóttir 1318 1374 56 1360-1374 Ásgeirr I, Bjœrgson 1330 1392 62 1361-1374
Ásgeirr I, Biœrgson 1330 1397 67 1374-1397 Eiríkor IV, Ásgeirsbróðir 1333 1397 64 1375-1397
Liste des rois Eittlandais de 915 à 1392

Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue

Le nom de la langue

LEittlandais est appelé ainsi du fait du nom de lîle sur laquelle cette langue est parlée : Eittlande. À linstar de lIslande, lîle fut initialement colonisée par des nordiques originaires selon toute vraisemblance de Norvège. Ainsi, leur langue était à lorigine le Vieux Norrois occidental, cependant avec la création de lÉtat dEittlande, un sentiment dappartenance à lîle et dunité entre les personnes vivant sur place que le concept dEittlandais a commencé à apparaître. Cela fut renforcé par les résidents dautres pays se référant aux habitants dEittlande comme des Eittlandais ainsi que leur langue comme étant une langue Eittlandaise que cette appellation fut reprise par les locaux. En Eittlandais, la langue sappelle Eittlands, forme au génitif du nom de lîle, Eittland.

Létymologie du terme eittland est relativement transparente, il sagit de lagglomération des termes eitt, forme neutre singulier de einn signifiant « solitaire » ou « seul », et de land, signifiant terre. Ainsi, Eittland peut être traduit par Terre solitaire. La raison est sans doute une découverte précoce dEittlande avant la découverte du Groënland, les personnes ayant nommé lîle croyant sans doute que la terre la plus proche serait lIslande, rendant ainsi Eittlande isolée aux yeux des marins Norvégiens.

Le terme Eittland est prononcé en Eittlandais, tandis que le terme dans sa forme génitive Eittlands, utilisée par les Eittlandais pour se référer à leur langue, est prononcée . En Français, on se réfère à lîle et au pays dEittlande () et à la langue et au peuple éittlandais ( en français).

Démographie

Cartes

Eittlande est une île se situant dans lOcéan Atlantique, formant entre elle est le Groënland la mer dEittlande. Ce derniers est dailleurs le plus proche voisin dEittlande, suivi de près par lIslande. On peut constater sur la carte img:map-world quEittland est de taille respectable, mesurant environ 644 km dest en ouest, et mesurant 322 km du nord au sud de lîle. On remarque également que lîle se situe à peu près aux mêmes lattitudes que lÉcosse et le nord de lAngleterre.

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Emplacement dEittlande dans lOcéan Atlantique.

Vous pouvez également trouver une carte simplifiée dEittlande montrant les principaux lieux et principales villes du pays avec la carte img:map-simple

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/eittland/map-simple.jpg
Carte simplifiée dEittlande

Une carte de style plus topologique et plus détaillée dEittlande peut être trouvé avec la carte img:map-typo

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/eittland/map-hq.jpg
Topologie dEittlande

Histoire, migrations

Origines du pays

Comme décrit dans le chapitre suivant (§Début du XXème siècle et première Guerre Mondiale), lEittlande se dote dune constitution et dune monarchie en 915, mais reste officiellement une dépendance de la Norvège pendant environ quatre siècles. En 1397, alors que lUnion de Kalmar se forma, une invitation fut envoyée à lEittlande afin dintégrer lunion en leur qualité de dépendance Norvégienne. LorsquEittland refusa, lUnion déclara la guerre à lEittlande sous prétexte de rebélion de leur part, ayant alors pour but de les annexer complètement. La guerre dura jusquen 1400, où une paix fut signée : lUnion de Kalmar accorde à lEittlande son indépendance en échange de lannexation les colonies Groënlandaises eittlandaises par lUnion. Il sagit de la première reconnaissance internationale dEittlande en tant quÉtat souverain.

Début du XXème siècle et première Guerre Mondiale

LEittlande pris au cours de son histoire un positionnement neutre concernant les affaires militaires dans le monde. De ce fait, le pays nentra pas officiellement en guerre lors de la première Guerre Mondiale. Cependant, à linstar de son île sœur, Eittland faisait partie de la sphère dinfluence du Royaume Uni et commerça avec les Alliés durant le conflit. Quelques 400 Eittlandais de descendance anglaise et française sengagèrent également dans les armées britaniques et française afin de combattre sur le front ouest.

