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#+TITLE: Une Grammaire du Ñyqy
#+include: headers/head-lvl0.org
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#+OPTIONS: auto-id:t
#+MACRO: nyqy (eval (conlanging/nyqy-to-phonetics "$1"))
# To be used at https://jasontank.net/wordgen.html
#+NAME: wordgen-backup
#+BEGIN_SRC text :exports none
--CATEGORIES--
A=qgcjñmnszpbw
B=qgcjñmnszpb
V=óéoe
W=úuyi
C=jczs
P=mbpgq
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--MONO--
AV
BW
AVB
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VB
WB
AVCP
BWCP
--MID--
AV
BW
CPV
CPW
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AV
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AV
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0 0 monoMostly dropoffSlow
--ADVANCED--
10
150
750
30
||
#+END_SRC
* Propos préliminaires
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-e44a14c5-9063-40a6-bce6-043b0869582e
:UNNUMBERED: t
:END:
** Avant-propos
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:CUSTOM_ID: h-45733210-18dc-486a-858a-0af1d438d285
:END:
La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce
document est protégé par la loi française sur le droit d’auteur et appartient
entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document
disponible gratuitement au format web et PDF sur mon site web[fn:1]. Si vous
l’avez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de m’en
faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous
trouverez sur mon site principal[fn:2]. Aucune personne, morale ou physique,
n’est à l’heure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes
intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en
contact avec moi afin que l’on en discute.
Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera
rédigé comme s’il s’agissait d’une tentative de description de la langue par
un linguiste travaillant dessus. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez
lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de
la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus approfondies »,
comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou fini cette partie
qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur. Seul le chapitre
actuel et le chapitre suivant seront rédigés en dehors de ce style.
** Introduction sur le Ñyqy en tant que langue construite
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-8aa14ca5-6a1c-4e03-b30a-75bd90452308
:END:
Depuis plusieurs siècle déjà, la création de langues est une discipline ayant
intriguée les Hommes, certains créant des langues dans des buts religieux,
philosophiques ou idéalistes, tandis que d’autres n’en crééent que dans un
but artistique, que ce soit pour compléter une œuvre comme l’a fait
JRR Tolkien avec ses diverses langues dont les langues elfiques pour
compléter son univers présenté dans /Le Seigneur des Anneaux/, ou bien dans
le but purement artistique de créer une langue pour la beauté du geste, pour
l’œuvre que cette langue peut être en elle-même. Et parmi ces langues, deux
groupes se distinguent : les langues /a posteriori/, qui sont des langues
crées avec d’autres langues servant pour base, comme c’est le cas de
l’Esperanto ou du Elefen, ou bien qui sont créées /a priori/, c’est à dire
sans aucune base au préalable autre que des connaissances linguistiques
suffisantes pour pouvoir créer une langue, comme pour le Klingon de l’univers
de /StarTrek/.
Durant ces dernières décénies, aidés par l’avènement d’internet, les
créateurs de langues, auquel on se réfère par « idéolinguistes », ou
« conlangers » dans la langue de Shakespeare, ont pu se fédérer, échanger, et
améliorer leur art tout en le propageant. Et à l’heure actuelle, inspirés par
des pièces artistiques comme la série télévisée « Game of Thrones », de
nombreux idéolinguistes aspirent à créer une langue qui leur est propre, et
qui apparaisse comme étant une langue naturelle. Pour cela, plusieurs
solutions sont possibles : la création immédiate de la langue cible, puis
d’une incorporation de règles aléatoires afin de simuler une langue naturelle
avec ses irrégularités qui lui sont propres, ou bien créer une langue
prototype de laquelle de nouvelles langues seront créées.
Le {{{nyqy(Ñyqy)}}} n’a pas aspiration à être une langue ayant un aspect naturel.
Il n’a pas non plus aspiration à être une langue particulièrement complète ou
riche, il n’a pas aspiration à être parlé par des êtres formidables d’une
série télévisée. Le {{{nyqy(Ñyqy)}}} n’a qu’une aspiration : être une de ces
langues prototypes, ou proto-lang, créée /a priori/, et sur laquelle
reposeront d’autres langues ayant évoluées des bases que posera cette langue
source. Quelques règles seront insérées afin de donner un semblant
d’irrégularité ou de naturalisme au Ñyqy, mais ces règles resteront simples,
à l’instar de ses autres règles grammaticales.
** Introduction sur le Ñyqy
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ad4d6a0c-e05b-4c28-98c6-baec9e843e96
:END:
Toute langue dans notre monde vient de quelque part. Toute langue descend
d’une autre langue, qui fut parlée fut une époque, et qui ne l’est
probablement plus. Peut-être y a t’il eu un jour la première langue parlée au
monde, ou bien peut-être a-t-elle apparu si lentement qu’il nous serait
impossible de distinguer le moment où une première langue apparu réellement.
Peut-être n’aurons-nous jamais idée de ce à quoi ressembleront les premiers
sons émis par nos ancêtres, comment ils communiquaient entre eux.
Cependant, grâce aux langues actuelles et les langues disparues mais dont
nous avons toujours la trace grâce à d’anciens documents, la linguistique
moderne peut faire des rapprochement entre ces différentes façons de
s’exprimer. Nombre de mes prédécesseurs et collègues mirent déjà en évidence
des relations entre différentes langues, l’une étant sœur de l’autre, mère de
l’autre et ainsi de suite. Ainsi, progressivement, un arbre généalogique des
langues du monde se construit au fur et à mesure des recherches et
découvertes, retraçant petit à petit l’histoire de nos différentes langues,
leur parentés ; et cela nous donne également des indications sur les origines
des peuples qui parlaient ces langues, de leur itinéraire sur notre globe
durant les jeunes années de notre espèce.
Nous avons aujourd’hui un point où il nous est possible d’oser imaginer ce à
quoi pouvait ressembler les formes les plus anciennes de civilisation grâce à
l’une des plus anciennes langues qui nous soit connues, le {{{nyqy(Ñyqy)}}}, langue
mère de plus de la moitié des langues du monde, parlée il y a entre huit et
onze mille ans dans l’un des berceaux de notre civilisation. Plusieurs
illustres collègues ont déjà travaillé sur cette langue et sur sa
reconstruction, et ont fait des progrès fabuleux sur cette langue légendaire.
