Une Grammaire du Mattér

Table des matières

Avant-propos

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Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera rédigé comme s’il s’agissait de la première tentative de description de la langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous pouvez lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet aspect de la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus approfondies », comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur.

Dernière mise à jour le 14/05/19 à 00:08

Remerciements

Bien que je ne pourrai jamais le faire en personne du fait des lois du temps et de l’univers, je souhaite remercier J.R.R. Tolkien pour m’avoir fait découvrir l’activité de création de langues. Bien que je connaissait avant l’existance d’idéolangues telles que l’Esperanto, j’avais toujours imaginé ça comme étant une tâche incroyablement laborieuse et infaisable, et quand j’ai réalisé que des personnes faisaient cela pour leur plaisir et pour enrichir leurs univers littéraires et créatifs, je me suis rendu compte que c’est en réalité beaucoup plus accessible que cela peut ne le paraître. J’avais tout de même raison sur le premier aspect de l’activité.

Bien entendu, je souhaite également remercier les fabuleaux auteurs des nombreux livres avec lesquels j’ai pu apprendre la linguistique en amateur, notamment Mark Rosenfelder (Language Construction Kit et Advanced Language Construction notamment), David J. Peterson (The Art of Language Creation), Thomas E. Payne (Describing Morphosyntax), R.M.W. Dixon (Ergativity), Bernard Comrie (Tense, Aspect, The World’s Major Languages), F.R. Palmer (Mood and Modality) et Andrew Carnie (Syntax, A Generative Introduction). Et bien entendu les créateurs de contenu sur le sujet de la linguistique et des idéolangues sur YouTube, notamment Artifexian, Monté de Linguisticae, Xidnaf et NativLang. Sans le travail de toutes ces personnes, je serais encore en train de tenter de créer des langues avec des connaissances très pauvres en linguistique et avec des concepts très limités sur le fonctionnement des langues et des diverses possibilités, à simplement faire du crypto-français.

1 Introduction

Le Mattér est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par des langues nordiques, germaniques et latines. Elle bénéficie également de quelques inspirations des idéolangues elfiques de J.R.R. Tolkien, en particulier la phonétique du Sindarin. Brièvement, le Mattér est une langue principalement agglutinative à tendance majoritaire aux suffixes, avec comme exception les verbes qui ont une tendance principalement fusionnelle.

Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire ; il ne s’agit que d’une langue jouet dont la seule utilité au-delà de mon propre plaisir sera dans le cadre de mes études d’informatique pour un projet de troisième année de licence en ingénierie des langues.

1.1 Le nom de la langue

Cette langue est appelée d’après le peuple parlant cette langue, le peuple Matté. Une fois le nom de ce peuple dérivé afin d’obtenir un adjectif, on obtient donc mattér qui est donc le nom de cette langue.

1.2 Démographie

Carte d’Éïnlante

Figure 1 : Carte du XIXème siècle d’Éïnlante

Le Mattér est parlé par un peuple imaginaire vivant sur une île également imaginaire nommée Éïnlante (terre solitaire, Einlant en Mattér), peuplée vers la fin du IXème siècle par un peuple parlant le Vieux Nordique, partis probablement de la péninsule scandinave ou des jeunes colonies Islandaise par bateau. À l’instar de l’Islande, le peuple Matté s’y étant installé est devenu isolé, permettant une évolution unique de leur langue.

Initialement, l’Éïnlante n’était peuplé que de quelques dizaines de milliers de Mattés, cependant leur population connaît une croissance importante à partir du XXème siècle avec une industrialisation et modernisation du pays jusqu’à atteindre au début du XXIème siècle 2.000.000 habitants.

L’Éïnlante est une île de taille similaire à sa sœur, l’Islande, mais se situe plus au sud de cette dernière, acccu sud-est du Groënland et à l’ouest de l’Écosse. Son centre se situe aux alentours des coordonnées 57′N 33′O. Ainsi, cette île bénéficie d’un climat plus clément que l’Islande et similaire à l’Écosse : un climat océanique tempéré mais froid, avec des vents fréquents. Cette île est également une île volcanique, née du rift du plancher atlantique.

Le peuple Matté est un peuple dont l’économie repose principalement sur la pêche et l’agriculture. Au XVème siècle, le pays commence à s’ouvrir avec l’extérieur, et des voies de commerce sont ouvertes avec les principaux pays marchands de cette époque. C’est à cette époque que le Christianisme est importé en Éïnlante, puis un siècle plus tard l’Anglicanisme par le Royaume-Uni, cependant ces deux religions ne réussiront jamais à véritablement s’implanter, la religion nordique païenne restant largement dominante jusqu’au XIXème siècle où un déclin rapide des diverses religions aura lieu. De nos jours, la population d’Éïnlante est à environ 88% païenne, 5% athéiste, 4% de sa population suit une des religions monothéistes (principalement le Christianisme et l’Anglicanisme), 1% bouddhiste et 2% de la population suit des religions diverses (Hindouisme, Chamanisme,…).

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1.3 Histoire

Éïnlante fût colonisée pour la première fois par des explorateurs scandinaves lors des grandes expéditions vikings. L’île fut découverte en 863, peut de temps après la découverte de l’Islande, et commença à être peuplée à partir de 882 sur la partie orientale de l’île avec la fondation de la ville de Hurfialthère (Hyrfialþær). Sa partie occidentale fut colonisée à partir de 884 lors de la fondation de la future capitale d’Éïnlante, Dhébergette (Ðeberget).

1.4 Affiliation générique

Le Mattér est une langue Indo-européenne trouvant ses sources dans la famille des langues scandinaves (germaniques nordiques). Plus précisément, elle a directement évolué du Vieux Nordique parlé par les premiers colons d’Éïnlante. Le Mattér a tout de même quelques traces latines, anglaises et françaises, plus récentes, s’étant intégrées à la langue à partir du début des échanges commerciaux entre Éïnlante et les puissances européennes.

1.5 Système d’écriture

Du fait de son affiliation aux langues nordiques, le Mattér est une langue qui s’est d’abord gravée via l’utilisation de runes, que ce soit sur des pierres ou sur du bois. L’alphabet latin ne sera introduit que plus tard, vers le XVème siècle, où il sera pendant longtemps utilisé en parallèle aux runes. Généralement, les runes sont gardées pour les monuments et les documents officiels ainsi que pour une utilisation religieuse, tandis que l’alphabet latin se popularise parmi les marchands et tout échanges entre les Mattés et le monde extérieur. Ainsi, deux systèmes d’écriture coexistent. L’introduction de l’imprimerie participa également à une chute de l’utilisation quotidienne des runes, et seule une rapide intervention du gouvernement afin de créer des caractères d’imprimerie runiques a permis de préserver une utilisation relativement courante du système d’écriture traditionnel. Lors de l’avènement de l’informatique, l’utilisation des runes a drastiquement chuté parmi la population, lui préférant alors l’alphabet latin. Avec l’ajout des runes à l’Unicode 3.0, un effort considérable de la part du gouvernement s’est effectué afin de restaurer l’utilisation de celles-ci, mais en vingt ans la proportion d’utilisation des runes n’a pas beaucoup remonté, bien que la chute fut stoppée grâce à cette intervention.

