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#+TITLE: Une Grammaire du Mattér
#+AUTHOR: Lucien Cartier-Tilet
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* <<avantpropos>>Avant-propos
La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit dauteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web à ladresse [[https://langue.phundrak.fr/matter/]] et au format PDF à ladresse [[https://langue.phundrak.fr/matter/matter.pdf]]. Si vous lavez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de men faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal, [[https://phundrak.fr]]. Aucune personne, morale ou physique, nest à lheure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que lon en discute.
{{{last-update}}}
{{{newpage}}}
* <<introduction>>Introduction
Le Mattér est une idéolange (langue construite) humaine, inspirée par des langues nordiques, germaniques et latines. Elle bénéficie également de quelques inspirations des idéolangues elfiques de J.R.R. Tolkien, en particulier la phonétique du /Sindarin/. Brièvement, le Mattér est une langue principalement agglutinative à tendance majoritaire aux suffixes, avec comme exception les verbes qui ont une tendance principalement fusionnelle.
Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire ; il ne sagit que dune langue jouet dont la seule utilité au-delà de mon propre plaisir sera dans le cadre de mes études dinformatique pour un projet de troisième année de licence en ingénieurie des langues.
** Le nom de la langue
Cette langue est appelée daprès le peuple parlant cette langue, le peuple /Matté/. Une fois le nom de ce peuple dérivé afin dobtenir un adjectif, on obtient donc /mattér/ qui est donc le nom de cette langue.
** Démographie
Le Mattér est parlé par un peuple imaginaire vivant sur une île imaginaire nommée Einlant (/terre solitaire/), peuplée vers le X^{ème} siècle par un peuple parlant le vieux nordique, partis probablement de la péninsule scandinave par bateau. À linstar de lIslande, le peuple Matté sy étant installé est devenu isolé, permettant une évolution unique de leur langue.
Initialement, lEinlant nétait peuplé que de quelques dizaines de milliers de Mattés, cependant leur population connaît une croissance importante à partir du XX^{ème} siècle avec une industrialisation et modernisation du pays jusquà atteindre au début du XXI^{ème} siècle 300.000 habitants.
LEinlant est une île de taille smilaire à sa sœur, lIslande, mais se situe plus au sud de cette dernière, au sud-est du Groënland et à louest de lÉcosse. Son centre se situe aux alentours des coordonnées 57N 33O. Ainsi, cette île bénéficie dun climat plus clément que lIslande et similaire à lÉcosse : un climat océanique tempéré mais froid, avec des vents fréquents. Cette île est également une île volcanique, née du rift du plancher atlantique.
Le peuple Matté est un peuple dont léconomie repose principalement sur la pêche et lagriculture. Au XV^{ème} siècle, le pays commence à souvrir avec lextérieur, et des voies de commerce sont ouvertes avec les principaux pays marchands de cette époque. Cest à cette époque que le Christianisme est importé en Einlant, puis un siècle plus tard lAnglicanisme par le Royaume-Uni, cependant ces deux religions ne réussiront jamais à véritablement simplanter, la religion nordique païenne restant largement dominante jusquau XIX^{ème} siècle où un déclin rapide des diverses religions aura lieu. De nos jours, la population dEinlant est à environ 88% athéiste, 5% païenne, 4% de sa population suit une des religions monothéistes (principalement le Christianisme et lAnglicanisme), 2% des religions diverses (Hindouisme, Shamanisme,…) et un surprenant pourcent en croissance se déclare bouddhiste.
** Affiliation générique
Le Mattér est une langue Indo-Européenne trouvant ses sources dans la famille des langues scandinaves (germaniques nordiques).
** Système décriture
Du fait de son affiliation aux langues nordiques, le Mattér est une langue qui sest dabord gravée via lutilisation de runes, que ce soit sur des pierres ou sur du bois. Lalphabet latin ne sera introduit que plus tard, vers le XV^{ème} siècle, où il sera pendant longtemps utilisé en parallèle aux runes. Généralement, les runes sont gardées pour les monuments et les documents officiels ainsi que pour une utilisation religieuse, tandis que lalphabet latin se popularise parmi les marchands et tout échanges entre les /Mattés/ et le monde extérieur. Ainsi, deux systèmes décriture coexistent. Lintroduction de limprimerie participa également à une chute de lutilisation quotidienne des runes, et seule une rapide intervention du gouvernement afin de créer des caractères dimprimerie runiques a permi de préserver une utilisation relativement courante du système décriture traditionnel. Lors de lavènement de linformatique, lutilisation des runes a drastiquement chuté parmi la population, lui préférant alors lalphabet latin. Avec lajout des runes à lUnicode 3.0, un effort considérable de la part du gouvernement sest effectué afin de restaurer lutilisation de celles-ci, mais en vingt ans la proportion dutilisation des runes na pas beaucoup remonté, bien que la chute fut stoppée grâce à cette intervention.
Plus dinformations seront données dans le chapitre dédié au système décriture Mattér (§[[writing]]).
** Situation sociolinguistique
*** Multilinguisme et contexte dutilisation
Le Mattér est une langue encore très vivante parmi les Mattés, qui est parlée activement par tous les locuteurs natifs. Concernant le multilinguisme, les Mattés ont commencé à apprendre des langues étrangères lors de leur ouverture au monde, apprenant principalement lAnglais, le Suédois et lEspagnol. Aujourdhui, la majorité des Mattés parlent avec un niveau B1 langlais, environ 30% parlent avec le même niveau le Suédois ou le Norvégien, et du fait de leur proximité avec le Groënland, environ 20% de la population parle également le Danois.
{{{newpage}}}
* Phonologie
** <<phon-notes>>Notes sur la transcription du Mattér
Comme vous pourrez vous en rendre compte aux chapitres §[[phon-consonnes]] et §[[phon-voyelles]], le Mattér dispose de deux transcriptions possibles qui seront les transcriptions principalement utilisées dans cet ouvrage, la transcription en IPA (/[[https://www.internationalphoneticassociation.org/content/ipa-chart][International Phonetic Alphabet]]/) et le script latin natif du Mattér qui sera généralement plus simple et intuitif à lire, malgré un apprentissage sans doute nécessaire de certains caractères. Dans le cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la prononciation de la langue, et cest pour cela que jutiliserai principalement lalphabet latin natif. Cependant il peut y avoir certains cas où la prononciation peut légèrement différer de lorthographe, comme dans les cas dallophonie (§[[phon-allophonie]]) ou autres cas inhabituels, auquel cas jutiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la prononciation. Quand il sera question de transcription phonétique, il sera généralement question de phonétique *générale*, mais il se peut que certaines distinctions se fassent à un niveau plus fin où une transcription phonétique *rapprochée* sera nécessaire pour avoir la prononciation exacte, auquel cas je signalerai cette distinction entre phonétique générale et rapprochée.
