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Eittlandais
- Propos préliminaires
- Eittlande
- Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue
- Aperçu structurel
- Annexes
- Footnotes
Propos préliminaires
Avant-propos
La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit d’auteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous l’avez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de m’en faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, n’est à l’heure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que l’on en discute.
Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera rédigé comme s’il s’agissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.
Remerciements
De longues recherches et beaucoup de réflexions et d’explorations dans le monde de la linguistique furent nécessaires afin que je puisse créer la langue Eittlandaises ainsi qu’une version simplifiée de la culture et de l’histoire du pays Eittlandais. Ainsi, je souhaiterais remercier certaines personnes dont les travaux m’ont été précieux afin de réaliser ceci, notamment Michael Barnes, auteur de A New Introduction to Old Norse, Jack Crawford, auteur de nombreuses vidéos YouTube sur le sujet de la culture viking et de leur langue, ainsi que l’association The Vikings of Bjornstad grâce à laquelle j’ai pu trouver nombre de références sur le Vieux Norrois et leur culture.
Je souhaiterais également remercier Mark Rosenfelder, auteur de nombreux livres sur la création de langues dont The Language Construction Kit, Thomas E. Payne dont le livre Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists aura été extrêmement important pour moi afin d’apprendre à décrire la grammaire d’une langue.
Et bien sûr, je souhaiterais remercier la commauté des idéolinguistes, qu’il s’agisse de la communauté francophone ou internationale, pour ce qui est de l’échange d’idées constant et du partage des théories et visions des langues qui peuvent, dans certains cas, complètement changer notre état d’esprit et notre vision quant à certains domaines, comme cela fut le cas suite à la conférence de Joseph Windsor à la Language Creation Conference 8 de Cambridge sur la hiérarchie des caractéristiques distinctives.
Enfin, je souhaiterais remercier mes proches et tout autre personne m’ayant encouragé lors de mes travaux de création de langue.
Introduction
L’Eittlandais est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par le Vieux Norrois Occidental, ayant subit une évolution lente dans un contexte isolé, à l’instar de l’Islandais, sur l’île d’Eittlande présentée ci-dessous. Quelques libertés ont été prises de façon à contrôler l’orientation de son évolution acoustique et grammaticale, cependant j’essaierai de créer une grammaire fidèle à ce à quoi on peut s’attendre d’une langue nordique, l’Eittlandais étant une langue plutôt conservatrice comparée aux autres langues nordiques. Les personnes ayant déjà des connaissances concernant le Vieux Norrois, l’Islandais ou le Norvégien auront peut-être plus de facilités pour ce qui est de la compréhension de la langue et de sa grammaire.
Il s’agit d’un projet à part de mon univers littéraire. L’Eittlandais est une langue sœur du Mattér, existant dans un univers alternatif au nôtre et à celui où le Mattér existe. Tandis que le Mattér est une langue créée pour mon propre plaisir de créer une langue, l’Eittlandais est une tentative plus sérieuse de faire évoluer une ancienne langue en une langue moderne, pas seulement m’en inspirer mais réellement faire hériter de cette langue la langue que je créé.
Ce document ne s’adresse pas aux personnes souhaitant apprendre à parler l’Eittlandais, il ne s’agit pas d’un manuel d’apprentissage. Il s’agit plutôt d’une grammaire de référence à laquelle je pourrai me référer lors de mes utilisation de la langue. Je présuppose également que le lecteur dispose de certaines connaissances, notamment qu’il ou elle connaisse l’alphabet phonétique international ou qu’il ou elle dispose de quelques connaissances linguistiques. Il n’existe pas encore, à l’heure actuelle, de manuel orienté vers l’apprentissage de la langue, uniquement celui-ci dédié à l’étude de sa grammaire.
Liste des abréviations
Un certain nombre d’abréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de l’expression de relations grammaticales ou d’éléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je m’efforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.
- 1
- première personne
- 2
- deuxième personne
- 3
- troisième personne
- ACC
- accusatif
- adj
- adjectif
- adv
- adverbe
- adjF
- adjectif fort
- advF
- adverbe fort
- adjf
- adjectif faible
- advf
- adverbe faible
- API
- Alphabet Phonétique International
- DAT
- datif
- E
- Eittlandais
- F
- féminin
- FF
- féminin fort
- Ff
- féminin faible
- GEN
- génitif
- M
- masculin
- MF
- masculin fort
- Mf
- masculin faible
- N
- neutre
- n
- nom
- NF
- neutre fort
- Nf
- neutre faible
- NOM
- nominatif
- OD
- objet direct
- OI
- objet indirect
- PL
- pluriel
- prep
- preposition
- PN
- phrase nominale
- PV
- phrase verbale
- SG
- singulier
- v
- verbe
- vi
- verbe intransitif
- vt
- verbe transitif
- vF
- verbe fort
- vf
- verbe faible
- vtF
- verbe transitif fort
- vtf
- verbe transitif faible
- vi.F
- verbe intransitif fort
- vi.f
- verbe intransitif faible
- VN
- Vieux Norrois
Ce document utilisera également les conventions habituelles des ouvrages
linguistiques, tel que les gloses pour le détail linguistique d’une phrase, ou
les phrases incorrectes marquées par une étoile *
et les phrases à la
grammaire questionnables notées par un point d’interrogations ?
.
Eittlande
Eittlande (Eittlandais : ) est un pays nordique insulaire, avec une population de 31,5 millions d’habitants et une superficie de 121km2, ce qui en fait la seconde plus grande île d’Europe après la Grande Bretagne. La capitale et plus grande ville Eittlandaise est Ðeberget et est habitée par 1.641.600 habitants. Cette île est séparée en deux parties occidentale et orientale par une série de volcans actifs au centre de l’île. Ainsi, l’Eittlande occidentale dispose d’une superficie de 72km2 et d’une population de 20,1 millions d’habitants, tandis que l’Eittlande orientale dispose d’une superficie de 49km2 pour une population de 11,3 millions d’habitants. Comme mentionné précédemment, Eittlande est une île volcanique et géologiquement active, le centre de l’île est composé principalement de montagne, de volcans, de plaines volcaniques et des glaciers, entourés de déserts froids et de taïga. L’Eittlande orientale est principalement composée de grandes prairies, avec sur ses rivages suds des zones tempérées et humides, ainsi que par de nombreux fjords et prairies humides, présents grâce à un réchauffement provoqué par le Gulf Stream, tandis que ses rivages nords arborent principalement des prairies. L’Eittlande occidentale dispose de beaucoup moins de prairies, remplacées par des zones tempérées humides forestières et des fjords et prairies humides au sud et par de la taïga au nord ; deux petits déserts froids sont également trouvées en Eittlande occidentale, dont le plus petit des deux proche de la ville de Ðeberget, et le plus grand dans la partie nord de la province. Pour plus de détails, voir la carte img:map-biomes. Globalement, l’Eittlande dispose d’un climat tempéré, similaire à celui du sud de l’Angleterre, grâce au Gulf Stream malgré sa latitude élevée, similaire à celle de l’Écosse.
Selon les registres officiels, l’Eittlande fut découverte en 863 par des explorateurs norvégiens. La première colonie s’installa en 882 dans sa partie orientale, la majorité des colons étant alors des norvégiens fuyant la christianisation de la scandinavie. Il est également probable qu’une partie moindre de la population de l’époque de l’île vienne également du Danemark ou de Suède, apportant alors dans la langue norroise occidentale de l’époque quelques influences norroises orientales. L’immigration continua encore quelques décénies avant que l’île ne se referme sur elle-même au fur et à mesure que les immigrants se fesaient rare, le but principal de l’immigration en Eittlande étant pour les païens de fuir la chrétienté.
L’île rentre en auto-gouvernement en 915 lorsqu’elle se dote d’une constitution, et qu’Ásmundor Ingólforson se proclame roi d’Eittlande. Ásmundor rend toutefois hommage au roi norvégien, ne rentrant pas en conflit direct avec lui, en ne déclarant qu’une semi-indépendance : le pays est libre de s’auto-gouverner, mais reste cependant lié à la Norvège militairement et diplomatiquement parlant. Ce n’est que lors de la création de l’Union de Kelmar que l’Eittlande choisit de se distancer de la Norvège, et suite à une guerre avec cette dernière, l’Eittlande devint complètement autonome et fut reconnue comme un pays souverain.