Comme pour l’Islande, il existe une théorie comme quoi les premiers habitants de l’île n’auraient pas été réellement des scandinaves, mais plutôt des moines catholiques irlandais. Bien qu’ils n’aient laissé aucune trace d’un point de vue religieux, leur présence expliquerait l’existance et l’utilisation précoce de l’alphabet latin chez le peuple Matté comparé aux autres peuples nordiques, ainsi que la présence de caractères venant des îles britanniques, notamment le “g” insulaire “ᵹ”, le wynn “ƿ” ou le yogh “ȝ”.

Plus d’informations seront données dans le chapitre dédié au système d’écriture Mattér (§2.7).

1.6 Situation sociolinguistique

1.6.1 Multilinguisme et contexte d’utilisation

Le Mattér est une langue encore très vivante parmi les Mattés, qui est parlée activement par tous les locuteurs natifs. Concernant le multilinguisme, les Mattés ont commencé à apprendre des langues étrangères lors de leur ouverture au monde, apprenant principalement l’Anglais, le Suédois et l’Espagnol. Aujourd’hui, la majorité des Mattés parlent avec un niveau B1 l’anglais, environ 30% parlent avec le même niveau le Suédois ou le Norvégien, et du fait de leur proximité avec le Groënland, environ 20% de la population parle également le Danois.

1.6.2 Viabilité

Le Mattér est une langue très active, parlée par tous les habitants d’Éïnlante en tant que leur langue maternelle. Cependant, il est très peu parlé en dehors des frontières du pays, principalement par les territoires proches géographiquement et culturellement d’Éïnlante, principalement le Groënland, l’Islande et les pays scandinaves par quelques diasporas et quelques curieux de la culture Mattér.

1.6.3 Mots d’emprunt

La large majorité des mots du Mattér, en particulier les termes quotidiens, viennent du Vieux Nordique, langue parlée en Scandinavie et par les premiers habitants de l’île. Cependant, avec la naissance d’un commerce important entre Éïnlante et les différentes puissances européennes, le Mattér incorpora certains mots venant de ces langues européennes, comme le Suédois, l’Anglais ou le Français. Cependant, ces mots d’emprunts restent rare, les Mattés préférant généralement créer de nouveaux mots à bases de racines Mattér, bien que souvent reprenant l’étymologie du mot emprunté, plutôt qu’un emprunt direct dans la langue. Ainsi, « télévision » est traduit par « lynþyn », reprenant la racine télé- (« loin ») + « vision ».

1.7 Dialectes

Bien que l’on parle de « Mattér » dans cet ouvrage, il ne s’agit en réalité que de l’une des formes de la langue que l’on peut trouver historiquement. En effet, de nombreux dialectes du Mattér étaient parlés en Éïnlante, formant un vaste réseau de langues toutes plus ou moins inter-compréhensibles. Les dialectes d’Éïnlante orientale présent toutefois une différence plus importante entre leur groupe et le groupe des dialects occidentaux. On en retrouve encore des traces importantes de nos jours, avec notamment un accent remarquable aisément et quelques différences de vocabulaire concernant les objets quotidiens. Tandis qu’au cours du XXème siècle tous les dialectes se sont standardisés sur le dialecte de Dhébergette, les dialectes orientaux se sont également standardisés sur le dialecte d’Hurfialthère, donnant ainsi un nouveau dialecte hybride disposant des codes et de la grammaire occidentale, mais d’une prononciation et d’un vocabulaire orientaux. Le dialecte de la capitale est le dialecte officiel de l’île ainsi que celui utilisé par les médias et enseigné dans les écoles, collèges et lycées. Cependant, Éïnlante reconnait l’existance de dialectes locaux et encourage leur apprentissage.

2 Phonologie

2.1 Notes sur la transcription du Mattér

Comme vous pourrez vous en rendre compte aux chapitres §2.2.1 et §2.2.2, le Mattér dispose de deux transcriptions possibles qui seront les transcriptions principalement utilisées dans cet ouvrage, la transcription en IPA (International Phonetic Alphabet3) et le script latin natif du Mattér qui sera généralement plus simple et intuitif à lire, malgré un apprentissage sans doute nécessaire de certains caractères. Dans le cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la prononciation de la langue, et c’est pour cela que j’utiliserai principalement l’alphabet latin natif. Cependant il peut y avoir certains cas où la prononciation peut légèrement différer de l’orthographe, comme dans les cas d’allophonie (§2.3) ou autres cas inhabituels, auquel cas j’utiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la prononciation. Quand il sera question de transcription phonétique, il sera généralement question de phonétique générale, mais il se peut que certaines distinctions se fassent à un niveau plus fin où une transcription phonétique rapprochée sera nécessaire pour avoir la prononciation exacte, auquel cas je signalerai cette distinction entre phonétique générale et rapprochée.

La transcription phonétique sera donnée [entre crochets], tandis que des éléments en script natif du Mattér seront <entre chevrons>. La transcription phonétique sera la prononciation générale, et occasionnellement, quand indiqué la phonétique pourra également être une phonétique rapprochée, dénotant une plus grande précision phonétique, notamment dans le chapitre sur l’allophonie (§2.3) ci-dessous.

Il existe également le système d’écriture runique du Mattér, la méthode d’écriture originale de cette langue, mais ce système ne sera utilisé que dans son chapitre dédié (§2.7).

2.2 Inventaire phonétique

L’inventaire phonétique est l’une des signatures d’une langue qui se remarque le plus rapidement. Il s’agit de la collection des sons utilisés en Mattér, ceux que peuvent prononcer ses locuteurs et pouvant être utilisés dans un discourt lors de la production de mots et de phrases. Les phonèmes sont les unités sonores les plus petites constatables dans une langue.

On distingue généralement deux catégories de phonèmes : les voyelles, dont la production se fait sans obstruction du passage de l’air dans la bouche, et les consonnes où un certain type d’obstruction au passage de l’air se réalise le plus souvent. Par exemple, le [y] (tel que le <u> de « lune » en Français) se prononce avec les lèvres arrondies, la bouche presque fermée et la langue relevée, alors que le [p] se caractérisera par l’arrêt puis le relâchement soudain de l’air au niveau des deux lèvres sans faire vibrer les cordes vocales en même temps. Ils existent également les diphtongues qui sont considérées par certaines langues, comme par exemple l’Anglais, qui considère une association de deux voyelles comme étant une voyelle unique. Tout cela sera expliqué plus en détails ci-dessous.

Comme mentionné en introduction (§2.3), le choix de l’inventaire phonétique du Mattér s’est basé sur l’inventaire phonétique de langues elfiques créées par Tolkien, notamment le Sindarin.