La transcription phonétique sera donnée [entre crochets], tandis que des éléments en script natif du Mattér seront <entre chevrons>. La transcription phonétique sera la prononciation générale, et occasionellement, quand indiqué la phonétique pourra également être une phonétique rapprochée, dénotant une plus grande précision phonétique, notamment dans le chapitre sur lallophonie (§[[phon-allophonie]]) ci-dessous.
Il existe également le système décriture runique du Mattér, la méthode décriture originale de cette langue, mais ce système ne sera utilisé que dans son chapitre dédié (§[[writing]]).
** Inventaire phonétique
Linventaire phonétique est lune des signatures dune langue qui se remarque le plus rapidement. Il sagit de la collection des sons utilisés en Mattér, ceux que peuvent prononcer ses locuteurs et pouvant être utilisés dans un discourt lors de la production de mots et de phrases. Les phonèmes sont les unités sonores les plus petites constatables dans une langue.
On distingue généralement deux catégories de phonèmes : les voyelles, dont la production se fait sans obstruction du passage de lair dans la bouche, et les consonnes où un certain type dobstruction au passage de lair se réalise le plus souvent. Par exemple, le [y] (tel que le <u> de « lune » en Français) se prononce avec les lèvres arrondies, la bouche presque fermée et la langue relevée, alors que le [p] se caractérisera par larrêt puis le relâchement soudain de lair au niveau des deux lèvres sans faire vibrer les cordes vocales en même temps. Ils existent également les diphtongues qui sont considérées par certaines langues, comme par example lAnglais, qui considère une association de deux voyelles comme étant une voyelle unique. Tout cela sera expliqué plus en détails ci-dessous.
Comme mentionné en introduction (§[[phon-allophonie]]), le choix de linventaire phonétique du Mattér sest basé sur linventaire phonétique de langues elfiques créées par Tolkien, notemment le Sindarin.
*** <<phon-consonnes>>Consonnes
Le Mattér est une langue disposant dun panel raisonnable de seize consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et en latin (voir §[[phon-notes]]).
#+CAPTION: Consonnes du Mattér (IPA)
| | nasal | occlusif | fricatif | spirant | battu | spir.-latt. |
|---------------+-------+----------+----------+---------+-------+-------------|
| bilabial | m | p b | | | | |
| labio-dental | | | f v | | | |
| alvéolaire | n | t d | θ ð | | ɾ | l |
| palatal | | | ç | j | | |
| labio-velaire | | | | w | | |
| vélaire | | k g | | | | |
| glottal | | | h | | | |
| / | < | < | < | < | < | < |
#+CAPTION: Consonnes du Mattér (translittération)
| | nasal | occlusif | fricatif | spirant | battu | spir.-latt. |
|---------------+-------+----------+----------+---------+-------+-------------|
| bilabial | m | p b | | | | |
| labio-dental | | | f v | | | |
| alvéolaire | n | t d | þ ð | | r | l |
| palatal | | | ȝ | i | | |
| labio-velaire | | | | ƿ | | |
| vélaire | | c ᵹ | | | | |
| glottal | | | h | | | |
| / | < | < | < | < | < | < |
On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les points darticulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée.
Voici ci-dessous une description individuelle de chaque consonne :
- b :: Il sagit du <b> standard dont disposent le Français dans « bonbon » [bɔ̃bɔ̃] ou lAnglais « believe » [bɪlɪv], une consonne bilabiale occlusive voisée [b].
- c :: Il sagit du <k> non aspiré que lon peut retrouver en Français comme « cas » [ka] ou dans certains cas en Anglais comme dans « skirt » [skɜːtʰ]. Il sagit donc de la consonne occlusive uvulaire sourde [k].
- d :: Il sagit de la consonne <d> standard que lon peut retrouver en Anglais dans « dice » [daɪs], où le <d> est prononcé en bloquant larrivée dair au niveau de la partie rugueuse du palais. Il est donc différent du <d> français qui est prononcé avec la langue rapprochée voire touchant les dents et qui est noté [d̪], comme dans « dance » [d̪ɑ̃s]. Le <d> du Mattér est donc bel et bien une consonne occlusive alvéolaire voisée [d].
- f :: Il sagit du <f> standard que lon retrouve bon nombre des langues telles que le Français [fʁɑ̃sɛ] ou lAnglais « fit » [fɪtʰ]. Il sagit donc dune consonne fricative labio-dentale sourde [f].
- h :: Il sagit de la même consonne que le [h] que lon retrouve en Anglais, tel que dans « high » [haɪ̯] ou en Allemand « Hass » [has]. Il sagit donc de la consonne friccative glottale sourde [h].
- i :: Le <i> représente la voyelle <i> prononcée comme une consonne, la rendant donc effectivement semi-consonne. On la retrouve en Français dans des mots tels que « yak » [jak] ou « yoyo » [jojo]. Il sagit donc dune consonne approximante rétroflexe voisée [j].
- l :: Ce <l> est le <l> que lon peut retrouver en Français dans « lire » [liʁ] et dans certains cas en Anglais dans « live » [lɪv]. Le <l> du Mattér est donc une consonne alvéolaire spirante-latérale voisée [l].
- m :: Il sagit du même <m> que le <m> standard en Français « mère » [mɛʁ] ou en Anglais « me » [miː]. Il sagit donc de la consonne nasale bilabiale voisée [m].
- n :: Il sagit du <n> standard que lon retrouve en Anglais comme dans « not » [nɔt]. Attention, cette consonne est alvéolaire et non dentale comme le <n> français de « nuit » [n̪ɥi]. Il sagit donc dune consonne nasale alvéolaire voisée [n].
- p :: Il sagit du <p> non aspiré que lon retrouve en Français tèl que dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans « spoon » [spuːn]. Il sagit donc de la consonne occlusive bilabiale sourde [p].
- r :: Ce <r> peut être retrouvé en Espagnol « perro » [ˈpe̞ro̞], en Tchèque dans « chlor » [xlɔ̝ːr] ou encore en Anglais Écossais « curd » [kʌrd]. Il sagit dune consonne alvéolaire roulée voisée [r].
- t :: Ce <t> est la contrepartie voisée de <d> et peut se trouver en Dannois « dåse » [tɔ̽ːsə], en Luxembourgeois « dënn » [tən] ou en Finnois avec « parta » [pɑrtɑ]. Attention, le <t> Français est dental, comme dans « tante » qui est prononcé [t̪ɑ̃t̪]. Ainsi, le <t> du Mattér est la consonne occlusive alvéolaire sourde [t].
