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#+TITLE: Grammaire du Hjalpi Vernaculaire V2
* Introduction
Le Hjalpi est une langue construite créée comme langue faisant partie de
lunivers de mon roman, parlée (comme son nom lindique) par les divins, mais
également apprise par les mages et toute personne pouvant manipuler la magie.
Cette langue na pas pour aspiration à être simple, facile à prononcer ou à
apprendre —au contraire, elle est parlée par les divins, êtres supérieurs
maîtrisant des concepts impossibles à ne serait-ce queffleurer du bout des
doigts pour les humains qui ne peuvent quespérer comprendre des phrases
simples et ne parler que quelques bribes de cette langue après des années
détude.
Bien évidemment, cette langue a été créée par un humain —moi-même— et non par
de réels divins, ce qui fait quil est tout à fait possible (mais peut-être
compliqué) dapprendre cette langue qui ne remplace que figurativement la
langue de mon roman qui, bien quelle soit ressemblante, présente elle une
complexité bien au delà de ce quun humain peut conceptualiser. Je souhaitais
tout de même disposer dune langue réelle et utilisable pour mon roman, afin
du rendre plus crédible, plus réaliste lors des passages faisant mention ou
usage de la langue. Cette langue sera par ailleurs sans doutes régulièrement
mise à jour, même après publication de mes écrits ; le cas échéant, je
tenterai de tenir également à jour une ou plusieurs pages web contenant des
erratum pour le contenu publié si jamais la langue ou des phrases venaient à
changer.
On peut trouver dans le Hjalpi (plus tard abrégée en LD) de nombreuses
racines grammaticales dans notre monde réel, comme par exemple le Tibétain
—doù vient lordre Sujet-Objet-Verbe de la LD—, mais également dautres
langues tels que lAllemand, le Hongrois et les langues Scandinaves pour ce
qui est de lagglutination, et également du Français et de lAnglais.
Cependant, jessaie pour le vocabulaire dêtre aussi original que possible,
aussi détaché de toute langue existante que possible, de façon à ce quaucune
parenté avec une quelconque langue naturelle ne puisse être faite simplement
via le vocabulaire de ma langue.
* Phonologie
La LD dispose de quarante-neuf phonèmes simples, dont trente et une consonnes
et dix-huit voyelles, chacune représentées par un graphème unique lors de la
translittération de la langue. Dans cet ouvrage, lutilisation de la
translittération sera préférée à lutilisation de la phonétique, et lorsque
cette dernière sera utilisée, je préférerai lutilisation du X-SAMPA à
lutilisation de lAPI. Vous pouvez trouver plus de détails sur le X-SAMPA à
ladresse suivante : [[https://en.wikipedia.org/wiki/X-SAMPA][en.wikipedia.org/wiki/X-SAMPA]]
** Consonnes
Comme dit ci-dessus, la LD dispose de trente et une consonnes. Vous pouvez
trouver le tableau complet des consonnes en Annexe A. Voici cependant une
explication détaillée de la prononciation des consonnes de la LD :
- =[j]= (j) :: cette consonne est prononcée comme un « y » en Français, ou
comme le « ille » dans « paille »
- =[w]= (w) :: cette consonne est prononcée comme un « w » standard en
Français.
- =[r]= (r) :: il sagit ici du « r » roulé Espagnol ou Italien. Il peut être
roulé plusieurs fois, mais il a plutôt tendance à rester bref.
- =[K]= (ł) :: il sagit ici dun =[l]= dévoisé (dans lequel on ne fait pas
vibrer nos cordes vocales) auquel une expiration est ajoutée,
tel que le « lh » tibétain.
- =[l]= (l) :: il sagit du « l » standard en Français. Le « l » se rallonge
et tend à se rapprocher de la voyelle =[l0]= lorsquelle se
situe seule entre deux voyelles et tend à former un triphone
(voire plus) avec lesdites voyelles. Exemple: ~ála~ aura
tendance à se prononcer =[Al0a]= plutôt que =[A:la]=.