2.2.1 Consonnes

Le Mattér est une langue disposant d’un panel raisonnable de seize consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et en latin (voir §2.1).

Tableau 1 : Consonnes du Mattér (IPA)
  nasal occlusif fricatif spirant battu spir.-latt.
bilabial m p b        
labio-dental     f v      
alvéolaire n t d θ ð   ɾ l
palatal     ç j    
labio-velaire       w    
vélaire   k g        
glottal     h      
Tableau 2 : Consonnes du Mattér (alphabet latin)
  nasal occlusif fricatif spirant battu spir.-latt.
bilabial m p b        
labio-dental     f v      
alvéolaire n t d þ ð   r l
palatal     ċ i    
labio-velaire       ƿ    
vélaire   c g        
glottal     h      

On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les points d’articulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée.

Voici ci-dessous une description individuelle de chaque consonne :

b
Il s’agit du <b> standard dont disposent le Français dans « bonbon » [bɔ̃bɔ̃] ou l’Anglais « believe » [bɪlɪv], une consonne bilabiale occlusive voisée [b].
c
Il s’agit du <k> non aspiré que l’on peut retrouver en Français comme « cas » [ka] ou dans certains cas en Anglais comme dans « skirt » [skɜːtʰ]. Il s’agit donc de la consonne occlusive uvulaire sourde [k].
ċ
Ce <ċ> (ou <ch> / <ȝ>) existe en Allemand dans des termes tels que « nicht » [nɪçt] ou en Anglais Britannique dans « hue » [çʉː]. Il s’agit d’une consonne fricative palatale sourde [ç].
d
Il s’agit de la consonne <d> standard que l’on peut retrouver en Anglais dans « dice » [daɪs], où le <d> est prononcé en bloquant l’arrivée d’air au niveau de la partie rugueuse du palais. Il est donc différent du <d> français qui est prononcé avec la langue rapprochée voire touchant les dents et qui est noté [d̪], comme dans « dance » [d̪ɑ̃s]. Le <d> du Mattér est donc bel et bien une consonne occlusive alvéolaire voisée [d].
f
Il s’agit du <f> standard que l’on retrouve bon nombre des langues telles que le Français [fʁɑ̃sɛ] ou l’Anglais « fit » [fɪtʰ]. Il s’agit donc d’une consonne fricative labio-dentale sourde [f].
g
Ce <g> (ou <ᵹ> est le <g> dur standard que l’on retrouve dans bon nombre des langues telles que le Français dans « Gar » [ɡɑʁ] ou en Anglais dans « get » [ɡɛt]. Il s’agit donc d’une occlusive vélaire voisée [g].
h
Il s’agit de la même consonne que le [h] que l’on retrouve en Anglais, tel que dans « high » [haɪ̯] ou en Allemand « Hass » [has]. Il s’agit donc de la consonne friccative glottale sourde [h].
i
Le <i> représente la voyelle <i> prononcée comme une consonne, la rendant donc effectivement semi-consonne. On la retrouve en Français dans des mots tels que « yak » [jak] ou « yoyo » [jojo]. Il s’agit donc d’une consonne approximante rétroflexe voisée [j].
l
Ce <l> est le <l> que l’on peut retrouver en Français dans « lire » [liʁ] et dans certains cas en Anglais dans « live » [lɪv]. Le <l> du Mattér est donc une consonne alvéolaire spirante-latérale voisée [l].
m
Il s’agit du même <m> que le <m> standard en Français « mère » [mɛʁ] ou en Anglais « me » [miː]. Il s’agit donc de la consonne nasale bilabiale voisée [m].
n
Il s’agit du <n> standard que l’on retrouve en Anglais comme dans « not » [nɔt]. Attention, cette consonne est alvéolaire et non dentale comme le <n> français de « nuit » [n̪ɥi]. Il s’agit donc d’une consonne nasale alvéolaire voisée [n].
p
Il s’agit du <p> non aspiré que l’on retrouve en Français tèl que dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans « spoon » [spuːn]. Il s’agit donc de la consonne occlusive bilabiale sourde [p].
r
Ce <r> peut être retrouvé en Espagnol « perro » [ˈpe̞ro̞], en Tchèque dans « chlor » [xlɔ̝ːr] ou encore en Anglais Écossais « curd » [kʌrd]. Il s’agit d’une consonne alvéolaire roulée voisée [r].
t
Ce <t> est la contrepartie voisée de <d> et peut se trouver en Danois « dåse » [tɔ̽ːsə], en Luxembourgeois « dënn » [tən] ou en Finnois avec « parta » [pɑrtɑ]. Attention, le <t> Français est dental, comme dans « tante » qui est prononcé [t̪ɑ̃t̪]. Ainsi, le <t> du Mattér est la consonne occlusive alvéolaire sourde [t].
v
Le <v> du Mattér peut être retrouvé dans des langues tels que le Français dans « valve » [valv], en Allemand « Wächter » [vɛçtɐ] ou en Macédonien « вода » [vɔda]. Il s’agit donc d’une consonne fricative bilabiale voisée [v].
ð
Cette consonne <ð> peut être trouvée dans des langues tels que l’Anglais dans « this » [ðɪs], en Allemand Autrichien « leider » [laɛ̯ða] ou en Swahili dans « dhambi » [ðɑmbi]. Il s’agit donc de la consonne fricative dentale voisée [ð].
þ
Il s’agit de la contrepartie sourde de <ð> qui peut être trouvée en Anglais dans « thin » [θɪn], en Malaisien dans « Selasa » [θelaθa] ou en Espagnol Castillan « cazar » [käθär]. Il s’agit de la consonne fricative dentale sourde [θ].
ƿ
Le <ƿ> est un équivalent du <w> est un son que l’on peut retrouver dans certaines langues comme le Français dans « oui » [wi], en Anglais avec « weep » [wiːpʰ], ou en Irlandais « vóta » [ˈwoːt̪ˠə]. Il s’agit de la consonne approximante labio-velaire voisée [w].

Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le [l] peuvent être doublées, alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé [tː], et <Mattér> sera prononcé ['mat:er].

2.2.2 Voyelles

Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici leur tableau :

Tableau 3 : Voyelles du Mattér (IPA)
  antérieures centrales postérieures
fermées i / y   u
mi-fermées e [ə]  
mi-ouvertes ɛ   ɔ
ouvertes a    
Tableau 4 : Voyelles du Mattér (alphabet latin)
  antérieures postérieures
fermées i / y u
mi-fermées é  
mi-ouvertes e o
ouvertes a  

On peut constater que le Mattér est une langue disposant d’une complexité modeste concernant ses cinq voyelles antérieures et d’une simplicité apparente concernant ses deux voyelles postérieures. On notera également que le [ə] est noté entre crochets du fait de sa situation en Mattér en tant qu’allophone (voir le chapitre §2.3) et jamais en tant que voyelle existant par elle-même. Cela implique également son absence du tableau de translittération.

