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115 KiB
Raw Blame History

Grammaire du Ñyqy

Propos préliminaires

Avant-propos

La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web1. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.

Ce document traite dune langue imaginaire que jai créé. Cependant, il sera rédigé comme sil sagissait dune tentative de description de la langue par un linguiste travaillant dessus. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus détudes sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue na pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je nai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur. Seul le chapitre actuel et le chapitre suivant seront rédigés en dehors de ce style.

Introduction sur le Ñyqy en tant que langue construite

Depuis plusieurs siècle déjà, la création de langues est une discipline ayant intriguée les Hommes, certains créant des langues dans des buts religieux, philosophiques ou idéalistes, tandis que dautres nen créent que dans un but artistique, que ce soit pour compléter une œuvre comme la fait JRR Tolkien avec ses diverses langues dont les langues elfiques pour compléter son univers présenté dans Le Seigneur des Anneaux, ou bien dans le but purement artistique de créer une langue pour la beauté du geste, pour lœuvre que cette langue peut être en elle-même. Et parmi ces langues, deux groupes se distinguent : les langues a posteriori, qui sont des langues crées avec dautres langues servant pour base, comme cest le cas de lEsperanto ou du Elefen, ou bien qui sont créées a priori, cest à dire sans aucune base au préalable autre que des connaissances linguistiques suffisantes pour pouvoir créer une langue, comme pour le Klingon de lunivers de StarTrek.

Durant ces dernières décennies, aidés par lavènement dinternet, les créateurs de langues, auquel on se réfère par « idéolinguistes », ou « conlangers » dans la langue de Shakespeare, ont pu se fédérer, échanger, et améliorer leur art tout en le propageant. Et à lheure actuelle, inspirés par des pièces artistiques comme la série télévisée « Game of Thrones », de nombreux idéolinguistes aspirent à créer une langue qui leur est propre, et qui apparaisse comme étant une langue naturelle. Pour cela, plusieurs solutions sont possibles : la création immédiate de la langue cible, puis dune incorporation de règles aléatoires afin de simuler une langue naturelle avec ses irrégularités qui lui sont propres, ou bien créer une langue prototype de laquelle de nouvelles langues seront créées.

Le

(eval

na pas aspiration à être une langue ayant un aspect naturel. Il na pas non plus aspiration à être une langue particulièrement complète ou riche, il na pas aspiration à être parlé par des êtres formidables dune série télévisée. Le

(eval

na quune aspiration : être une de ces langues prototypes, ou proto-lang, créée a priori, et sur laquelle reposeront dautres langues ayant évoluées des bases que posera cette langue source. Quelques règles seront insérées afin de donner un semblant dirrégularité ou de naturalisme au Ñyqy, mais ces règles resteront simples, à linstar de ses autres règles grammaticales.

Introduction sur le Ñyqy

Toute langue dans notre monde vient de quelque part. Toute langue descend dune autre langue, qui fut parlée fut une époque, et qui ne lest probablement plus. Peut-être y a til eu un jour la première langue parlée au monde, ou bien peut-être a-t-elle apparu si lentement quil nous serait impossible de distinguer le moment où une première langue apparu réellement. Peut-être naurons-nous jamais idée de ce à quoi ressembleront les premiers sons émis par nos ancêtres, comment ils communiquaient entre eux.

Cependant, grâce aux langues actuelles et les langues disparues mais dont nous avons toujours la trace grâce à danciens documents, la linguistique moderne peut faire des rapprochement entre ces différentes façons de sexprimer. Nombre de mes prédécesseurs et collègues mirent déjà en évidence des relations entre différentes langues, lune étant sœur de lautre, mère de lautre et ainsi de suite. Ainsi, progressivement, un arbre généalogique des langues du monde se construit au fur et à mesure des recherches et découvertes, retraçant petit à petit lhistoire de nos différentes langues, leur parentés ; et cela nous donne également des indications sur les origines des peuples qui parlaient ces langues, de leur itinéraire sur notre globe durant les jeunes années de notre espèce.

Nous avons aujourdhui un point où il nous est possible doser imaginer ce à quoi pouvait ressembler les formes les plus anciennes de civilisation grâce à lune des plus anciennes langues qui nous soit connues, le

(eval

, langue mère de plus de la moitié des langues du monde, parlée il y a entre huit et onze mille ans dans lun des berceaux de notre civilisation. Plusieurs illustres collègues ont déjà travaillé sur cette langue et sur sa reconstruction, et ont fait des progrès fabuleux sur cette langue légendaire. Jai moi-même pu assister certains de ces collègues dans leurs recherche. Cependant, cette implication ma amené à une réalisation cruciale : jusquà présent, quelquun intéressé par le Ñyqy ne pouvait facilement accéder à un condensé des résultats des recherches existantes, présents en un unique ouvrage se présentant comme une grammaire technique de la langue. Ainsi, jai entrepris de le rédiger dans cet ouvrage dans lespoir que cela facilite la tâche de mes collègues et futurs collègues dans leurs études de cette merveille quest le résultat de cette collaboration linguistique internationale sétant étalée sur plusieurs siècles, aidés par les écrits survivants de la précédente Ère. Je suis pleinement conscient que ce document risque dun jour être obsolète, et ce jour-là, une nouvelle version deviendra nécessaire. Je prie simplement pour que mes efforts puissent être à la hauteur des efforts déployés par mes collègues afin de découvrir tout ce savoir. 4Hje2lpel.

Conventions typographiques

Dans ce document seront utilisé certaines conventions typographiques, dont des gloses grammaticales interlignes3, une étoile * précédant des éléments linguistiques considérés comme erronés, un point dinterrogation ? afin de marquer des éléments linguistiques questionnables, ou bien dans les gloses une utilisation du chiffre zéro 0 afin de marquer une absence dun ou plusieurs éléments.

Liste dabréviations

Un certain nombre dabréviations seront utilisées dans ce document en particulier lors de lexpression de relations grammaticales ou déléments grammaticaux. Il est donc important pour les personnes souhaitant étudier cette langue de savoir à quoi cela correspond. Voici une liste que je mefforce à garder exhaustive des abréviations que vous pourrez rencontrer plus tard.

