Grammaire du Hjalpi’

Table des matières

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1 Introduction

Le Hjalpi’ est la langue parlée par les dieux dans l’univers de mon roman. La langue dont je présente ci-dessous la grammaire n’est cependant pas réellement la langue divine mais la représente ; en effet, le Hjalpi’ a été imaginée comme étant bien trop complexe pour être entièrement apprise par un humain, l’élaboration de phrases simples requière quelques années d’études déjà. Bien évidemment, il est impossible pour un humain de créer une telle langue, mais je reste toujours dans cette optique de création de langue complexe, et le résultat me paraîtra complexe mais il se peut que pour certains (du fait des langues qu’ils maîtrisent déjà) n’aient pas cette impression.

Cette langue sera également utilisée pour créer d’autres langues qui auront évolué depuis la langue divine en des langues (me paraissant) beaucoup plus simples afin de créer des langues pour les mortels.

2 Phonologie

2.1 Voyelles

Le Hjalpi’ dispose d’un inventaire de voyelle très large comparé à la majorité des langues existantes dans notre monde, avec dix-sept voyelles simples, et quelques autres diphtongues (discutées plus bas dans Diphtongues). Voici la liste des voyelles utilisées dans le Hjalpi’ :

  antérieures postérieures
fermées i / y u
pré-fermées í / ý ú
mi-fermées e / ò o
mi-ouvertes é / ö ó
ouvertes a á

Le Hjalpi’ dispose également de deux consonnes syllabiques, le ń et le ĺ, qui sont respectivement le n et le l prononcés comme des voyelles. Voici ci-dessous le même tableau, avec chaque voyelle remplacée par sa valeur phonétique en X-SAMPA :

  antérieures postérieures
fermées i: / y: u:
pré-fermées I / Y U
mi-fermées e: / 2: o:
mi-ouvertes E / 9 O
ouvertes a: A

Avec le ń et le ĺ ayant respectivement pour valeur n= et l=.

On peut remarquer que, à l’exception de ǒ, ń et ĺ, toutes les voyelles ont un couple ouverte-courte/fermée-longue. Dans les mots racine (c’est à dire non altérés par une quelconque règle grammaticale), la distinction revêt une importance capitale, porteuse de sens et de distinction de certains mots entre eux. Ainsi, þran n’aura pas la même signification que þrán. En revanche, comme on le verra plus tard, les addition grammaticales verront leurs voyelles s’accorder avec les voyelles du mot racine en ouverture-longueur.

2.1.1 Voyelles courtes

  • [A] : á

Le á est une voyelle ressemblant au « â » que l’on retrouve en français dans des mots tels que « pâte ». Il s’agit de la voyelle ouverte antérieure non-arrondie.

  • [9] : ö

Il s’agit ici du son « eu » tel qu’on le retrouve en français tel que dans le mot « neuf ».

  • [I] : í

Cette voyelle est une voyelle se situant entre le son « i » et le son « e » ; on peut le retrouver en anglais dans des mots tels que « hit » ou « this ». Il s’agit de la voyelle pré-fermée antérieure non-arrondie.

  • [E] : é

Nous avons ici la voyelle « è » que l’on retrouve en français par exemple dans le mot « cette ».

  • [O] : ó

Il s’agit du « o » ouvert, que l’on retrouve en français dans le mot « sort » par exemple.

  • [Y] : ý

Cette voyelle est un équivalent du « u » français ouvert, que l’on peut retrouver en Allemand comme dans « Müller » par exemple. Il s’agit de la voyelle antérieure pré-fermée arrondie.

  • [U] : ú

Cette voyelle est un équivalent du « ou » Français ouvert, telle que l’on peut la retrouver dans le mot « book » en Anglais britannique.

2.1.2 Voyelles longues

  • [a:] : a

Cette voyelle est le « a » que l’on peut retrouver dans le français tel que dans « patte », à la différence que le « a » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « a » français.

  • [2:] : ò

Cette voyelle est la même que le « eu » français que l’on retrouve dans le mot « deux », à la différence que le « ò » divin est prononcé un peu plus longuement que le « eu » français.

  • [i:] : i

Cette voyelle est la même que le « i » français, à la différence que le « i » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « i » français.

  • [e:] : e

Cette voyelle est la même que le « é » français, à la différence que le « i » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « i » français.

  • [o:] : o

Cette voyelle est la même que le « o » français comme dans « eau », à la différence que le « o » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « o » français.