J’ai moi-même pu assister certains de ces collègues dans leurs recherche.
Cependant, cette implication m’a amené à une réalisation cruciale : jusqu’à
présent, quelqu’un intéressé par le Ñyqy ne pouvait facilement accéder à un
condensé des résultats des recherches existantes, présents en un unique
ouvrage se présentant comme une grammaire technique de la langue. Ainsi, j’ai
entrepris de la rédiger dans cet ouvrage dans l’espoir que cela facilite la
tâche de mes collègues et futurs collègues dans leurs études de cette
merveille qu’est le résultat de cette collaboration linguistique
internationale s’étant étalée sur plusieurs siècles, aidés par les écrits
survivants de la précédente Ère. Je suis pleinement conscient que ce document
risque d’un jour être obsolète, et ce jour-là, une nouvelle version deviendra
nécessaire. Je prie simplement pour que mes efforts puissent être à la
hauteur des efforts déployés par mes collègues afin de découvrir tout ce
savoir. /né_{4}Hje_{2}lpel./
** Conventions typographiques
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-410ccf5a-d5eb-436b-b3f4-a0a4bb4249e9
:END:
Dans ce document seront utilisé certaines conventions typographiques, dont
des gloses grammaticales inter-lignes[fn:4], une étoile ~*~ précédant des
éléments linguistiques considérés comme erronés, un point d’interrogation ~?~
afin de marquer des éléments linguistiques questionnables, ou bien dans les
gloses une utilisation du chiffre zéro ~0~ afin de marquer une absence d’un
ou plusieurs éléments.
** Liste d’abbréviations
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a5c14a00-99bb-48f9-8441-2b7624ccb1f0
:END:
* La culture, l’histoire, le contexte sociolinguistique du Ñyqy
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-362fe960-94ae-42e2-8db3-54d52c7de175
:END:
** Le peuple, son regard sur lui-même
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-6b729f0a-7131-443b-8ef3-ddfbaa23c65d
:END:
Peu de choses sont connues sur le peuple, du fait de sa distance avec nous,
et du fait du peu d’éléments dont nous disposons directement ou
indirectement. Beaucoup de nos connaissances actuelles nous parviennent soit
des écrits survivants de l’Ère précédente, soit de recherches archéologiques,
soit de recherches linguistiques.
Le nom de la langue fut choisi par des linguistes de l’Ère ancienne, très
probablement du fait de la signification du mot : « nous ». Il semblerait
également que le terme ait été utilisé par le peuple {{{nyqy(Ñyqy)}}} pour se
désigner lui-même, mais nous disposons de trop peu de preuve afin de pouvoir
affirmer cela avec certitude. Le terme s’analyse en deux morphèmes basiques,
{{{nyqy(ñy)}}} et {{{nyqy(qy)}}}. Le terme {{{nyqy(ñy)}}} est le pronom personel du singulier,
et {{{nyqy(qy)}}} qui le suit a plusieurs utilisations, le chiffre /6/ (le
{{{nyqy(Ñyqy)}}} est une langue dont le système numérique est un système hybride
entre une base six et une base treize) ou bien la pluralité, ici
infléchissant le {{{nyqy(ñy)}}} afin de former la première personne du pluriel.
Il est à noter que le nom de cette langue est traditionellement écrite en un
seul mot, cependant et comme nous le verrons plus tard, il s’agit d’une
mauvaise habitude : chaque élément peut être analysé individuellement et peut
donc être considéré comme mots séparés, d’où la néographie « Ñy Qy » que
certains de mes collègues utilisent, tentant de corriger cette erreur
maintenant multi-centenaire. Bien que je salue leur initiative je continuerai
de nommer cette langue « Ñyqy » dans cet ouvrage afin de suivre la norme et
afin de ne pas rendre confus certaines personnes n’ayant jamais rencontré
cette néographie, et je présente mes excuses à ces collègues.
Parfois, d’autres personnes s’y référeront en tant que « proto-Ñyqy », ou
« proto Ñy Qy », mais cette dénomination est plutôt rare étant donné
l’abscence totale d’autres langues nommées « Ñyqy ». Elle n’est généralement
utilisée que si le locuteur souhaite insister sur la nature de la langue
comme langue mère de sa famille.
** Recherches précédentes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-15a213ff-d8f9-479b-a426-08d65de30d5d
:END:
Comme mentionné plus tôt, le Ñyqy est l’objet depuis fort longtemps de
recherches linguistiques, tout d’abord par des linguistes hélas aujourd’hui
anonymes ayant vécus lors de l’Ère précédente. Leurs connaissances étaient
sans doute beaucoup plus vastes que ce que nous avons pu récupérer,
probablement similaires à celles dont nous disposons aujourd’hui, mais comme
tout le monde le sait, seul peu de témoignages de cette époque ont pu nous
parvenir, et les restes de l’Université de Ðbńo relève du miracle
archéologique.
Ces premières recherches, une fois traduites, ont servi de base aux deux
derniers siècles de recherche en direction du Ñyqy, avec notamment les
recherches du Pr Loqbrekh (3489) le siècle dernier qui a réalisé d’importants
progrès sur l’étude de cette langue grâce à l’addition de l’analyse du
Énanonn, ainsi que les études du Pr Khorlan (3598) qui, il y a cinq ans, a
également énormément fait progresser les recherches grâce à ses travaux sur
le Tãso. Je me reposerai principalement sur leurs recherches afin de rédiger
cet ouvrage, ainsi que leurs références diverses.