1
première personne
2
deuxième personne
3
troisième personne
ABS
absolutif
DAT
datif
ERG
ergatif
F
féminin
gp
particule grammaticale
IND
indicatif
IPA
Alphabet Phonétique International (International Phonetic Alphabet)
IRR
irréel
M
masculin
n
nom
nbr
nombre
NPST
non-passé
OBL
oblique
OPT
optatif
pron
pronom
PST
passé
SUBJ
subjonctif
vi
verbe intransitif
vt
verbe transitif

La culture, lhistoire, le contexte sociolinguistique du Ñyqy

Le peuple, son regard sur lui-même

Peu de choses sont connues sur ce peuple, du fait de sa distance avec nous, et du peu déléments dont nous disposons directement ou indirectement. Beaucoup de nos connaissances actuelles nous parviennent soit des écrits survivants de lÈre précédente, soit de recherches archéologiques, soit de recherches linguistiques.

Le nom de la langue fut choisi par des linguistes de lÈre ancienne, très probablement du fait de la signification du mot : « nous ». Il semblerait également que le terme ait été utilisé par le peuple

(eval

pour se désigner lui-même, mais nous disposons de trop peu de preuve permettant daffirmer cela avec certitude. Le terme sanalyse en deux morphèmes basiques, est le pronom personnel du singulier, et

(eval

qui le suit a plusieurs utilisations, le chiffre 6 (le

(eval

est une langue dont le système numérique est un système hybride entre une base six et une base treize) ou bien la pluralité, ici infléchissant le

(eval

afin de former la première personne du pluriel.

Il est à noter que le nom de cette langue est traditionnellement écrite en un seul mot, cependant et comme nous le verrons plus tard, il sagit dune mauvaise habitude : chaque élément peut être analysé individuellement et peut donc être considéré comme mots séparés, doù la néographie « Ñy Qy » que certains de mes collègues utilisent, tentant de corriger cette erreur maintenant multi-centenaire. Bien que je salue leur initiative je continuerai de nommer cette langue « Ñyqy » dans cet ouvrage afin de suivre la norme et afin de ne pas désorienter les personnes nayant encore jamais rencontré cette néographie, et pour cela je présente mes excuses aux collègues sus-mentionnés.

Dans certains cas, dautres sy référeront en tant que « proto-Ñyqy », ou « proto Ñy Qy », mais cette dénomination est plutôt rare étant donné labsence totale dautres langues nommées « Ñyqy ». Ce cas ne se présente généralement que si le locuteur souhaite insister sur la nature de la langue comme langue mère de sa famille.

Recherches précédentes

Comme mentionné plus tôt, le Ñyqy est lobjet depuis fort longtemps de recherches linguistiques, tout dabord par des linguistes ayant vécus lors de lÈre précédente. Ces linguistes sont pour la plupars devenu malheureusement anonymes, leurs noms ayant été effacés par le temps ; seuls Jehhe Chorr Ovehhe et Airr Yndn Ovehhi peuvent encore être crédités pour leurs recherches sur le sujet. Les connaissances de tous ces linguistes dun autre temps étaient possiblement bien plus vastes que ce que nous avons pu récupérer, probablement similaires à celles dont nous disposons aujourdhui. Cependant, nous savons que seul peu de témoignages de cette époque ont pu nous parvenir, et que les restes de lUniversité de Ðbńo relève du miracle archéologique.

Ces premières recherches, une fois traduites, ont servi de base aux deux derniers siècles de recherche en direction du Ñyqy, avec notamment les recherches du Pr Loqbrekh (3489) le siècle dernier qui a réalisé dimportants progrès sur létude de cette langue grâce à laddition de lanalyse du Énanonn, ainsi que les études du Pr Khorlan (3598) qui, il y a cinq ans, a également énormément fait progresser les recherches grâce à ses travaux sur le Tãso. Je me reposerai principalement sur leurs recherches afin de rédiger cet ouvrage, ainsi que leurs références diverses.

Ethnologie

Les informations suivantes résument nos connaissances sur le peuple Ñyqy. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à louvrage Le peuple Ñyqy du professeur K. Yerth, 3404. Un avertissement est tout de même nécessaire :

Nous navons que très peu de preuves et témoignages directs sur le peuple Ñyqy autre que par les ouvrages des scientifiques de lÈre ancienne, et actuellement par les recherches linguistiques menées par des chercheurs contemporains à cet ouvrage. Par conséquent, même si les anciens paraissaient très confiants dans leurs découvertes, il nous est impossible de considérer nos connaissances comme des faits indéniables. La recherche actuelle sur ce peuple et les hypothèses et théories peuvent sembler très solides, mais à bien y regarder, elles ne le sont quentre elles. De plus, ces dernières se basent sur la supposition que les scientifiques de lÈre ancienne ne se trompaient pas. Les seules bases tangibles auxquelles nous avons encore accès sont celles posées par la linguistique historique, mais hélas celle-ci se repose également fortement sur ces incertitudes que nous avons. Cependant, les informations en notre possession nous pousse à affirmer que notre savoir a une forte probabilité dêtre fiable ; en effet, les scientifiques chez les Anciens sont réputés fiables et efficaces, et les théories actuelles sont majoritairement cohérentes entre elles.

— K. Yerth

Le peuple Ñyqy était un peuple vivant dans lactuel Rhésode, plus précisément dans la vallée du Mojhal. Son cœur économique se situait dans le delta du fleuve Mojhal, où la première forme de civilisation connue est apparue. Leur activité principale était lagriculture, en particulier sur la culture dun grain pouvant être selon les sources du blé ou du riz, voire les deux. Dans le cas où seul lun des deux était utilisé, il nous serait impossible de trancher ; les deux graines auraient très bien pu être plantées dans la région, et on retrouve dans les langues descendantes du Ñyqy des termes issus de

(eval

portant une signification ou lautre, doù la définition actuelle du terme « blé, riz, grain commestible ».

Lélevage était orienté principalement sur celui des vaches et des porcs. À nouveau, une incertitude plane cependant sur le terme

(eval

signifiant « vache ». Selon les recherches portant sur la faune théorique de lépoque, et au vu de la région tropicale soumise aux moussons, il est très probable quil sagissait plutôt de buffles. Le terme qóñ aurait pris la signification de « vache » lors de la migration des peuples descendants vers le nord, domesticant alors plutôt les vaches que les buffles alors que dautres peuples arrivaient dans lancienne zone occupée par le peuple Ñyqy. Cela pourrait expliquer pourquoi la reconstruction du terme pour buffle na pas été possible. Étrangement, aucune reconstruction dun quelconque terme pour éléphant na pu être possible, alors que des fouilles ont prouvé que ces animaux vivaient dans la zone. Il est possible que le terme ait disparu du fait de son inutilité nouvelle dans les terres plus au nord.