Voici ci-dessous la description de chacune de ces voyelles :

a
Il s’agit de la voyelle antérieure ouverte non-arrondie [a] que l’on retrouve dans « patte » [pat] en Français.
e
Il s’agit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que l’on retrouve dans « bet » [bɛtʰ] en Anglais ou « fête » [fɛt̪] en Français.
é
Il s’agit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que l’on retrouve dans « blé » [ble] en Français.
i
On peut retrouver cette voyelle en Anglais comme dans « free » [fɹiː], « ív » [iːv] en Hongrois ou « vie » [vi] en Français. Il s’agit de la voyelle antérieure fermée non-arrondie [i].
o
Il s’agit de la voyelle postérieure mi-ouverte arrondie [ɔ] que l’on peut retrouver dans « sort » [sɔʁ] en Français, « not » [nɔt] en Anglais australien et néo-zélandais, ou encore dans « voll » [fɔl] en Allemand standard.
u
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « Fuß » [fuːs] ou en Français dans « tout » [t̪u]. Il s’agit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u].
y
On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « über » [yːbɐ], en Hongrois avec « tű » [t̪yː] ou tout simplement en Français dans « lune » [lyn]. Il s’agit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y].
[ə]
Cette voyelle se prononce de façon relativement similaire à « le » [lə] en français, dans le suffixe « -lijk » [lək] en Néerlandais, ou encore dans « pare » [paɾə] en Catalan. Il s’agit du schwa.

2.2.3 Diphtonges

Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la longueur de la voyelle, la seconde n’étant prononcée qu’en relâchant la voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec le terme « je », « I » prononcé [aɪ]. Voici la liste des diphtongues existant en Mattér :

Tableau 5 : Diphtongues du Mattér
latin natif IPA
ei [ei]
ea [ɛa]
eu [ɛu]
ou [ɔu]
ai [ai]
æ [ae]
au [au]

Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur translittération est simple, comme vous pouvez voir ci-dessus, à l’exception du [ei] qui est écrit <ei> et non <éi>. Ces diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue <ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <tere> (tour) qui devient <tereant> dans sa forme accusative.

2.3 Allophonie

Bien qu’étant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant l’allophonie.

  • Si deux voyelles pouvant former une diphtongue se suivent, alors la diphtonge se produira. Exemple : Le <ea> de <tereant> est une diphtongue malgré que le <-ant> ne soit qu’une clitique accolée à <tere> et non partie intégrante de la racine du mot.
  • S’il est suivi d’une voyelle dans le même mot, le [i] se transforme en la semi-consonne [j]. Exemple : <friant> (libre-ACC) [frjant]
  • Le [i] peut également se prononcer [ɪ] dans certains cas, comme dans les diphtongues, devant un [ç], [j], [w] ou [l], selon le locuteur. Exemple : <neiċ> [nɛɪç]
  • Le [a] non accentué et placé dans une syllabe n’étant pas la dernière d’un mot (sauf si cette dernière se fini par une consonne nasale) se prononcera comme un schwa lors de l’utilisation d’un niveau de langage n’étant pas soutenu. Exemple : <fician> [ˈfikjən], <gilðaryt> [ˈɡilðəryt]
  • Si un [ɛ] suit un [e] ou vice-versa, alors la première voyelle sera silencieuse et la seconde sera géminée. Exemple : <tereém> se prononce [tɛreːm]
  • Le [l] se transforme en « <l> sombre » [ɫ] en fin de syllabe, en particulier avant une pause ou un silence. Exemple : <mæl> [maeɫ]
  • Le [l] géminé [lː] se prononce [ɫː] dans toutes ses occurrences.
  • Le [h] se platalise en [ç] s’il est suivi par un [j], un [e] ou un [i]. Exemple : <hét> [çet]
  • Si le [h] se trouve entre deux voyelles, il se voisera en un [ɦ].
  • Le [r] se prononcera [ɾ] s’il se situe entre deux voyelles ou [w] et [j].

2.4 Phonotaxes

Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. C’est ce genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <iċkƿufrƿt> ou <nkƿei> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éliond> ou <yndeþt> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux diphtongues (§2.2.3) et les voyelles pouvant se succéder afin de créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant bi-syllabiques, c’est à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à part.

Concernant les consonnes, différentes règles s’appliquent selon la situation dans la syllabe.

2.4.1 Attaque

L’attaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la composant. Elle peut comporter d’aucune consonne à deux consonnes ne contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne finale.

  • Le [j] ne peut être suivi par un [i].
  • Le [w] ne peut être suivi par une voyelle postérieure.
  • Les fricatives et occlusives peuvent être suivies par un [r] ou un [l], ou par une semi-voyelle.
  • Les fricatives peuvent être suivies par une occlusive, par un [r] ou un [l].
  • Le [ç] ne peut être suivi par une occlusive voisée.
  • Le [h] ne peut être suivi que par un [j] ou un [w] et ne peut pas suivre une autre consonne.

2.4.2 Coda

Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est composée d’aucune à deux consonnes.

  • Les semi-consonnes [j] et [w] ne peuvent se situer dans le coda.
  • Les consonnes [r] et [l] peuvent être suivies par une consonne nasale, occlusive ou fricative.
  • Les fricatives sourdes ne peuvent être suivies que par des occlusives sourdes.
  • Les fricatives voisées ne peuvent être suivies que par des occlusives voisées ou par des nasales.
  • Les nasales peuvent êtres suivies par une occlusive ou une fricative.
  • Les occlusives sourdes peuvent être suivies par un [θ].
  • Les occlusives voisées peuvent être suivies par un [ð].
  • Le [h] ne peut pas se situer dans le coda.

2.4.3 Inter-syllabe

Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises elles aussi à des règles qui leur sont propres.

  • Toutes les règles de l’attaque (§2.4.1) sont applicables.
  • Les consonnes occlusives peuvent être suivies par une fricative, par un [r] ou un [l].
  • Les consonnes bilabiales peuvent être suivies par des occlusives voisées.
  • Le [h], tel que dans l’attaque, ne peut s’associer qu’avec le [j] ou le [w] qui le suivent.
  • Les consonnes longues (géminées) ne peuvent se produire qu’entre deux syllabes et ne peuvent s’associer à d’autres consonnes.

2.5 Accentuation

Le Mattér est une langue dont l’accentuation est assez simple à suivre étant donné qu’elle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de deux syllabes ou plus : l’accent principal porte sur la première syllabe. Pour les mots de trois syllabes, un accent secondaire, moins important que le premier, portera sur la troisième syllabe, et pour les mots de quatre syllabes ou plus il portera sur l’avant-dernière syllabe.

Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain terme, une modification supra-segmentale de l’accentuation habituelle s’effectuera : l’accentuation portera sur la seconde syllabe, voire la troisième dans des cas plus rare et dont l’emphase est presque caricaturée. Cela déplacera également l’accent secondaire sur la première syllabe si le mot contient au moins trois syllabes.

