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Une Grammaire du Ňyqy
Avant-propos
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Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera rédigé comme s’il s’agissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur. En dehors de la référence à Joseph Windsor ci-dessous, toute référence de style académique est fictionnelle (cf §#h-f2a15be7-ee4e-4ec3-a856-535c9861774f).
Introduction
Note sur la langue en tant que langue construite
Le Ňyqy est une langue prototype développée a priori. Sa grammaire est analytique, mettant un clair accent sur la syntaxe plutôt que la morphologie quasiment absente. La langue restera plutôt simple, et servira à développer suivant des processus naturels d’autres langues descendant du Ňyqy. J’ai tout de même essayé de développer cette langue de façon à autoriser des aspects naturels dans le Ňyqy, comme par exemple son inventaire phonétique ou sa différentiation des temps, aspects et modes, inspiré par la présentation de Joseph Windsor3 lors de la Language Creation Conference 8 (2019)4.
Notes sur la langue en tant que langue réelle
Le Ňyqy est une langue parlée il y a quelques huit millénaires environ ; les estimations vont de 4.000 ans à 11.000 ans avant notre ère. Cette langue est ancêtre de la quasi-totalité des langues de notre monde actuel, avec quelques exceptions notoires tels que le Énanonn qui reste encore très mystérieux à bien des égards, ou bien le Hjelp Moderne, descendant directs de plusieurs dialectes variés du Hjelp Vulgaire, eux-mêmes simplifications et descendants du Hjelp Originel.
Le Ňyqy était, selon toutes évidences, une langue très analytique, reposant bien plus sur sa syntaxe que sa morphologie quasi-inexistante. Globalement, il s’agit également d’une langue où la tête d’une proposition se trouve à la fin de cette dernière, conduisant à un ordre principalement OSV, le possesseur se trouvant après le possédé, etc…
Conventions typographiques
Dans ce document seront utilisé certaines conventions typographiques, dont
des gloses grammaticales inter-lignes5, une étoile *
précédant des
éléments linguistiques considérés comme erronés, un point d’interrogation ?
afin de marquer des éléments linguistiques questionnables, ou bien dans les
gloses une utilisation du chiffre zéro 0
afin de marquer une absence d’un
ou plusieurs éléments.
Le nom de la langue
Le nom de la langue est le pronom personnel de la première personne du pluriel en Ňyqy, qui s’analyse par « ňy » signifiant 6 (le Ňyqy comptant en base cinq, il s’agit d’un moyen de signifier la pluralité), ou plusieurs, ou beaucoup, et « qy », signifiant soi, moi. Il n’est pas certain que les locuteurs se référaient à leur langue ainsi, voire s’ils s’y référaient tout simplement, mais plusieurs éléments tendent à laisser penser que ce serait le cas (Loqbrekh et Khorlan, Université de Ðbńo, 3598).
Phonologie
La phonologie d’une langue est l’étude des sons qui la composent, ainsi que l’organisation et l’interaction de ces derniers entre eux. Cela a des conséquences importantes, comme la caractéristique esthétique sonore de la langue, ou bien les variations possible dans la prononciation de certains sons qui peuvent paraître naturelles pour les locuteurs natifs de la langue, mais pas nécessairement pour nous. Même si plus personne ne parle cette langue actuellement, il me semble important pour les étudiants de langues anciennes de pouvoir associer des sons aux divers mots et aux diverses phrases qu’ils rencontreront ; il s’agit d’une langue, après tout ! Dans ce chapitre, j’essaierai de présenter ce qui est connu de la phonologie du Ňyqy afin que l’on puisse se faire une idée de ce à quoi ressemblait cette langue lorsqu’elle était parlée il y a plusieurs millénaires.
Notes sur la transcription du Ňyqy
Le Ňyqy étant une langue orale, aucune transcription historique n’en existe. Ainsi, seule la translittération présentée ici fait office d’orthographe, suivant de près la prononciation. La transcription phonétique de la langue utilisant l’IPA6 est également possible, mais moins lisible je pense pour le lecteur, alors que la translittération lui laissera le choix de l’accent avec lequel il souhaite lire le Ňyqy.