** Ethnologie
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-dec628cc-50e8-4370-889d-e54b2a2e2280
:END:
Ce qui suit est un résumé de ce que l’on sait sur le peuple Ñyqy. Pour plus
de détails, vous pouvez vous référer à l’ouvrage /Le peuple Ñyqy/ de
K. Yerth, 3404. Un avertissement est tout de même nécessaire :
#+BEGIN_QUOTE
Nous n’avons que très peu de preuves et témoignages directs sur le peuple
Ñyqy autre que par les ouvrages des scientifiques de l’Ère ancienne, et
actuellement par les recherches linguistiques faites par des chercheurs
contemporains à cet ouvrage. Par conséquent, même si les anciens paraissaient
très confiants dans leurs découvertes, il nous est impossible d’affirmer ce
que l’on sait sur ce peuple comme étant un fait, mais simplement comme une
forte probabilité que c’était en effet le cas. La recherche actuelle sur ce
peuple et les hypothèses et théories peuvent sembler très solides, mais à
bien y regarder, elles ne le sont qu’entre elles, en supposant que ce que les
scientifiques de l’Ère ancienne ne se trompaient pas. Les seules bases
tangibles auxquelles nous avons encore accès sont celles posées par la
linguistique historique, mais hélas celle-ci se repose également fortement
sur ces incertitudes que nous avons.
— K. Yerth
#+END_QUOTE
Le peuple Ñyqy était un peuple vivant dans l’actuel Rhésode, dans la vallée
du Mojhal. Son cœur économique se situait selon toutes évidences dans le
delta du fleuve Mojhal, où la première forme de civilisation connue est
apparue. Leur activité principale était basée principalement sur
l’agriculture, en particulier sur la culture d’un grain pouvant être selon
les sources du blé ou du riz, voire les deux. Leur élevage était orienté
principalement sur celui des vaches et des porcs. Une importante activité
d’échange fluviale s’était probablement déjà développée, ainsi qu’une
activité de pêche dans la zone maritime de la vallée du Mojhal.
Le mode de vie était ainsi donc principalement sédentaire, et il semblerait
que les familles vivaient ensemble sous le même toit, dans des maisons
communales {{{nyqy(súmusq)}}} ; cela inclus tous les membres de la famille
descendant de l’ancêtre commun le plus âgé, ainsi que leurs époux ou épouses
respectifs.
Sur ce dernier point, il semblerait qu’il n’y avait pas de tendance
particulière quant à qui rejoignais la famille de qui parmi les familles
représentant le bas peuple, composées principalement de paysans, d’artisants
et de petits marchants. En revanche, il semblerait qu’il était beaucoup plus
fréquent pour les hommes de rejoindre la famille de leur femme une fois
mariés si la famille pouvait être considérée comme riche ou importante, par
exemple si il s’agit d’une famille de riches marchands ou une famille
détenant un pouvoir militaire.
Dans chaque agglomération se trouvait au moins un temple où le peuple Ñyqy
pratiquaient leur religion polythéïste. Il est cependant impossible de savoir
s’il s’agissait de croyances liées à la religion qui dominait l’Ère ancienne.
Les seuls points communs sont la vénération de plusieurs dizaines de dieux au
moins, ainsi que la vénération des étoiles et du feu.
** Corpus, reconstruction de la langue
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-acf6406f-5fd3-4d01-a0f0-89adef88d5ff
:END:
* Aperçu structurel
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-6e72a430-ce27-41ab-b2a6-4b8f54c2a2d3
:END:
** Esquisse typologique du Ñyqy
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-e2f22e3c-6069-4881-a3e2-3d319e434fb7
:END:
Le Ñyqy est une langue qui apparaît comme étant fortement analytique,
reposant principalement sur sa syntaxe afin d’exprimer sa grammaire et très
peu sur des règles morphologiques. La large majorité des mots sont
monosyllabiques ou bisyllabiques, et les phrases s’articulent souvent autour
de morphèmes liés monosyllabiques que l’on peut interpréter comme étant des
particules grammaticales. Voici un exemple de phrase en Ñyqy avec sa
traduction et son détail grammatical :
1. {{{nyqy(ñe pom ñy)}}}
maison GEN 1sg
C’est ma maison
2. {{{nyqy(bú qi pim mo coq)}}}
2sg deux pomme PST manger
Nous avons mangé une pomme
3. {{{nyqy(ñy qun gó)}}}
1sg OPT boire
Je souhaite boire
Dans l’exemple n°1, nous pouvons remarquer l’abscence d’un verbe « être », ce
qui est un exemple des prédicats existentiels qui ne requièrent pas de verbe
afin d’exprimer une possession. On peut également voir que l’élément
définisant est situé après la particule génitive, tandis que l’élément défini
se situe avant celle-ci. Il s’agit là d’un des nombreux exemples montrant que
le Ñyqy est une langue dont la tête de ses diverses constructions
grammaticales est finale et non initiale.
L’exemple n°2 nous montre la méthode utilisée en Ñyqy afin d’employer le
duel : il s’agit d’affixer le nombre « deux » à l’élément que nous souhaitons
infléchir. Ainsi, {{{nyqy(bú qi)}}} peut être considéré comme le pronom personel de
la seconde personne du singulier infléchis afin de devenir le pronom personel
de la seconde personne du duel.
Le troisième exemple présente un exemple d’ordre basique des constituants
d’une clause simple, où l’on peut voir une suite SV dans cette clause
intransitive. On peut également remarquer la présence d’un morphème lié
{{{nyqy(qun)}}} dont le rôle est de marquer un mode pour le verbe, en l’occurrence
l’optatif. Comme nous le verrons dans le chapitre
[[#h-26aa65ba-2694-4c63-bf91-258dad3b0430]], il s’agit de la méthode principale
d’inflexion des verbes du Ñyqy.
** Inventaire phonologique et translittération
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-f9f0a2a0-98a6-49d5-b943-98daa6078d3a
:END:
La phonologie d’une langue est l’étude des sons qui la composent, ainsi que
l’organisation et l’interaction de ces derniers entre eux. Cela a des
conséquences importantes, comme la caractéristique esthétique sonore de la
langue, ou bien les variations possible dans la prononciation de certains
sons qui peuvent paraître naturelles pour les locuteurs natifs de la langue,
mais pas nécessairement pour nous. Même si plus personne ne parle cette
langue actuellement, il me semble important pour les étudiants de langues
anciennes de pouvoir associer des sons aux divers mots et aux diverses
phrases qu’ils rencontreront ; il s’agit d’une langue, après tout ! Dans ce
chapitre, j’essaierai de présenter ce qui est connu de la phonologie du Ñyqy
afin que l’on puisse se faire une idée de ce à quoi ressemblait cette langue
lorsqu’elle était parlée il y a plusieurs millénaires.