2.6 Accents régionaux

Du fait du volume de sa population ainsi que de la taille de l’île d’Éïnlante, le Mattér a des variantes régionales se distingant du Mattér standard décrit dans cet ouvrage. Peu de recherches ont été menées sur ces variances, cependant voici ce qu’il en ressort selon une étude préliminaire.

La variation la plus importante du Mattér standard à un Mattér régional se trouve sur la partie orientale de l’île. On suppose que cela est dû à la division physique de cette dernière dûe à ses volcans, provoquant une division du peuple en deux zones distinctes, et bien qu’il leur ait toujours été possible de communiquer et d’échanger par voie navale, cette division a apportée son lot de modifications au Mattér oriental. La différence la plus flagante est sans doute sa phonétique et ses voyelles, ces dernières ayant connu un relâchement global, et même pour certaines un arrondissement voire un mouvement vers des voyelles antérieures. On peut également remarquer l’ajout de nouvelles voyelles, dû aux diphtongues ayant elles aussi subit un changement.

  antérieures centrales postérieures
pré-fermées ɪ   ʊ
mi-fermées ø    
moyennes   [ə]  
mi-ouvertes ɛ / œ   ʌ / ɔ
pré-ouvertes æ ɐ  
ouvertes     ɑ / ɒ

En résumé, voici ci-dessous la correspondance des voyelles du Mattér standard et du Mattér oriental (les phonèmes omis sont inchangés).

standard oriental
i ɪ
y ø
u ʊ
e ɛ
ɛ æ
a ɑ
ei
ea œ
eu ɐ
ɔu ɔʊ
ai ɒɪ
ae ɒ
au ʌ

Le Mattér oriental dispose également de quelques diphtongues supplémentaires, présentées ci-dessous. Notez que ces diphtongues ne se produisent qu’en fin de mot uniquement.

latin natif IPA
ir ɪə
ur ʊə
ér ɛə
or ɔə
ar ɑə
eur ɐə
aer ɒə
aur ʌə

De plus, les voyelles <e> et <ae>, en plus de <a> subissent elles aussi un affaiblissement dans les syllabes non accentuées, et les trois s’affaibliront toujours en fin de mot, et disparaissent même si la voyelle est suivie d’une pause et qu’elle fait partie d’un mot pluri-syllabique.

Comme on peut le constater, le Mattér oriental est plus riche en voyelles que le Mattér standard.

Voici des exemples de texte en Mattér, avec le suivant sa prononciation standard et sa prononciation orientale :

  • É meþ dy a hynd altið gyiener flyttene.
    Standard
    [e mɛθ dy a hynd ˈaltið ˈɡyˌjɛnɛr ˈflyˌtːɛnɛ]
    Oriental
    [ɛ məθ dø ə hønd ˈɑltɪð ˈɡøˌjænær ˈfløˌtːæn]
  • Mæbroryċ dia meccilant beiþ urbyċ beiþ.
    Standard
    [ˈmaeˌbrɔryç dja ˈmeˌkːilənt beiθ ˈurbyç beiθ]
    Oriental
    [ˈmɒˌbrɔrøç djə ˈmɛˌkːɪlənt bɛɪθ ˈʊrbøç bɛɪθ]

2.7 Système d’écriture

Le système natif d’écriture Mattér est l’alphabet runique. Voici la correspondance entre chacun des phonèmes du Mattér et des runes utilisées nativement dans leur ordre alphabétique natif :

Tableau 6 : Runes du Mattér
script latin rune nom
f feioð
u ulv
þ þær
o orn
r rinna
c calfér
ċ gelty
ƿ wyrm
h héþir
g ċuðar
n néf
i iéral
j (uniquement en runes) iara
p pyl
ð ðengil
v vér
t tið
b bér
e eldyr
m mény
l logar
d dur
é éþƿér
a areð
y ylgar
æ ævy
ea ealant
séparateur de mots þtikyl
marquer de pauses ċild
séparateur de phrases ru

Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> disposent de leur propre morphème, respectivement <ealant> et <ċild>. Cet alphabet est généralement utilisé horizontalement de gauche à droite et de haut en bas, mais il arrive occasionnellement que ces runes soient écrites verticalement lors de gravures, de haut en bas et de droite à gauche.

Voici un texte d’exemple transcrit en alphabet latin ainsi qu’écrit en runes :

Français
Demain, du lever au coucher du soleil, nous irons pêcher.
Mattér (script latin)
morgoċ, gyrnegac þcyrmém, y ficianur.
Mattér (runes)
ᛗᚩᚱᚷᚩᚳᚻ᛬ᚷᚣᚱᚾᛖᚷᚪᚳ᛫ᚦᚳᚣᚱᛗᛟᛗ᛬ᚣ᛫ᚠᛁᚳᛄᚪᚾᚢᚱ᛭

Le Mattér peut également être écrit avec les caractères latins standard, comme fait dans quasiment tout ce document, cependant en dépendant beaucoup moins de caractères pouvant paraître « exotiques », pouvant être plus simples d’accès aux personnes utilisant une disposition de clavier n’étant pas pensée afin d’écrire du Mattér :

Tableau 7 : Caractères latins du Mattér
caractère natif caractère alternatif
þ / ᚦ s / th
g / ᚷ
ƿ / ᚹ w
ċ / ᛇ ȝ / ch
i / ᛄ j
ð / ᛋ z / dh
æ / ᚫ ae

De ce fait, des mots tels que <bryð> et <þpiċ> peuvent s’écrire <bryz> ou <brudh>, et <spich> ou <thpiȝ> respectivement.

Ainsi, trois façons d’écrire le Mattér sont possible : l’alphabet runique, natif à la langue, l’alphabet latin adapté au Mattér, et enfin la transcription alternative qui n’est utilisée que dans ce document et par des personnes n’ayant pas aisément accès aux caractères spéciaux du Mattér. Quelques exemples de ces différents systèmes d’écriture :

Tableau 8 : Exemples d’écritures native du Mattér
latin natif runique alternatif
bryð ᛒᚱᚣᛋ bryz / brydh
þpiċ ᚦᛈᛁᛇ spich / thpiȝ
iea ᛄᛠ jea
mænd ᛗᚫᚾᛞ maend
neþty ᚾᛖᚦᛏᚣ nesty / nethty
ƿaċen ᚹᚪᛇᛖᚾ wachen / waȝen
ċciag ᛇᚳᛄᚪᚷ chcjaᵹ / ȝcjaᵹ

2.8 Orthographe

Le Mattér, utilisant un de ses alphabets décrits ci-dessus, a une orthographe très régulière, chaque mot est écrit comme il est prononcé. La seule exception est occasionellement l’utilisation du iéral ᛁ dans les textes runiques où il se prononcera comme un iara ᛄ, ou bien des diphtongues qui se forment naturellement de l’adposition de deux voyelles. Cependant, cela ne présente pas de véritables difficultés orthographiques tant que l’on peut garder à l’esprit l’origine grammaticale du mot. Ainsi, les mots dérivés de <fri> s’écriront systématiquement avec un iéral et non avec un iara dans des termes tels que <friant>.

