diff --git a/matter/matter-grammar.html b/matter/matter-grammar.html index 901d175..1522a85 100644 --- a/matter/matter-grammar.html +++ b/matter/matter-grammar.html @@ -1,7 +1,7 @@
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- -La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce -document est protégé par la loi française sur le droit d’auteur et appartient -entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible -gratuitement au format web et pdf sur mon site web1. Si vous l’avez -obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de m’en faire part -en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur -mon site principal2. Aucune personne, morale ou physique, n’est à l’heure -actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par -une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec -moi afin que l’on en discute. +La redistribution ou vente de ce document sont strictement interdits. Ce document est protégé par la loi française sur le droit d’auteur et appartient entièrement et totalement à son auteur. Ce document est un document disponible gratuitement au format web à l’adresse https://langue.phundrak.fr/matter/ et au format PDF à l’adresse https://langue.phundrak.fr/matter/matter.pdf. Si vous l’avez obtenu depuis une autre source, gratuitement ou non, merci de m’en faire part en me contactant via mes réseaux sociaux ou par mail que vous trouverez sur mon site principal, https://phundrak.fr. Aucune personne, morale ou physique, n’est à l’heure actuelle autorisée à redistribuer ces documents. Si vous êtes intéressés par une redistribution de ce document, je vous invite à rentrer en contact avec moi afin que l’on en discute.
-Ce document traite d’une langue imaginaire que j’ai créé. Cependant, il sera -rédigé comme s’il s’agissait de la première tentative de description de la -langue par un linguiste la découvrant. Ainsi, si dans certains passages vous -pouvez lire « mais plus d’études sur le sujet sont nécessaires » ou « cet -aspect de la langue n’a pas encore été sujet à des analyses plus -approfondies », comprenez par cela que je n’ai pas encore travaillé sur ou -fini cette partie qui peut être sujet à des mises à jours dans le futur. -
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-Dernière mise à jour le 21/06/19 à 20:50
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- -Le Mattér est une idéolangue (langue construite) humaine, inspirée par des -langues nordiques, germaniques et latines. Elle bénéficie également de -quelques inspirations des idéolangues elfiques de J.R.R. Tolkien, en -particulier la phonétique du Sindarin. Brièvement, le Mattér est une langue -principalement agglutinative à tendance majoritaire aux suffixes, avec comme -exception les verbes qui ont une tendance principalement fusionnelle. -
- --Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire ; il ne s’agit que -d’une langue jouet dont la seule utilité au-delà de mon propre plaisir sera -dans le cadre de mes études d’informatique pour un projet de troisième année -de licence en ingénierie des langues. -
- -
-Ce document utilisera les conventions habituelles des ouvrages linguistiques,
-tel que le gloss pour le détail linguistique d’une phrase, ou les phrases
-incorrectes marques par une étoile *
et les phrases questionnables par un
-point d’interrogation ?
.