Jusqu’au XXème siècle, l’Eittlande a pour principales ressources l’agriculture dans sa partie occidentale et la pêche dans sa partie orientale. Suite à une industrialisation de l’île au début du XXème siècle et au Plan Marshal après la seconde Guerre Mondiale, un fort secteur de service se développa en Eittlande, principalement dans les banques et dans l’informatique ; Eittlande est le pays avec le plus grand ratio de développeur informatique par habitant au monde ainsi que l’une des forces majeures dans l’avancée dans le domaine. Beaucoup d’éléments sociaux de ses voisins nordiques ont été mis en place, tel qu’un accès libre et gratuit aux soins médicaux ainsi qu’une éducation libre et gratuite. Malgré son statut officiel de monarchie absolue, l’Eittlande est également l’un des pays les mieux placés en terme d’économie, de démocratie, de stabilité sociale, d’égalité et de libertés individuelles.
La culture Eittlandaise descend en quasi totalité de la culture norroise païenne. La plupart des Eittlandais descendent de colons norrois, et la langue Eittlandaise descend également principalement du vieux Norrois occidental.
L’Eittlande a l’une des population les plus militarisées au monde dû à ses multiples service militaire universel obligatoire à l’âge de dix, quinze et vingt ans, et chaque Eittlandais dispose chez soi de son équipement militaire qu’ils doivent entretenir régulièrement. Seules les munitions de leurs armes à feu ne leurs sont pas accessible librement, l’armée ayant un contrôle total sur la réglementation des armes en Eittlande.
Sur la scène internationale, Eittlande fait partie depuis 1957 et de l’Espace Économique Européen depuis 1990. L’Eittlande et l’Islande ont également signé le pacte Ðeberget-Reykjavik en 1944 qui est un pacte d’assistance militaire et économique mutuel entre les deux pays.
Histoire
882-915 : Colonisation de l’Eittlande
Eittlande est une île qui fut découverte en 863 par des explorateurs scandinaves, très probablement norvégiens, lors des grandes expéditions vikings. La première colonie norvégienne s’installa sur l’île en 882 sur sa partie orientale, puis en 884 sur sa partie occidentale. Bien que la large majorité des colons soient principalement d’origine norvégienne, parlant alors le Vieux Norrois Occidental, il est fort probable qu’une partie des premiers habitants de l’île viennent de Suède, apportant alors quelques influences du Vieux Norrois Oriental. L’immigration scandinave dura une cinquantaine d’années environ, date à partir de laquelle Eittland commeça à se refermer au monde extérieur et commeça à limiter l’immigration sur ses terres. Durant la période de colonisation de l’Eittlande, une assemblée des divers chefs de clans et de villes et villages se mit en place, similaire aux things existants alors dans les autres pays scandinaves.
Quelques autres colonies se créèrent depuis l’Eittlande au Groënland et qui y restèrent fortement liées.
915-1400 : Royaume Eittlandais et indépendance
Durant les trente premières années de la colonie Eittlandaise, une forte immigration peupla l’île, rendant alors nécessaire la mise en place d’une administration, aussi bien juridique qu’administrative. C’est donc en 915 qu’une Althing, une assemblée regroupant tous les dirigeants Eittlandais, se forma afin d’écrire une constitution pour Eittlande. C’est également durant cette assemblée qu’Ásmundor Ingólforson fut élu premier roi d’Eittlande, devenant ainsi Ásmundor I, Ingólforson. Il fut également décidé que cette royauté serait absolue, regroupant ainsi tous les pouvoirs dans les mains des dirigeants alors nommés jarls, ne devant hômmage qu’au roi disposant lui-même également d’un pouvoir absolu. Le pays fut ainsi divisé en quatre-vingt-dix-huit provinces, la quasi totalité d’entre elles étant des comtés. Seules sept provinces furent décrétées comme étant des îles se gouvernant seules, et les provinces de Finnes et de Hrafnirma furent décrétées régions dû à leur emplacement géographique rendant les deux provinces inhospitalières du fait de l’activité volcanique s’y produisant. La province de Ðeberget fut également déclarée gouvernat du fait de son statut particulier abritant la capitale du pays. Les colonies groënlandaises gardèrent leur statut de colonies, ajoutant dix-sept territoires à la liste des terres Eittlandaises, placées directement sous le controle royal.
Le nouveau gouvernement Eittlandais fut reconnu en tant que tel par la couronne norvégienne d’alors à condition que l’Eittlande reste une dépendance vassale de Norvège, ce qu’accepta Ásmundor.
Lors du décès d’Ásmundor Ingólforson, son fils Áleifor Ásmundorson accéda au trône. Constatant que la tâche de reigner devint plus difficile encore avec les derniers afflus d’immigration ayant eu lieu et avec la chaîne volcanique séparant en deux l’île, il décida de nommer son frère co-roi Eittlandais afin qu’il reigne au nom du souverain dans la partie orientale de l’île. Ainsi, l’Eittlande fut séparée en deux états (voir l’image img:eittland-states, le Royaume d’Eittlande Occidentale, et la Principauté d’Eittlande Orientale, vassale du Royaume. Par la même occasion, Hylfialþer (plus ancienne ville d’Eittlande) fut décrétée capitale de la nouvelle principauté. Cinquante-huit provinces revinrent au Royaume, tandis que quarante d’entre elles revinrent à la Principauté. Le comté d’Hylfialþer devint également un gouvernat du fait de sa position en tant que capitale de l’état. On peut retrouver la liste complète des souverains eittlandais ainsi que des co-souverains dans la table table:eittland-kings:1.
En 1397, lors de la mise en place de l’Union de Kalmar, le roi Eittlandais refusa de rejoindre l’union avec la Norvège du à des craintes de christianisation de l’Eittlande, demandant à la couronne de Norvège de conserver son statut de semi-indépendance que l’Eittlande avait jusque là. La Norvège refusa et envoya un contingent armé en Eittlande afin d’assoir son pouvoir sur l’île qui fut attaqué par une force Eittlandaise lors de leur arrivée aux abords de l’Eittlande. C’est ainsi que commença la guerre Eittlando-Norvégienne (1397-1400). Au début du conflit, le roi Ásgeirr I Biœrgson et son frère Eiríkor IV Ásgeirsbróðir moururent simultanément d’une maladie inconnue, la théorie la plus communément acceptée étant qu’ils aient été empoisonnés. Cela marqua la fin de la première dynastie Eittlandaise. Arvid I Geirson fut alors élu roi par le Althing, qui nomma alors à son tour Havardor I Arvidbróðir co-roi Eittlandais, qui continuèrent alors la guerre contre la Norvège jusqu’au 17 Septembre 1400, où l’Eittlande remporta une victoire navale décisive au loin de l’île de Merøynor. Alors que les forces norvégiennes arrivaient pour un débarquement en Eittlande sur une côte déserte au sud de la région du Hrafnirma, une nuée ardante dévasta la majeure partie de la flotte scandinave, ne laissant qu’une armée affaiblie pour combattre l’armée Eittlandaise. Suite à cette victoire, l’Union de Kalmar reconnu Eittlainde comme pays indépendant, mais intégra tout de même les colonies groënlandaises de l’Eittlande à l’Union.