- v :: Le <v> du Mattér peut être retrouvé dans des langues tels que le Français dans « valve » [valv], en Allemand « Wächter » [vɛçtɐ] ou en Macédonien « вода » [vɔda]. Il sagit donc dune consonne fricative bilabiale voisée [v].
- ð :: Cette consonne <ð> peut être trouvée dans des langues tels que lAnglais dans « this » [ðɪs], en Allemand Autrichien « leider » [laɛ̯ða] ou en Swahili dans « dhambi » [ðɑmbi]. Il sagit donc de la consonne fricative dentale voisée [ð].
- þ :: Il sagit de la contrepartie sourde de <ð> qui peut être trouvée en Anglais dans « thin » [θɪn], en Malaisien dans « Selasa » [θelaθa] ou en Espagnol Castillan « cazar » [käθär]. Il sagit de la consonne fricative dentale sourde [θ].
- ƿ :: Le <ƿ> est un équivalent du <w> est un son que lon peut retrouver dans certaines langues comme le Français dans « oui » [wi], en Anglais avec « weep » [wiːpʰ], ou en Irlandais « vóta » [ˈwoːt̪ˠə]. Il sagit de la consonne approximante labio-velaire voisée [w].
- ȝ :: Ce <ȝ> (ou <ch>) existe en Allemand dans des termes tels que « nicht » [nɪçt] ou en Anglais Britannique dans « hue » [çʉː]. Il sagit dune consonne fricative palatale sourde [ç].
- ᵹ :: Il sagit du <g> dur standard que lon retrouve dans bon nombre des langues telles que le Français dans « Gar » [ɡɑʁ] ou en Anglais dans « get » [ɡɛt]. Il sagit donc dune occlusive vélaire voisée [g].
Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le [l] peuvent être doublées, alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé [tː], et <Mattér> sera prononcé ['mat:er].
*** <<phon-voyelles>>Voyelles
Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici leur tableau :
#+CAPTION: Voyelles du Mattér (IPA)
| / | > | | | |
| | | antérieures | milieu | postérieures |
|---+-------------+-------------+--------+--------------|
| | fermées | i / y | | u |
| | mi-fermées | e | [ə] | o |
| | mi-ouvertes | ɛ | | |
| | ouvertes | a | | |
#+CAPTION: Voyelles du Mattér (translittération)
| / | > | | |
| | | antérieures | postérieures |
|---+-------------+-------------+--------------|
| | fermées | i / y | u |
| | mi-fermées | é | o |
| | mi-ouvertes | e | |
| | ouvertes | a | |
On peut constater que le Mattér est une langue disposant dune complexité modeste concernant ses cinq voyelles antérieures et dune simplicité apparente concernant ses deux voyelles postérieures. On notera également que le [ə] est noté entre crochets du fait de sa situation en Mattér en tant quallophone (voir le chapitre §[[phon-allophonie]]) et jamais en tant que voyelle existant par elle-même. Cela implique également son absence du tableau de translittération.
Voici ci-dessous la description de chacune de ces voyelles :
- a :: Il sagit de la voyelle antérieure ouverte non-arrondie [a] que lon retrouve dans « patte » [pat] en Français.
- e :: Il sagit de la voyelle antérieure mi-ouverte non-arrondie [ɛ] que lon retrouve dans « bet » [bɛtʰ] en Anglais ou « fête » [fɛt̪] en Français.
- é :: Il sagit de la voyelle antérieure mi-fermée non-arrondie [e] que lon retrouve dans « blé » [ble] en Français.
- i :: On peut retrouver cette voyelle en Anglais comme dans « free » [fɹiː], « ív » [iːv] en Hongrois ou « vie » [vi] en Français. Il sagit de la voyelle antérieure fermée non-arrondie [i].
- o :: Il sagit de la voyelle postérieure mi-fermée longue arrondie [o] que lon peut retrouver dans « hôtel » [o.tɛl].
- u :: On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « Fuß » [fuːs] ou en Français dans « tout » [t̪u]. Il sagit de la voyelle postérieure fermée arrondie [u].
- y :: On peut retrouver cette voyelle en Allemand standard dans « über » [yːbɐ], en Hongrois avec «  » [t̪yː] ou tout simplement en Français dans « lune » [lyn]. Il sagit de la voyelle antérieure fermée arrondie [y].
- [ə] :: Cette voyelle se prononce de façon relativement similaire à « le » [lə] en français, dans le suffixe « -lijk » [lək] en Néerlandais, ou encore dans « pare » [paɾə] en Catalan. Il sagit du schwa.
*** <<phon-diphtongues>>Diphtonges
Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la longueur de la voyelle, la seconde nétant prononcée quen relachant la voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec le terme « je », « /I/ » prononcé [aɪ]. Voici la liste des diphtongues existant en Mattér :
#+CAPTION:Diphtongues du Mattér
| [ei] | [ai] |
| [ea] | [æ] |
| [eu] | [au] |
| [ou] | |
Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur translittération est simple (il suffit de faire de même que sil sagissait de voyelles isolées) à lexception du [ei] qui est écrit <ei> et non <éi>. Ces diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue <ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <teren> (/tour/) qui devient <tereant> dans sa forme accusative.
** <<phon-allophonie>>Allophonie
Bien quétant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant lallophonie.
- Si deux voyelles pouvant former une diphtongue se suivent, alors la diphtonge se produira. Exemple : Le <ea> de <tereant> est une diphtongue malgré que le <-ant> ne soit quune clitique accolée à <tere> et non partie intégrante de la racine du mot.
- Sil est suivi dune voyelle dans le même mot, le [i] se transorme en la semi-consonne [j]. Exemple : <friant> (libre-ACC) [frjant]
- Le [i] peut également se prononcer [ɪ] dans certains cas, comme dans les diphones, devant un [ç], [j], [w] ou [l], selon le locuteur. Exemple : <neiȝ> [nɛɪç]
- Le [a] non accentué et placé dans une syllabe nétant pas la dernière dun mot (sauf si cette dernière se fini par une consonne nasale) se prononcera comme un schwa lors de lutilisation dun niveau de langage nétant pas soutenu. Exemple : <fician> [ˈficjən], <ᵹilðaryt> [ˈɡilðəryt]
- Si un [ɛ] suit un [e] ou vice-versa, alors la première voyelle sera silencieuse et la seconde sera géminée. Exemple : <tereém> se prononce [tɛreːm]
- Le [l] se transforme en « <l> sombre » [ɫ] en fin de syllabe, en particulier avant une pause ou un silence. Exemple : <mæl> [maeɫ]
- Le [l] géminé [lː] se prononce [ɫː] dans toutes ses occurences.