Au début des années 1920, Eittlande vit une importante émigration de sa population vers les États Unis dAmérique et le Canada, perdant entre 1919 et 1929 environ 10% de sa population. Cette émigration sarrêta en 1929 suite au début de la grande dépression durant laquelle environ 10% des personnes étant parties aux Amériques revinrent en Eittlande. Malgré cela, une diaspora éittlandaise existe toujours actuellement dans la région des grands lacs au Canada et aux États Unis dAmérique, comptant selon le recensement de 2000 respectivement 60.000 et 45.000 Eittlandais et personnes dorigines éittlandaises.

Seconde Guerre Mondiale

Durant la seconde Guerre Mondiale, Eittlande réaffirma sa position neutre face au conflit. En Janvier 1940, le Royaume Uni envoya une requête officielle afin quEittlande rentre dans le conflit aux côtés des Alliés afin dutiliser leurs ports comme base arrière dans lOcéan Atlantique. Le gouvernement Eittlandais déclina la requête sous couvert de leur neutralité historique.

Le 3 Avril 1940, le Troisième Reich lança une invasion des terres Eittlandaises sans déclaration de guerre. Immédiatement, le gouvernement Eittlandais déclara la guerre à lAxe et rejoint le Royaume Uni au sein des forces Alliées. Une féroce défense militaire et un harcellement constant des forces allemandes par une guerilla civile jointe à un pillonage de la flotte allemande par la Royal Navy vint à bout des forces armées du Troisième Reich le 26 Avril 1940.

Craignant une invasion de lIslande par lAllemagne du même genre, les forces britaniques et éittlandaises lancèrent conjointement une invasion de lîle voisine le moi suivant, le 10 Mai 1940. Bien que la protection de lIslande fut transférée du Royaume Uni aux États Unis dAmérique le 17 Mai 1940, un contingent éittlandais resta sur place afin dassurer une protection du pays par un autre pays nordique. Lors de lentrée en guerre des États Unis, lEittlande les invita à installer une base militaire sur leur île comme base arrière afin détablir une liaison avec le Royaume Uni et lEurope au travers de lAtlantique.

LEittlande retira ses troupes dIslande peu de temps après le retrais des troupes étasuniennes durant 1946, date à laquelle la base militaire étasunienne sur le sol Eittlandais fut restituée à la couronne Eittlandaise. Quelques régiments restèrent tout de même sur le sol Islandais tandis quun régiment Islandais sétablit sur le sol Eittlandais, marquant la formalisation dune alliance militaire et économique entre ces deux pays.

LEittlande rejoint lOTAN le 4 Mai 1949 suite à un référendum créé à linitiative du roi Ulfor II Ulforsson.

Guerres de la Morue

Durant les années 70, Eittlande participa aux Guerres de la Morue avec lIslande face au Royaume Unis, qui furent les seuls à supporter la décision islandaise dexpansion de leurs eaux territoriales. Lors de la seconde Guerre de la Morue, Eittlande en profita pour également augmenter la superficie de ses eaux territoriales, les deux pays dépendant grandement de lactivité de la pêche. La troisième Guerre de la Morue vit cependant une rivalerie entre Eittlande et lIslande malgré leur alliance officielle dû à des zone maritimes réclamées par les deux pays. Il fût finalement décidé lors de la fin de la guerre que la zone réclamée par les deux pays couvrant les 200 miles nautiques auraient un statut de zone économique exclusive aux deux pays.

Ethnographie

Historiquement, les Eittlandais descendent des premiers peuples norvégiens venus sur lîle dans un but colonisateur. La population continua à sagrandir suite à plusieurs vagues dimmigrations ayant eu lieu du dixième au quatorzième siècle venant de scandinavie, et principalement de Norvège et dIslande. Puis, suite à la guerre éittlando-scandinave, limmigration éittlandaise fut quasiment arrêtée pour le reste de leur histoire. Seules deux vagues dimmigration britaniques et dEurope occidentale se produisirent au dix-septième siècle, lors des diverses guerres de religion secouant alors lEurope. Ainsi, des chrétiens britaniques et des protestants dEurope continentale, principalement français, arrivèrent sur lîle, la couronne éittlandaise garantissant alors leur protection et une tolérance des religions autres que le paganisme nordique à la condition quaucune tentative de christianisation de lîle ne soit tentée.