  • [y:] : y

Cette voyelle est la même que le « u » français, à la différence que le « u » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « u » français.

  • [u:] : u

Cette voyelle est la même que le « ou » français, à la différence que le « ou » de le Hjalpi’ est prononcé un peu plus longuement que le « ou » français.

2.1.3 Diphtongues

2.1.4 Consonnes syllabiques

  • [n=] : ń

Le « ń » est la consonne « n » (la même que le « n » standard français), mais considérée et prononcée comme une voyelle, tel qu’on peut l’entendre dans certains mots anglais comme dans « prison » qui peut être prononcé [prIzn=].

  • [l=] : ĺ

Le « ĺ » est la consonne « l » (la même que le « l » français), mais considérée et prononcée comme une voyelle, tel qu’on peut l’entendre dans certains mots anglais comme dans « bottle » qui peut être prononcé [bOtl=], avec le [U] qui est omis et le [l] devenant syllabique.

2.1.5 Allophones

Il existe relativement peu d’allophones parmi les voyelles de le Hjalpi’, cependant on peut en relever certains comme suit :

  • La prononciation standard du « ń », comme mentionné ci-dessus dans Consonnes syllabiques, est [n=]. Cependant, cette voyelle peut également être prononcée [m=] si le « ń » est précédé et/ou suivi par une consonne bilabiale, et il peut être palatalisé en [J=] ou [m'] si le « ń » est adjacent à une des voyelles i ou í, ou bien la consonne j.

/n=/>[m=]/_p,b,w /n=/>[J=]/_i,í,j

  • Le « ĺ » peut également être palatalisé en cas d’adjacence à une des voyelles i ou í ou bien la consonne j, et donc être prononcée [l'=].

/l=/>[l'=]/_i,í,j

2.2 Consonnes

En plus d’un important inventaire de voyelle, le Hjalpi’ dispose également d’un inventaire de consonnes assez important. Voici ci-dessous lesdites consonnes :

  b   ld   d   a   pa   r   p   v   uv   ph   g  
pl p b         t d     ť ď     k g         '  
n   m           n               ň            
t               r                            
afr     f v þ ð s z ß ź     š ž     x ŗ     h  
lafr             ł                              
apr             ŕ             j                
lapr             l                              
sv w                                          

Abréviations :

  b bilabial   pl plosif
  ld labio-dental   n nasal
  d dental   t trill
  a alvéolaire   sv semi-voyelle
  pa post-alvéolaire   afr fricatif
  r rétroflexe   lafr fricatif latéral
  v velaire   apr aproximant
  uv uvulaire   lapr aproximant latéral
  ph pharyngal      
  g glottal      
  • [p] : P p
  • [b] : B b
  • [t] : T t
  • [d] : D d
  • [t`] : Ť ť
  • [d`] : Ď ď
  • [k] : K k
  • [g] : G g
  • [?] : ' '
  • [m] : M m
  • [n] : N n
  • [N] : Ň ň
  • [r] : R r
  • [f] : F f
  • [v] : V v
  • [T] : Þ þ
  • [D] : Ð ð
  • [s] : S s
  • [z] : Z z
  • [S] : ß ß
  • [C] : Š š
  • [j\] : Ž ž
  • [X] : X x
  • [R] : Ŗ ŗ
  • [h] : H h
  • [K] : Ł ł
  • [r\] : Ŕ ŕ
  • [j] : J j
  • [l] : L l
  • [w] : W w

2.2.1 Allophones

Plusieurs de ces consonnes disposent d’allophones, c’est à dire de prononciations alternatives à la prononciation exacte mentionnée plus haut, sans que cela n’affecte le sens des mots ou le sens d’une phrase.

  • La prononciation standard du f et v sont respectivement [f] et [v], cependant il arrive également qu’ils soient respectivement prononcés [p\] et [B] entre deux voyelles.

/f/>[p\]/V_V /v/>[B]/V_V

  • Le [h\] est considéré comme étant un allophone du h, dont la prononciation standard est le [h]. Cet allophone se produit entre deux voyelles et entre une consonne voisée et une voyelle ou une voyelle et une consonne voisée.

/h/>[h\]/V_V (V signifiant ici « voyelle » ou « consonne voisée »)

  • Le ŗ a pour prononciation standard le R, cependant il est généralement prononcé [R\] entre deux voyelles.

/R/>[R\]/V_V

  • Le x est habituellement prononcé X, cependant il est prononcé x lorsqu’il est en contact avec une consonne fricative sourde autre que le h et le ŗ.