roi | naissance | mort | âge | règne | co-roi | naissance | mort | âge | règne |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ásmundor I, Ingólfrson | 876 | 932 | 56 | 915-935 | - | ||||
Áleifor I, Ásmundorson | 879 | 950 | 71 | 935-950 | Steingrímor I, Áleiforbróðir | 879 | 959 | 80 | 936-951 |
Áleifor II, Áleiforson | 915 | 971 | 56 | 950-971 | Eyvindor I, Áleiforbróðir | 918 | 981 | 63 | 951-972 |
Áleifor III, Áleiforson | 935 | 981 | 46 | 971-981 | Hallþórr I, Áleiforbróðir | 936 | 1012 | 76 | 972-981 |
Hallþórr I, Áleiforbróðir | 936 | 1012 | 76 | 981-1012 | Eiríkor I, Áleiforbróðir | 938 | 987 | 49 | 982-987 |
Hallþórr II, Hallþórsson | 955 | 1020 | 65 | 937-1012 | |||||
Hallþórr II, Hallþórson | 955 | 1020 | 65 | 1012-1020 | Ásmundor I, Hallþórsbróðir | 956 | 1018 | 62 | 1012-1018 |
Hallþórr III, Hallþórssonarson | 992 | 1058 | 66 | 1018-1020 | |||||
Hallþórr III, Hallþórsonarson | 992 | 1058 | 66 | 1020-1058 | Ragnheiðr I, Hallþórsson | 976 | 1033 | 57 | 1021-1033 |
Hallþórr IV, Hallþórsson | 1013 | 1065 | 52 | 1033-1058 | |||||
Hallþór IV, Hallþórson | 1013 | 1065 | 52 | 1058-1065 | Áleifor IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1059-1065 |
Áleifor IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1065-1087 | Eríkor II, Áleiforbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1065-1087 |
Eríkor II, Áleiforbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1087-1101 | Eyvindor II, Áleiforbróðir | 1027 | 1098 | 71 | 1088-1098 |
Eríkor III, Eríkorsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1098-1101 | |||||
Eríkor III, Eríkorsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1101-1103 | Niall I, Eríkordóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1102-1103 |
Niall I, Eríkordóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1103-1158 | Eysteinn I, Niallson | 1095 | 1127 | 32 | 1104-1127 |
Yngvarr I, Niallsonarson | 1102 | 1175 | 73 | 1128-1158 | |||||
Yngvarr I, Niallson | 1102 | 1175 | 73 | 1158-1175 | Eyvindor II, Yngvarsbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1159-1175 |
Yngvarr II, Yngvarsson | 1137 | 1176 | 39 | 1175-1176 | Eyvindor II, Yngvarsbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1176 |
Yngvarr III, Yngvarsson | 1153 | 1202 | 49 | 1176 | |||||
Yngvarr III, Yngvarsson | 1153 | 1202 | 49 | 1176-1202 | Heimir I, Yngvarsbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1177-1202 |
Heimir I, Yngvarsbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1202-1223 | Ásmundor II, Heimirbróðir | 1165 | 1218 | 53 | 1202-1218 |
Gunnhildor I, Ásmundordóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1218-1223 | |||||
Gunnhildor I, Ásmundordóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1223-1252 | Hallþórr V, Gunnhildorson | 1205 | 1283 | 78 | 1223-1252 |
Hallþórr V, Gunnhildorson | 1205 | 1283 | 78 | 1252-1283 | Steingrímor II, Hallþórsbroðir | 1209 | 1263 | 54 | 1252-1263 |
Steingrímor III, Steingrímorson | 1233 | 1278 | 45 | 1263-1278 | |||||
Eyvindor III, Steingrímorson | 1235 | 1291 | 56 | 1278-1283 | |||||
Eyvindor III, Steingrímorson | 1235 | 1291 | 56 | 1283-1291 | Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1284-1291 |
Eyvindor IV, Eyvindorson | 1262 | 1318 | 56 | 1291-1318 | Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1292-1296 |
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson | 1259 | 1308 | 49 | 1292-1308 | |||||
Eyvindor V, Eyvindorson | 1285 | 1346 | 61 | 1308-1318 | |||||
Eyvindor V, Eyvindorson | 1285 | 1346 | 61 | 1318-1346 | Eríkor II, Eyvindorbróðir | 1290 | 1349 | 59 | 1319-1346 |
Eyvindor VI, Eyvindorson | 1309 | 1354 | 45 | 1346-1354 | Eríkor III, Eyvindorbróðir | 1315 | 1349 | 34 | 1346-1349 |
Eir I, Eyvindorsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1349-1354 | |||||
Eir I, Eyvindorsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1354-1360 | Biœrg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1355-1360 |
Biœrg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1360-1374 | Ásgeirr I, Bjœrgson | 1330 | 1392 | 62 | 1361-1374 |
Ásgeirr I, Biœrgson | 1330 | 1397 | 67 | 1374-1397 | Eiríkor IV, Ásgeirsbróðir | 1333 | 1397 | 64 | 1375-1397 |
Contexte culturel, écologique et sociolinguistique de la langue
Le nom de la langue
L’Eittlandais est appelé ainsi du fait du nom de l’île sur laquelle cette langue est parlée : Eittlande. À l’instar de l’Islande, l’île fut initialement colonisée par des nordiques originaires selon toute vraisemblance de Norvège. Ainsi, leur langue était à l’origine le Vieux Norrois occidental, cependant avec la création de l’État d’Eittlande, un sentiment d’appartenance à l’île et d’unité entre les personnes vivant sur place que le concept d’Eittlandais a commencé à apparaître. Cela fut renforcé par les résidents d’autres pays se référant aux habitants d’Eittlande comme des Eittlandais ainsi que leur langue comme étant une langue Eittlandaise que cette appellation fut reprise par les locaux. En Eittlandais, la langue s’appelle Eittlands, forme au génitif du nom de l’île, Eittland.
L’étymologie du terme eittland est relativement transparente, il s’agit de l’agglomération des termes eitt, forme neutre singulier de einn signifiant « solitaire » ou « seul », et de land, signifiant terre. Ainsi, Eittland peut être traduit par Terre solitaire. La raison est sans doute une découverte précoce d’Eittlande avant la découverte du Groënland, les personnes ayant nommé l’île croyant sans doute que la terre la plus proche serait l’Islande, rendant ainsi Eittlande isolée aux yeux des marins Norvégiens.
Le terme Eittland est prononcé en Eittlandais, tandis que le terme dans sa forme génitive Eittlands, utilisée par les Eittlandais pour se référer à leur langue, est prononcée . En Français, on se réfère à l’île et au pays d’Eittlande () et à la langue et au peuple éittlandais ( en français).
Démographie
Cartes
Eittlande est une île se situant dans l’Océan Atlantique, formant entre elle est le Groënland la mer d’Eittlande. Ce derniers est d’ailleurs le plus proche voisin d’Eittlande, suivi de près par l’Islande. On peut constater sur la carte img:map-world qu’Eittland est de taille respectable, mesurant environ 644 km d’est en ouest, et mesurant 322 km du nord au sud de l’île. On remarque également que l’île se situe à peu près aux mêmes lattitudes que l’Écosse et le nord de l’Angleterre.
Vous pouvez également trouver une carte simplifiée d’Eittlande montrant les principaux lieux et principales villes du pays avec la carte img:map-simple
Une carte de style plus topologique et plus détaillée d’Eittlande peut être trouvé avec la carte img:map-typo
Histoire, migrations
Origines du pays
Comme décrit dans le chapitre suivant (§Début du XXème siècle et première Guerre Mondiale), l’Eittlande se dote d’une constitution et d’une monarchie en 915, mais reste officiellement une dépendance de la Norvège pendant environ quatre siècles. En 1397, alors que l’Union de Kalmar se forma, une invitation fut envoyée à l’Eittlande afin d’intégrer l’union en leur qualité de dépendance Norvégienne. Lorsqu’Eittland refusa, l’Union déclara la guerre à l’Eittlande sous prétexte de rebélion de leur part, ayant alors pour but de les annexer complètement. La guerre dura jusqu’en 1400, où une paix fut signée : l’Union de Kalmar accorde à l’Eittlande son indépendance en échange de l’annexation les colonies Groënlandaises eittlandaises par l’Union. Il s’agit de la première reconnaissance internationale d’Eittlande en tant qu’État souverain.
Début du XXème siècle et première Guerre Mondiale
L’Eittlande pris au cours de son histoire un positionnement neutre concernant les affaires militaires dans le monde. De ce fait, le pays n’entra pas officiellement en guerre lors de la première Guerre Mondiale. Cependant, à l’instar de son île sœur, Eittland faisait partie de la sphère d’influence du Royaume Uni et commerça avec les Alliés durant le conflit. Quelques 400 Eittlandais de descendance anglaise et française s’engagèrent également dans les armées britaniques et française afin de combattre sur le front ouest.
Au début des années 1920, Eittlande vit une importante émigration de sa population vers les États Unis d’Amérique et le Canada, perdant entre 1919 et 1929 environ 10% de sa population. Cette émigration s’arrêta en 1929 suite au début de la grande dépression durant laquelle environ 10% des personnes étant parties aux Amériques revinrent en Eittlande. Malgré cela, une diaspora éittlandaise existe toujours actuellement dans la région des grands lacs au Canada et aux États Unis d’Amérique, comptant selon le recensement de 2000 respectivement 60.000 et 45.000 Eittlandais et personnes d’origines éittlandaises.