Selon le recencement de 2015, lEittlande compte une population dun peu plus de 689.000 habitants dans ses terres, dont 467.000 habitans se situants sur la partie occidentale de lîle. Parmi les Eittlandais se trouvent quelques 29.000 personnes dorigines islandaise, 21.000 personnes dorigines scandinaves diverses, 9.000 personnes originaires des îles britaniques, 2.000 personnes originaires dEurope occidentale, 1.000 personnes dorigine tibétaine, et 18.000 personnes dorigines diverses. La communauté tibétaine sinstalla en Eittlande dans les années 1990, apportant avec eux leur religion bouddhiste. Cette dernière se trouva avoir beaucoup de succès, faisant delle la religion à la plus forte croissance dEittlande du XXème et XXIème siècles.

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/eittland/religious-pop.png

Affiliations génétiques

LEittlandais est une langue descendant directement du Vieil Eittlandais, lui-même descendant du Vieux Norrois occidental tel quil était parlé dans lactuelle Norvège à la fin du IXème siècle et durant le Xème siècle. LEittlandais a également bénéficié de quelques influences du Vieux Norrois oriental du fait de migrations depuis lactuelle Suède et lactuel Danemark. À partir du XVème siècle cependant, la majorité des influences de lEittlandais portent surtout sur des mots demprunt.

On estime que le Vieil Eittlandais est une langue qui fut parlée à partir de la seconde moitié du Xème siècle jusquau XVIème siècle environ.

LEittlandais se place donc dans la famille des langues scandinaves insulaires, à linstar de sa langue sœur lIslandais, dans les langues scandinaves occidentales, parmi les langues germaniques nordiques.

Aperçu structurel

Inventaire phonétique et orthographe

Voyelles pures

LEittlandais dispose dun total de dix voyelles dites «pures». Contrairement au Vieux Norrois, lEittlandais ne dispose pas de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes, toutes ont à peu près la même durée de prononciation. Vous pouvez voir dans le tableau vow:eittland:ipa la liste des voyelles dont dispose lEittlandais. Une nouvelle voyelle est apparue durant lévolution de lEittlandais : le . Cette voyelle est une évolution du ʀ final du Vieux Norrois qui a évolué en pour enfin devenir la voyelle quelle est aujourdhui (voir #Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0). Le schwa quant à lui est apparu suite à un amenuisement des voyelles longues dans certaines fins de mots (voir plus bas) et à un amenuisement des voyelles non-hautes arrondies non-accentuées.

/ <
antérieur central postérieur
pré-fermé ɪ ʏ ʊ
mi-fermé e ø o
moyen ə
mi-ouvert ɛ œ ɔ
pré-ouvert æ
ouvert a
Voyelles de lEittlandais (API)

Trois voyelles autres que le schwa sont entre parenthèses : le et le . Cela est dû à leur présense exclusive dans les diphtongues que nous traiterons plus bas (§Diphtongues).

Il est à noter que lorthographe de lEittlandais est très concervatrice quant à lorthographe du Vieil Eittlandais. Ce dernier, encore très proche du Vieux Norrois, passa par une réforme orthographique ayant standardisé lorthographe de la langue durant le XVIIème siècle, et cette orthographe na pas changé depuis. Cependant, peu de temps après, lEittlandais eut un changement vocalique, modifiant la prononciation de toutes les voyelles longues, sunifiant avec certaines voyelles courtes. Ainsi, on obtient lorthographe suivante concernant les voyelles eittlandaises présentée dans le tableau vow:eittland:orth.

/ < < < <
Runes Latin traditionnel Latin réformé Prononciation Comme dans

(eval

i i Français : île
e, í e Français : été
é, á é Français : bête

(eval

ę æ Anglais américain général : cat
a, æ a Français : chat

(eval

y y Français : lune
ø, ý ø Français : deux
œ œ Français : neuf

(eval

u u Français : doux
o, ú o Français : eau
ó, ǫ ó Français : vote

Ainsi par exemple, en Eittlandais le mot írland (Irlande) se prononce comme cela aurait pu être prononcé en Vieux Norrois ou en Vieil Eittlandais. La notation formelle de lévolution des voyelles Eittlandaises est la suivante :

  • Vː / _# > ə
  • V / _# > Ø
  • V[+high +long] > V[-high -long]
  • V[+tense +long] > V[-tense -long]
  • V[-tense +long] > V[-long -low]

Il est à noter que les anciennes voyelles longues ont également évoluées en un schwa lors quelles se situent dans une voyelle ouverte en fin de mot à lexception des mots monosyllabiques. Dans le même cas de figure, les anciennes voyelles courtes ont tout simplement disparu. Cela peut être illustré avec les phrases en Vieux Norrois suivantes, lues selon la prononciation reconstruite du Vieux Norrois et tel quun Eittlandais les lirait aujourdhui.