Une importante activité déchange fluviale sétait probablement déjà développée, ainsi quune activité de pêche dans la zone maritime de la vallée du Mojhal. En effet, un important vocabulaire lié au champs lexical de la navigation maritime et fluviale, de la pêche et des échanges commerciaux a put être reconstruit.

Suivant lévolution des climats et le climat actuel de la région, il est également très probable quils aient eu accès à lune des forêts tropicales se situant dans cette zone, leur donnant un accès abondant en bois de qualité, très utilisé pour la construction de leurs bâtiments et de leurs outils, ainsi quà une vaste variété de végétaux dont des fruits et légumes qui leur aurait été possible alors de cultiver.

Le mode de vie était ainsi donc principalement sédentaire, et il semblerait que les familles vivaient ensemble sous le même toit, dans des maisons communes

(eval

 ; cela inclus tous les membres de la famille descendant de lancêtre commun le plus âgé, ainsi que leurs époux ou épouses respectifs. Ces maisons étaient principalement faites de paille et argile séchée pour ce qui est des murs tandis que le toit était possiblement un mélange de paille et de grandes feuilles séchées pour les maisons humbles, tandis que les maisons plus riches avaient probablement des tuiles dargile. Lentrée nétait sans doute fermée que par un voile de tissu ; en effet, on retrouve dans beaucoup de langues descendantes du Ñyqy les termes pour « porte » et « tissu » descendants du terme

(eval

.

Concernant le mariage, il semblerait quil ny avait pas de tendance particulière quant à qui rejoignait la famille de qui parmi les familles représentant le bas peuple, composées principalement de paysans, dartisans et de petits marchands. En revanche, il semble quil était bien plus fréquent pour les hommes de rejoindre la famille de leur femme une fois mariés si cette dernière était considérée comme riche ou importante, par exemple si il sagit dune famille de riches marchands ou une famille détenant un pouvoir militaire. On suppose également que le mariage était à lépoque uniquement monogame.

Dans chaque agglomération se trouvait au moins un temple où le peuple Ñyqy pratiquaient leur religion polythéiste. Il est cependant impossible de savoir sil sagissait de croyances liées à la religion qui dominait lÈre ancienne. Les points communs de ces pratiques sont la vénération de plusieurs dizaines de dieux. De plus, la vénération des étoiles et du feu, ainsi que les dieux qui y sont liés semblent prendre une place beaucoup prédominante dans la vie quotidienne du peuple Ñyqy. Les lunes majeures Nuya et Norya sont également toutes deux importantes dans leur culture, régissant très probablement leur calendrier. Mais étrangement, comme pour toutes les langues de lÈre Ancienne, il nous est impossible de retracer lorigine du nom de la lune mineure Lettri, tandis que Norya semble avoir été considérée comme mineure.

Démographie

Selon toute vraisemblance, le Ñyqy était parlé dans la vallée du Mojhal, dans lactuel Rhésode. Bien quil soit quasiment impossible de déterminer la superficie maximale couvrant cette région, il est considéré prudent daffirmer que la langue était au moins parlée depuis le delta du Mojhal, cœur économique de la région, jusquà son confluent avec le Lor ainsi que dans toute zone se situant à moins de sept lieues de ce tronçon du Mojhal. Cela représente une surface vaste, très certainement indicateur dune unité politique tout du moins de la région, comme par exemple un royaume ou un empire. Cependant, lhypothèses dune continuité de petits royaumes ou États-cités dont la lingua franca était le Ñyqy reste une possibilité. Dans ce cas, cela indiquerait que le peuple Ñyqy était le peuple dominant économiquement ou politiquement dans la région. Les autres peuples théoriques vivant dans la zone dinfluence du Ñyqy parlaient sans doute leur propre langue, mais ces dernières nont pas eu autant dimpact si ce nest aucun dun point de vue de lhistoire de la linguistique (possiblement au mieux des mots demprunts du Ñyqy, mais nous navons aucun moyen de le prouver), ce qui renforce lidée que ces langues locales étaient marginalisées au profit du Ñyqy.

Bien quil nous soit impossible de connaître le type de relations quentretenaient le peuple Ñyqy avec ses voisins, il est tout à fait probable quils aient été en guerre tout comme ils été amicaux avec certains de leurs voisins: en effet, des termes liés à la guerre, mais également aux échanges culturels, mercantiles et amicaux ont pu être reconstruits.

Corpus, reconstruction de la langue

Aperçu structurel

Esquisse typologique du Ñyqy

Le Ñyqy est une langue qui apparaît comme étant fortement analytique et isolationniste, reposant principalement sur sa syntaxe afin dexprimer sa grammaire et très peu sur des règles morphologiques. La large majorité des mots sont monosyllabiques ou bisyllabiques, et les phrases sarticulent souvent autour de morphèmes liés monosyllabiques que lon peut interpréter comme étant des particules grammaticales. Voici un exemple de phrase en Ñyqy avec sa traduction et son détail grammatical :

  1. (eval

    maison GEN 1sg Cest ma maison
  2. (eval

    2sg deux pomme PST manger Nous avons mangé une pomme
  3. (eval

    1sg OPT boire Je souhaite boire

Dans lexemple n°1, nous pouvons remarquer labsence dun verbe « être », ce qui est un exemple des prédicats existentiels qui ne requièrent pas de verbe afin dexprimer une possession. On peut également voir que lélément définissant est situé après la particule génitive, tandis que lélément défini se situe avant celle-ci. Il sagit là dun des nombreux exemples montrant que le Ñyqy est une langue dont la tête de ses diverses constructions grammaticales est finale et non initiale.

Lexemple n°2 nous montre la méthode utilisée en Ñyqy afin demployer le duel : il sagit daffixer le nombre « deux » à lélément que nous souhaitons infléchir. Ainsi,

(eval

peut être considéré comme le pronom personnel de la seconde personne du singulier infléchis afin de devenir le pronom personnel de la seconde personne du duel.