- Le [h] se platalise en [ç] sil est suivi par un [j], un [e] ou un [i]. Exemple : <hét> [çet]
- Si le [h] se trouve entre deux voyelles, il se voisera en un [ɦ].
- Le [r] se prononcera [ɾ] sil se situe entre deux voyelles ou [w] et [j].
** <<phon-phonotaxes>>Phonotaxes
Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. Cest ce genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <iȝkƿufrƿt> ou <nkƿei> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éliond> ou <yndeþt> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux diphtongues (§[[phon-diphtongues]]) et les voyelles pouvant se succéder afin de créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant bisyllabiques, cest à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à part.
Concernant les consonnes, différentes règles sappliquent selon la situation dans la syllabe.
*** <<phon-attaque>>Attaque
Lattaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la composant. Elle peut comporter daucune consonne à deux consonnes ne contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne finale.
- Le [j] ne peut être suivi par un [i].
- Le [w] ne peut être suivi par une voyelle postérieure.
- Les fricatives et occlusives peuvent être suivies par un [r] ou un [l], ou par une semi-voyelle.
- Les fricatives peuvent être suivies par une occlusive, par un [r] ou un [l].
- Le [ç] ne peut être suivi par une occlusive voisée.
- Le [h] ne peut être suivi que par un [j] ou un [w] et ne peut pas suivre une autre consonne.
*** Coda
Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est composée daucune à deux consonnes.
- Les semi-consonnes [j] et [w] ne peuvent se situer dans le coda.
- Les consonnes [r] et [l] peuvent être suivies par une consonne nasale, occlusive ou fricative.
- Les fricatives sourdes ne peuvent être suivies que par des occlusives sourdes.
- Les fricatives voisées ne peuvent être suivies que par des occlusives voisées ou par des nasales.
- Les nasales peuvent êtres suivies par une occlusive ou une fricative.
- Les occlusives sourdes peuvent être suivies par un <s>.
- Les occlusives voisées peuvent être suivies par un <z>.
- Le [h] ne peut pas se situer dans le coda.
*** Inter-syllabe
Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises elles-aussi à des règles qui leur sont propres.
- Toutes les règles de lattaque (§[[phon-attaque]]) sont applicables.
- Les consonnes occlusives peuvent être suivies par une fricative, par un [r] ou un [l].
- Les consonnes bilabiales peuvent être suivies par des occlusives voisées.
- Le [h], tel que dans lattaque, ne peut sassocier quavec le [j] ou le [w] qui le suivent.
- Les consonnes longues (géminées) ne peuvent se produire quentre deux syllabes et ne peuvent sassocier à dautres consonnes.
** <<phon-accentuation>>Accentuation
Le Mattér est une langue dont laccentuation est assez simple à suivre étant donné quelle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de deux syllabes ou plus : laccent principal porte sur la première syllabe. Pour les mots de trois syllabes, un accent secondaire, moins important que le premier, portera sur la troisième syllabe, et pour les mots de quatre syllabes ou plus il portera sur lavant-dernière syllabe.
Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain terme, une modification supra-segmentale de laccentuation habituelle seffectuera : laccentuation portera sur la seconde syllabe, voire la troisième dans des cas plus rare et dont lemphase est presque caricaturée. Cela déplacera également laccent secondaire sur la première syllabe si le mot contient au moins trois syllabes.
src_latex{\newpage}
{{{newpage}}}
* <<writing>>Système décriture
Le système natif décriture Mattér est lalphabet runique. Voici la correspondance entre chacun des phonèmes du Mattér et des runes utilisées nativement dans leur ordre alphabétique natif :
#+CAPTION:Runes du Mattér
| / | < |
| phonème (transcrit) | rune |
|-----------------------+-----------------------------------|
| f | {{{latex-html(\textara{f},ᚠ)}}} |
| u | {{{latex-html(\textara{u},ᚢ)}}} |
| s | {{{latex-html(\textara{þ},ᚦ)}}} |
| o | {{{latex-html(\textara{o},ᚩ)}}} |
| r | {{{latex-html(\textara{r},ᚱ)}}} |
| c | {{{latex-html(\textara{c},ᚳ)}}} |
| g | {{{latex-html(\textara{g},)}}} |
| w | {{{latex-html(\textara{w},ᚹ)}}} |
| h | {{{latex-html(\textara{h},ᚻ)}}} |
| ch | {{{latex-html(\textara{I},ᛇ)}}} |
| n | {{{latex-html(\textara{n},ᚾ)}}} |
| i | {{{latex-html(\textara{i},)}}} |
| j | {{{latex-html(\textara{j},ᛄ)}}} |
| p | {{{latex-html(\textara{p},ᛈ)}}} |
| z | {{{latex-html(\textara{s},ᛋ)}}} |
| v | {{{latex-html(\textara{\ng},ᛝ)}}} |
| t | {{{latex-html(\textara{t},ᛏ)}}} |
| b | {{{latex-html(\textara{b},ᛒ)}}} |
| e | {{{latex-html(\textara{e},)}}} |
| m | {{{latex-html(\textara{m},ᛗ)}}} |
| l | {{{latex-html(\textara{l},ᛚ)}}} |
| d | {{{latex-html(\textara{d},ᛞ)}}} |
| é | {{{latex-html(\textara{\oe},ᛟ)}}} |
| a | {{{latex-html(\textara{a},ᚪ)}}} |
| y | {{{latex-html(\textara{y},ᚣ)}}} |
| ae | {{{latex-html(\textara{æ},ᚫ)}}} |
| ea | {{{latex-html(\textara{\ea},ᛠ)}}} |
| séparateur de mots | {{{latex-html(\textara{.},᛫)}}} |
| marquer de pauses | {{{latex-html(\textara{:},)}}} |
| séparateur de phrases | {{{latex-html(\textara{*},)}}} |
Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> disposent de leur propre morphème. Cet alphabet est généralement utilisé lors décritures horizontales de droite à gauche et de haut en bas, mais il arrive occasionnellement que ces runes soient écrites verticalement lors de gravures, de haut en bas et de droite à gauche.