Inventaire phonétique
L’inventaire phonétique du Ňyqy a été choisi suivant la méthode de la hiérarchie des caractéristiques phonétiques, grâce à des arbres construits suivant cette théorie.
Consonnes
Les consonnes standard du Ňyqy furent choisies suivant l’arbre des caractéristiques montré dans la figure arbre:cons.
Ainsi furent choisies ces consonnes, présentées par la table table:cons:ipa. Les phonèmes entre parenthèse sont des allophones de phonèmes de base qui peuvent muter en ces nouveau phonèmes (voir §#h-19816428-bd33-40a2-a682-acc2d0afe668). L’orthographe des caractères qui ne sont pas entre parenthèses est montrée par la table table:cons:trans. La table table:cons:feat présente les caractéristiques distinctes des consonnes du Ňyqy.
{{{begin-largetable}}}
/ | < | < | < | < | < | < |
---|---|---|---|---|---|---|
plosif | p b | q ɢ | ||||
nasal | m | n | ɴ | |||
tapé | (ʀ) | |||||
fricatif | s z | (x) (ɣ) | (χ) (ʁ) | (ħ) (ʕ) | ||
affriqué | t͡ʃ d͡ʒ | |||||
latérale affriqué | (ɬ) (ɮ) | |||||
latérale spirant | (l) | |||||
approximant | (j) | |||||
spirant | w |
{{{end-largetable}}}
{{{begin-largetable}}}
/ | < | < | < | < |
---|---|---|---|---|
plosif | p b | q g | ||
nasal | m | n | ň | |
fricatif | s z | |||
affriqué | c j | |||
spirant | w |
{{{end-largetable}}}
{{{begin-largetable}}}
/ | < | ||||
---|---|---|---|---|---|
son | dor | voice | high | cor | |
w | + | + | 0 | + | 0 |
j | + | + | 0 | + | 0 |
ɴ | + | + | 0 | - | 0 |
ʀ | + | + | 0 | - | 0 |
n | + | - | 0 | 0 | + |
l | + | - | 0 | 0 | + |
m | + | - | 0 | 0 | - |
d͡ʒ | - | + | + | + | 0 |
ɣ | - | + | + | + | 0 |
ɢ | - | + | + | - | 0 |
ʁ | - | + | + | - | 0 |
t͡ʃ | - | + | - | + | 0 |
x | - | + | - | + | 0 |
q | - | + | - | - | 0 |
χ | - | + | - | - | 0 |
z | - | - | + | 0 | + |
ɮ | - | - | + | 0 | + |
b | - | - | + | 0 | - |
ʕ | - | - | + | 0 | - |
s | - | - | - | 0 | + |
ɬ | - | - | - | 0 | + |
p | - | - | - | 0 | - |
ħ | - | - | - | 0 | - |
{{{end-largetable}}}
Voyelles
De même que pour les consonnes, les voyelles furent également choisies suivant un arbre de caractéristique des voyelles. L’arbre choisi est présenté avec la figure arbre:vowels.
Grâce à cet arbre furent choisies les voyelles présentées par la table table:vowels:ipa, et leur translittération est présentée par la table table:vowels:trans.
{{{begin-largetable}}}
/ | < | < |
---|---|---|
antérieures | postérieures | |
fermées | y | u |
pré-fermées | ɪ | ʊ |
mi-fermées | ø | ɤ |
mi-ouvertes | ɛ | ɔ |
{{{end-largetable}}} {{{begin-largetable}}}
/ | < | < |
---|---|---|
antérieures | postérieures | |
fermées | y | ü |
pré-fermées | i | u |
mi-fermées | ë | ö |
mi-ouvertes | e | o |
{{{end-largetable}}}
Vous trouverez également avec la table table:vowels:feat les caractéristiques des voyelles permettant de comprendre leur comportement dans cette langue.