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-Figure 1 : Carte du XIXème siècle d’Éïnlante
--Le Mattér est parlé par un peuple imaginaire vivant sur une île également -imaginaire nommée Éïnlante (terre solitaire, Einlant en Mattér), peuplée -vers la fin du IXème siècle par un peuple parlant le Vieux Nordique, -partis probablement de la péninsule scandinave ou des jeunes colonies -Islandaise par bateau. À l’instar de l’Islande, le peuple Matté s’y étant -installé est devenu isolé, permettant une évolution unique de leur langue. -
- --Initialement, l’Éïnlante n’était peuplé que de quelques dizaines de milliers -de Mattés, cependant leur population connaît une croissance importante à -partir du XXème siècle avec une industrialisation et modernisation du pays -jusqu’à atteindre au début du XXIème siècle 2.000.000 habitants. -
- --L’Éïnlante est une île de taille similaire à sa sœur, l’Islande, mais se -situe plus au sud de cette dernière, acccu sud-est du Groënland et à l’ouest -de l’Écosse. Son centre se situe aux alentours des coordonnées 57′N 33′O. -Ainsi, cette île bénéficie d’un climat plus clément que l’Islande et -similaire à l’Écosse : un climat océanique tempéré mais froid, avec des vents -fréquents. Cette île est également une île volcanique, née du rift du -plancher atlantique. -
- --Le peuple Matté est un peuple dont l’économie repose principalement sur la -pêche et l’agriculture. Au XVème siècle, le pays commence à s’ouvrir avec -l’extérieur, et des voies de commerce sont ouvertes avec les principaux pays -marchands de cette époque. C’est à cette époque que le Christianisme est -importé en Éïnlante, puis un siècle plus tard l’Anglicanisme par le -Royaume-Uni, cependant ces deux religions ne réussiront jamais à -véritablement s’implanter, la religion nordique païenne restant largement -dominante jusqu’au XIXème siècle où un déclin rapide des diverses -religions aura lieu. De nos jours, la population d’Éïnlante est à environ 68% -païenne, 15% athéiste, 9% de sa population suit une des religions -monothéistes (principalement le Protestantisme et le Chistianisme), 6% -bouddhiste et 2% de la population suit des religions diverses (Hindouisme, -Chamanisme,…). -
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-Figure 2 : Population religieuse d’Éïnlante
-- -Éïnlante fût colonisée pour la première fois par des explorateurs scandinaves -lors des grandes expéditions vikings. L’île fut découverte en 863, peut de -temps après la découverte de l’Islande, et commença à être peuplée à partir -de 882 sur la partie orientale de l’île avec la fondation de la ville de -Hurfialthère (Hyrfialþær). Sa partie occidentale fut colonisée à partir de -884 lors de la fondation de la future capitale d’Éïnlante, Dhébergette -(Ðeberget). -
-- -Le Mattér est une langue Indo-européenne trouvant ses sources dans la famille -des langues scandinaves (germaniques nordiques). Plus précisément, elle a -directement évolué du Vieux Nordique parlé par les premiers colons -d’Éïnlante. Le Mattér a tout de même quelques traces latines, anglaises et -françaises, plus récentes, s’étant intégrées à la langue à partir du début -des échanges commerciaux entre Éïnlante et les puissances européennes. -
-- -Du fait de son affiliation aux langues nordiques, le Mattér est une langue -qui s’est d’abord gravée via l’utilisation de runes, que ce soit sur des -pierres ou sur du bois. L’alphabet latin ne sera introduit que plus tard, -vers le XVème siècle, où il sera pendant longtemps utilisé en parallèle -aux runes. Généralement, les runes sont gardées pour les monuments et les -documents officiels ainsi que pour une utilisation religieuse, tandis que -l’alphabet latin se popularise parmi les marchands et tout échanges entre les -Mattés et le monde extérieur. Ainsi, deux systèmes d’écriture coexistent. -L’introduction de l’imprimerie participa également à une chute de -l’utilisation quotidienne des runes, et seule une rapide intervention du -gouvernement afin de créer des caractères d’imprimerie runiques a permis de -préserver une utilisation relativement courante du système d’écriture -traditionnel. Lors de l’avènement de l’informatique, l’utilisation des runes -a drastiquement chuté parmi la population, lui préférant alors l’alphabet -latin. Avec l’ajout des runes à l’Unicode 3.0, un effort considérable de la -part du gouvernement s’est effectué afin de restaurer l’utilisation de -celles-ci, mais en vingt ans la proportion d’utilisation des runes n’a pas -beaucoup remonté, bien que la chute fut stoppée grâce à cette intervention. -
- --Comme pour l’Islande, il existe une théorie comme quoi les premiers habitants -de l’île n’auraient pas été réellement des scandinaves, mais plutôt des -moines catholiques irlandais. Bien qu’ils n’aient laissé aucune trace d’un -point de vue religieux, leur présence expliquerait l’existance et -l’utilisation précoce de l’alphabet latin chez le peuple Matté comparé aux -autres peuples nordiques, ainsi que la présence de caractères venant des îles -britanniques, notamment le “g” insulaire “ᵹ”, le wynn “ƿ” ou le yogh “ȝ”. -