*** Voyelles
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-bd23520b-500c-4131-aa1c-8431cbe097df
:END:
#+NAME: table:vowels:ipa
#+CAPTION: Voyelles du Ñyqy (IPA)
#+ATTR_LATEX: :placement [htb]
| / | < | < |
| | | |
| | antérieures | postérieures |
|-------------+-------------+--------------|
| fermées | y | u |
| pré-fermées | ɪ | ʊ |
| mi-fermées | ø | ɤ |
| mi-ouvertes | ɛ | ɔ |
#+NAME: table:vowels:trans
#+CAPTION: Voyelles du Ñyqy (translittération)
#+ATTR_LATEX: :placement [htb]
| | | |
| / | < | < |
| | antérieures | postérieures |
|-------------+-------------+--------------|
| fermées | y | ú |
| pré-fermées | i | u |
| mi-fermées | é | ó |
| mi-ouvertes | e | o |
#+NAME: vow-tree
#+BEGIN_SRC emacs-lisp :noweb yes :exports none :eval yes :cache yes
(setq-local nyqy-vowels
'("[vowel]"
("[back]"
("[tense]"
("[high]" ("ú"))
("{high}" ("ó")))
("{tense}"
("[high]" ("u"))
("{high}" ("o"))))
("{back}"
("[tense]"
("[high]" ("y"))
("{high}" ("é")))
("{tense}"
("[high]" ("i"))
("{high}" ("e"))))))
(conlanging/tree-to-dot nyqy-vowels)
#+END_SRC
#+BEGIN_SRC dot :file img/nyqy/vowel-feature-tree.png :var input=vow-tree :exports results :eval yes :cache yes
$input
#+END_SRC
#+NAME: arbre:vowels
#+ATTR_HTML: :alt Arbre des voyelles du Ñyqy :align center :width 800px
#+ATTR_LATEX: :float sideways
#+CAPTION: Arbre des caractéristiques des voyelles du Ñyqy
#+RESULTS[9600070f8f4e634f24844b3b0911e43967ea6b20]:
[[file:img/nyqy/vowel-feature-tree.png]]
*** Consonnes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-49ab3d74-6565-4f88-835c-f88425493d3f
:END:
#+NAME: cons-tree
#+BEGIN_SRC emacs-lisp :noweb yes :exports none :eval yes :cache yes
(setq-local nyqy-consonants
'("[cons]"
("[son]"
("[dor]"
("[high]" ("/w/\n/j/"))
("{high}" ("/ɴ/\n/ʀ/")))
("{dor}"
("[cor]" ("/n/\n/l/"))
("{cor}" ("/m/"))))
("{son}"
("[dor]"
("[voice]"
("[high]" ("/d͡ʒ/\n/ɣ/"))
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("{voice}"
("[high]" ("/t͡ʃ/\n/x/"))
("{high}" ("/q/\n/χ/"))))
("{dor}"
("[voice]"
("[cor]" ("/z/\n/ɮ/"))
("{cor}" ("/b/\n/ʕ/")))
("{voice}"
("[cor]" ("/s/\n/ɬ/"))
("{cor}" ("/p/\n/ħ/")))))))
(conlanging/tree-to-dot nyqy-consonants)
#+END_SRC
#+BEGIN_SRC dot :file img/nyqy/consonant-feature-tree.png :var input=cons-tree :exports results :eval yes :cache yes
$input
#+END_SRC
#+NAME: arbre:cons
#+ATTR_HTML: :alt Arbre des consonnes du Ñyqy :align center :width 800px
#+ATTR_LATEX: :float sideways
#+CAPTION: Arbre des caractéristiques des consonnes du Ñyqy
#+RESULTS[3be02c9003abd7f281f1789435af68d7b25ce1f5]:
[[file:img/nyqy/consonant-feature-tree.png]]
#+NAME: table:cons:ipa
#+CAPTION: Consonnes du Ñyqy (IPA)
| | | | | | | |
| / | < | < | < | < | < | < |
| | {{{v(bilablial)}}} | {{{v(alvéolaire)}}} | {{{v(labial-velaire)}}} | {{{v(palatal)}}} | {{{v(uvulaire)}}} | {{{v(pharygal)}}} |
|-------------------+--------------+---------------+-------------------+------------+-------------+-------------|
| plosif | p b | | | | q ɢ | |
| nasal | m | n | | | ɴ | |
| tapé | | | | | (ʀ) | |
| fricatif | | s z | | (x) (ɣ) | (χ) (ʁ) | (ħ) (ʕ) |
| affriqué | | t͡ʃ d͡ʒ | | | | |
| latérale affriqué | | (ɬ) (ɮ) | | | | |
| latérale spirant | | (l) | | | | |
| approximant | | | | (j) | | |
| spirant | | | w | | | |
#+NAME: table:cons:trans
#+CAPTION: Consonnes du Ñyqy (translittération)
| | | | | |
| / | < | < | < | < |
| | {{{v(bilablial)}}} | {{{v(alvéolaire)}}} | {{{v(labial-velaire)}}} | {{{v(uvulaire)}}} |
|----------+--------------------+---------------------+-------------------------+-------------------|
| plosif | p b | | | q g |
| nasal | m | n | | ñ |
| fricatif | | s z | | |
| affriqué | | c j | | |
| spirant | | | w | |
*** Tons et accentuation
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-69fc0d1e-1375-4048-9775-8aacc4860eb4
:END:
*** Translittération
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-62862440-965c-48c5-affb-25323f466c6b
:END:
Le Ñyqy étant une langue orale, aucune transcription historique n’en existe.
Ainsi, seule la translittération présentée ici fait office d’orthographe,
suivant de près la prononciation. La transcription phonétique de la langue
utilisant l’IPA[fn:3] est également possible, mais moins lisible je pense
pour le lecteur, alors que la translittération lui laissera le choix de
l’accent avec lequel il souhaite lire le Ñyqy.