/X/>[x]/F_ /X/>[x]/_F (F représentant toute fricative sourde autre que le h et le ŗ)

2.3 Accentuation

L’accentuation des mots en langue divine porte sur l’avant-dernière voyelle racine si le mot racine dispose de deux syllabes ou plus, sur la voyelle racine unique sinon. L’accentuation des mots étant régulière, elle n’est pas marquée par l’orthographe et la translittération de la langue. Pour ce qui est de l’accentuation des phrases, le ton est généralement tombant, avec le terme que le locuteur estime le plus important de la phrase bénéficiant d’une remontée du ton sur ce terme précisément. Si le locuteur estime que le terme est très important, alors il peut même le prononcer avec une voix de tête, voire étirer de manière exagérée la première syllabe racine du terme. Un verbe interrogatif bénéficie nécessairement de la remontée du ton de la phrase sur ce terme, tandis qu’une phrase exclamative voit son ton recommencer à descendre à partir de la même hauteur que celle du début de phrase. Une phrase affirmative continue la descente de ton jusqu’à la dernière syllabe racine qui bénéficie d’une accentuation.

2.4 Romanisation et translittération

3 Noms

3.1 Genres

Le Hjalpi’ dispose d’un système de genre composé de neuf éléments :

  1. divin : se réfère à toute personne considérée comme divine, que ce soit par les Divins ou par les mortels (humains comme non humains). Aucune distinction n’est faite selon leur sexe biologique. Les méduses, du fait d’être une icône divine, sont considérées étant également du genre divin.
  2. mental : se réfère à tout élément non physique ou concept, comme des pensées ou un événement. Les lieux physiques et temporels sont également classifiés dans le genre mental.
  3. liquide : se réfère, comme son nom l’indique, à tout liquide, et en particulier à l’eau, mais ne couvre pas tous les fluides (l’air n’est pas considéré comme un liquide, malgré le fait que ce soit un fluide).
  4. masculin : se réfère à tout mâle biologique humain ou semi-humain.
  5. féminin : se réfère à toute femelle biologique humaine ou semi-humaine.
  6. neutre : se réfère à groupe d’humain et/ou de semi-humains, ou bien à un humain ou semi-humain dont le sexe biologique est inconnu du locuteur. Se réfère aussi à tout membre du corps humain.
  7. animal : se réfère à tout être mortel n’étant pas un humain ou semi-humain, ou membre d’animaux.
  8. végétal : se réfère à toute plante ou végétal.
  9. inanimé : se réfère à tout élément minéral ou physique ne rentrant pas dans les catégories précédentes.

3.2 Nombre

Le Hjalpi’ dispose d’un système de nombre des noms plutôt évolué, avec un total de cinq nombres :

  • singulier : un élément unique
  • singulatif : un groupe d’éléments semblables non dénombrés
  • duel : deux éléments
  • triel : trois éléments
  • pluriel : quatre éléments ou plus

Le singulier, le singulatif, le duel et le triel sont parfois regroupé dans le super-singulier pour certaines utilisations grammaticales, le pluriel restant à part. Comme précisé ci-dessus, le singulatif permet de regrouper des éléments semblables non dénombrés. Ainsi, « du sucre » ou « des arbres » sera au nombre singulatif.

4 Cas grammaticaux

Le Hjalpi’ est une langue très riche en cas grammaticaux et en déclinaisons. Cela lui permet ainsi d’exprimer une grande précision dans un nombre minimal de mots, et lui donne également une grande liberté quant à l’ordre des mots dans la phrase. En revanche, cela implique également un système complexe de déclinaisons qu'il faut mémoriser.

Les déclinaisons se présentent sous la forme de particules (préfixes, infixes et suffixes) à ajouter au mot racine. Voici un exemple d’utilisation. Notez que la partie entre parenthèse peut ne pas être spécifiée, auquel cas il faudra se référer à l’harmonisation des voyelles ou des consonnes selon le cas si une voyelle est accolée à une autre voyelle, de même pour les consonnes.