Seconde Guerre Mondiale
Durant la seconde Guerre Mondiale, Eittlande réaffirma sa position neutre face au conflit. En Janvier 1940, le Royaume Uni envoya une requête officielle afin qu’Eittlande rentre dans le conflit aux côtés des Alliés afin d’utiliser leurs ports comme base arrière dans l’Océan Atlantique. Le gouvernement Eittlandais déclina la requête sous couvert de leur neutralité historique.
Le 3 Avril 1940, le Troisième Reich lança une invasion des terres Eittlandaises sans déclaration de guerre. Immédiatement, le gouvernement Eittlandais déclara la guerre à l’Axe et rejoint le Royaume Uni au sein des forces Alliées. Une féroce défense militaire et un harcellement constant des forces allemandes par une guerilla civile jointe à un pillonage de la flotte allemande par la Royal Navy vint à bout des forces armées du Troisième Reich le 26 Avril 1940.
Craignant une invasion de l’Islande par l’Allemagne du même genre, les forces britaniques et éittlandaises lancèrent conjointement une invasion de l’île voisine le moi suivant, le 10 Mai 1940. Bien que la protection de l’Islande fut transférée du Royaume Uni aux États Unis d’Amérique le 17 Mai 1940, un contingent éittlandais resta sur place afin d’assurer une protection du pays par un autre pays nordique. Lors de l’entrée en guerre des États Unis, l’Eittlande les invita à installer une base militaire sur leur île comme base arrière afin d’établir une liaison avec le Royaume Uni et l’Europe au travers de l’Atlantique.
L’Éittlande retira ses troupes d’Islande peu de temps après le retrais des troupes étasuniennes durant 1946, date à laquelle la base militaire étasunienne sur le sol Éittlandais fut restituée à la couronne Éittlandaise. Quelques régiments restèrent tout de même sur le sol Islandais tandis qu’un régiment Islandais s’établit sur le sol Éittlandais, marquant la formalisation d’une alliance militaire et économique entre ces deux pays.
L’Éittlande rejoint l’OTAN le 4 Mai 1949 suite à un référendum créé à l’initiative du roi Ulfor II Ulforsson.
Guerres de la Morue
Durant les années 70, Éittlande participa aux Guerres de la Morue avec l’Islande face au Royaume Unis, qui furent les seuls à supporter la décision islandaise d’expansion de leurs eaux territoriales. Lors de la seconde Guerre de la Morue, Eittlande en profita pour également augmenter la superficie de ses eaux territoriales, les deux pays dépendant grandement de l’activité de la pêche. La troisième Guerre de la Morue vit cependant une rivalerie entre Eittlande et l’Islande malgré leur alliance officielle dû à des zone maritimes réclamées par les deux pays. Il fût finalement décidé lors de la fin de la guerre que la zone réclamée par les deux pays couvrant les 200 miles nautiques auraient un statut de zone économique exclusive aux deux pays.
Situation politique
Du fait d’une population croissante et d’un besoin d’une organisation locale, une constitution et un gouvernement furent créés en Eittlande sous l’impulsion de la couronne norvégienne, choisissant comme roi d’Eittlande le jarl de Ðeberget Ásmundor Ingólfrson, l’un des fils d’Ingólfr Arnarson. Ásmundor I fut ainsi premier souverain d’Eittlande et vassal de la couronne de Norvège. Une monarchie s’installa donc à la tête d’un système féodal. L’Eittlande étant un territoire divisé en deux par la chaîne de volcan traversant l’île, un co-roi fut nommé pour régner au nom du souverain sur la partie orientale de l’île lorsque Áleifor I, fils d’Ásmundor I, accéda au trône. Depuis, il est de tradition que le roi éittlandais nomme un de ses frères ou un de ses fils co-souverain de l’île, ce dernier le succédant souvent s’il s’agissait du fils du souverain ou du frère d’un souverain sans héritier.
Suite à la guerre éittlando-scandinave de 1397 à 1400, le roi éittlandais n’est plus un vassal de la couronne norvégienne, et une monarchie absolue s’installa alors. La féodalité commença à s’estomper suite à diverses influences européennes lors des XVIIème et XVIIIème siècles, adoptant alors une monarchie orientée vers un modèle plus proche de la monarchie française avec laquelle Eittlande avait créé des liens étroits.
Suite à la révolution française, et le souvenir de la révolution anglaise et la guerre d’indépendance américaine toujours présente à l’esprit du souverain de l’époque, le roi Eittlandais déclara en 1816 la mise en place d’un gouvernement élu, avec en son centre un parlement démocratique nommant les ministres, nommant à leurs tour les membres constituants des divers ministères, tandis que le roi décida de se retirer de la vie politique. Cette décision fut suivie par ses successeurs, avec quelques rares exceptions où des souverains occasionellement usèrent de leur pouvoir afin de forcer le passage de certaines lois ou de les empêcher. Le dernier exemple en date est la loi de Février 1999, où la reine Þiorey imposa une loi sur la liberté des religions, faisant d’Eittlande un pays laïc ; bien que la pratique d’autres religions que la religion païenne nordique était tolérée et décriminalisée depuis plusieurs décénies, cela était toujours techniquement illégal. Il est communément admis que cette loi fut créée sous l’impulsion d’une arrivée d’une communauté religieuse bouddhiste importante lors du milieu des années 90 en Eittlande, religion représentant maintenant eviron 6% de la population Eittlandaise et dont le taux de pratiquant reste en hausse.
Il est à noter que bien qu’Eittlande est un pays ayant actuellement un fonctionnement politique très démocratique, ressemblant en tous points à une monarchie parlementaire, le souverain éittlandais reste selon la constitution la seule autorité politique du pays en sa qualité de souverain absolu. Il est donc possible, bien que très peu vraissemblable, que le souverain puisse un jour déclarer le gouvernement comme étant illégal et défaire toutes les décisions qui furent prises depuis 1816. Il est cependant réalistiquement impossible que cela se produise ; si un souverain décidais d’agir ainsi, il est quasiment certain qu’il serait immédiatement démis de ses fonctions et que la première république éittlandaise serait alors proclamée, comme le réclament certains mouvements mineurs républicains au sein du territoire. Selon un sondage de 2011, les Eittlandais restent en faveur d’un gouvernement ayant sa forme actuelle de monarchie parlementaire, refusant de démettre de ses fonction la Reine Þiorey ; cependant il ressort également que la population serait en faveur d’une répulique si jamais cette dernière décidais d’exercer à nouveau ses pouvoirs, faisant fi du gouvernement actuel.
Vous trouverez la liste des rois éittlandais vassaux à la couronne norvégienne dans la table eittland-kings:1.