Voici un texte dexemple transcrit en alphabet latin ainsi quécrit en runes :{{{newline}}}
Français : Demain, du lever au coucher du soleil, nous irons pêcher.{{{newline}}}
Mattér (transcrit) : morᵹoȝ, ᵹyrneᵹac þcyrmém, þi y ficianur.{{{newline}}}
Mattér (runes) : {{{latex-html(\textara{morgoI:.gyrnegac.þcyrm\oe m:.þi.y.ficjanur*},ᛗᚩᚱᚷᚩᚳᚻ᛬ᚷᚣᚱᚾᛖᚷᚪᚳ᛫ᚦᚳᚣᚱᛗᛟᛗ᛬ᚦᛁ᛫ᚣ᛫ᚠᛁᚳᛄᚪᚾᚢᚱ᛭)}}}
Le Mattér peut également être écrit avec les caractères latins standard, comme fait dans quasiment tout ce document, cependant en dépendant beaucoup moins de caractères pouvant paraître « exotiques », pouvant être plus simples daccès aux personnes utilisant une disposition de clavier nétant pas pensée afin décrire du Mattér :
#+CAPTION:Caractères latins du Mattér
| / | < |
| caractère natif | caractère alternatif |
|-----------------+----------------------|
| þ | s |
| ð | z |
| ȝ | ch |
| ƿ | w |
| i | j |
| æ | ae |
| ᵹ | g |
La lettre <g> et sa version insulaire sont toutes deux utilisées lors de lécriture du Mattér avec les caractères natifs, cepedant une nette majorité des lettrés préfèrent sa version insulaire <> à sa version standard.
Ainsi, des mots tels que <bryð> et <þpiȝ> peuvent sécrire <bryz> ou <spich> respectivement.
Ainsi, trois façons décrire le Mattér sont possible : lalphabet runique, natif à la langue, lalphabet latin adapté au Mattér, et enfin la transcription alternative qui nest utilisée que dans ce document et par des personnes nayant pas aisément accès aux caractères spéciaux du Mattér. Quelques exemples de ces différents systèmes décriture :
#+CAPTION:Exemples décritures native du Mattér
| / | < | < |
| latin natif | alternatif | runique |
|-------------+------------+------------------------------------------|
| bryð | bryz | {{{latex-html(\textara{brys},ᛒᚱᚣᛋ)}}} |
| þpiȝ | spich | {{{latex-html(\textara{þpiI},ᚦᛈᛁᛇ)}}} |
| iea | jea | {{{latex-html(\textara{j\ea},ᛄᛠ)}}} |
| mænd | maend | {{{latex-html(\textara{mænd},ᛗᚫᚾᛞ)}}} |
| neþty | nesty | {{{latex-html(\textara{neþty},ᚾᛖᚦᛏᚣ)}}} |
| ƿaȝen | wachen | {{{latex-html(\textara{waIen},ᚹᚪᛇᛖᚾ)}}} |
| ȝciaᵹ | chcjag | {{{latex-html(\textara{Icjag},ᚳᚻᚳᛄᚪᚷ)}}} |
{{{newpage}}}
* Topologie morphologique
{{{newpage}}}
* Classes de mots
{{{newpage}}}
* Ordre des constituants basiques
{{{newpage}}}
* Prédicats nominaux
{{{newpage}}}
* Phrases existentielles, locationnelles et possessives
{{{newpage}}}
* Expression des relations grammaticales
{{{newpage}}}
* Temps, aspects et modes
** Causatif
** Passif
** Réflexif
** Réciproque
** Questions
** Impératif
{{{newpage}}}
* Négation
{{{newpage}}}
* Combination de clauses
{{{newpage}}}
* Structures marquées pragmatiquement parlant
* Glossaire

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@ -21,8 +21,6 @@
#+HTML_HEAD: <meta name="description" content="Grammaire détaillée de la langue construite du Mattér" />
#+HTML_HEAD: <meta property="og:title" content="Grammaire du Mattér" />
#+HTML_HEAD: <meta property="og:description" content="Grammaire détaillée de la langue construite du Mattér" />
#+MACRO: if-latex-else (eval (if (org-export-derived-backend-p org-export-current-backend 'latex) "$1" "$2"))
#+MACRO: if-latex-html-else (eval (cond ((org-export-derived-backend-p org-export-current-backend 'latex) "$1") ((org-export-derived-backend-p org-export-current-backend 'html) "$2") (t "$3") ))
#+MACRO: newline @@latex:\hspace{0pt}\\@@ @@html:<br>@@
#+MACRO: latex-html @@latex:$1@@ @@html:$2@@
#+NAME: last-update
@ -30,7 +28,6 @@
date '+Dernière mise à jour le %d/%m/%y à %H:%M'
#+END_SRC
#+MACRO: last-update call_last-update[:eval yes]()[:eval yes]
#+OPTIONS: H:4
#+OPTIONS: toc:nil
src_latex{\newpage}
@ -50,7 +47,7 @@ Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire et fut créé dans
src_latex{\newpage}
* Description du lexique
Les racines de la langue sont créées principalement à partir de termes en Vieux Nordique ou dautres langues nordiques modernes (Suédois, Norvégien, Danois), parfois à partir de langues germaniques (principalement lAllemand), et occasionellement à partir de Vieil Anglais et de Latin. Cependant, la piste privilégiée est la création de mots à partir de racines déjà existantes, souvent avec la fusion de deux termes ensemble. Cela se produit souvent via lapposition des premières syllabes des racines ensembles. Par exemple, <wachen> et <mein> (respectivement « voiture » et « douleur ») fusionnent en <meinwach> pour « ambulance ». Cette méthode de création de termes avec uniquement une partie des syllabes des racines du nouveau mot permet au Mattér de conserver des termes avec relativement peu de syllabes ; ces derniers se composent en effet de une à quatre syllabes dans la large majorité des cas sans inflexion, sans déclinaison et sans clitique ajoutée.
Les racines de la langue sont créées principalement à partir de termes en Vieux Nordique ou dautres langues nordiques modernes (Suédois, Norvégien, Danois), parfois à partir de langues germaniques (principalement lAllemand), et occasionellement à partir de Vieil Anglais et de Latin où le mot racine est modifié au gré de mon envie à la phonologie du Mattér, avec quelques fois quelques modifications ne suivant aucune règle mis à part la phonologie. Toutefois, la piste privilégiée est la création de mots à partir de racines déjà existantes, souvent avec la fusion de deux termes ensemble. Cela se produit souvent via lapposition des premières syllabes des racines ensembles. Par exemple, <wachen> et <mein> (respectivement « voiture » et « douleur ») fusionnent en <meinwach> pour « ambulance ». Cette méthode de création de termes avec uniquement une partie des syllabes des racines du nouveau mot permet au Mattér de conserver des termes avec relativement peu de syllabes ; ces derniers se composent en effet de une à quatre syllabes dans la large majorité des cas sans inflexion, sans déclinaison et sans clitique ajoutée.
src_latex{\newpage}
* Phonologie
@ -164,14 +161,15 @@ Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont c
** Allophonie
Bien quétant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant lallophonie.