En réalité, l’erreur d’orthographe la plus commune chez les Matté est la non-utilisation du iara, qui tend à être de plus en plus remplacé par le iéral afin de refléter l’orthographe latine du Mattér. Certains militent même pour abroger le iara dans les orthographes officielles afin de simplifier ces dernières.

3 Topologie morphologique

Le Mattér est une langue à tendance polysynthétique, fortement orientée sur l’agglutination de mots et de particules pour son aspect grammatical, mais également de mots entre eux lors de la création de nouveaux mots. Bien que de nombreux mots du Mattér soient monosyllabiques ou bi-syllabiques dans leur forme standard, il n’est pas rare de les rencontrer avec des morphèmes supplémentaires, généralement des suffixes, leur donnant un rôle grammatical ou des informations supplémentaires, tel que leur nombre. Exemples :

  • Hyrfialþærun marcéðoċ ficianaþant þællea.

    Hyrfialþær-un marcéð-oċ fician-aþ-ant þæll-ea.

    Hyrfialþær-GEN marché-LOC poisson-PL-ACC vendre-3SG:PRES:INDIC

    Il vend du poisson au marché d’Hurfialthère.

On peut voir que chaque mot dans cette phrase dispose d’un élément grammatical distinct de sa racine, chacun de ces éléments grammaticaux permettant à la phrase d’avoir un sens compréhensible.

  • Hyrfialþær est le lieu où se trouve le marché, et donc également le détermine ; il s’agit d’un marché, certes, mais le marché d’Hurfialthère. Ce dernier est donc décliné au génitif via l’ajout d’un suffixe un. On peut remarquer par ailleurs que le Mattér traite de manière identique les noms communs et les noms propre quant à la déclinaison grammaticale.
  • Hyrfialþarén marcéð est un groupe nominal désignant le lieu où s’est déroulée l’action, il est donc décliné au locatif. Notez que le groupe nominal est traité comme un bloc unique et non comme plusieurs entités séparées. Le groupe nominal se voit donc affixé par un .
  • fician signifie « poisson » en Mattér. Étant donné que plusieurs poissons sont vendus (l’indénombrable n’existe pas en Mattér), un suffixe est accolé à fician afin de marquer le pluriel. Il s’agit ici du patient de la phrase verbale et est donc son objet et est de ce fait décliné à l’accusatif via l’ajout du suffixe ant.
  • Le verbe présente la racine þæll qui n’est pas en soit un morphème libre, contrairement aux autres mots précédents sans leurs suffixes ; cela signifie que bien que þæll soit la racine du verbe « vendre », il ne peut pas être utilisé en tant que tel dans un discours en Mattér, et l’utilisation d’autre morphèmes liés à la racine sont nécessaires. Ainsi, le morphème ea permet d’indiquer l’accord avec l’agent du verbe qui est à la troisième personne du singulier, indique le temps présent et le mode infinitif. Il s’agit d’un exemple d’un des éléments polysynthétiques fusionnels du Mattér.

Les mots eux aussi sont, comme mentionné ci-dessus, un exemple du caractère fusionnel du Mattér. Par exemple, le nom de la ville Hurfialthère, ou Hyrfialþær dans son orthographe originale, est le composé de deux mots, « hyrfial » et « þær », signifiant respectivement « volcan » et « lagon, lac salé ». « Hyrfial » lui-même est également un mot composé de « hyr », signifiant « flamme », et de « fial » signifiant « montagne ». Ainsi, on sait qu’Hurfialthère a été nommée ainsi du fait de sa proximité à un volcan et du fait de sa situation géographique, dans un lagon presque fermé donnant sur la mer d’Éïnlante.

4 Classes de mots

Comme dans toutes les autres langues, plusieurs types de mots ayant plusieurs types de rôles existent en Mattér. Nous discuterons donc dans cette section des majeures classes de mots existant dans cette langue, les noms, les verbes, les adjectifs et les adverbes.

4.1 Noms

4.1.1 Types de noms

4.1.2 Pronoms

4.2 Verbes

4.2.1 Infinitif

4.2.2 Nominalisation

4.3 Adjectifs

4.4 Adverbes

5 Ordre des constituants basiques

5.1 Clauses principales

5.2 Phrase prépositionnelles

5.3 Phrases nominales

5.3.1 Modificateurs

5.3.2 Constructions génitives

5.3.3 Clauses relatives

5.4 Phrases verbales

5.5 Comparatifs

5.6 Résumé

6 Prédicats nominaux

7 Phrases existentielles, locationnelles et possessives

8 Expression des relations grammaticales

8.1 Déclinaison – Noms

8.2 Déclinaison — Pronoms

8.3 Accord des verbes

8.4 Accord des adjectifs

9 Temps, aspects et modes

9.1 Temps

9.2 Aspect

9.3 Modaux auxiliaires

9.4 Causatif

9.4.1 Causatif lexical

9.4.2 Causatif analytique

9.5 Passif

9.6 Réflexif

9.7 Réciproque

9.8 Questions

9.8.1 Question absolue (oui/non)

9.8.2 Question relative

9.9 Impératif

10 Négation

11 Combination de clauses

11.1 Clauses relatives

11.2 Verbes en série

11.3 Clauses de complément

11.3.1 Compléments de stems basiques

11.3.2 Compléments <tél> et <þiv>

11.4 Clauses adverbiales

11.5 Coordination

12 Structures marquées pragmatiquement

13 Glossaire

mot en Mattér
[phonétique] (élément de langage) Définition(s)

Abréviations :

adj
adjectif
adv
adverbe
conj
conjonction
ind
indénombrable
inter
interrogatif
n
nom commun
np
nom propre
pau
paucal
pl
pluriel
pron
pronom
sg
singulier
vi
wccverbe intransitif
vt
verbe transitif
on
onomatopée

13.1 Actions physiques

13.2 Amour

13.3 Animaux

bern
[bɛrn] (n) ours
calfér
[ˈcalfer] (n) veaus
cat
[kat] (n) chat
dur
[dur] (n) cerf, biche
fician
[ˈfikjan] (n) poisson
gelty
[ˈɡɛlty] (n) sanglier (sauvage)
hynd
[hynd] (n) chien
héþir
[ˈheθir] (n) faucon
o fician
[ɔ ˈfikjan] (vt) pêcher
o gyien
[ɔ ɡyjɛn] (vi) aboyer (animaux, chiens)
orn
[ɔrn] (n) aigle
ulv
[ulv] (n) loup
wyrm
[wyrm] (n) wyrm, dragon serpent (animal fantastique)
ylgar
[ˈylɡar] (n) louve
éþƿér
[ˈeθwer] (n) brebis
ċuðar
[ˈçuðar] (n) mouton