  • þú sér Víla (tu vois Víli)

    • Vieux Norrois :
    • Eittlandais :
  • á þú Úlfinn eigi aigar (tu ne possède pas le loup)

    • Vieux Norrois :
    • Eittlandais :

Notons aussi que cette évolution phonétique est relativement récente. Même si des efforts ont été faits avec la réforme orthographique latine de 1956, très souvent les eittlandais continueront décrire la voyelle finale désormais inexistante. Chez les populations plus jeunes, cette habitude tend à disparaître, tandis que les générations les plus agées auront au contraire plus tendance à rédiger encore un Eittlandais respectant lancienne orthographe.

Suivant la théorie de hiérarchisation des phonèmes selon B. Elan Dresher (2003), certains phonèmes sont perçus comme étant plus proches que dautres par les locuteurs natifs de cette langue, cette distinction se basant principalement sur certaines caractéristiques desdits phonèmes. Il est ainsi possible de créer un arbre présentant la hiérarchie de ces caractéristiques distinctives ayant pour résultat linventaire phonétique de la langue liée à larbre ainsi créé. Vous trouverez donc larbre arbre:vowels présentant la relation des différentes voyelles entre elles.

  (setq-local eittlandic-vowels
    '("vowels"
      ("[high]"
       ("[rnd]"
        ("[front]" "/y/")
        ("{front}" "/u/"))
       ("{rnd}" "/i/"))
      ("{high}"
       ("[rnd]"
        ("[tense]"
         ("[front]" "/ø/")
         ("{front}" "/o/"))
        ("{tense}"
         ("[front]" "/œ/")
         ("{front}" "/ɔ/")))
       ("{rnd}"
        ("[tense]"
         ("[low]" "/æ/")
         ("{low}" "/e/"))
        ("{tense}"
         ("[low]" "/a/")
         ("{low}" "/ɛ/"))))))
  (conlanging-tree-to-dot eittlandic-vowels)
  $input

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/d5557d5e34dd2649e5bf6cafa49b6739f4f8d34a/content/fr/img/eittland/vowel-feature-tree.png

Diphtongues

En plus des dix voyelles pures présentées ci-dessus, lEittlandais dispose de quelques voyelles composées de deux voyelles pures : les diphtongues. Ces voyelles se distinguent par une évolution de leur prononciation dans le temps. Ainsi, quand on parle de diphtongues en Eittlandais, on se réfère principalement à un couple de deux voyelles où la seconde et plus faible que la première ; la première voyelle est porteuse de laccentuation sil y en a une et peut être allongée dans certains cas, comme dans le chant, tandis que la seconde se comporte presque comme une semi-consonne.

En Eittlandais, on peut retrouver trois différentes diphtongues héritées du Vieux Norrois :

diphtongue phonétique
ei
au
ey

On remarque que les voyelles faibles subissent un relâchement, le sétant transformé en .

Voici une description un peu plus complète de ces diphtongues :

ei
diphtongue proche du britannique que lon retrouve dans pie, à la différence près que la première voyelle est légèrement plus ouverte. On peut également parfois la rencontrer prononcée , notamment dans la partie orientale de lEittlande, voir le chapitre sur lallophonie (§#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0). On retrouve une diphtongue similaire en Norvégien dans le terme nei. Exemple : Eittland
au
diphtongue similaire à la diphtongue de lAnglais nord-américain standard comme dans low , excepté que la première voyelle est plus ouverte. Une diphtongue plus proche peut être retrouvée en Néerlandais belge dans le terme lauw. Exemple : auk
ey
contrairement à ce que la voyelle typographique <e> peut laisser penser, la prononciation de la première voyelle est un <œ>. La diphtongue est donc similaire à la voyelle de neus en Néerlandais des Pays-Bas, ou à auga en Islandais. Exemple : eyra

Il est également possible de techniquement considérer lassociation de voyelles avec les consonnes comme des diphtongues, voire des triphtongues si ladite voyelle est elle-même une diphtongue. Mais il demeure plus simple de considérer ces semi-voyelles comme étant des consonnes au même titre que toutes celles listées ci-dessous, leur considération en tant que diphtongues et triphtongues napportant rien de significatif à la grammaire eittlandaise.