- --Plus d’informations seront données dans le chapitre dédié au système -d’écriture Mattér (§2.7). -
--Le Mattér est une langue encore très vivante parmi les Mattés, qui est -parlée activement par tous les locuteurs natifs. Concernant le -multilinguisme, les Mattés ont commencé à apprendre des langues étrangères -lors de leur ouverture au monde, apprenant principalement l’Anglais, le -Suédois et l’Espagnol. Aujourd’hui, la majorité des Mattés parlent avec un -niveau B1 l’anglais, environ 30% parlent avec le même niveau le Suédois ou -le Norvégien, et du fait de leur proximité avec le Groënland, environ 20% de -la population parle également le Danois. -
--Le Mattér est une langue très active, parlée par tous les habitants -d’Éïnlante en tant que leur langue maternelle. Cependant, il est très peu -parlé en dehors des frontières du pays, principalement par les territoires -proches géographiquement et culturellement d’Éïnlante, principalement le -Groënland, l’Islande et les pays scandinaves par quelques diasporas et -quelques curieux de la culture Mattér. -
--La large majorité des mots du Mattér, en particulier les termes quotidiens, -viennent du Vieux Nordique, langue parlée en Scandinavie et par les premiers -habitants de l’île. Cependant, avec la naissance d’un commerce important -entre Éïnlante et les différentes puissances européennes, le Mattér -incorpora certains mots venant de ces langues européennes, comme le Suédois, -l’Anglais ou le Français. Cependant, ces mots d’emprunts restent rare, les -Mattés préférant généralement créer de nouveaux mots à bases de racines -Mattér, bien que souvent reprenant l’étymologie du mot emprunté, plutôt -qu’un emprunt direct dans la langue. Ainsi, « télévision » est traduit par -« lynþyn », reprenant la racine télé- (« loin ») + « vision ». -
-
-
-Bien que l’on parle de « Mattér » dans cet ouvrage, il ne s’agit en réalité
-que de l’une des formes de la langue que l’on peut trouver historiquement. En
-effet, de nombreux dialectes du Mattér étaient parlés en Éïnlante, formant un
-vaste réseau de langues toutes plus ou moins inter-compréhensibles. Les
-dialectes d’Éïnlante orientale présent toutefois une différence plus
-importante entre leur groupe et le groupe des dialects occidentaux. On en
-retrouve encore des traces importantes de nos jours, avec notamment un accent
-remarquable aisément et quelques différences de vocabulaire concernant les
-objets quotidiens. Tandis qu’au cours du XXème siècle tous les dialectes
-se sont standardisés sur le dialecte de Dhébergette, les dialectes orientaux
-se sont également standardisés sur le dialecte d’Hurfialthère, donnant ainsi
-un nouveau dialecte hybride disposant des codes et de la grammaire
-occidentale, mais d’une prononciation et d’un vocabulaire orientaux. Le
-dialecte de la capitale est le dialecte officiel de l’île ainsi que celui
-utilisé par les médias et enseigné dans les écoles, collèges et lycées.
-Cependant, Éïnlante reconnait l’existance de dialectes locaux et encourage
-leur apprentissage.
+Dernière mise à jour le 22/06/19 à 09:58
@@ -824,95 +491,76 @@ leur apprentissage.
- -Comme vous pourrez vous en rendre compte aux chapitres §2.2.1 et -§2.2.2, le Mattér dispose de deux transcriptions possibles qui seront -les transcriptions principalement utilisées dans cet ouvrage, la -transcription en IPA (International Phonetic Alphabet3) et le script -latin natif du Mattér qui sera généralement plus simple et intuitif à lire, -malgré un apprentissage sans doute nécessaire de certains caractères. Dans le -cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la -prononciation de la langue, et c’est pour cela que j’utiliserai -principalement l’alphabet latin natif. Cependant il peut y avoir certains cas -où la prononciation peut légèrement différer de l’orthographe, comme dans les -cas d’allophonie (§2.3) ou autres cas inhabituels, auquel cas -j’utiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la -prononciation. Quand il sera question de transcription phonétique, il sera -généralement question de phonétique générale, mais il se peut que certaines -distinctions se fassent à un niveau plus fin où une transcription phonétique -rapprochée sera nécessaire pour avoir la prononciation exacte, auquel cas -je signalerai cette distinction entre phonétique générale et rapprochée. +Le Mattér est une langue construite humaine, inspirée phonétiquement et grammaticalement des langues latines et du Latin plus particulièrement, bien que gardant ses distances avec ce dernier. Elle bénéficie également de quelques inspirations germaniques et des langues elfiques de Tolkien concernant leur phonétique. Le Mattér est une langue principalement agglutinative à tendance majoritaire aux suffixes, avec comme exception les verbes qui ont une tendance principalement fusionelle. Cette langue est également une langue marquant les phrases adpositionnelles plutôt que ses adpositions.