{{{begin-largetable}}}
/ | < | ||
---|---|---|---|
back | tense | high | |
ü | + | + | + |
ö | + | + | - |
u | + | - | + |
o | + | - | - |
y | - | + | + |
ë | - | + | - |
i | - | - | + |
e | - | - | - |
{{{end-largetable}}}
Allophonie
Il existe relativement peu de règles allophoniques connues en Ňyqy, cependant quelques unes sont à peu près certaines :
- V → [-tense] / C[+dor +high]_
- C[+dor +high] → [-dor +cor] / C[+dor]{V,∅}_
- C[+dor -high] → [-dor -cor] / C[+dor]{V,∅}_
- C[-dor +cor] → [+dor +high] / C[-dor]{V,∅}_
- C[-dor -cor] → [+dor -high] / C[-dor]{V,∅}_
Les deux dernières règles reflètent une règle générale du Nyqy : deux consonnes ne peuvent se suivre si elles sont toutes deux dorsales, la seconde devant alors changer sa qualité afin de se soumettre à la règle. Sa qualité haute ou coronale se reflètent également lors du changement de qualité dorsale de la consonne. Vous pouvez voir la table table:mutation:consonants qui récapitule les mutation des consonnes du Ňyqy dû à cette règle.
{{{begin-largetable}}}
/ | <> | <> | ||
---|---|---|---|---|
[+dor] originale | [-dor] mutée | [-dor] originale | [+dor] mutée | |
q | ħ | p | χ | |
ɢ | ʕ | b | ʁ | |
ɴ | m | m | ʀ | |
t͡ʃ | ɬ | n | j | |
d͡ʒ | ɮ | s | x | |
w | l | z | ɣ |
{{{end-largetable}}}
Ainsi, la phrase <ňe pom qy> se prononce au lieu de *, et la phrase <qi bü pim mo coq> se prononcera .
Phonotaxes
Une syllabe typique en Mattér se présente sous la forme (C)V(CC), avec au moins une consonne obligatoire soit dans l’attaque soit dans le coda, suivant les règles présentées ci-dessous.
Une règle universelle fut déjà présentée ci-dessus (§#h-19816428-bd33-40a2-a682-acc2d0afe668) : deux consonnes de même qualité dorsale ne peuvent se suivre, qu’elles soient séparées par aucune, une ou plusieurs voyelles. Ainsi, les termes sont des termes valides selon cette règle, mais * ne l’est pas, ce dernier se prononcera .
Si, dû à la mutation des consonnes, deux consonnes se retrouvent adjacentes sans suivre les règles indiquées ci-dessous, alors un schwa est inséré entre ces deux consonnes. Exemple : <cöjm> est prononcé si la première consonne n’est pas mutée, sinon le mot est prononcé .
Attaque
L’attaque peut être composée de n’importe quelle consonne, tout comme elle ne peut en comporter aucune.
Noyau
Le noyau de la syllabe peut être composé de n’importe quelle voyelle, exceptée une voyelle haute si la consonne précédente est une dorsale sonorante haute.
Coda
Les règles du coda sont également simples :
- Les consonnes coronales ou hautes non sonorantes peuvent être suivies par des consonnes non coronales ou non hautes.
- Les consonnes sonorantes, dorsales et hautes ne peuvent s’associer avec d’autres consonnes dans le coda.
Inter-syllabe
Quelques règles se rajoutent aux règles précédentes pour les consonnes se trouvent entre deux syllabes différentes :
- Les consonnes sonorantes et non-dorsales peuvent précéder toute autre consonne à la condition que ces premières fassent partie du coda de la première syllabe.
- Si deux consonnes coronales non-dorsales se suivent, la seconde prendra le voisement de la première. Si après cela, la seconde consonne se retrouve identique à la première, alors la seconde devient silencieuse et la première devient géminée.
- Dans les autres cas, si une règle du coda est applicable entre la dernière consonne de la première syllabe et la première consonne de la seconde syllabe, la prononciation est conservée.