Le troisième exemple présente un exemple dordre basique des constituants dune clause simple, où lon peut voir une suite SV dans cette clause intransitive. On peut également remarquer la présence dun morphème lié

(eval

dont le rôle est de marquer un mode pour le verbe, en loccurrence loptatif. Comme nous le verrons dans le chapitre #h-26aa65ba-2694-4c63-bf91-258dad3b0430, il sagit de la méthode principale dinflexion des verbes du Ñyqy.

Inventaire phonologique et translittération

La phonologie dune langue est létude des sons qui la composent, ainsi que lorganisation et linteraction de ces derniers entre eux. Cela a des conséquences importantes, comme la caractéristique esthétique sonore de la langue, ou bien les variations possible dans la prononciation de certains sons qui peuvent paraître naturelles pour les locuteurs natifs de la langue, mais pas nécessairement pour nous. Même si plus personne ne parle cette langue actuellement, il me semble important pour les étudiants de langues anciennes de pouvoir associer des sons aux divers mots et aux diverses phrases quils rencontreront ; il sagit dune langue, après tout ! Dans ce chapitre, jessaierai de présenter ce qui est connu de la phonologie du Ñyqy afin que lon puisse se faire une idée de ce à quoi ressemblait cette langue lorsquelle était parlée il y a plusieurs millénaires.

Voyelles

Le Ñyqy est une langue disposant dun total de huit voyelles individuelles ainsi que dune neuvième voyelle, le schwa, apparaissant du fait de certaines contraintes phonétiques. Dans le tableau table:vowels:ipa vous trouverez la liste complète des voyelles de la langue, et dans le tableau table:vowels:trans leur orthographe.

/ < < <
antérieures centrales postérieures
fermées y u
pré-fermées ɪ ʊ
moyennes (ə)
mi-fermées ø ɤ
mi-ouvertes ɛ ɔ
/ < <
antérieures postérieures
fermées y ú
pré-fermées i u
mi-fermées é ó
mi-ouvertes e o

On peut voir avec larbre arbre:vowels lorganisation des voyelles dans le Ñyqy. On peut constater que le trait distinctif le plus important dans cette langue est si cette dernière est postérieure. À linverse, les voyelles nayant pour seule distinction que leur hauteur sont considérées comme étant proches les unes des autres.

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Arbre des caractéristiques des voyelles du Ñyqy

Voici une description des voyelles du Ñyqy :

e
il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve en Français dans « bête » [bɛt̪] par example.
é
il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que lon retrouve en Français dans « été » [et̪e] par exemple.
i
Il sagit de la voyelle antérieure pré-fermée non-arrondie [ɪ] que lon retrouve en Anglais comme dans « bit » [bɪt].
o
Il sagit de la voyelle postérieure mi-ouverte arrondie [ɔ] que lon retrouve en Français dans « sort » [sɔːʁ].
ó
Il sagit de la voyelle postérieure mi-fermée non-arrondie [ɤ] que lon retrouve en Gaélique Écossais « doirbh » [d̪̊ɤrʲɤv] ou en Estonien « kõrv » [kɤrv].
u
Il sagit de la voyelle postérieure pré-fermée arrondie [ʊ] que lon retrouve en Anglais américain « hook » [hʊ̞k].
ú
Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u] que lon retrouve en français avec « août » [ut̪].
y
Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y] que lon retrouve en Français avec « dune » [d̪yn̪].

Consonnes

Le Ñyqy est une langue ayant une particularité intéressante : bien quelle dispose dun total de seulement douze consonnes, elle dispose réellement approximativement du double dû à un effet de mutation des consonnes qui sera décrit plus bas. Vous pouvez retrouver linventaire total dans le tableau table:cons:ipa, les lettres résultant de mutations étant entre parenthèses. Vous trouverez également la translittération des consonnes non-mutées dans le tableau table:cons:trans.

/ < < < < < <
plosif p b q ɢ
nasal m n ɴ
tapé (ʀ)
fricatif s z (x) (ɣ) (χ) (ʁ) (ħ) (ʕ)
affriqué t͡ʃ d͡ʒ
latérale affriqué (ɬ) (ɮ)
latérale spirant (l)
approximant (j)
spirant w
Consonnes du Ñyqy (IPA)
/ < < < <
plosif p b q g
nasal m n ñ
fricatif s z
affriqué c j
spirant w
Consonnes du Ñyqy (translittération)

Le Ñyqy dispose également dune hiérarchie entre ses consonnes basée sur des caractéristiques distinctives entre elles, à linstar de ses voyelles. Vous trouverez dans larbre arbre:cons lorganisation de ces consonnes.

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Arbre des caractéristiques des consonnes du Ñyqy

Tons et accentuation

Étant donné lancienneté de la langue, il est extrèmement difficile de savancer sur la tonalité de la langue et son accentuation. Il est cependant très probable quaucune accentuation tonale nexistait en Ñyqy ; cette caractéristique napparaîtra que bien plus tard dans les langues de la région du Leshö, il y a deux mille ans.

Concernant laccentuation non tonale, on suppose que celle-ci était rarement utilisée du fait de la quantité de mots monosyllabiques. Cependant, on suppose que les mots bisyllabiques et plus aient eu une accentuation pénultime, cest à dire sur lavant-dernière syllabe des mots, se traduisant généralement par une accentuation sur la première syllabe pour les termes bisyllabiques et sur la seconde syllabe des termes trisyllabiques. Il sagit à lheure actuelle de la théorie la plus probable concernant le Ñyqy pouvant expliquer une accentuation théorique qui, en suivant dautre théories, serait beaucoup plus chaotique. Il nempêche que certaines accentuations théoriques ne suivent tout de même pas cette théorie de la syllabe pénultime, comme par exemple

(eval

(« Terre, monde, mortels ») dont laccentuation portait très probablement sur la syllabe qec.

Translittération

Le Ñyqy était une langue exclusivement orale, sachant que les premiers systèmes décriture utilisés pour une langue de cette famille ne sont apparus que trois mille ans après la période dexistance théorique de cette langue. Ainsi, les linguistes préfèrent une transcription de la langue telle que celle utilisée dans cet ouvrage, représentant de façon quasi phonétique les paroles théoriques de cette époque. Il est toutefois à noter, comme cela sera expliqué plus bas (§#h-441266e7-313b-4dc0-8da8-31a385eea81b), quune même consonne à lécrit peut représenter deux consonnes orales du fait dun phénomène de mutation de ces consonnes. Afin de garder une orthographe cohérente, il a été choisi par consensus dutiliser un unique graphème pour les deux prononciations possible dune consonne. Ainsi, coqec peut être prononcé , mais reste dans tous les cas le même terme. Cela permet également au lecteur de plus facilement comprendre les textes et exemples en Ñyqy sans avoir à faire dexercice mental trop important. Il est également beaucoup plus simple de retrouver la prononciation des mots Ñyqy depuis leur orthographe standard.