** Phonotaxes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-fec68fe1-478e-46fa-8093-175ad3546347
:END:
*** Structure syllabique
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-1058e08a-b109-43fa-8371-305685fda023
:END:
Une syllabe typique en Mattér se présente sous la forme (C)V(CC), avec au
moins une consonne obligatoire soit dans l’attaque soit dans le coda,
suivant les règles présentées ci-dessous.
Une règle universelle fut déjà présentée ci-dessus
(§[[#h-19816428-bd33-40a2-a682-acc2d0afe668]]) : deux consonnes de même qualité
dorsale ne peuvent se suivre, qu’elles soient séparées par aucune, une ou
plusieurs voyelles. Ainsi, les termes {{{phon(qʊn)}}} ou {{{phon(nɔsq)}}} sont des
termes valides selon cette règle, mais *{{{phon(t͡ʃɔq)}}} ne l’est pas, ce dernier
se prononcera {{{phon(t͡ʃɔħ)}}}.
Si, dû à la mutation des consonnes, deux consonnes se retrouvent adjacentes
sans suivre les règles indiquées ci-dessous, alors un schwa est inséré entre
ces deux consonnes. Exemple : /cójm/ est prononcé {{{phon(t͡ʃɤɮəʀ)}}} si la
première consonne n’est pas mutée, sinon le mot est prononcé {{{phon(ɬɤd͡ʒm)}}}.
L’attaque peut être composée de n’importe quelle consonne, tout comme elle
ne peut en comporter aucune.
Le noyau de la syllabe peut être composé de n’importe quelle voyelle,
exceptée une voyelle haute si la consonne précédente est une dorsale
sonorante haute.
Les règles du coda sont également simples :
- Les consonnes coronales ou hautes non sonorantes peuvent être suivies par
des consonnes non coronales ou non hautes.
- Les consonnes sonorantes, dorsales et hautes ne peuvent s’associer avec
d’autres consonnes dans le coda.
Quelques règles se rajoutent aux règles précédentes pour les consonnes se
trouvent entre deux syllabes différentes :
- Les consonnes sonorantes et non-dorsales peuvent précéder toute autre
consonne à la condition que ces premières fassent partie du coda de la
première syllabe.
- Si deux consonnes coronales non-dorsales se suivent, la seconde prendra le
voisement de la première. Si après cela, la seconde consonne se retrouve
identique à la première, alors la seconde devient silencieuse et la
première devient géminée.
- Dans les autres cas, si une règle du coda est applicable entre la dernière
consonne de la première syllabe et la première consonne de la seconde
syllabe, la prononciation est conservée.
- Si les règles précédentes ne s’appliquent pas, il est supposé qu’un schwa
est ajouté afin de pouvoir rendre la syllabe prononçable.
*** Allophonie
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-19816428-bd33-40a2-a682-acc2d0afe668
:END:
Il existe relativement peu de règles allophoniques connues en Ñyqy,
cependant quelques unes sont à peu près certaines :
- C[+dor] / C[+dor]_ > [-dor]
- C[-dor] / C[-dor]_ > [+dor]
Les deux dernières règles reflètent une règle générale du Nyqy : deux
consonnes ne peuvent se suivre si elles sont toutes deux dorsales, la
seconde devant alors changer sa qualité afin de se soumettre à la règle. Sa
qualité haute ou coronale se reflète également lors du changement de qualité
dorsale de la consonne, la qualité /haute/ ou /coronale/ étant considérées
comme équivalentes en Ñyqy. Vous pouvez voir la table
[[table:mutation:consonants]] qui récapitule les mutation des consonnes du Ñyqy
dû à cette règle.
#+NAME: table:mutation:consonants
#+CAPTION: Table de mutation des consonnes du Ñyqy
| / | | | < | | |
| | | | | | |
| [+dor] originale | [-dor] mutée | | | [-dor] originale | [+dor] mutée |
|------------------+--------------+---+---+------------------+--------------|
| q | ħ | | | p | χ |
| ɢ | ʕ | | | b | ʁ |
| ɴ | m | | | m | ʀ |
| t͡ʃ | ɬ | | | n | j |
| d͡ʒ | ɮ | | | s | x |
| w | l | | | z | ɣ |
Ainsi, la phrase {{{nyqy(ñe pom qy)}}} ne se prononce pas *{{{phon(ɴɛ pɔm qy)}}}, et la
phrase {{{nyqy(qi bú pim mo coq)}}} se ne prononce pas *{{{phon(qɪ bʊ pɪm mɔ t͡ʃɔq)}}}.
** Structure des mots
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-3a8e9769-9aca-4ada-b127-6386742d5b32
:END:
** Processus phonologiques et morphophonémiques principaux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-477abbdc-eab0-4bd4-9d27-c39d9219d1d7
:END:
*** Harmonie des consonnes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-441266e7-313b-4dc0-8da8-31a385eea81b
:END:
** Classes de mots
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ca9ceb49-d27e-4f67-bd53-37762ea4f797
:END:
*** Noms
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a0195f74-9ac1-417c-8af7-cc329e0efc04
:END:
Les noms en Ñyqy se réfèrent généralement à des entités définies, comme des
objets, des personnes, des concepts ou événements. Contrairement à beaucoup
d’autres langues, et du fait de la nature très analytique de la langue, les
noms ne supportent aucune caractéristique morphosyntaxique ; ils peuvent
cependant s’associer à d’autres éléments du fait de leur nature, notamment
grâce à des particules grammaticales.