- Sil est suivi dune voyelle dans le même mot, le [i] se transorme en la semi-consonne [j]. Exemple : Le <ea> de <tereant> est une diphtongue malgré que le <-ant> soit une clitique accolée à <tere>.
- Si deux voyelles pouvant former une diphtongue se suivent, alors la diphtonge se produira. Exemple : Le <ea> de <tereant> est une diphtongue malgré que le <-ant> ne soit quune clitique accolée à <tere> et non partie intégrante de la racine du mot.
- Sil est suivi dune voyelle dans le même mot, le [i] se transorme en la semi-consonne [j]. Exemple : <friant> (libre-ACC) [frjant]
- Le [i] peut également se prononcer [ɪ] dans certains cas, comme dans les diphones, devant un [ç], [j], [w] ou [l], selon le locuteur. Exemple : <neich> [nɛɪç]
- Le [a] non accentué et placé dans une syllabe nétant pas la dernière dun mot se prononcera comme un schwa lors de lutilisation dun niveau de langage nétant pas soutenu.
- Le [a] non accentué et placé dans une syllabe nétant pas la dernière dun mot (sauf si cette dernière se fini par une consonne nasale) se prononcera comme un schwa lors de lutilisation dun niveau de langage nétant pas soutenu. Exemple : <ficjan> [ˈficjən], gilzaryt [ˈɡilðəryt]
- Si un [ɛ] suit un [e] ou vice-versa, alors la première voyelle sera silencieuse et la seconde sera géminée. Exemple : <tereém> se prononce [tɛreːm]
- Le [l] se transforme en « <l> sombre » [ɫ] en fin de syllabe, en particulier avant une pause ou un silence. Exemple : <mael> [maeɫ]
- Le [l] géminé [lː] se prononce [ɫː] dans toutes ses occurences.
- Le [h] se transforme en [ç] sil est suivi par un [j], un [e] ou un [i]. Exemple : <hét> [çet]
- Si le [h] se trouve entre deux voyelles, il se produira comme un [ɦ].
- Le [h] se platalise en [ç] sil est suivi par un [j], un [e] ou un [i]. Exemple : <hét> [çet]
- Si le [h] se trouve entre deux voyelles, il se voisera en un [ɦ].
- Le [r] se prononcera [ɾ] sil se situe entre deux voyelles ou [w] et [j].
** Phonotaxes
@ -314,7 +312,7 @@ On peut comparer à <velt> (« monde ») qui se déclinera ainsi :
| / | <> | |
| cas grammatical | déclinaison | signification |
|-----------------+-------------+-----------------------------|
| nominatif | velte | monde (sujet) |
| nominatif | velt | monde (sujet) |
| accusatif | veltant | monde (objet) |
| datif | veltis | monde (objet indirect) |
| locatif | veltoch | dans le monde (à sa surace) |
@ -333,7 +331,7 @@ En mattér, il est possible dindiquer la possession dune personne du mot a
| 2ème personne | -(d)yn | -(i)m | -(e)nu |
| 3ème personne | -én | -an | -eas |
Ainsi, quand on voudra dire « ma maison », on pourra traduire soit par « chyn hys », ou bien « hysyn ». La première solution est considérée en Mattér comme étant plus distinguée et faisant partie dun niveau de language plus respectueux et formel, tandis que la seconde solution est plus souvent utilisée dans des conversations informelles, entre amis, famille ou collègues avec qui le locuteur sentend bien.
Ainsi, quand on voudra dire « ma maison », on pourra traduire soit par <chyn hys>, ou bien <hysyn>. La première solution est considérée en Mattér comme étant plus distinguée et faisant partie dun niveau de language plus respectueux et formel, tandis que la seconde solution est plus souvent utilisée dans des conversations informelles, entre amis, famille ou collègues avec qui le locuteur sentend bien.
** Déterminants
Le Mattér dispose de quatre catégories de déterminants :
@ -402,12 +400,15 @@ Comme décrit dans le chapitre §[[*D%C3%A9terminants]], le Mattér ne dispose p
** Adjectifs
Les adjectifs sont généralement des modifieurs appliqués à un groupe nominal. Leur version prototypicale est difficile à définir, étant donné quelle peut se rapprocher soit dun verbe, soit dun nom ; et à raison étant donné que de nombreux adjectifs ont des racines que lon peut retrouver dans des noms ou des verbes. Cependant, dans les deux cas les adjectifs ont un comportement tout de même plus proche du nom que du verbe en Mattér, en effet ils saccordent au nom ou groupe nominal quils modifient, et ce en nombre et en cas grammatical. Ils adoptent alors la déclinaison du nom quils décrivent. Voici la structure grammaticale dun adjectif :
#+CAPTION: Structure dun adjectif
| / | <> | > |
|----------+------------+-------------|
| adjectif | comparatif | déclinaison |
|----------+------------+-------------|
Les adjectifs en Mattér saccordent au nom ou à lélément principal de la phrase nominale quils définissent, que ce soit en nombre ou en déclinaison. Ils adopteront alors la même déclinaison avec la même terminaison que lélément quils décrivent. Voici un tableau dexemple daccord de <raez> (« rouge ») avec <wachen> (« voiture »).
Voici un tableau dexemple daccord de <raez> (« rouge ») avec <wachen> (« voiture »).
Singulier :
#+CAPTION:Exemple de déclinaison dadjectif au singulier
@ -447,21 +448,21 @@ Pluriel :
Il existe une catégorie dadjectifs qui ne seront cependant pas accordés en nombre et en déclinaison avec leur élément décrit : les adjectifs quantitatifs. Ainsi, des adjectifs tels que <vend> (« peu, un peu ») ne changeront jamais, peu importe la déclinaison du mot quils déterminent.
La raison pour laquelle ladjectif doit également être décliné est la liberté de lordre des mots quautorise le Mattér, ce qui fait quon peut se retrouver dans des situations où on ne peut savoir à quel élément de la phrase un adjectif se réfère. Par exemple « Un ours impressionnant est en train de manger un gros poisson » peut se dire « Bern meccil storant ficjanant gjea etanand ». On sait que ladjectif <meccil> se réfère à <bern> car il nest pas décliné à laccusatif, tout comme <stor> qui se réfère à <ficjan> car les deux sont déclinés à laccusatif. Or dans cette phrase, il est tout à fait possible que les deux adjectifs puissent se référer à lours ou au poisson si les adjectifs nétaient pas déclinés, les deux phrases « Bern meccilant storant ficjanant gjea etanand » (« Un ours en train de manger un gros et impressionnant poisson ») et « Bern meccil stor ficjanant gjea etanand » Le gros et impressionnant ours est en train de manger un poisson ») sont valides. Pour connaître le sens impliqué par la position de ladjectif après le nom, voir la section dédiée (§[[*Groupe nominal]]).