- Si les règles précédentes ne s’appliquent pas, il est supposé qu’un schwa est ajouté afin de pouvoir rendre la syllabe prononçable.
Accentuation
Topologie morphologique
Le Ňyqy est une langue fortement analytique reposant fortement sur sa syntaxe et quasiment pas sur sa morphologie, la tête des groupes est en fin de groupe. La majorité des mots son monosyllabiques ou bi-syllabiques, et les phrases comportent également souvent des morphèmes libres grammaticaux. Exemple :
- ňe pom qy maison GEN 1sg C’est ma maison On peut voir avec cette phrase qu’il n’existe pas de verbe « être » en Ňyqy, une simple clause sans verbe suffit pour créer un prédicat nominal. On voit également que l’élément caractérisé par le génitif précède le morphème génitif, alors que l’élément caractérisant suit ce même morphème.
- qi bü pim mo coq deux 2sg pomme PST manger Nous avons mangé une pomme Ici, nous pouvons voir que le terme pour « deux » est utilisé comme modificateur du pronom de la seconde personne « bü » afin d’exprimer le duel. De même, le morphème « mo » précède le verbe « coq » afin de marquer son temps.
- qy qun gö 1sg OPT boire Je souhaite boire Ici, nous avons un exemple de modification du verbe similaire à l’exemple précédent où « qyn » est un morphème modifiant le mode du verbe « gö », lui ajoutant le mode optatif.
Classes de mots
Noms
Les noms en Ňyqy se réfèrent généralement à des entités définies, comme des objets, des personnes, des concepts ou événements. Contrairement à beaucoup d’autres langues, et du fait de la nature très analytique de la langue, les noms ne supportent aucune caractéristique morphosyntaxique ; ils peuvent cependant s’associer à d’autres éléments du fait de leur nature, notamment grâce à des particules grammaticales.
Nombre
Genre
Possession
Relations grammaticales
Articles
Types de noms
Noms propres
Noms de masse
Pronoms
Personnels
Relatifs
Verbes
Infinitif
Nominalisation
Adjectifs
Adverbes
Relations grammaticales
Il existe de façon universelle deux types de verbes : les verbes intransitifs, et les verbes transitifs. Ces premiers ne prennent qu’un seul argument obligatoire, un expérienceur –noté « S »–, alors que les verbes transitifs prennent deux arguments obligatoires : l’agent –noté A– effectuant souvent l’action, et le patient –noté P– étant souvent l’objet affecté par l’action. Par exemple :
- Je dors. Verbe intransitif, « je » est expérienceur S.
- Je mange une pomme. Verbe transitif, « je » est agent A, et « pomme » est patient P.
Dans la majorité des langues du monde, et dans la quasi-totalité des langues européennes (le Basque étant la seule exception), l’expérienceur et l’agent sont traités quasiment tout le temps à l’identique, formant le cas grammatical (souvent non marqué) s’opposant au cas accusatif marquant le patient, traité différemment.
À la différence des langues européennes, le Ňyqy est une langue dite « ergative » ; cela signifie que ses différents groupes nominaux ont une relation grammaticale envers leurs verbes basée sur l’association des expérienceurs et des patients, avec l’agent traité différemment. Ce premier regroupement S et P est alors appelé « cas absolutif » alors que le second est le « cas ergatif ».
Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre sur la syntaxe (§#h-a494cab9-13ac-467e-93f2-cc7fc9846f60), l’élément absolutif restera en permanence en contact direct avec le verbe, tandis que l’élément ergatif les précédera, et pourra même être séparé du couple absolutif-verbe par des éléments datifs. Exemple :
- qy-0 qöj 1sg-ABS dormir Je dors
- qy-0 pim-0 coq 1sg-ERG pomme-ABS manger Je mange une pomme.
En revanche, le Ňyqy utilise un pivot nominatif entre ses différentes clauses. Cela signifie que l’élément persistant entre les phrases lorsqu’il subit une élision est l’élément correspondant au cas nominatif, soit l’argument S ou A du verbe. Exemple :
- qy-0 pim-0 coq. nöcpi qöj. 1sg-ERG pomme-ABS manger. ensuite dormir. Je mange une pomme, puis (je) dors.