roi | naissance | mort | âge | règne | co-roi | naissance | mort | âge | règne |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ásmundor I, Ingólfrson | 876 | 932 | 56 | 915-935 | - | ||||
Áleifor I, Ásmundorson | 879 | 950 | 71 | 935-950 | Steingrímor I, Áleiforbróðir | 879 | 959 | 80 | 936-951 |
Áleifor II, Áleiforson | 915 | 971 | 56 | 950-971 | Eyvindor I, Áleiforbróðir | 918 | 981 | 63 | 951-972 |
Áleifor III, Áleiforson | 935 | 981 | 46 | 971-981 | Hallþórr I, Áleiforbróðir | 936 | 1012 | 76 | 972-981 |
Hallþórr I, Áleiforbróðir | 936 | 1012 | 76 | 981-1012 | Eiríkor I, Áleiforbróðir | 938 | 987 | 49 | 982-987 |
Hallþórr II, Hallþórsson | 955 | 1020 | 65 | 937-1012 | |||||
Hallþórr II, Hallþórson | 955 | 1020 | 65 | 1012-1020 | Ásmundor I, Hallþórsbróðir | 956 | 1018 | 62 | 1012-1018 |
Hallþórr III, Hallþórssonarson | 992 | 1058 | 66 | 1018-1020 | |||||
Hallþórr III, Hallþórsonarson | 992 | 1058 | 66 | 1020-1058 | Ragnheiðr I, Hallþórsson | 976 | 1033 | 57 | 1021-1033 |
Hallþórr IV, Hallþórsson | 1013 | 1065 | 52 | 1033-1058 | |||||
Hallþór IV, Hallþórson | 1013 | 1065 | 52 | 1058-1065 | Áleifor IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1059-1065 |
Áleifor IV, Hallþórbróðir | 1015 | 1087 | 72 | 1065-1087 | Eríkor II, Áleiforbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1065-1087 |
Eríkor II, Áleiforbróðir | 1020 | 1101 | 81 | 1087-1101 | Eyvindor II, Áleiforbróðir | 1027 | 1098 | 71 | 1088-1098 |
Eríkor III, Eríkorsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1098-1101 | |||||
Eríkor III, Eríkorsonarson | 1053 | 1103 | 50 | 1101-1103 | Niall I, Eríkordóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1102-1103 |
Niall I, Eríkordóttir | 1076 | 1158 | 82 | 1103-1158 | Eysteinn I, Niallson | 1095 | 1127 | 32 | 1104-1127 |
Yngvarr I, Niallsonarson | 1102 | 1175 | 73 | 1128-1158 | |||||
Yngvarr I, Niallson | 1102 | 1175 | 73 | 1158-1175 | Eyvindor II, Yngvarsbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1159-1175 |
Yngvarr II, Yngvarsson | 1137 | 1176 | 39 | 1175-1176 | Eyvindor II, Yngvarsbróðir | 1119 | 1176 | 57 | 1176 |
Yngvarr III, Yngvarsson | 1153 | 1202 | 49 | 1176 | |||||
Yngvarr III, Yngvarsson | 1153 | 1202 | 49 | 1176-1202 | Heimir I, Yngvarsbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1177-1202 |
Heimir I, Yngvarsbróðir | 1162 | 1223 | 61 | 1202-1223 | Ásmundor II, Heimirbróðir | 1165 | 1218 | 53 | 1202-1218 |
Gunnhildor I, Ásmundordóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1218-1223 | |||||
Gunnhildor I, Ásmundordóttir | 1189 | 1252 | 63 | 1223-1252 | Hallþórr V, Gunnhildorson | 1205 | 1283 | 78 | 1223-1252 |
Hallþórr V, Gunnhildorson | 1205 | 1283 | 78 | 1252-1283 | Steingrímor II, Hallþórsbroðir | 1209 | 1263 | 54 | 1252-1263 |
Steingrímor III, Steingrímorson | 1233 | 1278 | 45 | 1263-1278 | |||||
Eyvindor III, Steingrímorson | 1235 | 1291 | 56 | 1278-1283 | |||||
Eyvindor III, Steingrímorson | 1235 | 1291 | 56 | 1283-1291 | Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1284-1291 |
Eyvindor IV, Eyvindorson | 1262 | 1318 | 56 | 1291-1318 | Ragnheiðr II, Eyvindorbróðir | 1240 | 1296 | 56 | 1292-1296 |
Ragnheiðr III, Ragnheiðrson | 1259 | 1308 | 49 | 1292-1308 | |||||
Eyvindor V, Eyvindorson | 1285 | 1346 | 61 | 1308-1318 | |||||
Eyvindor V, Eyvindorson | 1285 | 1346 | 61 | 1318-1346 | Eríkor II, Eyvindorbróðir | 1290 | 1349 | 59 | 1319-1346 |
Eyvindor VI, Eyvindorson | 1309 | 1354 | 45 | 1346-1354 | Eríkor III, Eyvindorbróðir | 1315 | 1349 | 34 | 1346-1349 |
Eir I, Eyvindorsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1349-1354 | |||||
Eir I, Eyvindorsystir | 1299 | 1360 | 61 | 1354-1360 | Biœrg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1355-1360 |
Biœrg I, Eirdóttir | 1318 | 1374 | 56 | 1360-1374 | Ásgeirr I, Bjœrgson | 1330 | 1392 | 62 | 1361-1374 |
Ásgeirr I, Biœrgson | 1330 | 1397 | 67 | 1374-1397 | Eiríkor IV, Ásgeirsbróðir | 1333 | 1397 | 64 | 1375-1397 |
On peut remarquer la mort simultanée d’Ásgeirr I, Biœrgon et de son co-roi Eiríkor IV, Ásgeirsbródir. Bien que rien ne puisse être affirmé avec certitude, l’une des théories les plus populaires veut que les deux souverains furent empoisonnés, marquant une tentative de la couronne de l’Union de Kalmar de saper le moral éittlandais et de mettre fin à ce qui était à l’époque considéré par l’Union comme étant une rébellion. Bien que cela mit un terme à la dynastie d’Ásmundor, un nouveau roi fut nommé, choisi dans une famille noble proche du trône. Ainsi le nouveau roi Arvid I Geirson repris la guerre contre l’Union, et repris la tradition du co-roi en nommant son frère Havardor I Arvidbróðir à la tête de la partie orientale de l’île. La guerre se termina le 27 Octobre 1400 avec l’indépendance d’Éittlande reconnue par l’Union de Kalmar.
Ethnographie
Historiquement, les Eittlandais descendent des premiers peuples norvégiens venus sur l’île dans un but colonisateur. La population continua à s’agrandir suite à plusieurs vagues d’immigrations ayant eu lieu du dixième au quatorzième siècle venant de scandinavie, et principalement de Norvège et d’Islande. Puis, suite à la guerre éittlando-scandinave, l’immigration éittlandaise fut quasiment arrêtée pour le reste de leur histoire. Seules deux vagues d’immigration britaniques et d’Europe occidentale se produisirent au dix-septième siècle, lors des diverses guerres de religion secouant alors l’Europe. Ainsi, des chrétiens britaniques et des protestants d’Europe continentale, principalement français, arrivèrent sur l’île, la couronne éittlandaise garantissant alors leur protection et une tolérance des religions autres que le paganisme nordique à la condition qu’aucune tentative de christianisation de l’île ne soit tentée.
Selon le recencement de 2015, l’Eittlande compte une population d’un peu plus de 689.000 habitants dans ses terres, dont 467.000 habitans se situants sur la partie occidentale de l’île. Parmi les Eittlandais se trouvent quelques 29.000 personnes d’origines islandaise, 21.000 personnes d’origines scandinaves diverses, 9.000 personnes originaires des îles britaniques, 2.000 personnes originaires d’Europe occidentale, 1.000 personnes d’origine tibétaine, et 18.000 personnes d’origines diverses. La communauté tibétaine s’installa en Eittlande dans les années 1990, apportant avec eux leur religion bouddhiste. Cette dernière se trouva avoir beaucoup de succès, faisant d’elle la religion à la plus forte croissance d’Eittlande du XXème et XXIème siècles.
Affiliations génétiques
L’Eittlandais est une langue descendant directement du Vieil Eittlandais, lui-même descendant du Vieux Norrois occidental tel qu’il était parlé dans l’actuelle Norvège à la fin du IXème siècle et durant le Xème siècle. L’Eittlandais a également bénéficié de quelques influences du Vieux Norrois oriental du fait de migrations depuis l’actuelle Suède et l’actuel Danemark. À partir du XVème siècle cependant, la majorité des influences de l’Eittlandais portent surtout sur des mots d’emprunt.
On estime que le Vieil Eittlandais est une langue qui fut parlée à partir de la seconde moitié du Xème siècle jusqu’au XVIème siècle environ.
L’Eittlandais se place donc dans la famille des langues scandinaves insulaires, à l’instar de sa langue sœur l’Islandais, dans les langues scandinaves occidentales, parmi les langues germaniques nordiques.
Aperçu structurel
Inventaire phonétique et orthographe
Voyelles pures
L’Eittlandais dispose d’un total de dix voyelles dites « pures ». Contrairement au Vieux Norrois, l’Eittlandais ne dispose pas de distinction entre voyelles longues et voyelles courtes, toutes ont à peu près la même durée de prononciation. Vous pouvez voir dans le tableau vow:eittland:ipa la liste des voyelles dont dispose l’Eittlandais. Une nouvelle voyelle est apparue durant l’évolution de l’Eittlandais : le . Cette voyelle est une évolution du ʀ final du Vieux Norrois qui a évolué en pour enfin devenir la voyelle qu’elle est aujourd’hui (voir #Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0). Le schwa quant à lui est apparu suite à un amenuisement des voyelles longues dans certaines fins de mots (voir plus bas) et à un amenuisement des voyelles non-hautes arrondies non-accentuées.