- =[m]= (m) :: il sagit du « m » standard en Français.
- =[n]= (n) :: il sagit du « n » standard en Français. Le « n » se rallonge
et tend à se rapprocher de la voyelle =[n0]= lorsquelle se
situe seule entre deux voyelles et tend à former un triphone
(voire plus) avec lesdites voyelles. Exemple: ~ýnê~ aura
tendance à se prononcer =[Yn09:]= plutôt que =[Y:n9:]=.
- =[N]= (ň) :: il sagit du « n » nasalisé, tel que le « ng » en Anglais
comme dans « parking ».
- =[v]= (v) :: il sagit du « v » standard en Français.
- =[D]= (ð) :: il sagit du « th » voisé (où on utilise nos cordes vocales)
en Anglais tel que dans « this ».
- =[z]= (z) :: il sagit du « z » standard en Français.
- =[Z]= (ž) :: il sagit du « j » standard en Français.
- =[f]= (f) :: il sagit du « f » standard en Français.
- =[T]= (þ) :: il sagit du « th » sourd (où lon nutilise pas nos cordes
vocales) en Anglais tel que dans « think ».
- =[s]= (s) :: il sagit du « s » standard en Français, toujours prononcé
comme un « s » et jamais comme un « z ». Cependant, sa
prononciation peut se rapprocher du =[s\]= dans sa
prononciation plutôt que du =[s]= pur. Ce défaut de
prononciation est plutôt présent dans les niveaux de politesse
élevés, et disparaît lors des niveaux de politesse standard et
plus bas.
- =[S]= (ß) :: il sagit du son « ch » standard en Français, tel que dans
« chat ».
- =[x]= (x) :: il sagit du même son « j » quen Espagnol, un « r » sourd et
guttural.
- =[R]= (ŗ) :: il sagit du « r » Français.
- =[h]= (h) :: il sagit du son « h » tel quon peut le retrouver en Anglais
comme dans « house ». Lorsquil se trouve cependant seul entre
deux voyelles, il a tendance dêtre prononcé =[h\]= dans le
registre courant et familier, mais reste un =[h]= pur dans les
registres plus soutenus.
Le reste des lettres /b/, /d/, /g/, /p/, /t/ et /k/ ont également la même
sonorité que leur sonorité de base en Français, sans être modifiés par une
voyelle (comme le /g/ peut lêtre près dun /i/ en Français). Aucune consonne
nest prononcée avec aspiration, hormis pour le =[K]= et le =[h]=, à moins
que la consonne ne soit explicitement suivie par un =[h]=.
** Voyelles
- =[a:]= (a) :: il sagit du son =[a]= naturel prononcé en Français, comme
dans le mot « pattes ». Il est nécessairement long.
- =[A]= (á) :: il sagit dun son plus ouvert et plus court que le =[a]=, un
peu comme dans « pâtes » tel quencore prononcé dans louest
de la France.
- =[2:]= (ë) :: il sagit exactement de la même voyelle que dans le mot
« deux », mais nécessairement long.
- =[9]= (ê) :: il sagit exactement de la même voyelle que dans le mot
« neuf », mais nécessairement court.
- =[@]= (ě) :: il sagit dun son similaire à =[2]= ou à =[9]=, mais très peu
discernable, voire parfois ellipsé ou ajouté pour faciliter la
prononciation, un peu similaire à la voyelle dans le mot
« le » en Français lorsque lon parle rapidement. Il sagit de
la seule voyelle qui peut ne pas être notée à lécrit. Cette
voyelle est nécessairement courte. Avec =[l0]= et =[n0]=, =[@]= fait partie des seules voyelles à ne pas pouvoir être
utilisées dans une diphtongue.
- =[i:]= (i) :: il sagit exactement du même « i » quen Français, cependant
nécessairement long.
- =[I]= (í) :: il sagit de la même voyelle que dans le mot « this » en
Anglais : un « i » plus ouvert que le =[i]=. Il est également
nécessairement court.