13.4 Art

ƿen
[wɛn] beau, joli

13.4.1 Écriture

boccé
[ˈbɔkːe] (n) livre
breif
[brɛɪf] (n) lettre, missive
o rittan
[ɔ ˈritːa] (vt) écrire, graver des runes
o géren
[ɔ ˈɡerɛn] (vt) écrire, tracer des runes ou lettres latines sur une surface plane (parchemin, papier,…)
ryn
[ryn] (n) rune, lettre alphabétique

13.5 Astronomie

mény
[ˈmeny] (n) lune

13.6 Bâtiments

o flytten
[ɔ flytːɛn] (vi) déménager
gæt
[ɡaset] (n) rue, allée

13.6.1 La ville

urby
[ˈurby] (n) ville

13.6.2 Les types de bâtiments

bér
[ber] (n) maison (lieu de vie, chez soi, en. « home »)
hyþ
[hyθ] (n) maison (bâtiment, en. « house »)
tere
[ˈtɛrɛ] (n) tour, haut monument

13.7 Commerce

marcéð
[ˈmarkeð] (n) marché
o þælle
[ɔ ˈsaelːɛ] (vt) vendre, donner à quelqu’un

13.8 Conflits

fri
[fri] (adj) libre, indépendant

13.9 Conteneurs

13.10 Corps

néf
[nef] (n) nez

13.11 Couleurs

ræð
[raeð] (adj) rouge

13.12 Dimensions

13.12.1 Distance

lyn
[lyn] (n) loin, lointain

13.12.2 Taille

meccil
[mɛkːil] (adj) grand, imposant, puissant, fort
þmoð
[θmɔð] (adj) petit, étroit
þtor
[θtɔr] (adj) gros, grand, de grande taille, large

13.12.3 Quantifieurs

mænd
[maend] (adj) beaucoup
vend
[vend] (adj) peu, un peu

13.13 Direction

13.14 Eau

13.15 Effort

13.16 Éléments

eldyr
[ˈɛldyr] (n) feu, passion
hyr
[hyr] (n) flamme

13.17 Émotions

eldyr
[ˈɛldyr] (n) feu, passion
lycce
[ˈlykːɛ] (adj) joyeux, content
o ƿilia
[ɔ ˈwilja] (vt) vouloir, avoir envie de
ƿille
[ˈwilːɛ] (n) souhait, désir

13.18 Évaluation

13.19 Événements

ru
[ru] (n) pause, repos (long), vacances
ċild
[çild] (n) pause, repos (temporaire), jour férié
ċilden
[ˈçildɛn] (vi) se reposer, rester, faire une sieste

13.20 Existence

o verde

[ɔ ˈvɛrdɛ] (vt) devenir, se transformer en, changer en, se produire.

<o verde> est notamment utilisé pour le verbe « naitre », <o verde fyttant> [o ˈvɛrdɛ ˈfytːant].

13.21 Forme

þtikyl
[ˈθtikyl] (n) point
ċlið
[çlið] (n) côté

13.22 Gouvernement

cyng
[kynɡ] (n) roi
cyngyt
[ˈkynɡyt] (n) royaume
faðcyng
[ˈfaðkynɡ] (n) père-roi, souverain de la patrie
faðcyngyt
[ˈfaðˌkynɡyt] (n) royaume, père patrie
iéral
[ˈjeral] jarl, seigneur
ðengil
[ˈðɛnɡil] (n) noble

13.23 Grammaire

méllém
[melːem] (adv) entre (deux personnes)
neiċ
[nɛiç] (adv) aucun
þém
[θem] (inter) quand, à quel moment

13.23.1 Conjonctions

ar
[ar] (conj) et
men
[mɛn] (conj) mais
némmé
[nemːe] (conj) excepté, à moins que
og
[ɔɡ] (coni) et, cependant, toujours est-il que
æn
[æn] (coni) et, mais
ér
[er] (conj) quand (pas interrogatif)
ðea
[ðea] (coni) mais, introduit une queþtion
[að] (conj) que (that en anglais)

13.23.2 Prépoþitionþ

tél
[tel] (prep) pour, afin
þiv
[θiv] (prep) pour la raison de, du fait de.

13.24 Guerre

iara
[ˈjara] (n) bataille
lætte
[ˈlætːɛ] (vi) perdre, se rendre, abandonner

13.25 Légal

retty
[ˈrɛtːy] (n) droit (civil, légal, moral,…)

13.26 Lieux

13.26.1 Villes

Hyrfialþær

[ˈhyrˌfjalsaer] (np) Hurfialthère

Historiquement, il s’agit de la première ville d’Éïnlante, fondée en 882. Cette ville est le cœur économique de la partie orientale de l’île, et et elle abrite le second plus grand port du pays après celui de Dhébergette (Ðeberget). En 2020, Hurfialthère est la seconde ville la plus importante d’Éïnlante en termes de population et d’économie, abritant 220.000 habitants.

Ðeberget

[ˈðɛbɛrɡɛt] (np) Dhébergette

Capitale d’Éïnlante, fondée en 884. Il s’agit de la premiève ville du pays en termes de population et d’économie, et elle est également la ville abritant toutes les instances du gouvernement à échelle nationale. Son activité principale se base surtout sur l’activité portuaire, dont la pêche et le commerce. En 2020, Dhébergette abrite une population de 560.000 habitants.

13.27 Lumière

13.28 Mental

frihyt
[ˈfrihyt] (n) liberté
léc
[lek] (adj) égal, similaire, pareil
þoc
[θɔk] (n) pensée, raison

13.29 Mesures

13.30 Métaux

13.31 Mouvements

canal
[ˈkanal] (n) canal, voie navigable, conduit, salon de communication
o commén
[ɔ kɔmːen] (vi) venir, arriver
o liegga
[ɔ ˈlieɡːa] (vi) aller à travers champs, sans suivre de chemin, errer
o rinna
[ɔ ˈrinːa] (vi) courir, couler (eau, liquide)
o ga
[ɔ ɡa] (vi) aller
þcort
[θkɔrt] (adi) rapide

13.32 Nature

berg
[bɛrɡ] (n) rocher, petite colline
ealant
[ˈealant] (n) île
fial
[fjal] (n) montagne
hyrfial
[ˈhyrfjal] (n) volcan
lant
[lant] (n) terre
logar
[ˈlɔɡar] (n) mer, eau de mer, eaux maritimes
pyl
[pyl] (n) bois, petite forêt
þær
[saer] (n) golfe, lac salé dû à la mer
træ
[trae] (n) arbre
velt
[vɛlt] (n) monde, la Terre
þær
[θaer] (n) mer

13.33 Nombres

al
[al] (adi) tout, tous
norm
[nɔrm] (n) nombre, numéro (ordinal)

13.33.1 Nombres cardinaux

Comme présenté dans le chapitre sur les nombres (§13.33), voici ci-dessous les nombres cardinaux du Mattér. Leur utilisation est détaillée dans le chapitre mentionné ci-dessus.