Consonnes

Comme dans toutes langues, en plus des voyelles lEittlandais dispose également dun certain nombre de consonnes. On compte généralement seize différentes consonnes, cependant un certain nombre de consonnes existent lorsque lon prend en compte les nombreuses règles allophoniques de lEittlandais (voir §#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0). Avec le tableau table:cons, vous avez une liste des consonnes avec leurs diverses prononciation que lon peut retrouver pour lEittlandais.

/ <>
Lettre Prononciation Exemple
b
c*
d
f
g
h
j
k
l
m
n
p
q*
s
t
v
w*
x*
z
* Rare, uniquement dans des termes étrangers

On peut remarquer quelques évolutions dans la façon dont sont prononcées les diverses consonnes de lEittlandais. Tout dabord, le <v> est prononcé soit en Vieux Norrois, et cette évolution ne suit pas celle des autres langues nordiques pour cette consonne, on peut donc supposer que les colons ayant fondé lEittlande venaient de zones linguistiques du Vieux Norrois où lévolution vers le ne sétait pas encore produite et na plus eu loccasion depuis de se produire. En revanche, la prononciation du <g> est très instable, on peut noter pas moins de quatre prononciations du <g> en soit, sans compter ses prononciation lors de digraphes. Enfin, une palatalisation du <s> et du <z> sest produite, les transformant en respectivement.

Il existe également quelques digraphes disposant de leur propre prononciation, présentés dans le tableau table:cons:digraphs.

/ <>
Lettres Prononciation Exemple
dj
gj
gl
gn
hj
hl
hv
ng
nj
sj
tj

On retrouve ici linstabilité du <g> éittlandais, mais également quelques palatalisations pour les consonnes <d>, <h>, <n>, <s> et <t>.

Une évolution phonétique a également modifié certaines des consonnes longues suivant les règles suivantes :

  • C[+stop +long] > C[+stop +fric -long] ! _C sinon C[+stop +long] > C[+stop]
  • C[+stop +fric] > C[-stop +fric]

Ainsi, si une consonne occlusive longue se situe devant une consonne, elle perd uniquement sa caractéristique en tant que consonne longue, autrement elle devient fricative. Il y eut une période durant laquelle ces consonnes occlusives devenaient affriquées, entre le début du XIIe siècle et le milieu XVIIIe siècle, mais suite à une nouvelle évolution à la fin du XVIIIe siècle ces consonnes affriquées ont perdu leur caractéristique occlusive, devenant fricatives . Ainsi, on a les prononciations présentées dans le tableau table:cons:long.

/ <>
Consonnes Prononciation Exemple
bb
dd
gg
kk
pp
tt

Le tableau table:cons:ipa montre ainsi la totalité des consonnes que lon peut rencontrer en Eittlandais.

/ <
nasal m n ɲ ŋ
occlusif p b t d k ɡ ɡʲ
fricatif ɸ β f v θ ð ʃ ʒ ç ʝ x ɣ h
affriqué
spirant j w ʍ
roulé r
spir.-lat. l
lat.-fric. ɬ

Ton et accentuation

Laccent de lEittlandais reste dans la lignée du Vieux Norrois, conservant ainsi une accentuation sur la première syllabe des mots.

Concernant lintonation, celle-ci est descendante sur chaque proposition, la proposition principale dune phrase commençant plus haute que les autres propositions la suivant. Dans un contexte formel, lintonation remonte sur le dernier mot lorsquune proposition est une question, et elle reste constente et haute lors dune exclamation avant de tomber sur la dernière syllabe.

Lintonation de la phrase est par ailleurs porteuse de sens, elle permet notamment à distinguer les phrases affirmatives de phrases interrogatives, ces dernières ne présentant aucune différences syntaxiques ou morphologiques.