-La transcription phonétique sera donnée [entre crochets], tandis que des -éléments en script natif du Mattér seront <entre chevrons>. La transcription -phonétique sera la prononciation générale, et occasionnellement, quand -indiqué la phonétique pourra également être une phonétique rapprochée, -dénotant une plus grande précision phonétique, notamment dans le chapitre sur -l’allophonie (§2.3) ci-dessous. +Cette langue est un projet à part de mon univers littéraire et fut créé dans le cadre de mes études, pour mon cours d’ingénierie des langues, enseigné par Anna Pappa, en troisième année de licence, à l’Université Paris 8. Je ne sais pas encore si j’en ferai autre chose que d’une langue-jouet.
-Il existe également le système d’écriture runique du Mattér, la méthode -d’écriture originale de cette langue, mais ce système ne sera utilisé que -dans son chapitre dédié (§2.7). + +
++Les racines de la langue sont créées principalement à partir de termes en Vieux Nordique ou d’autres langues nordiques modernes (Suédois, Norvégien, Danois), parfois à partir de langues germaniques (principalement l’Allemand), et occasionellement à partir de Vieil Anglais et de Latin où le mot racine est modifié au gré de mon envie à la phonologie du Mattér, avec quelques fois quelques modifications ne suivant aucune règle mis à part la phonologie. Toutefois, la piste privilégiée est la création de mots à partir de racines déjà existantes, souvent avec la fusion de deux termes ensemble. Cela se produit souvent via l’apposition des premières syllabes des racines ensembles. Par exemple, <wachen> et <mein> (respectivement « voiture » et « douleur ») fusionnent en <meinwach> pour « ambulance ». Cette méthode de création de termes avec uniquement une partie des syllabes des racines du nouveau mot permet au Mattér de conserver des termes avec relativement peu de syllabes ; ces derniers se composent en effet de une à quatre syllabes dans la large majorité des cas sans inflexion, sans déclinaison et sans clitique ajoutée. +
+ ++ +
++Comme vous pourrez vous en rendre compte aux chapitres §4.2.1 et §4.2.2, le Mattér dispose de deux transcriptions phonétiques possibles, la transcription en IPA (International Phonetic Alphabet), soit une translittération qui sera généralement plus simple et intuitive à lire. Dans le cas du Mattér, les deux reflètent dans la large majorité des cas la prononciation de la langue, et c’est pour cela que j’utiliserai principalement la translittération. Cependant il peut y avoir certains cas où la prononciation peut légèrement différer de l’orthographe, comme dans les cas d’allophonie (§4.3) ou autres cas inhabituels, auquel cas j’utiliserai la transcription phonétique afin de rendre claire la prononciation. Quand il sera question de transcription phonétique, il sera généralement question de phonétique générale, mais il se peut que certaines distinctions se fassent à un niveau plus fin où une transcription phonétique rapprochée sera nécessaire pour avoir la prononciation exacte. +
+ ++La transcription phonétique sera donnée [entre crochets], tandis que des éléments translittérés du Mattér seront <entre chevrons>. La transcription phonétique sera la prononciation générale, et occasionellement quand indiqué la phonétique [entre crochets] pourra également être une phonétique rapprochée, dénotant une plus grande précision phonétique, notamment dans le chapitre sur l’allophonie (§4.3) ci-dessous. +
+ ++Il existe également des systèmes d’écritures natifs au Mattér, la méthode d’écriture originale en runes et sa romanisation, mais ces deux systèmes ne seront utilisé que dans leur chapitre dédié vers la fin de cet ouvrage (§13).