- =[e:]= (e) :: il sagit du « é » standard Français, comme dans le mot
« été », cependant nécessairement long.
- =[E]= (e) :: il sagit du « è » standard Français, comme dans le mot
« laid », cependant nécessairement court.
- =[o:]= (o) :: il sagit du « o » fermé standard Français, comme dans le mot
« eau », cependant nécessairement long.
- =[O]= (o) :: il sagit du « o » ouvert standard Français, comme dans le mot
« tonne », cependant nécessairement court.
- =[y:]= (y) :: il sagit du « u » standard Français, comme dans le mot
« lune », cependant nécessairement long.
- =[Y]= (ý) :: il sagit dun =[y]= ouvert tel quon peut le trouver en
Allemand, cependant nécessairement court.
- =[u:]= (u) :: il sagit du « ou » standard Français, comme dans le mot
« boule », cependant nécessairement long.
- =[U]= (ú) :: il sagit du « ou » ouvert que lon peut par exemple retrouver
dans des mots Anglais tels que « boot », cependant
nécessairement court.
- =[n0]= (ń) :: il sagit de la consonne =[n]= utilisée en tant que voyelle.
Avec =[@]= et =[l0]=, =[n0]= fait partie des seules voyelles
à ne pas pouvoir être utilisées dans une diphtongue.
- =[l0]= (ļ) :: il sagit de la consonne =[l]= utilisée en tant que voyelle.
Avec =[@]= et =[n0]=, =[l0]= fait partie des seules voyelles
à ne pas pouvoir être utilisées dans une diphtongue.
On remarque quà lexception de =[@]=, =[n0]= et =[l0]=, chaque voyelle est
présente avec deux équivalents : sa version longue et fermée, ou bien courte
et ouverte. Le seul cas où une voyelle fermée nest pas longue est le cas où
elle est utilisée dans une diphtongue, tel que =[ai]=. À moins quelles
soient explicitement dans une diphtongue, les voyelles longues sont toujours
des voyelles longues pures et non des diphtongues et ne se terminent pas avec
un son similaire à =[j]= ou =[w]=, comme les anglophones pourraient être
tentés de le faire ; la voyelle « /e/ » ne se prononcera donc jamais =[e:j]=
ou =[ej]=, sauf sil est explicitement suivit par une consonne =[j]=.
** Accentuation
Du fait de sa nature agglutinante, le Hjalpi pose laccentuation du mot sur
la racine du mot et jamais sur les éléments agglutinés autour de la racine.
Lintonation dans les phrases affirmatives est généralement descendante et
remonte pour les accentuations sur les mots et remonte significativement (en
général à la hauteur dorigine) lorsque lon rencontre un sujet ou un verbe.
Considéré individuellement, laccentuation dun mot se fait sur la première
voyelle racine du mot. Ainsi, le mot non modifié /pńtwan/ (sept) aura son
accent sur la voyelle /ń/, de même pour /ţéálnat/ (précision temporelle) qui
sera accentué sur /éá/. Pour les noms propres cependant, laccent porte sur
lensemble des voyelles racines du nom en lui-même (cest à dire les voyelles
ne venant pas de déclinaisons). Par exemple, le prénom /Meréð/ décliné au
comitatif (/avec Meréð/) devient /Meðeiréð/, se prononçant ["me:.Dei."rED];
à laccusatif, /Meréðvo/ (Meréð étant lobjet direct dun verbe transitif) se
prononcera ["me:."rE.vO] (le /ð/ sest ellipsé en faveur du /v/, voir le
sous-chapitre Assimilation]) ; au génitif, /ţuMeréð/ se prononcera
[t`u."me:."rED].
Pour ce qui est des phrases interrogatives et exclamatives, les deux
dernières voyelles sont allongées (même dans le cas dune voyelle ouverte),
et dans le cas de lexclamative on reste sur la même hauteur pour cette
dernière voyelle, et dans le cas de linterrogative la hauteur de la voyelle
baisse puis remonte. Dans les phrases négatives, le ton de la phrase monte
jusquà la négation où le ton redescend à nouveau.