Phonotaxes

Structure syllabique

Une syllabe typique en Mattér se présente sous la forme (C)V(CC), avec au moins une consonne obligatoire soit dans lattaque soit dans le coda, suivant les règles présentées ci-dessous. Ainsi, la syllabe la plus complexe possible en Ñyqy contient une consonne, puis une voyelle, puis deux nouvelles consonnes.

Comme cela a été mentionné ci-dessus, il est phonétiquement impossible en Ñyqy que deux consonnes de même qualité dorsale se suivent. Ainsi, sil est théoriquement que deux consonnes soient adjacentes, la seconde consonne verra sa prononciation modifiée afin de rendre cette cohabitation possible. Cependant, il arrive quune fois mutées correctement, deux consonnes phonétiques soient adjacentes alors que les règles phonologiques du Ñyqy linterdisent, ce qui résulte en un schwa ajouté entre lesdites consonnes. Ainsi, le terme cójm est prononcé si la première consonne nest pas mutée, ou bien dans le second cas. Dans tous les cas, le terme ne change pas dorthographe.

Lattaque peut être composée de nimporte quelle consonne ou bien être vide, ce dernier cas indiquant alors la présence dune consonne dans le coda.

Le noyau de la syllabe peut être composé de nimporte quelle voyelle, exceptée une voyelle haute si la consonne précédente est une dorsale sonorante haute. Cela interdit donc les syllabes du type wy ou .

Les règles du coda sont également simples :

  • Les consonnes coronales ou hautes non sonorantes peuvent être suivies par des consonnes non coronales ou non hautes.
  • Les consonnes sonorantes, dorsales et hautes ne peuvent sassocier avec dautres consonnes dans le coda.

Quelques règles se rajoutent aux règles précédentes pour les consonnes se trouvent entre deux syllabes différentes :

  • Les consonnes sonorantes et non-dorsales peuvent précéder toute autre consonne à la condition que ces premières fassent partie du coda de la première syllabe.
  • Si deux consonnes coronales non-dorsales se suivent, la seconde prendra le voisement de la première. Si après cela, la seconde consonne se retrouve identique à la première, alors la seconde devient silencieuse et la première devient géminée.
  • Dans les autres cas, si une règle du coda est applicable entre la dernière consonne de la première syllabe et la première consonne de la seconde syllabe, la prononciation est conservée.
  • Si les règles précédentes ne sappliquent pas, il est supposé quun schwa est ajouté afin de pouvoir rendre la syllabe prononçable.

Structure des mots

Processus phonologiques et morphophonémiques principaux

Allophonie

Harmonie des consonnes

Les consonnes du Ñyqy suivent une règle stricte, interdisant deux consonnes dorsales de se suivre, idem pour deux consonnes non dorsales, même séparées par une voyelle ou faisant partie de mots différents. Seule une pause dans lélocution bloque ce processus. Ainsi, on a les règles formelles suivantes:

  • C[+dor] / C[+dor]_ > [-dor]
  • C[-dor] / C[-dor]_ > [+dor]

Cette règle permet de gérer la proximité de deux consonnes similaires en changeant la seconde consonne qui doit alors changer sa qualité afin de se soumettre à la règle. Sa qualité haute ou coronale se reflète également lors du changement de qualité dorsale de la consonne, la qualité haute ou coronale étant considérées comme équivalentes en Ñyqy. Vous pouvez voir la table table:mutation:consonants qui récapitule les mutation des consonnes du Ñyqy dû à cette règle. Ce tableau est issu de lorganisation de larbre des caractéristiques distinctes des consonnes du Ñyqy (figure arbre:cons) présenté plus haut, dans le chapitre #h-49ab3d74-6565-4f88-835c-f88425493d3f.

/ <
[+dor] originale [-dor] mutée [-dor] originale [+dor] mutée
q ħ p χ
ɢ ʕ b ʁ
ɴ m m ʀ
t͡ʃ ɬ n j
d͡ʒ ɮ s x
w l z ɣ
Table de mutation des consonnes du Ñyqy

Ainsi, la phrase , et la phrase .

Classes de mots

Noms

Les noms en Ñyqy se réfèrent généralement à des entités définies, comme des objets, des personnes, des concepts ou événements. Contrairement à beaucoup dautres langues, et du fait de la nature très analytique de la langue, les noms ne supportent aucune caractéristique morphosyntaxique ; ils peuvent cependant sassocier à dautres éléments du fait de leur nature, notamment grâce à des particules grammaticales.

La structure dun nom
Dérivations
Inflexions
Noms comptables et noms indénombrables
Noms propres

Pronoms et clitiques anaphoriques

Pronoms personnels
Pronoms démonstratifs

Verbes

Structure verbale
Dérivations verbales
Inflexions verbales

Modificateurs

Adjectifs descriptifs
Quantifieurs non-numéraux
Numéraux

Adverbes

Adpositions

Particules grammaticales

Typologie de lordre des constituants

Ordre des constituants dans les clauses principales

Le Ñyqy est une langue particulière quant il sagit de lordre de ses éléments principaux dans ses phrases et clauses principales. Tout dabord, il est bon de noter que le Ñyqy est une langue qui est à 100% ergative. Ainsi, cette langue considère les expérienceurs de verbes intransitifs et les patients de verbes transitifs comme objets, tandis que les agents de verbes transitifs sont considérés comme sujets. En connaissant cela, on peut donc dire que lordre typique dune clause principale Ñyqy est donc OSV.

Il sagit dun ordre de constituants qui est très rare dans les langues naturelles, ce qui explique pourquoi chacune des langues descendant du Ñyqy ne suivent pas cet ordre. La majorité a évolué en SOV, et une minorité des autres langues a quant à elle évolué en OVS. Il est également intéressant de marquer quau même moment, chacune a évolué de manière à ce que sa syntaxe soit définie par des règles suivant le couple Nominatif-Accusatif.