-L’inventaire phonétique est l’une des signatures d’une langue qui se remarque -le plus rapidement. Il s’agit de la collection des sons utilisés en Mattér, -ceux que peuvent prononcer ses locuteurs et pouvant être utilisés dans un -discourt lors de la production de mots et de phrases. Les phonèmes sont les -unités sonores les plus petites constatables dans une langue. +L’inventaire phonétique est l’une des signatures d’une langue qui se remarque le plus rapidement. Il s’agit de la collection des sons utilisés en Mattér, ceux que peuvent prononcer ses locuteurs et pouvant être utilisés dans un discourt lors de la production de mots et de phrases. Les phonèmes sont les unités sonores les plus petites constatables dans une langue.
-On distingue généralement deux catégories de phonèmes : les voyelles, dont la -production se fait sans obstruction du passage de l’air dans la bouche, et -les consonnes où un certain type d’obstruction au passage de l’air se réalise -le plus souvent. Par exemple, le [y] (tel que le <u> de « lune » en Français) -se prononce avec les lèvres arrondies, la bouche presque fermée et la langue -relevée, alors que le [p] se caractérisera par l’arrêt puis le relâchement -soudain de l’air au niveau des deux lèvres sans faire vibrer les cordes -vocales en même temps. Ils existent également les diphtongues qui sont -considérées par certaines langues, comme par exemple l’Anglais, qui considère -une association de deux voyelles comme étant une voyelle unique. Tout cela -sera expliqué plus en détails ci-dessous. +On distingue généralement deux catégories de phonèmes : les voyelles, dont la production se fait sans obstruction du passage de l’air dans la bouche, et les consonnes où un certain type d’obstruction au passage de l’air se réalise le plus souvent. Par exemple, le [y] (tel que le <u> de « lune » en Français) se prononce avec les lèvres arrondies, la bouche presque fermée et la langue relevée, alors que le [p] se caractérisera par l’arrêt puis le relâchement soudain de l’air au niveau des deux lèvres sans faire vibrer les cordes vocales en même temps. Ils existent également les diphtongues qui sont considérées par certaines langues, comme par example l’Anglais, qui considère une association de deux voyelles comme étant une voyelle unique. Tout cela sera expliqué plus en détails ci-dessous.
-Comme mentionné en introduction (§2.3), le choix de l’inventaire -phonétique du Mattér s’est basé sur l’inventaire phonétique de langues -elfiques créées par Tolkien, notamment le Sindarin. +Comme mentionné en introduction (§2), le choix de l’inventaire phonétique du Mattér s’est basé sur l’inventaire phonétique de langues elfiques créées par Tolkien, notemment le Sindarin.
- -Le Mattér est une langue disposant d’un panel raisonnable de seize -consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et en -latin (voir §2.1). +Le Mattér est une langue disposant d’un panel raisonnable de seize consonnes. Voici ci-dessous le tableau des consonnes du Mattér, en IPA et translittéré (voir le chapitre §4.1 concernant la translittération).
alvéolaire | n | t d | -þ ð | +s z | r | l | @@ -1105,8 +753,8 @@ latin (voir §2.1).palatal | - | ċ | -i | +ch | +j | @@ -1116,7 +764,7 @@ latin (voir §2.1). | - | ƿ | +w | @@ -1144,101 +792,44 @@ latin (voir §2.1). |
-On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les -points d’articulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes -occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée. +On peut remarquer que la large majorité des consonnes se situe entre les points d’articulation alvéolaire et bilabial, et toutes les consonnes occlusives ou fricatives disposent de leur contrepartie sourde ou voisée.
Voici ci-dessous une description individuelle de chaque consonne :
-Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le [l] peuvent être doublées, -alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé -[tː], et <Mattér> sera prononcé ['mat:er]. +Les consonnes nasales, occlusives ainsi que le [l] peuvent être doublées, alongeant ainsi leur prononciation. Ainsi, le <tt> de <Mattér> sera prononcé [tː], et <Mattér> sera prononcé ['mat:er].
