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Une Grammaire du Mattér

Avant-propos

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Introduction

Le Mattér est une langue construite humaine, inspirée phonétiquement et grammaticalement des langues latines et du Latin plus particulièrement, bien que gardant ses distances avec ce dernier. Elle bénéficie également de quelques inspirations germaniques et des langues elfiques de Tolkien concernant leur phonétique.

Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire et fut créé dans le cadre de mes études, pour mon cours dingénierie des langues, enseigné par Ana Pappa, en troisième année de licence, à lUniversité Paris 8. Je ne sais pas encore si jen ferai autre chose que dune langue-jouet.

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Description du lexique

Le lexique du Mattér sera largement inspiré par des racines nordiques (Suédois, Norvégien, Danois), germaniques (Allemand principalement) et du Vieil Anglais, ainsi quoccasionellement du Latin.

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Phonologie

Notes sur la romanisation du Mattér

Comme vous avez pu vous en rendre compte aux chapitres §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Consonnes et §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Voyelles, le Mattér dispose de deux orthographes possibles, la transcription phonétique en IPA (International Phonetic Alphabet), soit une translittération qui sera généralement plus simple et intuitive à lire. Dans le cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la prononciation de la langue, et cest pour cela que jutiliserai principalement la translittération. Cependant il peut y avoir certains cas où la prononciation peut légèrement différer de lorthographe, comme dans les cas dallophonie (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Allophonie) ou autres cas inhabituels, auquel cas jutiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la prononciation.

Inventaire phonétique

Comme mentionné en introduction (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Introduction), le Mattér est une langue dont la phonologie est inspirée de langues latines, en particulier le Latin lui-même, et les langues elfiques de Tolkien.

Consonnes

Le Mattér est une langue disposant dun panel raisonnable de seize consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et translittéré (voir le chapitre §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/%2ANotes%20sur%20la%20romanisation%20du%20Matt%C3%A9r concernant la translittération).

nasal occlusif fricatif spirant battu spirant-lattéral
bilabial m p b
labio-dental f v
alvéolaire n t d θ ð r l
palatal ç j
labio-velaire w
vélaire k g
/ < < < < < <
Consonnes du Hjelp (IPA)
nasal occlusif fricatif spirant battu spirant-lattéral
bilabial m p b
labio-dental f v
alvéolaire n t d th dh r l
palatal ch j
labio-velaire w
vélaire k g
/ < < < < < <
Consonnes du Hjelp (translittération)

On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les points darticulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée.

Voici ci-dessous une description individuelle de chaque consonne :