V(C)-
le préfixe est (ou fini par) une voyelle V, il se rajoute donc au début du mot racine. Si ce dernier commence avec une voyelle, la consonne C est rajoutée entre la voyelle V et le mot racine.
C(V)-
le préfixe est (ou fini par) une consonne, il se rajoute donc au début du mot racine. Si ce dernier commence avec une consonne, la voyelle (V) est rajoutée entre la consonne C et le mot racine.
-C1V(C2)-
l’infixe commence par consonne, il se placera donc à la fin du mot racine, entre la dernière voyelle et la dernière consonne du mot racine. Si le mot racine se termine par une voyelle, l’ensemble C1VC2 agira comme un suffixe.
-(C1)VC2-
l’infixe commence par une voyelle, il se placera donc au début du mot racine, entre la première consonne et la première voyelle. Si le mot racine commence par une voyelle, l’ensemble C1VC2 agira comme un préfixe.
-(C)V
le suffixe est (ou commence par) une voyelle, il se placera donc à la fin du mot racine. Si ce dernier se termine par une voyelle, la consonne C sera ajoutée entre le mot racine et le suffixe.
-(V)C
le suffixe est (ou commence par) une consonne, il se placera donc à la fin du mot racine. Si ce dernier se termine par une consonne, la voyelle V sera ajoutée entre le mot racine et le suffixe.

Notez également que la ou les voyelles présentée dans le tableau s’accorde en ouverture et longueur avec la voyelle du mot racine sur laquelle porte l’accent. Ainsi, ajouts de voyelles sur mén via des déclinaisons s’accorderont en voyelles longues et ouvertes.

Voici ci-dessous un tableau exposant la forme de chaque déclinaison selon le cas grammatical et le genre/nombre. Le numéro se réfère au numéro du genre tel que décrit dans Genres, le super-singulier (tel que décrit dans Nombre) est représenté par « s » et le pluriel par « p ».

  1s 1p 2s 2p 3s 3p 4s 4p 5s 5p
abessif                    
ablatif                    
absolutif                    
accusatif                    
accusatif temporel                    
adessif ix(a)- ix(e)- ix(a)- ix(e)- ix(a)- ix(e)- iź(a)- iź(ei)- iź(a)- iź(ei)-
adverbial                    
agentif                    
allatif                    
antessif                    
apudessif                    
aversif                    
causal                    
comitatif                    
comparatif                    
datif                    
delatif                    
distributif                    
distributif-temporel                    
elatif                    
equatif                    
ergatif                    
ergatif-genitif                    
essif                    
essif-formel                    
essif-modal                    
exessif                    
genitif                    
identique                    
illatif                    
inessif                    
initiatif                    
instructif                    
instrumental                    
intratif                    
latif                    
limitatif                    
locatif                    
nominal                    
nominatif                    
oblique                    
orientatif                    
partitif                    
pegatif                    
perlatif                    
pertingent                    
postessif                    
privatif                    
prolatif                    
revertif                    
semplatif                    
sociatif                    
subessif                    
sublatif                    
superessif                    
temporel                    
terminatif                    
translatif                    
vocatif                    
  6s 6p 7s 7p 8s 8p 9s 9b
abessif                
ablatif                
absolutif                
accusatif                
accusatif temporel                
adessif iź(a)- iź(ei)- iź(a)- iź(ei)- iŗ(a)- iŗ(a)- iŗ(e)- iŗ(e)-
adverbial                
agentif                
allatif                
antessif                
apudessif                
aversif                
causal                
comitatif                
comparatif                
datif                
delatif                
distributif                
distributif-temporel                
elatif                
equatif                
ergatif                
ergatif-genitif                
essif                
essif-formel                
essif-modal                
exessif                
genitif                
identique                
illatif                
inessif                
initiatif                
instructif                
instrumental                
intratif                
latif                
limitatif                
locatif                
nominal                
nominatif                
oblique                
orientatif                
partitif                
pegatif                
perlatif                
pertingent                
postessif                
privatif                
prolatif                
revertif                
semplatif                
sociatif                
subessif                
sublatif                
superessif                
temporel                
terminatif                
translatif                
vocatif                

Ci-dessous, chaque cas grammatical sera expliqué ainsi que son utilisation dans le Hjalpi’.

4.1 Lieu

4.1.1 Cas adessif

Le cas adessif est utilisé pour exprimer un lieu adjacent au nom décliné. On peut par exemple dire « près de la maison » en déclinant mén en íŗmén, ou bien « à côté de Dhebeno » en déclinant Ðbńo en ixÐbńo.

5 Adjectifs

6 Adverbes

7 Verbes

8 Pronoms et déterminants

9 Nombres

9.1 Nombres Cardinaux

9.2 Nombres Ordinaux

10 Interjections

11 Interrogation

12 Syntaxe

Auteur: Lucien Cartier-Tilet

Created: 2018-05-16 mer. 20:55