Ordre des constituants basiques
Comme indiqué dans le chapitre §#h-da09cfc9-f1e0-4e38-ae49-a859d988caa0, le Ňyqy est une langue dont sa tête de groupement grammaticaux tend à être en dernière position.
On voit grâce à l’arbre arbre:syntaxe:basique que la structure générale d’une phrase démarre avec des éléments divers liés à la clause principale, qui ne se rapportent au verbe ni par une relation ergative, ni absolutive ni dative. Ensuite vient la phrase nominale ergative, suivie par la phrase nominale dative, puis la phrase verbale. Cette dernière se constitue de la phrase nominale absolutive, suivie par le verbe, lui-même composé par son mode, son temps, le verbe lui-même et sa négation.
Clauses principales
Phrase prépositionnelles
Phrases nominales
Modificateurs
Constructions génitives
Clauses relatives
Phrases verbales
Comparatifs
Résumé
Prédicats nominaux
Phrases existentielles, locationnelles et possessives
Temps, aspects et modes
Temps
Aspect
Modaux auxiliaires
Causatif
Causatif lexical
Causatif analytique
Passif
Réflexif
Réciproque
Questions
Question absolue (oui/non)
Question relative
Impératif
Négation
Combination de clauses
Clauses relatives
Verbes en série
Clauses de complément
Compléments de stems basiques
Compléments <tél> et <þiv>
Clauses adverbiales
Coordination
Structures marquées pragmatiquement
Nombres
Les locuteurs du Ňyqy comptaient dans un mélange de base 6 pour les unités et de base 13 pour le reste.
{{{begin-largetable}}}
/ | <> | <> | <> |
---|---|---|---|
nombre | nombre (représentation ňyqy) | ňyqy | phonétique |
0 | 0 | pe | |
1 | 1 | mi | |
2 | 2 | qi | |
3 | 3 | në | |
4 | 4 | gë | |
5 | 5 | co | |
6 | 1-0 | (mi) ňy | |
7 | 1-1 | ňy mi | |
8 | 1-2 | ňy qi | |
9 | 1-3 | ňy në | |
10 | 1-4 | ňy gë | |
11 | 1-5 | ňy co | |
12 | 2-0 | qi ňy | |
18 | 3-0 | në ňy | |
24 | 4-0 | gë ňy | |
30 | 5-0 | co ňy | |
36 | 6-0 | pe ňy ňy | |
42 | 7-0 | mi ňy ňy | |
48 | 8-0 | qi ňy ňy | |
54 | 9-0 | në ňy ňy | |
60 | a-0 | gë ňy ňy | |
66 | b-0 | co ňy ňy | |
72 | 1-0-0 | (mi) mö | |
216 | 6-0-0 | pe mö mö | |
864 | 1-0-0-0 | (mi) si | |
1296 | 1-0-0-0-0 | gec | |
7776 | 1-0-0-0-0-0 | cöjm | |
46656 | 1-0-0-0-0-0-0 | ňuň |
{{{end-largetable}}}
Comme vous pouvez le voir, afin d’exprimer des bases plus élevées, l’ordre de grandeur est répété afin d’ajouter cinq au multiplicateur, permettant ainsi une base treize pour ce qui n’est pas des unités.
Pour convertir en base dix un chiffre Ňyqy, voici comment faire : les unités sont conservées telles quelles, et pour chaque équivalent de dizaines, que j’appellerai sixaines, les multiplier par six à la puissance de son décalage par rapport aux unités. Par exemple le nombre <gë si co mö mö ňy qi> ( ) se décompose ainsi : {{{begin-largetable}}}
gë si | co mö mö | ňy | qi |
4×63 | 5×62 | 1×61 | 2×60 |
4×216 | 5*36 | 1×6 | 2×1 |
864 | 180 | 6 | 2 |
{{{end-largetable}}} Ce qui donne donc 1052.