b
Il sagit du <b> standard dont disposent le Français dans « bonbon » [bɔ̃bɔ̃] ou lAnglais « believe » [bɪlɪv], une consonne bilabiale occlusive voisée [b].
ch
Ce <ch> existe en Allemand dans des termes tels que « nicht » [nɪçt] ou en Anglais Britannique dans « hue » [çʉː]. Il sagit dune consonne fricative palatale sourde [ç].
d
Il sagit de la consonne <d> standard que lon peut retrouver en Anglais dans « dice » [daɪs], où le <d> est prononcé en bloquant larrivée dair au niveau de la partie rugueuse du palais. Il est donc différent du <d> français qui est prononcé avec la langue rapprochée voire touchant les dents et qui est noté [d̪], comme dans « dance » [d̪ɑ̃s]. Le <d> du Hjelp est donc bel et bien une consonne occlusive alvéolaire voisée [d].
f
Il sagit du <f> standard que lon retrouve bon nombre des langues telles que le Français [fʁɑ̃sɛ] ou lAnglais « fit » [fɪtʰ]. Il sagit donc dune consonne fricative labio-dentale sourde [f].
g
Il sagit du <g> dur standard que lon retrouve dans bon nombre des langues telles que le Français dans « Gar » [ɡɑʁ] ou en Anglais dans « get » [ɡɛt]. Il sagit donc dune occlusive vélaire voisée [g].
j
Le <j> représente la voyelle <i> prononcée comme une consonne, la rendant donc effectivement semi-consonne. On la retrouve en Français dans des mots tels que « yak » [jak] ou « yoyo » [jojo]. Il sagit donc dune consonne approximante rétroflexe voisée [j].
k
Il sagit du <k> non aspiré que lon peut retrouver en Français comme « cas » [ka] ou dans certains cas en Anglais comme dans « skirt » [skɜːtʰ]. Il sagit donc de la consonne occlusive uvulaire sourde [k].
l
Ce <l> est le <l> que lon peut retrouver en Français dans « lire » [liʁ] et dans certains cas en Anglais dans « live » [lɪv]. Le <l> du Hjelp est donc une consonne alvéolaire spirante-latérale voisée [l].
m
Il sagit du même <m> que le <m> standard en Français « mère » [mɛʁ] ou en Anglais « me » [miː]. Il sagit donc de la consonne nasale bilabiale voisée [m].
n
Il sagit du <n> standard que lon retrouve en Anglais comme dans « not » [nɔt]. Attention, cette consonne est alvéolaire et non dentale comme le <n> français de « nuit » [n̪ɥi]. Il sagit donc dune consonne nasale alvéolaire voisée [n].
p
Il sagit du <p> non aspiré que lon retrouve en Français tèl que dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans « spoon » [spuːn]. Il sagit donc de la consonne occlusive bilabiale sourde [p].
r
Ce <r> peut être retrouvé en Scots « bricht » [brɪçt], en Espagnol « perro » [pe̞ro̞] ou encore en Portugais avec « ratu » [rato]. Il sagit dune consonne alvéolaire roulée voisée [r].
t
Ce <t> est la contrepartie voisée de <d> et peut se trouver en Dannois « dåse » [tɔ̽ːsə], en Luxembourgeois « dënn » [tən] ou en Finnois avec « parta » [pɑrtɑ]. Attention, le <t> Français est dental, comme dans « tante » qui est prononcé [t̪ɑ̃t̪]. Ainsi, le <t> du Hjelp est la consonne occlusive alvéolaire sourde [t].
v
Le <v> du Hjelp peut être retrouvé dans des langues tels que le Français dans « valve » [valv], en Allemand « Wächter » [vɛçtɐ] ou en Macédonien « вода » [vɔda]. Il sagit donc dune consonne fricative bilabiale voisée [v].
w
Le <w> est un son que lon peut retrouver dans certaines langues comme le Français dans « oui » [wi], en Anglais avec « weep » [wiːpʰ], ou en Irlandais « vóta » [ˈwoːt̪ˠə]. Il sagit de la consonne approximante labio-velaire voisée [w].
dh
Cette consonne <th> peut être trouvée dans des langues tels que lAnglais dans « this » [ðɪs], en Allemand Autrichien « leider » [laɛ̯ða] ou en Swahili dans « dhambi » [ðɑmbi]. Il sagit donc de la consonne fricative dentale voisée [ð].
th
Il sagit de la contrepartie sourde de <dh> qui peut être trouvée en Anglais dans « thin » [θɪn], en Malaisien dans « Selasa » [θelaθa] ou en Espagnol Castillan « cazar » [käθär]. Il sagit de la consonne fricative dentale sourde [θ].

Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le l peuvent être doublées, alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé tː, et <Mattér> sera prononcé 'mat:er.

Voyelles

Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici leur tableau :

/ >
antérieures postérieures
fermées i / y u
mi-fermées e o
mi-ouvertes ɛ
ouvertes a
Voyelles du Hjelp (IPA)
/ >
antérieures postérieures
fermées i / y u
mi-fermées é o
mi-ouvertes e
ouvertes a
Voyelles du Hjelp (translittération)

Les voyelles du Mattér montrent une plus grande complexité parmi les voyelles antérieures et les voyelles fermées.

Voici ci-dessous la description de chacune de ces voyelles :

a
Il sagit de la voyelle antérieure ouverte non-arrondie [a] que lon retrouve dans « patte » [pat] en Français.
e
Il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve dans « bet » [bɛtʰ] en Anglais ou « fête » [fɛt̪] en Français.
é
Il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que lon retrouve dans « blé » [ble] en Français.
i
On peut retrouver cette voyelle en Anglais comme dans « free » [fɹiː], « ív » [iːv] en Hongrois ou « vie » [vi] en Français. Il sagit de la voyelle antérieure fermée non-arrondie [i].
o
Il sagit de la voyelle postérieure mi-fermée longue arrondie [o] que lon peut retrouver dans « hôtel » [o.tɛl].
u
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « Fuß » [fuːs] ou en Français dans « tout » [t̪u]. Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u].
y
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « über » [yːbɐ], en Hongrois avec « tű » [t̪yː] ou tout simplement en Français dans « lune » [lyn]. Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y].