/ | < | ||
---|---|---|---|
antérieur | central | postérieur | |
fermé | i y | u | |
pré-fermé | (ɪ ʏ) | (ʊ) | |
mi-fermé | e ø | o | |
moyen | ə ɚ | ||
mi-ouvert | ɛ œ | ɔ | |
pré-ouvert | æ | ||
ouvert | a |
Trois voyelles autres que le schwa sont entre parenthèses : le et le . Cela est dû à leur présense exclusive dans les diphtongues que nous traiterons plus bas (§Diphtongues).
Il est à noter que l’orthographe de l’Eittlandais est très concervatrice quant à l’orthographe du Vieil Eittlandais. Ce dernier, encore très proche du Vieux Norrois, passa par une réforme orthographique ayant standardisé l’orthographe de la langue durant le XVIIème siècle, et cette orthographe n’a pas changé depuis. Cependant, peu de temps après, l’Eittlandais eut un changement vocalique, modifiant la prononciation de toutes les voyelles longues, s’unifiant avec certaines voyelles courtes. Ainsi, on obtient l’orthographe suivante concernant les voyelles eittlandaises présentée dans le tableau vow:eittland:orth.
/ | < | < | < | < |
---|---|---|---|---|
Runes | Latin traditionnel | Latin réformé | Prononciation | Comme dans |
(eval |
i | i | Français : île | |
e, í | e | Français : été | ||
é, á | é | Français : bête | ||
(eval |
ę | æ | Anglais américain général : cat | |
a, æ | a | Français : chat | ||
(eval |
y | y | Français : lune | |
ø, ý | ø | Français : deux | ||
œ, á | œ | Français : neuf | ||
(eval |
u | u | Français : doux | |
o, ú | o | Français : eau | ||
ó, ǫ | ó | Français : vote |
Ainsi par exemple, en Eittlandais le mot írland (Irlande) se prononce comme cela aurait pu être prononcé en Vieux Norrois ou en Vieil Eittlandais. La notation formelle de l’évolution des voyelles Eittlandaises est la suivante :
- Vː / _# > ə
- V / _# > Ø
- V[+high +long] > V[-high -long]
- V[+tense +long] > V[-tense -long]
- V[-tense +long] > V[-long -low]
Il est à noter que les anciennes voyelles longues ont également évoluées en un schwa lors qu’elles se situent dans une voyelle ouverte en fin de mot à l’exception des mots monosyllabiques. Dans le même cas de figure, les anciennes voyelles courtes ont tout simplement disparu. Cela peut être illustré avec les exemples suivants :
-
þú sér Víla (tu vois Víli)
- Vieux Norrois :
- Eittlandais :
-
á þú Úlfinn eigi aigar (tu ne possède pas le loup)
- Vieux Norrois :
- Eittlandais :
Suivant la théorie de hiérarchisation des phonèmes selon B. Elan Dresher (2003), certains phonèmes sont perçus comme étant plus proches que d’autres par les locuteurs natifs de cette langue, cette distinction se basant principalement sur certaines caractéristiques desdits phonèmes. Il est ainsi possible de créer un arbre présentant la hiérarchie de ces caractéristiques distinctives ayant pour résultat l’inventaire phonétique de la langue liée à l’arbre ainsi créé. Vous trouverez donc l’arbre arbre:vowels présentant la relation des différentes voyelles entre elles.
(setq-local eittlandic-vowels
'("vowels"
("[high]"
("[rnd]"
("[front]" "/y/")
("{front}" "/u/"))
("{rnd}" "/i/"))
("{high}"
("[rnd]"
("[tense]"
("[front]" "/ø/")
("{front}" "/o/"))
("{tense}"
("[front]" "/œ/")
("{front}" "/ɔ/")))
("{rnd}"
("[tense]"
("[low]" "/æ/")
("{low}" "/e/"))
("{tense}"
("[low]" "/a/")
("{low}" "/ɛ/"))))))
(conlanging/tree-to-dot eittlandic-vowels)
$input
Diphtongues
En plus des dix voyelles pures présentées ci-dessus, l’Eittlandais dispose de quelques voyelles composées de deux voyelles pures : les diphtongues. Ces voyelles se distinguent par une évolution de leur prononciation dans le temps. Ainsi, quand on parle de diphtongues en Eittlandais, on se réfère principalement à un couple de deux voyelles où la seconde et plus faible que la première ; la première voyelle est porteuse de l’accentuation s’il y en a une et peut être allongée dans certains cas, comme dans le chant, tandis que la seconde se comporte presque comme une semi-consonne.
En Eittlandais, on peut retrouver trois différentes diphtongues héritées du Vieux Norrois :
diphtongue | phonétique |
---|---|
ei | |
au | |
ey |
On remarque que les voyelles faibles subissent un relâchement, le s’étant transformé en .
Voici une description un peu plus complète de ces diphtongues :
- ei
- diphtongue proche du britannique que l’on retrouve dans pie, à la différence près que la première voyelle est légèrement plus ouverte. On peut également parfois la rencontrer prononcée , notamment dans la partie orientale de l’île d’Eittlande, voir le chapitre sur l’allophonie (§#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0). On retrouve une diphtongue similaire en Norvégien dans le terme nei. Exemple : Eittland
- au
- diphtongue similaire à la diphtongue de l’anglais nord-américain standard comme dans low , excepté que la première voyelle est plus ouverte. Une diphtongue plus proche peut être retrouvée en néerlandais belge dans le terme lauw. Exemple : auk
- ey
- contrairement à ce que la voyelle typographique <e> peut laisser penser, la prononciation de la première voyelle est un <œ>. La diphtongue est donc similaire à la voyelle de neus en néerlandais des Pays-Bas, ou à auga en Islandais. Exemple : eyra
Il est également possible de techniquement considérer l’association de voyelles avec les consonnes comme des diphtongues, voire des triphtongues si ladite voyelle est elle-même une diphtongue. Mais il demeure plus simple de considérer ces semi-voyelles comme étant des consonnes au même titre que toutes celles listées ci-dessous, leur considération en tant que diphtongues et triphtongues n’apportant rien de significatif à la grammaire eittlandaise.
Consonnes
Comme dans toute langues, en plus de voyelles, l’Eittlandais dispose également d’un certain nombre de consonnes. On peut compter dix-neuf consonnes basiques composant cette langue, et certaines peuvent avoir leur prononciation altérée, rajoutant six autres consonnes à l’inventaire consonantique Eittlandais. Vous pouvez trouver la liste de ces consones dans le tableau table:cons:ipa, avec les consonnes alternatives (dites allophoniques, voir §#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0) entre parenthèses.
/ | < | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
nasal | m | n̪ | ŋ | ||||
occlusif | p | t̪ d̪ | k (ɡ) | ||||
fricatif | β | f (v) | θ ð | ç | (x) ɣ | xʷ (ɣʷ) | h |
spirant | j | w | |||||
roulé | r̪ | ||||||
spir.-lat. | l̪ | ||||||
approximant | ɹ |
L’Eittlandais présente une singularité comparé à beaucoup d’autres langues du monde, et en particulier comparé aux langues européennes et nordique : le ne sont pas présents dans l’inventaire phonétique. Cela est dû à une évolution du norrois se palatalisant en .
Pour plus de simplicité, la diacritique dentale ne sera pas marquée ailleurs dans ce document, rendant par exemple un strict équivalent de [t̪].
Presque chacune de ces consonnes basiques a une graphie qui lui est propre, présentée dans le tableau table:cons:orth.
/ | < | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
nasal | m | n | ń | ||||
occlusif | p | t d | k | ||||
fricatif | b | f | þ ð | s | g | hv | h |
spirant | i | v | |||||
roulé | r | ||||||
spir.-lat. | l | ||||||
approximant | (r) |
La majorité des consonnes Eittlandaises ne s’écrivent qu’avec un glyphe unique, à l’exception de qui s’écrit <hv>. Cette graphie est spécifiée explicitement, à l’inverse par exemple de <hl> se prononçant , car sa prononciation est irrégulière et ne suit pas le modèle habituel de la modification d’une consonne par la précédence d’un <h>. Plus de détails seront donnés dans le chapitre sur l’allophonie.
Les consonnes Eittlandaises ont subit quelques évolutions depuis le vieux norrois, notamment :
- Le est devenu une consonne fricative, en parallèle avec le <g> se prononçant . Exemple : bær (E).