Ordre des constituants dans les clauses verbales

Ordre des constituants dans les clauses nominales

Dans un groupe nominal, on retrouve en son centre le nom défini par plusieurs éléments pouvant le caractériser, tels que des adjectifs, des phrases relatives, des démonstratifs, des numéraux, des possessifs ou des éléments génitifs. En résumé, lordre des éléments est le suivant :

Gen-Adj-Dem-Num12-Poss-N-Num6-Adj-Rel

Afin de mieux visualiser larbre syntaxique des groupes nominaux en Ñyqy, on peut se référer à la figure /phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/7b3e9f344ee68954b9d73df1b4dc05a1266bdd87/web/nom-clause-syntax-tree. On peut constater que le Ñyqy est une langue qui est donc fortement ascendante (head-final), la majorité des constituants dune clause nominale venant après le nom.

graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="N'"];1[label="N'"];0 -- 1;11[label="GEN"];1 -- 11;12[label="N'"];1 -- 12;121[label="Adj"];12 -- 121;122[label="N'"];12 -- 122;1221[label="Dem"];122 -- 1221;1222[label="N'"];122 -- 1222;12221[label="Num₁₂"];1222 -- 12221;12222[label="N'"];1222 -- 12222;122221[label="Poss"];12222 -- 122221;122222[label="N"];12222 -- 122222;12223[label="Num₆"];1222 -- 12223;123[label="Adj"];12 -- 123;2[label="Rel"];0 -- 2;}

/phundrak/langue-phundrak-com/media/commit/7b3e9f344ee68954b9d73df1b4dc05a1266bdd87/web/img/nyqy/syntax-nominal-clauses.png

Possessifs

Concernant les possessifs, ceux-ci se situent directement avant le nom afin de marquer la possession de lélément par une personne ou une autre entité. Cela dépend du possessif employé. Par exemple « mon chat » se traduit par

(eval

.

oz
POSS.1sg chat
Numéraux

Pour ce qui est des numéraux, la règle générale est que les unités suivent le nom, tandis que les sixaines le précèdent. Par exemple, « mes vingt chats » se traduit par

(eval

.

né ñy oz qi
3×6 POSS.1sg chat 2

La position des unités impliquent donc que larticle indéfini

(eval

dérivé du chiffre « un »

(eval

, suit immédiatement le nom. Par exemple, « un chat » se traduit par

(eval

.

oz i
chat art.indef
Démonstratifs

Concernant le démonstratif, ceux-ci se situe précédant les sixaines en Ñyqy, et donc précédant le nom. Ainsi, si lon souhaite traduire « ces vingt chats à moi » (le génitif relative est ici pour contrecarrer limpossibilité en français dutiliser un démostratif et un possessif en même temps), on a donc

(eval

.

bóc né ñy oz qi
DEM.prox 3×6 POSS.1sg chat 2

La position du démonstratif dans la clause nominale implique également une position identique pour un article défini en Ñyqy. Ainsi, si lon souhaite traduire « les vingt chats à moi » (à nouveau, le génitif est utilisé ici dû aux limitations du Français), on obtient

(eval

.

né ñy oz qi
art.def 3×6 POSS.1sg chat 2
Adjectifs

Concernant les adjectifs, ceux-ci se divisent en plusieurs classes :

  • Adjectifs dopinion
  • Adjectifs de taille
  • Adjectifs de quantité
  • Adjectifs dâge
  • Adjectifs dorigine
  • Adjectifs dobjectif
  • Adjectifs de matériaux
  • Adjectifs de forme
  • Adjectifs de couleur

En Ñyqy, ils apparaissent dans lordre ci-dessus et sont classés par objectivité, et tous viennent après le nom à lexception des adjectifs dopinion. Ainsi, les adjectifs les plus subjectifs arrivent en premier, et les adjectifs les plus objectifs arrivent en dernier.

Il est à noter que :

  • les adjectifs de forme et de matériaux ne peuvent se faire que via lutilisation dun génitif de type « NOM GEN » (par exemple « carré GEN table » pour dire « table carrée »)
  • que les adjectifs dorigine ne se forment quavec une particule locative
  • que les adjectifs dobjectif ne se forment quavec une particule instrumentative.

Ainsi, si lon souhaite traduire « un gros vieux chat noir et beau », on obtient

(eval

.

syg oz i goñ noc zuj
beau chat art.indef gros vieux noir
Génitif

Ensuite vient le génitif qui se situe avant les adjectifs dopinion. On y trouvera donc exclusivement la particule grammaticale

(eval

qui sert à marquer le génitif, précédée par une clause nominale qui définira la clause nominale actuelle. Par exemple, « le chat de mon voisin » peut se traduire par

(eval

.

wóseq pom oz
POSS.1sg voisin GEN art.def chat
Clauses relatives

Enfin, les clauses relatives arrivent à la fin des clauses nominales. Ainsi, si lon souhaite dire « mon chat qui mange est beau », on obtient la traduction

(eval

.

oz coq syg
POSS.1sg chat manger beau

Phrases adpositionelles

Comparatifs

Questions

Résumé

Structure dun groupe nominal

Mots composés

Dénominalisation

La dénominalisation en Ñyqy se produit grâce au mot

(eval

signifiant « façon de faire ». En se préfixant à un nom, on obtient un verbe dont la signification est généralement en relation avec le nom dorigine. Par exemple, en associant le terme , on obtient le verbe

(eval

signifiant « chauffer, réchauffer, cuire ».

Similairement, il est possible de créer un adjectif depuis un nom via le terme

(eval

, signifiant « manière dêtre » et qui est souvent comparé dans sa fonction grammaticale au comparatif. Ainsi, en associant le terme signifiant « bleu, aqueux ».

Nombres

Cas grammatical

Articles, déterminants et démonstratifs

Possesseurs

Classes (incluant le genre)

Diminution/Augmentation

Prédicats nominaux et constructions liées

Prédicats nominaux

Prédicats adjectivaux

Prédicats locatifs

Prédicats existentiels

Clauses possessives

Structure dun groupe verbal

Clauses intransitives

Clauses transitives

Clauses ditransitives

Clauses de type dépendant

Non-fini

Semi-fini

Fini

Système fonctionnel

Relations grammaticales

Il existe de façon universelle deux types de verbes : les verbes intransitifs, et les verbes transitifs. Ces premiers ne prennent quun seul argument obligatoire, un expérienceur noté « S », alors que les verbes transitifs prennent deux arguments obligatoires : lagent noté A effectuant souvent laction, et le patient noté P étant souvent lobjet affecté par laction. Par exemple :

  • Je dors. Verbe intransitif, « je » est expérienceur S.
  • Je mange une pomme. Verbe transitif, « je » est agent A, et « pomme » est patient P.