Diphtonges

Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la longueur de la voyelle, la seconde nétant prononcée quen relachant la voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec le terme «je», « I » prononcé aɪ. Voici la liste des diphtongues existant en Hjelp :

ɛi ai
ea ae
eu au
ou

Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur translittération est simple (il suffit de faire de même que sil sagissait de voyelles isolées) à lexception du ɛi qui est écrit <ei>. Ces diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue <ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <teren> (tour) qui devient <tereant> dans sa forme accusative.

Allophonie

Bien quétant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant lallophonie.

  • Le i peut également se prononcer ɪ dans certains cas, comme dans les diphones, devant un ​ç, j, w ou l.
  • Le l se transforme en « <l> sombre » ​ɫ en fin de syllabe, en particulier avant une pause ou un silence.

Phonotaxes

Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. Cest ce genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <jchkwufrwt> ou <nkwej> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éljond> ou <yndest> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux diphtongues (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Diphtonges) et les voyelles pouvant se succéder afin de créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant bisyllabiques, cest à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à part.

Concernant les consonnes, différentes règles sappliquent selon la situation dans la syllabe.

Attaque

Lattaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la composant. Elle peut comporter daucune consonne à deux consonnes ne contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne finale.

  • Le j ne peut être suivi par un i.
  • Le w ne peut être suivi par une voyelle postérieure.
  • Les fricatives et occlusives peuvent être suivies par un r ou un l, ou par une semi-voyelle.
  • Les friccatives peuvent être suivies par une occlusive, par un r ou un l.

Coda

Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est composée daucune à deux consonnes.

  • Les semi-consonnes j et w ne peuvent se situer dans le coda.
  • Les consonnes r et l ne peuvent être suivies que par une consonne nasale.
  • Les fricatives sourdes ne peuvent être suivies que par des occlusives sourdes.
  • Les fricatives voisées ne peuvent être suivies que par des occlusives voisées ou par des nasales.

Inter-syllabe

Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises elles-aussi à des règles qui leur sont propres.

Accentuation

Le Mattér est une langue dont laccentuation est assez simple à suivre étant donné quelle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de plus de deux syllabes. Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain terme, laccentuation portera sur la seconde syllabe, voire la troisième dans des cas plus rare et dont lemphase est presque caricaturée.

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Morphologie

La morphologie dune langue est létude de la formation des mots de façon individuelle, de laspect et de la modification de ces mots afin de signifier des changements de sens. Pour ce qui est de lorganisation des mots, se référer au chapitre sur la syntaxe (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Syntaxe).

Le Mattér est une langue à morphologie principalement agglutinatif puis synthétique ; cela signifie que le changement des mots va principalement sopérer via des syllabes uniques affixées au mot, chacune portant potentiellement plusieurs significations.

Genre

Ce chapitre sur le genre nest pas un chapitre de morphologie en soit, mais il est important de connaître les genres en vigueur dans le Mattér afin de pouvoir étudier le reste de sa grammaire.

Le Mattér est une langue dont le genre est relativement peu significatif, où seuls les humains ont un genre et influence les éléments influençables, notamment les déterminants, adjectifs et verbes. Le Mattér dispose ainsi de quatre genres :

  • Neutre (N)
  • Masculin (M)
  • Féminin (F)
  • Non-humain (NHUM)

Ainsi, pour les éléments genrés de la langue, le genre est soit connu, auquel cas le masculin ou le féminin seront utilisés, ou bien il sera inconnu auquel cas le neutre sera de vigueur. Pour tous les éléments non-genrés, le genre non-humain sera appliqué. Il arrive cependant que, par affection, un locuteur genre un animal ou un objet ; dans le cas dun animal, le genre sera accordé à son sexe biologique, et lobjet sera assimilé au genre neutre.

Noms

Les noms en Mattér servent généralement à se référer à des entités, des concepts ou bien des objets. Ils sont composés dau moins une syllabe à laquelle peuvent sajoute des suffixes.