nombre terme phonétique
0 nyn [nyn]
1 æn [aɛn]
2 tƿéa [twea]
3 ðe [ðɛ]
4 fro [frɔ]
5 ðeif [dɛif]
6 ċcæc [çkaek]
7 þean [θean]
8 aċt [açt]
9 onnén [ˈonːen]
10 dran [dran]
20 tieg [tjɛɡ]
30 ðiea [ðjɛa]
40 frie [frjɛ]
50 ðeig [ðɛiɡ]
60 ċciag [çkjaɡ]
70 þieg [θjɛɡ]
80 aċteig [ˈaçtɛiɡ]
90 onneg [ˈonːɛɡ]
100 anrad [ˈanrad]
1000 tanþen [ˈtanθɛn]
1 0000 deten [ˈdɛtɛn]
1 0000 0000 mollen [ˈmɔlːɛn]
1 0000 0000 0000 vrelien [ˈvrɛljɛn]

13.34 Nourriture

o etan
[ɔ ɛtan] (vt) manger
o þpiċ
[ɔ θpiç] (vt) (vulgaire) manger, bouffer

13.35 Outils

ƿaċen
[ˈwaçɛn] (n) voiture

13.36 Parenté

feioð
[ˈfɛjɔð] (n) femme
meþ
[mɛθ] (n) homme, personne
yld
[yld] (n) être humain, Homme, humanité, le monde entier

13.36.1 Famille

bruðyr
[ˈbruðyr] (n) frère
dottyr
[ˈdɔtːyr] (n) fille
faðér
[ˈfaðer] (n) père
fobror
[ˈfɔbrɔr] (n) oncle paternel
foþtyr
[ˈfɔθtyr] (n) tante paternelle
maðér
[ˈmaðer] (n) mère
maþtyr
[ˈmaθtyr] (n) tante maternelle
mæbror
[ˈmaebrɔr] (n) oncle maternel
þon
[θɔn] (n) fils
þyþter
[ˈθyθtɛr] (n) sœur

13.37 Parole

nam
[nam] (n) nom
o þeg
[ɔ þɛɡ] (vt) dire

13.38 Péchés

13.39 Physique

éccċi
[ˈekːçi] (on) éternuement

13.40 Possession

o tynne
[ɔ ˈtynːɛ] (vt) perdre quelque chose
þette
[ˈsɛtːɛ] (vt) doter, équiper

13.41 Religion

Fréyia
[ˈfreˌyja] (n) Freyja
Fréyr
[ˈfreyr] (n) Freyr
Odin
[ˈɔdin] (n) Odin
Valalla
[ˈvaˌlalːa] (n) Valhalla
bæn
[baen] (n) prière, demande, requête (sens religieux)
Þor
[θɔr] (n) Thor
guð
[ɡuð] (n) dieu païen
guþ
[ɡuθ] (n) Dieu (monothéisme)
o cyn
[o kyn] (vt) savoir
o vitté
[o ˈvitːe] (vt) savoir, connaître, être conscient de.
o þiea
[o sjea] (vt) connaître, savoir superficiellement.

En Mattér, une différentiation est faite entre le fait de savoir ou connaître quelque chose superficiellement <o þiea>, avoir une connaissance plus approfondie du sujet <o cyn> ou bien avoir une véritable maîtrise de la connaissance sur le sujet <o vitté>. Par exemple, une personne connaissant de nom une langue dira <an tyngant þieæ> (« j’ai connaissance de cette langue », sous-entendu qu’il sait de quoi il s’agit, que ça existe, mais sans plus), une personne apprenant mais ne maîtrisant pas la langue dira <an tyngant cyne> (« je connais cette langue », sous-entendu suffisamment pour pouvoir un peu s’exprimer avec sans pour autant la maîtriser), et une personne parlant couramment cette langue dira <an tyngant vittée> (« je connais bien cette langue », impliquant une connaissance profonde du sujet).

13.42 Sensations

bevit
[ˈbɛvit] (adj) conscient
bevityt
[ˈbɛˌvityt] (n) conscience
lita
[ˈlita] (vt) regarder, observer
þyn
[θyn] (n) vision, vue

13.43 Sexe

13.44 Société

areð
[ˈarɛð] (n) courage
dyrc
[dyrk] (n) gloire
o heillen

[ˈhɛilːɛn] (vt) glorifier, rendre gloire à.

<heillen> ne prend pas argument accusatif mais un argument datif. Ainsi, « je rend gloire à Odin » se traduit <Odiniþ heille>, Odin-DAT glorifier-1S:PRES.

gilðar
[ˈɡilðar] (n) valeur, mérite
gilðaryt
[ˈɡilˌðaryt] (n) dignité, valeur (concept), mérite (concept)

13.44.1 Relations sociales

félag
[ˈfelaɡ] (n) ami, compagnon, partenaire, camarade
ie
[jɛ] (adv, inform.) ouais
iea
[jea] (adv) oui
ne
[nɛ] (adv, inform.) nan
nea
[nea] (adv) non

13.45 Substances

13.46 Temps

altið
[altið] (adv) tout le temps
dæg
[daeɡ] (n) jour
menyþ
[ˈmɛnyθ] (n) mois
morg
[mɔrɡ] (adv) demain
neþty
[ˈnɛθty] (adj) prochain, suivant
nu
[nu] (adv) maintenant, tout de suite
o tebyr
[ɔ 'tɛbyr] (vt) passer (du temps)
tið
[tið] (n) temps
voc
[vɔk] (n) semaine
þcyrm
[θkyrm] (n) crépuscule, moment du coucher de soleil
galm
[ɡalm] (adj) vieux, ancien
gyrneg
[ˈɡyrnɛɡ] (n) moment du lever de soleil, matin
gærn
[ɡaern] (n) année

13.46.1 Saisons

vér
[ver] (n) printemps

13.47 Travail

13.48 Végétaux

13.48.1 Fruits

eppel
[ˈɛpːɛl] (n) pomme

13.49 Vêtements

13.50 Vie et santé

bryð
[bryð] (n) naissance
bryðdeg
[ˈbryðdɛɡ] (n) jour de naissance, anniversaire (<bryð> + <deg>)
ein
[ɛin] (adj) isolé, solitaire
mein
[mɛin] (n) douleur
meinƿaċ
[mɛinwaç] (n) ambulance (<mein> + <ƿaċen>)
o bƿén
[ɔ bwen] (vi) vivre, habiter
ævy
[ˈaevy] (n) vie
gemmel

[ɡɛmːɛl] (adj) vieux, âgé.

<gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « j’ai vingt ans » peut s’exprimer <ðe tƿeg gærneþ gemmel be> (litt. « je suis vieux de vingt-trois ans »), <gemmel> étant au nominatif il se réfère donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier.

13.51 À trier

modðét
[ˈmɔdðet] (adj) opposé, aux antipodes

14 Annexes

Notes de bas de page:

Auteur: Lucien Cartier-Tilet

Created: 2019-05-14 mar. 00:08