La raison pour laquelle ladjectif doit également être décliné est la liberté de lordre des mots quautorise le Mattér, ce qui fait quon peut se retrouver dans des situations où on ne peut savoir à quel élément de la phrase un adjectif se réfère. Par exemple « Un ours impressionnant est en train de manger un gros poisson » peut se dire <Bern meccil storant ficjanant gjea etanand>. On sait que ladjectif <meccil> se réfère à <bern> car il nest pas décliné à laccusatif, tout comme <stor> qui se réfère à <ficjan> car les deux sont déclinés à laccusatif. Or dans cette phrase, il est tout à fait possible que les deux adjectifs puissent se référer à lours ou au poisson si les adjectifs nétaient pas déclinés, les deux phrases <Bern meccilant storant ficjanant gjea etanand> (« Un ours en train de manger un gros et impressionnant poisson ») et <Bern meccil stor ficjanant gjea etanand> Le gros et impressionnant ours est en train de manger un poisson ») sont valides. Pour connaître le sens impliqué par la position de ladjectif après le nom, voir la section dédiée (§[[*Groupe nominal]]).
*** Comparatifs
**** Mélioratif
Le mélioratif est utile en Mattér lors de comparaison afin dexprimer un sens plus favorable envers lélément définit par un adjectif. En Mattér, ledit adjectif dont le sens est plus favorable portera le mélioratif via lajout du suffixe *-ere*. Ainsi, « cette voiture est plus rapide » se traduira par « an scortere wachen beis »
Le mélioratif est utile en Mattér lors de comparaison afin dexprimer un sens plus favorable envers lélément définit par un adjectif. En Mattér, ledit adjectif dont le sens est plus favorable portera le mélioratif via lajout du suffixe *-ere*. Ainsi, « cest une voiture plus rapide » se traduira par <scortere wachen beis>.
**** Péjoratif
À linverse du mélioratif, le péjoratif exprime un désavantage concernant ladjectif décliné avec le suffixe *-ose*. Ainsi, « cette voiture est moins rapide » se traduira par « an scortese wachen beis ».
À linverse du mélioratif, le péjoratif exprime un désavantage concernant ladjectif décliné avec le suffixe *-ose*. Ainsi, « cest une voiture moins rapide » se traduira par <scortese wachen beis>.
**** Superlatifs positifs et négatifs
Contrairement au mélioratif et au péjoratif qui sont tous deux des moyen comparatifs relatifs à un autre élément, les superlatifs positifs et négatifs se réfèrent à un jugement de valeur sensé être absolu, respectivement le meilleur ou le pire élément.
Afin de désigner un élément comme étant le meilleur, il faut décliner ladjectif au superlatif positif en lui ajoutant le suffixe *-este*, tandis quil faut ajouter le suffixe *-orto*. Ainsi, « la voiture la plus rapide » se traduira par « an tchortese wachen beis », et « la voiture la moins rapide se traduira par « an scortorto wachen beis ».
Afin de désigner un élément comme étant le meilleur, il faut décliner ladjectif au superlatif positif en lui ajoutant le suffixe *-este*, tandis quil faut ajouter le suffixe *-orto*. Ainsi, « la voiture la plus rapide » se traduira par <an tchortese wachen>, et « la voiture la moins rapide » se traduira par <an scortorto wachen>.
Le Mattér dispose également de deux termes afin de désigner « le meilleur » et « le pire », respectivement <beste> et <borto>.
Le Mattér dispose également de deux termes afin de désigner « le meilleur » et « le pire », respectivement <beste> et <borto>. Ainsi, si on parle de « la meilleure voiture », on parlera de <an beste wachen>.
** Pronoms
Le Mattér dispose dun ensemble de cinq pronoms, tous correspondant à lun des cas grammaticaux décrits plus haut (§[[*D%C3%A9clinaisons]]). On peut remarquer que le Mattér ne fait pas de distinction de genre pour la première et la seconde personne ; en revanche chaque genre lest avec la troisième personne. La première personne est également la seule personne à ne pas avoir de vocatif. Voici le tableau des correspondances :
@ -517,19 +518,19 @@ Les pronoms relatifs introduisent en Mattér une clause relative (abordées au c
Laccord du genre se fait selon la phrase nominale définie tandis que le cas grammatical représente la relation de la clause relative auprès de la phrase nominale. Exemples :
Français : « Mon oncle (maternel) qui est grand est en ville. »{{{newline}}}
Mattér : « Maebrorych dja meccilant beis urbych beis. »
Mattér : <Maebrorych dja meccilant beis urbych beis.>
Français : « La ville où jhabite est belle. »{{{newline}}}
Mattér : « A urby vach bwéne wenant beis. »
Mattér : <A urby vach bwéne wenant beis.>
Français : « Jai perdu le livre que je voulais vendre. »{{{newline}}}
Mattér : « A boccéant vén wiljaer saelle tynner »
Mattér : <A boccéant vén wiljaer saelle tynner.>
Français : « Lhomme dont le chien aboyait tout le temps déménage. »{{{newline}}}
Mattér : « É mes dy a hynd altiz gyjener flyttene. »
Mattér : <É mes dy a hynd altiz gyjener flyttene.>
Français : « La rue jusquà laquelle on va est étroite. »{{{newline}}}
Mattér : « É gaet dym gaern smosant beis. »
Mattér : <É gaet dym gaern smosant beis.>
** Verbes
*** Temps
@ -827,7 +828,7 @@ La clitique *-hyt* est similaire à la clitique *-dom* que lon retrouve en An
* Syntaxe
** Groupe nominal
Le groupe nominal est lensemble des mots dune phrase en Mattér déterminant un nom propre ou nom commun. Lordre typique dun groupe verbal est <déterminant>-<adjectifs>-<nom>-<proposition>, cependant seul le nom est obligatoire. Il est possible de placer un ou plusieurs adjectifs entre le nom et la proposition pour accentuer une note subjective de la part du locuteur, une opinion. Ainsi, « smoz eppel » est une pomme dont on on peut supposer quelle soit objectivement petite, alors que « eppel smoz » insinue que selon lavis du locuteur la pomme est petite. Exemple :
Le groupe nominal est lensemble des mots dune phrase en Mattér déterminant un nom propre ou nom commun. Lordre typique dun groupe verbal est <déterminant>-<adjectifs>-<nom>-<proposition>, cependant seul le nom est obligatoire. Il est possible de placer un ou plusieurs adjectifs entre le nom et la proposition pour accentuer une note subjective de la part du locuteur, une opinion. Ainsi, <smoz eppel> est une pomme dont on on peut supposer quelle soit objectivement petite, alors que <eppel smoz> insinue que selon lavis du locuteur la pomme est petite. Exemple :
Mattér : Hit galmant wachenant beis.{{{newline}}}
Français : Cest une vieille voiture.