- Le et peut maintenant distinguer des mots n’ayant pour seule différence que l’utilisation d’un <þ> ou d’un <ð>. Exemple : maðor (basé sur le terme anglais maths) uniquement de par la différenciation entre ð et þ.
- Le . Exemple : sær (E).
- La prononciation occasionelle du <g> en est devenue régulière, rendant la prononciation occasionelle. Plus de détails sur l’utilisation du dans le chapitre sur l’allophonie.
- Les sons se sont nasalisés et ont perdu leur qualité occlusive, transformant et fusionnant les phonèmes en un dans les deux cas. Exemple : angan (VN), mińa (E)
- Le <r> final gémine la consonne qu’il suit s’il s’agit d’un , . Sinon, si le <r> final suit une autre consonne, un <y>, généralement prononcé , est ajouté avant le <r> final. Exemple : frægr (E) ; dalr (E).
L’Eittlandais a tout de même conservé la distinction norroise entre consonnes géminées et consonnes non-géminées. Ainsi, dalr (forme nominative) est perçu comme étant différent de dal (forme accusative de dalr), et Anar (prénom) est également perçu comme différent de annarr (autre, second, deuxième, suivant). Il est à noter cependant que les consonnes plosives géminées subirent une lénition : la première consonne de la double consonne conserve sa prononciation tandis que la seconde a vu une lénition apparaître. Ainsi, kapp se prononce en Vieux Norrois, mais se prononce en Vieux Norrois tandis qu’il se prononce en Eittlandais. La mutation se fait comme présentée dans le tableau cons:mut:gem.
graphie | phonétique |
---|---|
pp | |
bb | |
tt | |
dd | |
kk | |
gg |
Vous trouverez également l’arbre arbre:cons exposant la hiérarchie contrastive des consonnes de l’Eittlandais.
(setq-local eittlandic-consonants
'("consonants"
("[occ]"
("[cor]"
("[nasal]" "/n/")
("{nasal}"
("[voice]" "/d/")
("{voice}" "/t/")))
("{cor}"
("[nasal]"
("[dor]" "/ŋ/")
("{dor}" "/m/"))
("{nasal}"
("[dor]"
("[voice]" "/ɣ/")
("{voice}"
("[son]" "/xʷ/")
("{son}" "/k/")))
("{dor}"
("[voice]" "/β/")
("{voice}"
("[strident]" "/f/")
("{strident}" "/p/"))))))
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("[cor]"
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("[lat]" "/l/")
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("[rnd]" "/w/")
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(conlanging/tree-to-dot eittlandic-consonants)
$input
Ton et accentuation
L’accent de l’Eittlandais reste dans la lignée du Vieux Norrois, conservant ainsi une accentuation sur la première syllabe des mots.
Concernant l’intonation, celle-ci est descendante sur chaque proposition, la proposition principale d’une phrase commençant plus haute que les autres propositions la suivant. Dans un contexte formel, l’intonation remonte sur le dernier mot lorsqu’une proposition est une question, et elle reste constente et haute lors d’une exclamation avant de tomber sur la dernière syllabe.
L’intonation de la phrase est par ailleurs porteuse de sens, elle permet notamment à distinguer les phrases affirmatives de phrases interrogatives, ces dernières ne présentant aucune différences syntaxiques ou morphologiques.
Système d’écriture
Comme de nombreuses cultures européennes, l’Eittlande utilise un système d’écriture afin que les locuteurs Eittlandais puissent communiquer de façon non-orale. Du fait de leur héritage provenant de la région Scandinave, l’Eittlande utilise depuis sa fondation les runes nordiques comme alphabet officiel afin d’écrire en Eittlandais, faisant de ce pays le dernier pays au monde à encore utiliser officiellement les runes nordiques. La dernière réforme des caractères utilisés eu lieu lors du XVIème siècle, marquant également la dernière réforme orthographique ayant eu lieu depuis : les runes sont à utiliser phonétiquement, respectant au mieux la règle de « un caractère pour un son », bien que cette règle ne soit pas exacte. Les Eittlandais ne prennent pas en compte les diverses règles phonologiques de l’Eittlandais telles que la mutation frontale ou l’allophonie tels que respectivement décrits dans les chapitres §#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Mutation_labiale-26bdb0c7 et §#Aperçu_structurel-Phonotaxes-Allophonie-45a559c0.
Eittlande utilise également l’alphabet latin, mais celui-ci reste très anecdotique dans la vie quotidienne des Eittlandais qui ne l’utilisent pratiquement que pour des communications internationales. Il s’agit néamoins du système d’écriture utilisé dans cet ouvrage afin de faciliter l’étude de l’Eittlandais pour le lecteur. Vous trouverez le tableau table:writing-system une équivalence des caractères latins utilisés en Eittlandais ainsi que des runes fortement inspirées des runes médiévales.
latin | runes |
---|---|
A, a / Á, á / Ǫ, ǫ | (eval |
B, b | (eval |
D, d | (eval |
Ð, ð | (eval |
E, e / Ę, ę / Æ, æ | (eval |
É, é | (eval |
F, f | (eval |
G, g | (eval |
H, h | (eval |
Hv, hv | (eval |
I, i / Í, í / J, j | (eval |
K, k | (eval |
L, l | (eval |
M, m | (eval |
N, n | (eval |
O, o / Ó, ó | (eval |
Ø, ø / Œ, œ | (eval |
P, p | (eval |
R, r | (eval |
S, s | (eval |
T, t | (eval |
Þ, þ | (eval |
U, u / Ú, ú / V, v | (eval |
Y, y / Ý, ý | (eval |
délimiteur de mots | (eval |
délimiteur de phrases | (eval |
On peut remarquer que beaucoup de lettres latines s’écrivent de la même façon malgré des prononciations parfois très différentes, commme par exemple le <ø> et le <œ> qui sont devenues des phonèmes séparés mais qui s’écrive avec la même rune. On a généralement une absence de différentiation entre les anciens couples de voyelles longues et courtes, à l’exception de <e> et <é>. On peut également remarquer que le <i> et le <j> sont indifférentiés à l’écrit, idem pour le <u> et le <v>, bien que ce dernier soit prononcé .
Voici un exemple de phrase Eittlandaise écrite en alphabet latin et en runes :
- Français
- Thor blessa Loki avec Mjöllnir
- Eittlandais (latin)
- Þórr skaðaði Lóka með Mjølni
- Eittlandais (runes)
(eval
Voici le détail grammatical de la phrase ci-dessus :
Thor-NOM.SG | blesser-3SG.PST | Loki-DAT.SG | avec | Mjölnir.DAT.SG |
Þór-r | skað-aði | Lok-a | með | Mjølni |
Phonotaxes
Structure syllabique
Les syllabes Eittlandaises suivent généralement un modèle (C)(C)V(C)(C)
, soit
deux consonnes toutes deux optionnelles en attaque, une voyelle obligatoire, et
deux consonnes toutes deux optionnelles dans le coda. Lors de la découpe des
syllabes, il est généralement d’usage d’intégrer dans les syllabes les consonnes
venant après la voyelle, quitte à ce que la syllabe suivante ne dispose pas de
consonnes dans son attaque.
Mutation labiale
La mutation de voyelles est un procésus par lequel une voyelle accentuée dans un mot Eittlandais peut voir sa prononciation modifiée du fait d’un phonème la suivant ; dans le cas de la mutation labiale, les voyelles accentuées qui ne sont pas arrondies le deviennent si elles sont suivies par un <u> ou un <v>. Ainsi, un <a> peut devenir un <ó> s’il est accentué.
En Eittlandais, il s’agit d’un héritage du Vieux Norrois qui n’est actuellement plus productif. Il a ainsi créé quelques irrégularités dans le vocabulaire de l’Eittlandais où certains termes voient la voyelle accentuéer de la racine des noms et verbes changer en fonction de leur rôle grammatical et de leur nombre. Par exemple, faðir (père, NOM.M.SG) devient fóður (ACC/GEN/DAT.M.SG). Cependant, la présence d’un <u> dans un nouveau terme ne déclenche plus nécessairement cette mutation labiale, comme par exemple avec kamera Nf.SG qui devient kameru NOM/ACC.Nf.PL et non kómuru.