**** La structure d’un nom
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-59a8a234-a3d0-4a8b-85f2-66abe231cbe6
:END:
**** Dérivations
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-3609d30d-2c4a-4cc9-9693-80ee16a0292e
:END:
**** Inflections
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-bb4f100b-4f1f-410c-9cf1-81dd86bba054
:END:
**** Noms comptables et noms indénombrables
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-31004fed-3cf7-4b7d-a4d2-88e38843c3d0
:END:
**** Noms propres
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-f093f96b-9501-456a-93a8-19709bd2b3cf
:END:
*** Pronoms et clitiques anaphoriques
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-94456c13-5082-4c98-86d4-011be90cbc78
:END:
**** Pronoms personnels
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-7c2642e5-e813-4b7e-ad82-933c997914bc
:END:
**** Pronoms démonstratifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-d5c2c839-0ac4-4aad-9efd-5ae2635c85f2
:END:
*** Verbes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-26aa65ba-2694-4c63-bf91-258dad3b0430
:END:
**** Structure verbale
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-adfce8d6-1a7a-4cb8-b6cb-97ea1c1c448b
:END:
**** Dérivations verbales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-d24313ab-d25e-4057-92fc-539a35148646
:END:
**** Inflections verbales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a93f1630-eeff-4e33-aa34-7c75b4b83e0e
:END:
*** Modifieurs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-28acd155-bd9c-4eeb-9a2d-367f70b164b2
:END:
**** Adjectifs descriptifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-e8c91c51-ccd6-4f05-9948-454f3154e297
:END:
**** Quantifieurs non-numéraux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-782d5ae9-c047-4f53-b20c-7b7f732e4e8a
:END:
**** Numéraux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-8b121d9f-4e6f-4e82-b50b-835fd94feb5c
:END:
**** Adverbes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-863bc9c8-da03-4c1f-b80a-d4668d4c3294
:END:
*** Adpositions
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-fc26dc39-cc85-4f94-b942-65e6cbf1d98a
:END:
*** Particules grammaticales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-d5d00396-a8d7-409f-a34e-d457013248d9
:END:
** Typologie de l’ordre des constituants
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-add29401-0e7d-45bb-93de-e53286dc4a2d
:END:
Le Ñyqy est une langue dont sa tête de groupes grammaticaux est généralement
en fin dudit groupe. On peut voir avec l’arbre [[arbre:syntaxe:basique]] que la
structure générale d’une phrase standard démarre avec des éléments divers
liés à la clause principale s’il y en a, auxquels on se référera généralement
en tant qu’éléments /obliques/. Ces éléments ne sont liés au verbe ni par une
relation grammaticale ergative, ni dative, ni absolutive. Ensuite vient la
phrase nominale ergative, précédant la phrase dative, elle-même précédant la
phrase verbale, contenant une phrase nominale absolutive et le verbe de la
phrase, le dernier élément d’une phrase {{{nyqy(ñyqy)}}}. Les sous-chapitres
suivants détailleront la composition de chacun de ces éléments.
#+NAME: basic-syntax-tree
#+BEGIN_SRC emacs-lisp :noweb yes :exports none :eval yes :cache yes
(setq-local nyqy-syntax-tree
'("S"
("Obl")
("S'"
("NPerg"
("NP"))
("VP"
("NPdat"
("NP"))
("VP'"
("NPabs"
("NP"
("S")
("NP'"
("Adj")
("N"))))
("V'"
("Mood")
("Tense")
("V")
("Neg")))))))
(conlanging/tree-to-dot nyqy-syntax-tree)
#+END_SRC
#+RESULTS[24286e618306da25dc9283fdc01819e3b5d77394]: basic-syntax-tree
: graph{graph[dpi=300];node[shape=plaintext];graph[bgcolor="transparent"];0[label="S"];1[label="Obl"];0 -- 1;2[label="S'"];0 -- 2;21[label="NPerg"];2 -- 21;211[label="NP"];21 -- 211;22[label="VP"];2 -- 22;221[label="NPdat"];22 -- 221;2211[label="NP"];221 -- 2211;222[label="VP'"];22 -- 222;2221[label="NPabs"];222 -- 2221;22211[label="NP"];2221 -- 22211;222111[label="S"];22211 -- 222111;222112[label="NP'"];22211 -- 222112;2221121[label="Adj"];222112 -- 2221121;2221122[label="N"];222112 -- 2221122;2222[label="V'"];222 -- 2222;22221[label="Mood"];2222 -- 22221;22222[label="Tense"];2222 -- 22222;22223[label="V"];2222 -- 22223;22224[label="Neg"];2222 -- 22224;}
#+BEGIN_SRC dot :file img/nyqy/basic-syntax.png :var input=basic-syntax-tree :exports results :eval yes
$input
#+END_SRC
#+NAME: arbre:syntaxe:basique
#+attr_html: :alt Arbre de syntaxe basique du Ñyqy :width 800px
#+CAPTION: Arbre de syntaxe basique du Ñyqy
#+RESULTS:
[[file:img/nyqy/basic-syntax.png]]
*** Clauses principales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-76ccdf86-f9b5-4cee-82cf-52254848a449
:END:
*** Phrases verbales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-e259aa87-569f-4ce7-8caf-05b9cbd77c1b
:END:
*** Phrases nominales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-90885dd9-8c81-498b-a476-dd7262b8f61a
:END:
*** Phrases adpositionelles
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-4079ffcb-f870-401c-a229-3c2b52774650
:END:
*** Comparatifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-7b89a3fd-dacc-4a7b-b6ba-7b4072261887
:END:
*** Questions
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-2bc6bce7-960e-47ed-9c5b-fe440ff7f096
:END:
*** Résumé
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-60bc5529-151f-44f9-8d6c-6ddea77b5b94
:END:
** Structure d’un groupe nominal
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-925c4d09-5d24-4b49-b00d-23f989aa93a3
:END:
** Structure d’un groupe verbal
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-3db4f84f-25d4-469f-9743-9920e0aa40e0
:END:
** Prédicats nominaux et constructions similaires
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-af6bdf77-7bd1-462c-a9ef-80a2bc5fbf96
:END:
*** Prédicats nominaux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-1a0fc190-c840-46d2-8ff0-718efc003534
:END:
*** Prédicats adjectivaux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-2998d21d-1a0a-441d-84c2-8a03b61c3d14
:END:
*** Prédicats locatifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-71c1cd9a-0431-47f9-9261-6347c37a6745
:END:
*** Prédicats existentiels
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-90aa44ee-7cd5-4421-84de-e8b967afbe0a
:END:
*** Clauses possessives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-1da23469-a4c9-4ad9-a5f8-f2866548c492
:END:
** Clauses intransitives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-382fdfd8-fd02-4902-8c08-1f0cc3012f75
:END:
** Clauses transitives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a5f60077-7709-496e-a811-e88d90a30cc7
:END:
** Clauses ditransitives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-852808cb-7259-4f50-b6ec-bdc7a5ae4033
:END:
** Clauses de type dépendant
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-2fcea5e4-e67e-465d-a0b9-a44eecdabb20
:END:
*** Non-fini
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ca1b2ac2-26a3-45b2-bca9-ffb4fd290662
:END:
*** Semi-fini
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-23ca6c77-b4ab-4f93-a052-cd85509e71d3
:END:
*** Fini
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-96506f26-b92e-45e0-a1b5-0f27dae98e31
:END:
* Système fonctionnel
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ad15e52b-bc94-4b33-8629-02848b53cee7
:END:
** Relations grammaticales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ddc93b4c-8a5b-4833-82f5-bb8951d5a0b4
:END:
Il existe de façon universelle deux types de verbes : les verbes
intransitifs, et les verbes transitifs. Ces premiers ne prennent qu’un seul
argument obligatoire, un expérienceur –noté « S »–, alors que les verbes
transitifs prennent deux arguments obligatoires : l’agent –noté A– effectuant
souvent l’action, et le patient –noté P– étant souvent l’objet affecté par
l’action. Par exemple :
- Je dors.