Dans la majorité des langues du monde, et dans la quasi totalité des langues européennes (le Basque étant la seule exception), lexpérienceur et lagent sont traités quasiment tout le temps à lidentique, formant le cas grammatical (souvent non marqué) sopposant au cas accusatif marquant le patient, traité différemment.

À la différence des langues européennes, le Ñyqy est une langue dite « ergative » ; cela signifie que ses différents groupes nominaux ont une relation grammaticale envers leurs verbes basée sur lassociation des expérienceurs et des patients, avec lagent traité différemment. Ce premier regroupement S et P est alors appelé « cas absolutif » alors que le second est le « cas ergatif ».

Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre sur la syntaxe, lélément absolutif restera en permanence en contact direct avec le verbe, tandis que lélément ergatif les précédera, et pourra même être séparé du couple absolutif-verbe par des éléments datifs. Exemple :

  • (eval

    1sg-ABS dormir Je dors
  • (eval

    1sg-ERG pomme-ABS manger Je mange une pomme.

En revanche, le Ñyqy utilise un pivot nominatif entre ses différentes clauses. Cela signifie que lélément persistant entre les phrases lorsquil subit une élision est lélément correspondant au cas nominatif, soit largument S ou A du verbe. Exemple :

  • (eval

    1sg-ERG pomme-ABS manger. ensuite dormir. Je mange une pomme, puis (je) dors.

Constructions liées à la voix et à la valence

Augmentation de valence

Causatif
Applicatif
Déplacement datif
Datif dintérêt
Possession extérieure

Diminution de valence

Réflexifs et réciproques
Passifs
Inverses
Constructions moyennes
Antipassifs
Démotion dobjet ou omission
Incorporation dobjet

Nominalisation

Nominalisation daction

Le processus de nominalisation des verbes repose principalement, à linstar de la grammaire Ñyqy dans sa globalité, sur une association desdits verbes avec un mot ayant ici un rôle de particule grammaticale. Ainsi, un verbe associé à

(eval

(signifiant « manière de faire ») en position affixe permet dobtenir dun verbe un nom utilisable comme tel. Par exemple, le verbe signifiant « lacte de parler, prise de parole, annonce ».

Nominalisation de participants

Nominalisation dagent
Nominalisation de patient
Nominalisation dinstrument
Nominalisation de lieux
Nominalisation de produit
Nominalisation de façon de faire

Composition (y compris lincorporation)

Temps, aspect, mode

Temps

Aspects

Modes

Lieux/direction

Référence participante

Évidentialité, validation et mirativité

Divers

Structures marquées pragmatiquement

La morphosyntaxe de lattention, du contraste et du sujet

Variation dordre des constituants
Négation
Actes de parole non-déclaratifs
Impératifs
Questions absolues
Questions relatives

Particules contrastives et emphatiques

Motifs dintonation contrastifs et emphatiques

Combinaison de clauses

Verbes de série

Clauses complémentaires

Clauses adverbiales

Enchaînement de clauses, clauses médianes et changement de référence

Clauses relatives

Coordination

Utilisation de la langue

Continuité (cohésion) et discontinuité

Continuité de sujet (référentiel)
Continuité de thème
Continuité daction
Proéminence épisodique
Apogée, point culminant
Intensification

Genres

Conversation
Narratif
Expériences personnelles
Historique
Histoires folkloriques
Mythologie
Pressant
Procédural
Informatif
Descriptif
Élocution rituelle

Typologie lexicale

Espace, directions et déplacements
Causation
Valence
Prépondérance des caractéristiques sémantiques

Divers et conclusions

Expressions idiomatiques et proverbes
Symbolisme sonore
Découvertes typologiques

Annexes

Textes avec traduction interlinéaire

Nombres

Les locuteurs du Ñyqy comptaient dans un mélange de base 6 pour les unités et de base 13 pour le reste.

/ <> <>
nombre nombre (représentation Ñyqy) Ñyqy
0 0

(eval

1 1

(eval

2 2

(eval

3 3

(eval

4 4

(eval

5 5

(eval

6 1-0
7 1-1

(eval

8 1-2

(eval

9 1-3

(eval

10 1-4

(eval

11 1-5

(eval

12 2-0

(eval

18 3-0

(eval

24 4-0

(eval

30 5-0

(eval

36 6-0

(eval

42 7-0

(eval

48 8-0

(eval

54 9-0

(eval

60 a-0

(eval

66 b-0

(eval

72 1-0-0
216 6-0-0

(eval

864 1-0-0-0
1296 1-0-0-0-0

(eval

7776 1-0-0-0-0-0

(eval

46656 1-0-0-0-0-0-0

(eval

Comme vous pouvez le voir, afin dexprimer des bases plus élevées, lordre de grandeur est répété afin dajouter cinq au multiplicateur, permettant ainsi une base treize pour ce qui nest pas des unités.

Pour convertir en base dix un chiffre Ñyqy, voici comment faire : les unités sont conservées telles quelles, et pour chaque équivalent de dizaines, que jappellerai sixaines, les multiplier par six à la puissance de son décalage par rapport aux unités. Par exemple le nombre <gé si co mó mó ñy qi> ({{{phon(ɢe sɪ t͡ʃɔ mɤ ʀɤ my qɪ)}}}) se décompose ainsi :

(eval

(eval

(eval

(eval

4×63 5×62 1×61 2×60
4×216 5*36 1×6 2×1
864 180 6 2

Ce qui donne donc 1052.

Références

Dictionnaire

\setlist[description]{style=nextline}

B

(eval

  1. (n) dents
  2. (v) mordre, croquer

(eval

  1. (art def) le, la, les, article défini. Voir bóc

(eval

  1. (n) ceci, ça, démonstratif de proximité

(eval

  1. (pron) deuxième personne

C

(eval

  1. (poss) mon, ma, mes, possesseur de la première personne

(eval

  1. (gp.SUBJ.PST) marqueur pour verbes du subjonctif accomplis
  2. (nbr) cinq

(eval

  1. (gp) façon dêtre, dexister, comparatif qualitatif, équatif. Particule grammaticale, graphème lié, voir §#h-6abaae53-a2b8-4cc1-aa03-10c8b4a45b0a.