@ -953,7 +954,7 @@ Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> di
Voici un texte dexemple transcrit en alphabet latin ainsi quécrit en runes :{{{newline}}}
Français : Demain, du lever au coucher du soleil, nous irons pêcher.{{{newline}}}
Mattér (transcrit) : morgoch, gyrnegac scyrmém, si y ficjanur.{{{newline}}}
Mattér (runes) : {{{latex-html(\textara{morgoI:gyrnegac.þcyrm\oe m:þi.y.ficjanur*},ᛗᚩᚱᚷᚩᛇ᛬ᚷᚣᚱᚾᛖᚷᚪᚳ᛫ᚦᚳᚣᚱᛗᛟᛗ᛬ᚦᛁ᛫ᚣ᛫ᚠᛁᚳᛡᚪᚾᚢᚱ᛭)}}}
Mattér (runes) : {{{latex-html(\textara{morgoI:.gyrnegac.þcyrm\oe m:.þi.y.ficjanur*},ᛗᚩᚱᚷᚩᚳᚻ᛬ᚷᚣᚱᚾᛖᚷᚪᚳ᛫ᚦᚳᚣᚱᛗᛟᛗ᛬ᚦᛁ᛫ᚣ᛫ᚠᛁᚳᛄᚪᚾᚢᚱ᛭)}}}
Le Mattér peut également être écrit avec les caractères romains comme fait dans quasiment tout ce document, cependant il est possible également dutiliser quelques caractères alternatifs :
#+CAPTION:Caractères latins du Mattér
@ -999,6 +1000,7 @@ Abréviations :
- sg : singulier
- vi : verbe intransitif
- vt : verbe transitif
- on : onomatopée
** Actions physiques
@ -1084,8 +1086,13 @@ Abréviations :
** Forme
** Gouvernement
- cyng :: [kynɡ] (n) roi
- cyngyt :: [ˈkynɡyt] (n) royaume
** Grammaire
- méllém :: [melːem] (adv) entre (deux personnes)
- neich :: [nɛiç] (adv) aucun
*** Conjonctions
- ar :: [ar] (conj) et
- aen :: [aen] (conj) et, mais
@ -1101,6 +1108,7 @@ Abréviations :
** Guerre
- laette :: [ˈlaetːɛ] perdre, se rendre, abandonner
** Légal
- retty :: [ˈrɛtːy] (n) droit (civil, légal, moral,…)
** Lieux
@ -1119,6 +1127,7 @@ Abréviations :
- scort :: [θkort] (adj) rapide
** Nature
- velt :: [vɛlt] (n) monde, la Terre
- lant :: [lant] (n) terre, île
** Nombres
- norm :: [norm] (n) nombre, numéro (ordinal)
@ -1217,32 +1226,30 @@ En Mattér, une différentiation est faite entre le fait de savoir ou connaître
- bryz :: [bryð] (n) naissance
- bryzdeg :: [ˈbryðdɛɡ] (n) jour de naissance, anniversaire (<bryz> + <deg>)
- o bwén :: [o bwen] (vi) vivre, habiter
- ein :: [ɛin] (adj) isolé, solitaire
- gemmel :: [ɡɛmːɛl] (adj) vieux, âgé
<Gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « jai vingt ans » peut sexprimer « tweg gaern gemmel be » (litt. « je suis vieux de vingt ans »).
<gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « jai vingt ans » peut sexprimer <ze tweg gaernes gemmel be> (litt. « je suis vieux de vingt-trois ans »), <gemmel> étant au nominatif il se réfère donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier.
- mein :: [mɛin] (n) douleur
- meinwach :: [mɛinwaç] (n) ambulance (<mein> + <wachen>)
** À trier
- o tynne :: [o ˈtynːɛ] (vt) perdre quelque chose
- mes :: [mɛθ] (n) homme, personne
- gaet :: [ɡaet] (n) rue, allée
- méllém :: [melːem] (adv) entre (deux personnes)
- yld :: [yld] (n) être humain, Homme, humanité, le monde entier
- fyt :: [fyt] (adj) né
- o verde :: [o ˈvɛrdɛ] (vt) devenir, se transformer en, changer en, se produire. Est notamment utilisé pour le verbe « naitre », <o verbe fyttant> [o ˈvɛrdɛ ˈfytːant].
- fri :: [fri] (adj) libre, indépendant
- frihyt :: [ˈfrihyt] (n) liberté
- retty :: [ˈrɛtːy] (n) droit (civil, légal, moral,…)
- gilzar :: [ˈɡilðar] (n) valeur, mérite
- gilzaryt :: [ˈɡilˌðaryt] (n) dignité, valeur (concept), mérite (concept)
- cyng :: [kynɡ] (n) roi
- cyngyt :: [ˈkynɡyt] (n) royaume
- léc :: [lek] (adj) égal, similaire, pareil
- soc :: [θok] (n) pensée, raison
- bevit :: [ˈbevit] (adj) conscient
- bevityt :: [ˈbeˌvityt] (n) conscience
- canal :: [ˈkanal] (n) canal, voie navigable, conduit, salon de communication
- fri :: [fri] (adj) libre, indépendant
- frihyt :: [ˈfrihyt] (n) liberté
- fyt :: [fyt] (adj) né
- gaet :: [ɡaet] (n) rue, allée
- gilzar :: [ˈɡilðar] (n) valeur, mérite
- gilzaryt :: [ˈɡilˌðaryt] (n) dignité, valeur (concept), mérite (concept)
- léc :: [lek] (adj) égal, similaire, pareil
- mes :: [mɛθ] (n) homme, personne
- o tynne :: [o ˈtynːɛ] (vt) perdre quelque chose
- o verde :: [o ˈvɛrdɛ] (vt) devenir, se transformer en, changer en, se produire. Est notamment utilisé pour le verbe « naitre », <o verbe fyttant> [o ˈvɛrdɛ ˈfytːant].
- sette :: [ˈsɛtːɛ] (vt) doter, équiper
- canal :: [ˈkanal] (n) canal, salon textuel
- soc :: [θok] (n) pensée, raison
- yld :: [yld] (n) être humain, Homme, humanité, le monde entier
- écchi :: [ˈekːçi] (on) éternuement
src_latex{\newpage}
* Annexes

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