Verbe intransitif, « je » est expérienceur S.
- Je mange une pomme.
Verbe transitif, « je » est agent A, et « pomme » est patient P.
Dans la majorité des langues du monde, et dans la quasi-totalité des langues
européennes (le Basque étant la seule exception), l’expérienceur et l’agent
sont traités quasiment tout le temps à l’identique, formant le cas
grammatical (souvent non marqué) s’opposant au cas accusatif marquant le
patient, traité différemment.
À la différence des langues européennes, le Ñyqy est une langue dite
« ergative » ; cela signifie que ses différents groupes nominaux ont une
relation grammaticale envers leurs verbes basée sur l’association des
expérienceurs et des patients, avec l’agent traité différemment. Ce premier
regroupement S et P est alors appelé « cas absolutif » alors que le second
est le « cas ergatif ».
Ainsi, comme nous le verrons dans le chapitre sur la syntaxe, l’élément
absolutif restera en permanence en contact direct avec le verbe, tandis que
l’élément ergatif les précédera, et pourra même être séparé du couple
absolutif-verbe par des éléments datifs. Exemple :
- {{{nyqy(ñy-0 qój)}}}
1sg-ABS dormir
Je dors
- {{{nyqy(ñy-0 pim-0 coq)}}}
1sg-ERG pomme-ABS manger
Je mange une pomme.
En revanche, le Ñyqy utilise un pivot nominatif entre ses différentes
clauses. Cela signifie que l’élément persistant entre les phrases lorsqu’il
subit une élision est l’élément correspondant au cas nominatif, soit
l’argument S ou A du verbe. Exemple :
- {{{nyqy(ñy-0 pim-0 coq. nócpi qój.)}}}
1sg-ERG pomme-ABS manger. ensuite dormir.
Je mange une pomme, puis (je) dors.
** Constructions liées aux voix et à la valence
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-af67335a-55e0-491c-8be1-a39e6cd80a6d
:END:
*** Causatifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-2618d8eb-9c64-4308-a386-c8f426759953
:END:
*** Applicatifs
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-827551d4-b24a-4d53-b71a-6ceb9a446e74
:END:
*** Reflexifs et réciproquaux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-3a6fd3ce-0ca2-4b90-8a35-b9ac2c4aa921
:END:
*** Passif
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-5bf5bdc8-6a4b-4e45-a155-04abfc32645f
:END:
*** Inverses
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-672b9408-8478-43af-8663-65106be88a41
:END:
*** Démotion et omission d’objet
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-c2176fd9-b4a7-40bb-b411-9c6d86c85561
:END:
*** Incorporation d’objet
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-09acd58c-5c32-4426-9e67-9a01c0db01dc
:END:
** Nominalisation
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-fe28b97b-5298-4558-ac69-141a96c87827
:END:
*** Nominalisation d’action
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-cb2ecaf9-7bef-4583-8bfd-d6f58a315b1d
:END:
*** Nominalisation de participants
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-b684c923-a567-4e31-b752-bceeeb0ff202
:END:
**** Nominalisation d’agent
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-ff6d145d-fd8d-4423-b9f5-064cf9e1a1ac
:END:
**** Nominalisation de patient
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-d0d91161-3748-4768-8990-b2d545fb397b
:END:
**** Nominalisation d’instrument
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-033007d8-05a7-4a0e-a8da-ce922ac46f13
:END:
**** Nominalisation de lieux
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-68161483-4469-43c3-b84c-24f50db51ffe
:END:
**** Nominalisation de produit
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a7454e14-0dcb-4cf0-adc7-d44080f5f848
:END:
**** Nominalisation de façon de faire
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-11d9a04b-7fe3-4796-bc7e-fc19cd9fee7f
:END:
** Temps, aspects, modes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-f500dde8-de1c-41e7-bcfa-2f35353dd1fb
:END:
*** Temps
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-d6c519b5-30fd-4812-a9fc-7a32feafa28f
:END:
*** Aspects
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-c59c6a50-d662-4fc1-954f-3cf3cff38c4f
:END:
*** Modes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a2e5515b-ea84-446b-99a7-d3924624925a
:END:
** Structures marquées pragmaticallement
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-53119c8d-f658-4d25-ba99-b83c2f7b1141
:END:
*** Variation d’ordre des constituents
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-96b5098a-1978-4c3f-80a4-701c092094b7
:END:
*** Particules contrastives ou emphatiques
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-89e9cd31-86ed-48bf-a008-602430bcf0ce
:END:
*** Modèle d’intonations contrastives ou emphatiques
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-c0e68a68-7310-461d-976d-93347cf8b73e
:END:
*** Négation
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-6a646498-d723-45b2-9e6b-2504130ea1ad
:END:
*** Questions
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-67bd057c-f2cb-4cd0-8421-9188ed37b443
:END:
**** Questions absolues
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-51d5c4b8-3530-4f48-9d84-95cac67df00d