Système décriture

Comme de nombreuses cultures européennes, lEittlande utilise un système décriture afin que les locuteurs Eittlandais puissent communiquer de façon non-orale. Du fait de leur héritage provenant de la région Scandinave, lEittlande utilise depuis sa fondation les runes nordiques comme alphabet officiel afin décrire en Eittlandais, faisant de ce pays le dernier pays au monde à encore utiliser officiellement les runes nordiques. La dernière réforme des caractères utilisés eu lieu lors du XVIème siècle, marquant également la dernière réforme orthographique ayant eu lieu depuis : les runes sont à utiliser phonétiquement, respectant au mieux la règle de « un caractère pour un son », bien que cette règle ne soit pas exacte. Cependant, même si lorthographe était sensée être phonétique à cette époque, elle a très peu évolué depuis, rendant son utilisation moderne complexe, en particulier concernant les voyelles de la langue. Lalphabet runique est le seul alphabet éittlandais officiel reconnu par lÉtat éittlandais à ce jour.

Cependant, les éittlandais utilisent également lalphabet latin, relativement peu utilisé dans la vie de tous les jours. Il sagit néamoins du système décriture utilisé dans cet ouvrage afin de faciliter létude de lEittlandais pour le lecteur. Vous trouverez le tableau table:writing-system une équivalence des caractères latins utilisés en Eittlandais ainsi que des runes fortement inspirées des runes médiévales.

latin runes
A, a / Á, á / Ǫ, ǫ

(eval

B, b

(eval

D, d

(eval

Ð, ð

(eval

E, e / Ę, ę / Æ, æ

(eval

É, é

(eval

F, f

(eval

G, g

(eval

H, h

(eval

Hv, hv

(eval

I, i / Í, í / J, j

(eval

K, k

(eval

L, l

(eval

M, m

(eval

N, n

(eval

O, o / Ó, ó

(eval

Ø, ø / Œ, œ

(eval

P, p

(eval

R, r

(eval

S, s

(eval

T, t

(eval

Þ, þ

(eval

U, u / Ú, ú / V, v

(eval

Y, y / Ý, ý

(eval

délimiteur de mots

(eval

délimiteur de phrases

(eval

Correspondance de lalphabet latin éittlandais et des runes eittlandaises

On peut remarquer que beaucoup de lettres latines sécrivent de la même façon malgré des prononciations parfois très différentes, commme par exemple le <ø> et le <œ> qui sont devenues des phonèmes séparés mais qui sécrive avec la même rune. On a généralement une absence de différentiation entre les anciens couples de voyelles longues et courtes, à lexception de <e> et <é>. On peut également remarquer que le <i> et le <j> sont indifférentiés à lécrit, idem pour le <u>, le <ú> et le <v>, bien quils soient prononcés ou respectivement.

La différence de difficulté entre lutilisation des deux systèmes décriture, lorthographe runique étant très conservatrice comparé à lorthographe latine restant proche de la prononciation fait que les runes sont devenu de facto lorthographe de prestige de lEittlandais, utilisée dans des cadres officiels et académiques. Cette orthographe est dailleurs lorthographe principale enseignée dans les cursus scolaires, lorthographe latine ny est que rapidement abordée afin de familiariser les élèves avec ce système également. Cependant, lalphabet latin jouis dun usage de plus en plus courant dans des milieux moins formels, en particulier sur Internet où il est devenu lalphabet généralement utilisé pour des conversations mondaines ou dans des chats publiques où le ton est sensé être convivial. Une division générationelle ainsi que démographique est également constatée concernant lusage de lalphabet latin ; les plus jeunes et les personnes les plus exposées à Internet sont les plus à même dutiliser lalphabet latin que lalphabet runique que les générations plus agées et les personnes passant moins de temps en ligne. Notons tout de même que même si un usage plus intensif dans ces démographies est noté, cela ne signifie pas non plus quil y est courant ; on peut comparer ça à lutilisation occasionnelel de lalphabet latin au Japon pour lécriture de la langue japonaise, quoique plus fréquent.

Phonotaxes

Structure syllabique

Les syllabes Eittlandaises suivent généralement un modèle (C)(C)V(C)(C), soit deux consonnes toutes deux optionnelles en attaque, une voyelle obligatoire, et deux consonnes toutes deux optionnelles dans le coda. Lors de la découpe des syllabes, il est généralement dusage dintégrer dans les syllabes les consonnes venant après la voyelle, quitte à ce que la syllabe suivante ne dispose pas de consonnes dans son attaque.