Voici la structure globale dun nom :

/ <> > > >
racine déclinaison possessif nombre

Nombre

Le Mattér est une langue comportant trois nombres : le singulier, le paucal et le pluriel.

singulier
permet de se référer à un élément unique
paucal
permet de se référer à entre deux et six éléments, comporte une conotation de « peu déléments »
pluriel
permet de se référer à plus de six éléments, comporte une conotation de « beaucoup ».

Voici la liste des suffixes du Mattér afin de marquer le nombre :

/ <> >
nombre suffixe
singulier non marqué
paucal -(e)t
pluriel -(a)th

La voyelle entre parenthèse est omise lorsque le nombre saccole à un mot se terminant déjà par une voyelle.

Comme indiqué plus haut, le paucal et le pluriel ont tous deux une conotation respectivement de « peu » et de « beaucoup ». Ainsi, il nest pas rare pour les locuteurs de cette langue de transgresser la règle de séparation des deux à « 6 » afin de partager un jugement personnel sur la quantité décrite.

Les éléments indénombrables sont au singulier par défaut, mais à nouveau les locuteurs peuvent émettre un jugement personnel de quantité de ces éléments en les mettant au paucal ou au pluriel.

Déclinaisons

Selon son rôle dans la phrase, les noms en Mattér se présentent sous une forme différente via leur déclinaison. Huit déclinaisons existent en Mattér :

  • le nominatif
  • laccusatif
  • le datif
  • le locatif
  • lablatif
  • le limitatif
  • le génitif
  • le vocatif

Le nominatif permet de marquer de manière générale le ou les sujets des verbes transitifs et intransitifs du Mattér. À linverse, laccusatif permet de marquer le ou les objets des verbes transitifs. Le datif permet généralement de marquer ce à quoi on se réfère généralement en Français par « complément dobjet indirect ». Par exemple, en Français la phrase « jai offert un cadeau à ma sœur » comporte ces trois éléments, « je » qui est lélément nominatif, « ma sœur » qui est lélément datif et « un cadeau » qui est lélément accusatif.

Le locatif, lablatif et le limitatif sont généralement utilisé pour se référer à des lieux, le locatif se référent au lieu directement, lablatif se référant à un point de départ et le limitatif à une limite. Ces trois derniers peuvent également se référer à des éléments temporels. Par exemple, dans la phrase « Je fais une escale à Paris dans mon voyage de Lyon à Bruxelles », « Paris » est lélément locatif, « Lyon » lélément ablatif et « Bruxelles » lélément limitatif.

Le génitif permet de marquer une relation entre deux éléments, lélément décliné étant lélément possessif ou bien marqué par lélément le précédant. Par exemple, dans la phrase « jai retrouvé le livre de mon père », « mon père » serait décliné au génitif, tandis que « le livre » serait décliné à laccusatif.

Enfin, le vocatif permet de sadresser à quelquun ou quelque chose, en attirant son attention. Dans la phrase « Monsieur, pourriez-vous maider ? », « Monsieur » serait décliné au vocatif.

Voici la table des suffixes à ajouter selon la déclinaison du mot :

/ <> >
cas grammatical déclinaison
nominatif -(e)n
accusatif -ant
datif -ith
locatif -(o)ch
ablatif -(r)ac
limitatif -ém
génitif -un
vocatif -y

Les éléments entre parenthèse sont facultatifs selon le contexte précédant la déclinaison ; si une voyelle est entre parenthèse, elle sera omise si la déclinaison est déjà précédée par une voyelle, de même sil sagit dune consonne entre parenthèse dans le cas de la déclinaison précédée par une consonne.

Ainsi, <tere> (« tour ») se déclinera ainsi :

/ <> > >
cas grammatical déclinaison signification
nominatif teren tour (sujet)
accusatif tereant tour (objet)
datif tereith tour (objet indirect)
locatif terech à la tour
ablatif tererac depuis la tour
limitatif tereém jusquà la tour
génitif tereun de la tour
vocatif terey Oh, tour !

On peut comparer à <velt> (« monde ») qui se déclinera ainsi :

/ <> > >
cas grammatical déclinaison signification
nominatif velten monde (sujet)
accusatif veltant monde (objet)
datif veltith monde (objet indirect)
locatif veltoch dans le monde (à sa surace)
ablatif veltac depuis le monde
limitatif veltém jusquau monde
génitif veltun du monde
vocatif velty Oh Monde !