:END:
**** Questions relatives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-0b88c67d-3dc2-4b7c-9e10-41fedff292c1
:END:
*** Impératif
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-38810677-b444-48fb-9d2a-3a83b482eb50
:END:
** Combinaison de clauses
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-750f8ccc-c3aa-4e6d-b553-344645ad14fb
:END:
*** Verbes de série
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-197ca667-84c4-4701-8b84-e12498940db8
:END:
*** Clauses complémentaires
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-39f3fd70-aff6-4bbf-99d9-e84d720afe6c
:END:
*** Clauses adverbiales
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-c05e3ae9-2880-4454-9027-53ad1cfb3975
:END:
*** Enchaînement de clauses
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-375bb375-7848-4da8-910f-25679b447bc0
:END:
*** Clauses relatives
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-bf2f8f43-92b4-486f-8e0a-24694ba445c1
:END:
*** Coordination
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-b8957545-ba37-47eb-a548-2a17968b290b
:END:
** Utilisation de la langue
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-14a41a5a-efa4-492e-967b-35011ea0628c
:END:
*** Typologie lexicale
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-285839a4-cc7c-435d-ba58-1600ca3f48f0
:END:
**** Espace, direction et mouvement
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-78bafe65-0cf5-49a4-aab5-fb5deb266015
:END:
**** Causation
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-84a756d2-ba4f-41a9-9496-40fa88259f9e
:END:
**** Perspective
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-f32373d9-9208-4f8c-a79c-b9a2cf1afce9
:END:
*** Continuité et discontinuité
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-89cae237-f281-4796-95a0-e0a48c368d01
:END:
**** Continuité de sujet référenciel
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-3a6784ba-3b39-4539-aeeb-a56d298649cd
:END:
**** Continuité thématique
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-621fd045-3082-4574-853b-89885f6a3b69
:END:
**** Continuité d’action
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-0b6b8ce5-367e-4502-af63-80ff14a10e4c
:END:
* Annexes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-59ac4fcd-251d-492e-a73d-e33376457058
:END:
** Textes avec traduction interlinéaire
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-a0d083dc-a30f-47eb-8d24-cde1c259d9d9
:END:
** Dictionnaire
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-33a20978-20d6-4a26-8286-016d6c64b654
:END:
** Nombres
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-397983ed-28e5-44c3-afb9-04403aa52e2a
:END:
Les locuteurs du Ñyqy comptaient dans un mélange de base 6 pour les unités et
de base 13 pour le reste.
| | | |
| / | <> | <> |
| nombre | nombre (représentation ñyqy) | ñyqy |
|--------+------------------------------+-------------------------|
| 0 | 0 | {{{nyqy(pe)}}} |
| 1 | 1 | {{{nyqy(mi)}}} |
| 2 | 2 | {{{nyqy(qi)}}} |
| 3 | 3 | {{{nyqy(né)}}} |
| 4 | 4 | {{{nyqy(gé)}}} |
| 5 | 5 | {{{nyqy(co)}}} |
| 6 | 1-0 | {{{nyqy(mi ñy)}}} ou {{{nyqy(ñy)}}} |
| 7 | 1-1 | {{{nyqy(ñy mi)}}} |
| 8 | 1-2 | {{{nyqy(ñy qi)}}} |
| 9 | 1-3 | {{{nyqy(ñy né)}}} |
| 10 | 1-4 | {{{nyqy(ñy gé)}}} |
| 11 | 1-5 | {{{nyqy(ñy co)}}} |
| 12 | 2-0 | {{{nyqy(qi ñy)}}} |
| 18 | 3-0 | {{{nyqy(né ñy)}}} |
| 24 | 4-0 | {{{nyqy(gé ñy)}}} |
| 30 | 5-0 | {{{nyqy(co ñy)}}} |
| 36 | 6-0 | {{{nyqy(pe ñy ñy)}}} |
| 42 | 7-0 | {{{nyqy(mi ñy ñy)}}} |
| 48 | 8-0 | {{{nyqy(qi ñy ñy)}}} |
| 54 | 9-0 | {{{nyqy(né ñy ñy)}}} |
| 60 | a-0 | {{{nyqy(gé ñy ñy)}}} |
| 66 | b-0 | {{{nyqy(co ñy ñy)}}} |
| 72 | 1-0-0 | {{{nyqy(mi mó)}}} ou {{{nyqy(mó)}}} |
| 216 | 6-0-0 | {{{nyqy(pe mó mó)}}} |
| 864 | 1-0-0-0 | {{{nyqy(mi si)}}} ou {{{nyqy(si)}}} |
| 1296 | 1-0-0-0-0 | {{{nyqy(gec)}}} |
| 7776 | 1-0-0-0-0-0 | {{{nyqy(cójm)}}} |
| 46656 | 1-0-0-0-0-0-0 | {{{nyqy(ñuñ)}}} |
Comme vous pouvez le voir, afin d’exprimer des bases plus élevées, l’ordre de
grandeur est répété afin d’ajouter cinq au multiplicateur, permettant ainsi
une base treize pour ce qui n’est pas des unités.
Pour convertir en base dix un chiffre Ñyqy, voici comment faire : les unités
sont conservées telles quelles, et pour chaque équivalent de dizaines, que
j’appellerai sixaines, les multiplier par six à la puissance de son décalage
par rapport aux unités. Par exemple le nombre ({{{phon(ɢe
sɪ t͡ʃɔ mɤ ʀɤ my qɪ)}}}) se décompose ainsi :
| | | | |
| {{{nyqy(gé si)}}} | {{{nyqy(co mó mó)}}} | {{{nyqy(ñy)}}} | {{{nyqy(qi)}}} |
| 4×6^{3} | 5×6^{2} | 1×6^{1} | 2×6^{0} |
| 4×216 | 5*36 | 1×6 | 2×1 |
| 864 | 180 | 6 | 2 |
Ce qui donne donc 1052.
** Références
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-39866d3e-b4f9-4885-8581-53f7342ddf0c
:END:
* Footnotes
:PROPERTIES:
:CUSTOM_ID: h-defe47b2-686b-4d1c-ba9b-c84e6c482478
:END:
[fn:4] https://en.wikipedia.org/wiki/Interlinear_gloss
[fn:3] [[https://www.internationalphoneticassociation.org/content/ipa-chart]]
[fn:2] [[https://phundrak.fr]]
[fn:1] https://langue.phundrak.fr