(eval

  1. (adj) rouge, pourpre

(eval

  1. (adj) noir, sombre

(eval

  1. (gp.SUBJ) marqueur pour verbes du subjonctif non-accomplis

(eval

  1. (gp.JUS) marqueur pour verbes du jussif, marquant un souhait de la part du locuteur.

(eval

  1. (v) manger

(eval

  1. (nbr) marqueur de 1000006. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.

(eval

  1. (n) entièreté
  2. (adv) tout, entièrement

E

(eval

  1. (n) grain commmestible, riz, blé

É

(eval

  1. (gp.NEG) particule de négation

(eval

  1. (n) sans âme, personne vide, tristesse. Voir éc et wésy.

G

(eval

  1. (gp.PST) marqueur du passé

(eval

  1. (nbr) marqueur de 100006. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.

(eval

  1. (n) aggression
  2. (v) attaquer, agresser

(eval

  1. (n) morsure
  2. (v) mordre

(eval

  1. (nbr) quatre

(eval

  1. (n) grande taille, largeur, hauteur, taille (implicitement grande)
  2. (adj) gros, grand
  3. (v) grossir

(eval

  1. (v) boire

I

(eval

  1. (art indef) un, une, des, article defini. Voir mi

(eval

  1. (n) chemin, route, voie
  2. (v) voyager

J

(eval

  1. (v) pousser

(eval

  1. (n) os
  2. (n) amulette

M

(eval

  1. (adv) beaucoup, très

(eval

  1. (n) grand-mère (affectueux)

(eval

  1. (n) parole, mot

(eval

  1. (v) parler, expliquer, échanger oralement

(eval

  1. (n) prise de parole, acte de parole, discours, oratoire

(eval

  1. (n) chuchotement, parole basse
  2. (v) chuchoter, litt. souffler une parole, voir meqm et syjéq.

(eval

  1. (nbr) un

(eval

  1. (n) cendres
  2. (n) fumée

(eval

  1. (nbr) marqueur de 1006. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.

(eval

  1. (n) rouge, pourpre, fruit

N

(eval

  1. (nbr) trois

(eval

  1. (n) vieillesse, grand âge
  2. (adj) vieux, âgé

(eval

  1. ensuite, puis, à côté, depuis

Ñ

(eval

  1. (n) maison

(eval

  1. (n) personne, humain, quelquun

(eval

  1. (n) oiseau

(eval

  1. (n) dieu terrestre, divinité, être supérieur. Voir aussi wéz.

(eval

  1. (nbr) marqueur de 10000006. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.

(eval

  1. (pron) première personne
  2. (nbr) six, marqueur des sixaines. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.
  3. (adj) beaucoup

O

(eval

  1. (n) nez

(eval

  1. (n) odeur, litt. air du nez, voir et sy.

(eval

  1. (n) chat

Ó

P

(eval

  1. (nbr) zéro, rien
  2. (adv) non, pas, négation

(eval

  1. (n) mort, voir ne et yc
  2. (v) mourrir

(eval

  1. (n) poisson deau douce

(eval

  1. (n) chien

(eval

  1. (n) pomme

(eval

  1. (gp) particule génitive

(eval

  1. (n) poisson deau de mer

Q

(eval

  1. (n) chaleur
  2. (adj) chaud

(eval

  1. (v) chauffer, réchauffer, cuire. Voir qey et .

(eval

  1. (nbr) deux

(eval

  1. (v) dormir

(eval

  1. vache, buffle, bétail

(eval

  1. (gp.OPT) particule grammaticale marquant loptatif

(eval

  1. (nbr) six, première sixaine. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a

S

(eval

  1. (nbr) marqueur de 10006. Voir §#h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a.

(eval

  1. (n) porte, voile de tissu utilisé à lentrée des maisons, tissu

(eval

  1. (vi) vivre, respirer

(eval

  1. façon de faire, manière de faire, dagir. Graphème lié, voir §#h-6abaae53-a2b8-4cc1-aa03-10c8b4a45b0a.

(eval

  1. (n) ventre, estomac

(eval

  1. (n) maison communale

(eval

  1. (n) air, vent, vie, souffle

(eval

  1. (v) souffler (vent, respiration), expirer, litt. « pousser de lair ». Voir sy et jéq.

(eval

  1. (adj) fraîcheur, froid, souffle, vent

(eval

  1. (n) beauté
  2. (adj) beau

U

(eval

  1. (n) pied
  2. (v) marcher, avancer

(eval

  1. (n) dos

Ú

(eval

  1. (n) puissance, force mentale, majestueusité

W

(eval

  1. (n) divinité suprême, dieu céleste, être supérieur. Voir aussi ñuné.

(eval

  1. (n) souffle divin, âme, esprit. Voir sy et wéz.

(eval

  1. (n) Shaman. Aspirant aux esprits, aux âmes, aux dieux. Voir aussi wésy, qun

(eval

  1. (n) voisin
  2. (adj) proche
  3. (adj) voisin

Y

(eval

  1. (n) eau douce, éther, vie, souffle divin

(eval

  1. (n) magie, force divine. Littéralement « eau de la puissance divine », voir yc, újq et wéz.

(eval

  1. (n) rivière, fleuve, ruisseau
  2. (n) veine, artère

(eval

  1. (n) liquide
  2. (adj) aqueux, liquide
  3. (adj) bénéfacteur, bon

(eval

  1. (n) sang, voir yc, cojmuj

(eval

  1. (n) flot, courant (par ex. deau)
  2. (v) couler (de leau)

Z

(eval

  1. (pron) Pron.Pers.3.sg, il, elle

(eval

  1. (n) tête
  2. (n) chef, patriarche, matriarche
  3. (n) sommet dune montagne
  4. (adj) haut, élevé

(eval

  1. (n) voile ou châle porté autour de la tête. Voir zoc et séwe.

(eval

  1. (n) chose, objet abstrait

(eval

  1. (n) nuit, noir, ombre
  2. (adj) noir, sombre

Footnotes