Mutation labiale

La mutation de voyelles est un procésus par lequel une voyelle accentuée dans un mot Eittlandais peut voir sa prononciation modifiée du fait dun phonème la suivant ; dans le cas de la mutation labiale, les voyelles accentuées qui ne sont pas arrondies le deviennent si elles sont suivies par un <u> ou un <v>. Ainsi, un <a> peut devenir un <ó> sil est accentué.

En Eittlandais, il sagit dun héritage du Vieux Norrois qui nest actuellement plus productif. Il a ainsi créé quelques irrégularités dans le vocabulaire de lEittlandais où certains termes voient la voyelle accentuéer de la racine des noms et verbes changer en fonction de leur rôle grammatical et de leur nombre. Par exemple, faðir (père, NOM.M.SG) devient fóður (ACC/GEN/DAT.M.SG). Cependant, la présence dun <u> dans un nouveau terme ne déclenche plus nécessairement cette mutation labiale, comme par exemple avec kamera Nf.SG qui devient kameru NOM/ACC.Nf.PL et non kómuru.

Une régularisation des termes du Vieux Norrois sest également mise en place envers les termes dont la voyelle accentuée était mutée au nominatif singulier, remplaçent entièrement la voyelle dorigine par la voyelle mutée même dans les autres formes du mot. Ainsi, le terme <mǫn> (crinière) se décline ainsi en Vieux Norrois :

/ < <
sg pl
nom mǫn manar
acc mǫn manar
gen manar mana
dat mǫn mǫnum
Déclinaisons du terme <mǫn> en Vieux Norrois

En Eittlandais, le <ǫ> a entièrement remplacé le <a>, donnant ainsi cette déclinaison au terme <món> (longue chevelure) :

/ < <
sg pl
nom món mónar
acc món mónar
gen mónar móna
dat món mónum
Déclinaisons du terme <món> en Eittlandais

Mutation frontale

Une règle constante de lEittlandais est une réapparition de la frontation frontale en Eittlandais, nétaint coupée que par une mutation labiale la précédente. Cette mutation frontale implique un changement de voyelle postérieure accentuée du mot si celle-ci est suivie dans le même mot par un j, i, par un double <l>, <n>, <s> ou <r> final ou par un <or> final. Ainsi la voyelle accentuée, si elle est postérieure, est déplacée en voyelle postérieure suivant le tableau cons:mut:front.

voyelle antérieure équivalent postérieur
u y
o ø
ɔ œ
ɑ æ
au ey
Mutation frontale des voyelles antérieures

Par exemple, auðor se prononce comme eyðor, soit , tandis que maðor se prononce .

Allophonie

Comme dans toute langue, la phonétique de lEittlandais nest pas une science exacte, et certaines variations peuvent être trouvées dans la prononciation de lEittlandais.

Comme dans toutes les langues, la prononciation de lEittlandais nest pas aussi simple que ce que les chapitres précédents auraient pu laisser paraître. En effet, il existe un certain nombre de cas où certains phonèmes changent suivant leur environnement. Ci-dessous sont listées les règles de variation phonétique relevées dans lEittlandais standard. Ces règle ont un ordre de priorité entre elles, la première règle dans son ordre dapparition ci-dessous étant la règle à appliquer.

  1. Un <i> immédiatement suivit par une voyelle se prononce comme une semi-consonne. Exemple : hiórr
  2. Deux voyelles identiques se suivant fusionnent en une même voyelle géminée.

    • VV / _ > Vː

    Exemple : heyia-annir

  3. Un <e> se fracture dans un mot, peu importe son emplacement dans le mot, sil est suivi par une unique consonne et par une voyelle non frontale. Le résultat de la fracture sera arrondie si la voyelle suivante lest également.

    • e / _CV[-front +rnd] > jɔ
    • e / _CV[-front] > jɑ, sauf si C est occlusive non dorsale ou non occlusive sonorante et nasale.
  4. Une nasalisation des voyelles se produit lorsque celle-ci est suivie par une consonne nasale. Cette dernière disparaît également sil sagit dune consonne nasale non coronale.

    • V / _C[+nasal] > V[+nasal]
    • C[+nasal -cor] / V_ > Ø

    Exemple : ańan

  5. Un mot commeçant par deux consonnes dont la première est un <h> marque un dévoisement de la consonne qui le suit immédiatement.