Une régularisation des termes du Vieux Norrois s’est également mise en place envers les termes dont la voyelle accentuée était mutée au nominatif singulier, remplaçent entièrement la voyelle d’origine par la voyelle mutée même dans les autres formes du mot. Ainsi, le terme <mǫn> (crinière) se décline ainsi en Vieux Norrois :
/ | < | < |
---|---|---|
sg | pl | |
nom | mǫn | manar |
acc | mǫn | manar |
gen | manar | mana |
dat | mǫn | mǫnum |
En Eittlandais, le <ǫ> a entièrement remplacé le <a>, donnant ainsi cette déclinaison au terme <món> (longue chevelure) :
/ | < | < |
---|---|---|
sg | pl | |
nom | món | mónar |
acc | món | mónar |
gen | mónar | móna |
dat | món | mónum |
Mutation frontale
Une règle constante de l’Eittlandais est une réapparition de la frontation frontale en Eittlandais, n’étaint coupée que par une mutation labiale la précédente. Cette mutation frontale implique un changement de voyelle postérieure accentuée du mot si celle-ci est suivie dans le même mot par un j, i, par un double <l>, <n>, <s> ou <r> final ou par un <or> final. Ainsi la voyelle accentuée, si elle est postérieure, est déplacée en voyelle postérieure suivant le tableau cons:mut:front.
voyelle antérieure | équivalent postérieur |
---|---|
u | y |
o | ø |
ɔ | œ |
ɑ | æ |
au | ey |
Par exemple, auðor se prononce comme eyðor, soit , tandis que maðor se prononce .
Fracture de la voyelle initiale
À l’instar du Vieux Norrois, l’Eittlandais ne dispose pas de voyelle initiale qui soit un <i> ou un <e> : les deux sont fracturés lorsque la racine historique du mot commeçait par une de ces deux voyelles. Ainsi on retrouve le terme efn prononcé en Eittlandais, hérité directement du Vieux Norrois, dont la traduction anglaise est even et la traduction allemande est eben.
La fracture peut résulter en un ja ou un jó suivant la consonne qui suit la voyelle. Si cette consonne est une consonne non-dorsale (voir l’arbre arbre:cons), alors la fracture résultera en un jó, sinon elle résultera en un ja. Exemples :
- internetor :
- efn :
- herað :
- hestor :
Allophonie
Comme dans toute langue, la phonétique de l’Eittlandais n’est pas une science exacte, et certaines variations peuvent être trouvées dans la prononciation de l’Eittlandais.
Comme dans toutes les langues, la prononciation de l’Eittlandais n’est pas aussi simple que ce que les chapitres précédents auraient pu laisser paraître. En effet, il existe un certain nombre de cas où certains phonèmes changent suivant leur environnement. Ci-dessous sont listées les règles de variation phonétique relevées dans l’Eittlandais standard. Ces règle ont un ordre de priorité entre elles, la première règle dans son ordre d’apparition ci-dessous étant la règle à appliquer.
- Un <i> immédiatement suivit par une voyelle se prononce comme une semi-consonne. Exemple : hiórr
-
Deux voyelles identiques se suivant fusionnent en une même voyelle géminée.
- VV / _ > Vː
Exemple : heyia-annir
-
Un <e> se fracture dans un mot, peu importe son emplacement dans le mot, s’il est suivi par une unique consonne et par une voyelle non frontale. Le résultat de la fracture sera arrondie si la voyelle suivante l’est également.
- e / _CV[-front +rnd] > jɔ
- e / _CV[-front] > jɑ, sauf si C est occlusive non dorsale ou non occlusive sonorante et nasale.
-
Une nasalisation des voyelles se produit lorsque celle-ci est suivie par une consonne nasale. Cette dernière disparaît également s’il s’agit d’une consonne nasale non coronale.
- V / _C[+nasal] > V[+nasal]
- C[+nasal -cor] / V_ > Ø
Exemple : ańan
-
Un mot commeçant par deux consonnes dont la première est un <h> marque un dévoisement de la consonne qui le suit immédiatement.
- hC / #_ > C[-voice]
Exemple : hiálp
-
Le <g> se prononce habituellement lorsqu’il est suivit par une consonne non voisée. Il se mute également en un lorsqu’il est suivit par une consonne nasale.
- ɣ / _C[-voice] > k
- ɣ / _C[+nasal] > ɡ
-
Une consonne géminée suivant ou précédant une autre consonne perd sa gémination.
- C[+long] / C_ > [-long]
- C[+long] / _C > [-long]
Exemple : Eittland
-
Lorsque deux consonnes plosives se suivent, la seconde devient fricative, y compris lorsque les deux consonnes sont à l’origine identiques. Ce processus est bloqué par la règle précédente.
- C[+plos] / C[+plos]_ > C[-plos +fric]
-
Lorsque deux consonnes identiques se suivent, alors elles fusionnent en une consonne géminée.
- CC / _ > Cː
-
Les consonnes <s>, <f>, <h> et <hv> se voisent lorsqu’elles sont entourées par deux voyelles.
- {ç,f,h} / VV,# > [+voice]
- xʷ / V_V > ɣʷ
-
Un <r> final suivant une consonne non occlusive sonorante gémine cette dernière et devient silencieux. Si le <r> est lui-même doublé, alors ce <rr> final est prononcé comme un <r> géminé. Sinon, si une autre consonne précède directement le <r> final, alors ce dernier sera prononcé comme un schwa rhotique .
- C[-occ +son]r / _# > C[+long]
- rr / _# > rː
- r / C_# > ɚ (écrit <or>)
-
Un <r> final précédé par une voyelle devient approximant.
- r / V_# > ɹ
-
Un <g> final devient non-voisé et non-sonorant.
- ɣ / _# > x
-
Un <v> initial dans un mot se prononce comme un .
- w / #_ > v
Annexes
Index des tableaux
Dictionnaire
A
- ańan
- (n.NF) joie, délice
- auðor
- (n.NF) bien ou objets précieux, trésor, richesses, fortune
- akkeri
- (n.Nf) ancre
- auk
- (prep) mis à part
Æ
B
- bær
- (n.NF) maison, appartement, domicile, lieu de résidence
C
D
- dagan
- (n.FF) jour (unité de temps), jour (période lumineuse de la journée)
- dall
- (n.MF) vallon, vallée
- døkkor
- (adjF) sombre, ténébreux
- dyrk
- (n.FF) gloire
Ð
E
- efn
- (adjF) égal
- Eittland
- (n.NF) Eittlande
- elgor
- (n.MF) élan
- eyra
- (n.Nf) oreille
F
- frægor
- (ajdF) célèbre, renommé, fameux
G
H
- herað
- (n.Nf) pays, région
- hestor
- (n.MF) cheval, étalon
- hof
- (n.NF) temple, bâtiment religieux
I
- iðyn
- (n.FF) travail, métier
- interneti
- (n.Nf) internet
K
- kapp
- (n.NF) arche
L
M
- maðor
- (n.MF) homme, humain, mari
- maþor
- (n.Nf) mathématiques. Emprunt du terme anglais math.
- mińa
- (vt.f) réduire, diminuer, atténuer
- Miœllnir
- (n.MF) Mjöllnir, marteau de Thor
- món
- (n.FF) longue chevelure, crinière
N
O
- ogagn
- (vt.F) blesser, faire mal
Ó
- ól
- (n.NF) bière
Œ
- œpa
- (vi.f) crier, hurler, s’écrier
Ø
P
R
S
- sær
- (n.MF) mer
T
Þ
- Þorr
- (n.MF) Thor
U
- ull
- (n.FF) laine
V
Y
- ymor
- (n.MF) grognement, bourdonnement, fredonnement
Références
Dans ce document, je me référere parfois à des recherches académiques ou autres ouvrages. Afin de faciliter les recherches, voici la liste des documents cités. Mes recherches en matière de Vieux Norrois reposent également principalement sur l’ouvrage de M. Barnes (2008) dont vous trouverez la référence ci-dessous. Je me référere également à l’ouvrage Describing Morphosyntax de Thomas E. Payne dans ma façon de décrire la grammaire de l’Eittlandais, dont vous trouverez également la référence ci-dessous.
-
- Elan Dresher, The Contrastive hierarchy in phonology, University of
Toronto, 2003
- Michael Barnes, A New Introduction to Old Norse, Viking Society for Northern Research, University College London, 2008
- Thomas E. Payne, Describing Morphosyntax: A Guide for Field Linguists, Cambridge University Press, 1997