Déterminants

Le Mattér dispose de quatre catégories de déterminants :

  • les articles définis
  • les déterminants démonstratifs
  • les déterminants interrogatifs
  • les déterminants ordinaux

Les articles indéfinis nexistent pas en Mattér, et les déterminants indéfinis sont considérés comme étant des adjectifs et sont utilisés comme tels. Quant aux déterminants cardinaux, il sagit simplement des nombres tels que décrits dans le chapitre dédié (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Nombres).

Articles définis

Les articles définis servent à indiquer un élément précis, contrairement à un élément général désigné lors de labsence darticle défini. Ainsi en Français, on utilise « le », « la » ou « les » comme articles définis. En revanche, le Mattér aura une absence de déterminants là où le Français dispose darticles indéfinis. Comme on peut le voir ci-dessous, larticle défini saccorde en genre et en nombre au nom auquel il est attaché.

/ < < <>
nombre genre article
singulier N a
singulier M é
singulier F al
singulier NHUM en
paucal N,M,F od
paucal NHUM yt
pluriel N,M,F eth
pluriel NHUM ev

Ainsi, « la tour » se traduira par <an teren> (au nominatif), « les chats » (peu de chats) se traduira <od cetenet> (genre neutre, paucal), « des villes » (nombreuses) se traduira <el urbyneth>.

Déterminants démonstratifs

Le déterminant démonstratif du Mattér a une fonction très similaire au déterminant démonstratif du Français, tels que « ce », « cet », « cette » et « ces ». De même que pour les articles définis, ils saccordent en nombre, mais également selon la distance, allant de visible proche à invisible en passant par visible éloigné.

/ < < <>
distance nombre article
proche singulier an
proche paucal at
proche pluriel adh
éloigné singulier em
éloigné paucal ed
éloigné pluriel edh
lointain singulier un
lointain paucal ut
lointain pluriel udh

Déterminants interrogatifs

Déterminants ordinaux

Comme décrit dans le chapitre §/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*D%C3%A9terminants, le Mattér ne dispose pas de déterminants cardinaux, ou plutôt il sagit simplement du nombre approprié placé à lemplacement du déterminant tel que défini plus tard dans le chapitre sur la syntaxe approprié (§/phundrak/langue-phundrak-com/src/commit/216840de65680031d41b6685c2754d74c6ffdf1c/matter/*Syntaxe). Dans le cas des nombres cardinaux, il sagit dajouter en suffixe au numéro le terme <norm> auquel un article défini accordé en genre et en nombre est également suffixé. Ainsi, pour le terme « premier » au singulier masculin, nous obtiendrons

Adjectifs

Les adjectifs

Pronoms

Verbes

Conjonctions

Adverbes

Prépositions

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Syntaxe

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Morphosyntaxe

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Sémantiques

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Pragmatique

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Phraséologie

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Synchronie et diachronie

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Nombres

Le Mattér est une langue comptant en base dix et prenant en compte lexistance du zéro. Cependant, contrairement au Français, le Mattér tend à grouper les dizaines de milliers ensemble plutôt que les milliers. Ainsi, nous avons les termes suivants :

/ <> >
nombre terme
0 nyn
1 aen
2 twéa
3 dhe
4 fro
5 dheif
6 chcaec
7 thean
8 acht
9 onnén
10 dran
20 tjeg
30 dhjea
40 frje
50 dheig
60 chcjag
70 thjeg
80 achteig
90 onneg
100 anrad
1000 tansen
1 0000 deten
1 0000 0000 mollen
1 0000 0000 0000 vreljen

Le Mattér énonce les éléments dun nombre du plus petit au plus grand, et les nombres nommés <anrad> et plus grands sont suffixés à un nombre plus petit qui les multiplie. Ainsi, le nombre <1789> se traduirait par <onnén achteig theananrad tansen>, et <2345 6789> (ou <23 456 789> selon la typographie française) se traduirait par <onnén achteig theananrad chcaectansen ar dheif fro dheanrad twétansan deten>. Remarquez que la traduction littérale est « 6789 et 2345 0000 ». Entre chaque groupe de quatre chiffre, un <ar> (« et ») est ajouté afin de séparer les groupes.

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Système décriture

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Glossaire

ar
(conj.) et
norm
(nn) nombre, numéro (ordinal)
tere
(nn) tour, haut monument
urby
(nn) ville
velt
(nn) monde, la Terre

θ

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Annexes