    • hC / #_ > C[-voice]

    Exemple : hiálp

  6. Le <g> se prononce habituellement lorsquil est suivit par une consonne non voisée. Il se mute également en un lorsquil est suivit par une consonne nasale.

    • ɣ / _C[-voice] > k
    • ɣ / _C[+nasal] > ɡ
  7. Une consonne géminée suivant ou précédant une autre consonne perd sa gémination.

    • C[+long] / C_ > [-long]
    • C[+long] / _C > [-long]

    Exemple : Eittland

  8. Lorsque deux consonnes plosives se suivent, la seconde devient fricative, y compris lorsque les deux consonnes sont à lorigine identiques. Ce processus est bloqué par la règle précédente.

    • C[+plos] / C[+plos]_ > C[-plos +fric]
  9. Lorsque deux consonnes identiques se suivent, alors elles fusionnent en une consonne géminée.

    • CC / _ > Cː
  10. Les consonnes <s>, <f>, <h> et <hv> se voisent lorsquelles sont entourées par deux voyelles.

    • {ç,f,h} / VV,# > [+voice]
    • xʷ / V_V > ɣʷ
  11. Un <r> final suivant une consonne non occlusive sonorante gémine cette dernière et devient silencieux. Si le <r> est lui-même doublé, alors ce <rr> final est prononcé comme un <r> géminé. Sinon, si une autre consonne précède directement le <r> final, alors ce dernier sera prononcé comme un schwa rhotique .

    • C[-occ +son]r / _# > C[+long]
    • rr / _# > rː
    • r / C_# > ɚ (écrit <or>)
  12. Un <r> final précédé par une voyelle devient approximant.

    • r / V_# > ɹ
  13. Un <g> final devient non-voisé et non-sonorant.

    • ɣ / _# > x
  14. Un <v> initial dans un mot se prononce comme un .

    • w / #_ > v

Annexes

Index des tableaux

Dictionnaire

A

ańan
(n.NF) joie, délice
auðor
(n.NF) bien ou objets précieux, trésor, richesses, fortune
akkeri
(n.Nf) ancre
auk
(prep) mis à part

Æ

B

bær
(n.NF) maison, appartement, domicile, lieu de résidence

C

D

dagan
(n.FF) jour (unité de temps), jour (période lumineuse de la journée)
dall
(n.MF) vallon, vallée
døkkor
(adjF) sombre, ténébreux
dyrk
(n.FF) gloire

Ð

E

efn
(adjF) égal
Eittland
(n.NF) Eittlande
elgor
(n.MF) élan
eyra
(n.Nf) oreille

F

frægor
(ajdF) célèbre, renommé, fameux

G

H

herað
(n.Nf) pays, région
hestor
(n.MF) cheval, étalon
hof
(n.NF) temple, bâtiment religieux

I

iðyn
(n.FF) travail, métier
interneti
(n.Nf) internet

K

kapp
(n.NF) arche

L

M

maðor
(n.MF) homme, humain, mari
maþor
(n.Nf) mathématiques. Emprunt du terme anglais math.
mińa
(vt.f) réduire, diminuer, atténuer
Miœllnir
(n.MF) Mjöllnir, marteau de Thor
món
(n.FF) longue chevelure, crinière

N

O

ogagn
(vt.F) blesser, faire mal

Ó

ól
(n.NF) bière

Œ

œpa
(vi.f) crier, hurler, sécrier

Ø

P

R

S

sær
(n.MF) mer

T

Þ

Þorr
(n.MF) Thor

U

ull
(n.FF) laine

V

Y

ymor
(n.MF) grognement, bourdonnement, fredonnement

Références

Dans ce document, je me référere parfois à des recherches académiques ou autres ouvrages. Afin de faciliter les recherches, voici la liste des documents cités. Mes recherches en matière de Vieux Norrois reposent également principalement sur louvrage de M. Barnes (2008) dont vous trouverez la référence ci-dessous. Je me référere également à louvrage Describing Morphosyntax de Thomas E. Payne dans ma façon de décrire la grammaire de lEittlandais, dont vous trouverez également la référence ci-dessous.

    1. Elan Dresher, The Contrastive hierarchy in phonology, University of

    Toronto, 2003

  • Michael Barnes, A New Introduction to Old Norse, Viking Society for Northern Research, University College London, 2008
  • Thomas E. Payne, Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists, Cambridge University Press, 1997

Footnotes