** Phonotactiques
Lorsquun mot (hormis les verbes) se termine avec une voyelle et que le mot
suivant (hormis les verbes) débute avec une consonne ou inversement, cette
dernière aura tendance à sallonger afin de créer une liaison entre les mots.
Exemples :
- éló tráhin (trans.) \rightarrow élontráhin (rom.)
Rmq. : Ici, le /h/ de /tráhin/ est prononcé comme un =[h\]= et non comme un =[h]= du fait des deux voyelles lentourant, comme indiqué plus haut.
- ðro lwéín (trans.) \rightarrow ðrollwéín (rom.)
- télýßí halmár (trans.) \rightarrow télýßíhhalmár (rom.)
- tiryð astret (trans) \rightarrow tiryððastret
Lorsquun mot se termine avec une voyelle et que le mot suivant commence
également avec une voyelle, afin déviter toute confusion avec une diphtongue
(voir le sous-chapitre Les diphtongues]), une consonne « ’ » =[?]= est
ajoutée à loral afin de séparer les deux mots. Le ton de la première syllabe
du second mot sera alors clairement montant, afin de différencier également
avec deux voyelles au sein dun même mot également séparées par la consonne
« ’ ».
* Morphologie
* Morphologie dérivationnelle
* Syntaxe
* Champs sémantiques et pragmatiques
* Système décriture
* Exemples
* Annexes
** Consonnes
| / | <> | <> | <> |
|---+-----------------+-----------------+---------|
| | latin majuscule | latin minuscule | X-SAMPA |
|---+-----------------+-----------------+---------|
| | J | j | =[j]= |
| | W | w | =[w]= |
| | R | r | =[r]= |
| | Ł | ł | =[K]= |
| | L | l | =[l]= |
| | M | m | =[m]= |
| | N | n | =[n]= |
| | Ň | ň | =[N]= |
| | V | v | =[v]= |
| | Ð | ð | =[D]= |
| | Z | z | =[z]= |
| | Ź | ź | =[Z]= |
| | Ž | ž | =[j\]= |
| | F | f | =[f]= |
| | Þ | þ | =[T]= |
| | S | s | =[s]= |
| | ß | ß | =[S]= |
| | Š | š | =[C]= |
| | X | x | =[x]= |
| | Ŗ | ŗ | =[R]= |
| | H | h | =[h]= |
| | Ŕ | ŕ | =[r\]= |
| | B | b | =[b]= |
| | D | d | =[d]= |
| | Ď | ď | =[d`]= |
| | G | g | =[g]= |
| | P | p | =[p]= |
| | T | t | =[t]= |
| | Ţ | ţ | =[t`]= |
| | K | k | =[k]= |
| | ' | ' | =[?]= |
|---+-----------------+-----------------+---------|
** Voyelles
| / | <> | <> | <> |
|---+-----------------+-----------------+---------|
| | latin majuscule | latin minuscule | X-SAMPA |
|---+-----------------+-----------------+---------|
| | A | a | =[a:]= |
| | Á | á | =[A]= |
| | Ë | ë | =[2:]= |
| | Ê | ê | =[9]= |
| | Ě | ě | =[@]= |
| | Ö | ö | =[@`]= |
| | I | i | =[i:]= |
| | Í | í | =[I]= |
| | E | e | =[e:]= |
| | É | é | =[E]= |
| | O | o | =[o:]= |
| | Ó | ó | =[O]= |
| | Y | y | =[y:]= |
| | Ý | ý | =[Y]= |
| | U | u | =[u:]= |
| | Ú | ú | =[U]= |
| | Ń | ń | =[n0]= |
| | Ļ | ļ | =[l0]= |
|---+-----------------+-----------------+---------|
** Lexique
# LocalWords: Sujet-Objet-Verbe