- -Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici -leur tableau : +Le Mattér dispose de relativement peu de voyelles, uniquement six. Voici leur tableau :
antérieures | -centrales | +milieu | postérieures | mi-fermées | e | [ə] | -+ | o |
---|---|---|---|---|
mi-ouvertes | ɛ | - | ɔ | +|
mi-fermées | é | -+ | o |
mi-ouvertes | e | -o | +|
-On peut constater que le Mattér est une langue disposant d’une complexité -modeste concernant ses cinq voyelles antérieures et d’une simplicité -apparente concernant ses deux voyelles postérieures. On notera également que -le [ə] est noté entre crochets du fait de sa situation en Mattér en tant -qu’allophone (voir le chapitre §2.3) et jamais en tant que -voyelle existant par elle-même. Cela implique également son absence du -tableau de translittération. +On peut constater que le Mattér est une langue disposant d’une complexité modeste concernant ses cinq voyelles antérieures et d’une simplicité apparente concernant ses deux voyelles postérieures. On notera également que le [ə] est noté entre crochets du fait de sa situation en Mattér en tant qu’allophone (voir le chapitre §4.3) et jamais en tant que voyelle existant par elle-même. Cela implique également son absence du tableau de translittération.
Voici ci-dessous la description de chacune de ces voyelles :
- -Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une -langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la -longueur de la voyelle, la seconde n’étant prononcée qu’en relâchant la -voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec -le terme « je », « I » prononcé [aɪ]. Voici la liste des diphtongues -existant en Mattér : +Les diphtongues sont des associations de voyelles considérées dans une langue comme étant une voyelle unique, avec la première unité portant la longueur de la voyelle, la seconde n’étant prononcée qu’en relachant la voyelle. Ainsi, en Anglais, les diphtongues sont assez communes comme avec le terme « je », « I » prononcé [aɪ]. Voici la liste des diphtongues existant en Mattér :
latin natif | -IPA | -|
---|---|---|
ei | -[ei] | -|
ea | -[ɛa] | -|
ou | -[ɔu] | -|
ai | +[ɛi] | [ai] |
æ | +[ea] | [ae] |
au | +[eu] | [au] |
[ou] | ++ |
-Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et -sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur -translittération est simple, comme vous pouvez voir ci-dessus. Ces -diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux -voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine -de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue -<ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <tere> -(tour) qui devient <tereant> dans sa forme accusative. +Toutes ces combinaisons sont, comme décrit ci-dessus, monosyllabiques et sont considérées comme telles par les locuteurs de cette langue. Leur translittération est simple (il suffit de faire de même que s’il s’agissait de voyelles isolées) à l’exception du [ei] qui est écrit <ei> et non <éi>. Ces diphtongues se produisent naturellement lors de la juxtaposition des deux voyelles les formant, et elles peuvent déjà être présentes dans une racine de mot. Ainsi, si une déclinaison ajoute un <a> après un <e>, la diphtongue <ea> se produira naturellement, comme pour la forme nominative de <teren> (tour) qui devient <tereant> dans sa forme accusative.
- -Bien qu’étant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant -l’allophonie. +Bien qu’étant rares, le Mattér a quelques règles à appliquer concernant l’allophonie.
- -Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer -quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. C’est ce -genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <iċkƿufrƿt> ou -<nkƿei> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éliond> ou -<yndeþt> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux -diphtongues (§2.2.3) et les voyelles pouvant se succéder afin de -créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer -dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant -bi-syllabiques, c’est à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à -part. +Les phonotaxes sont des règles importantes car elle permettent de déterminer quelles sont les associations de sons possibles dans une langue. C’est ce genre de règles qui permettent de savoir que des mots tels que <jchkwufrwt> ou <nkwej> ne sont pas possibles tandis que des mots tels que <éljond> ou <yndest> le sont. Nous avons déjà déterminé dans la partie dédiée aux diphtongues (§4.2.3) et les voyelles pouvant se succéder afin de créer une diphtongue. En revanche, si deux voyelles se suivent sans entrer dans les règles des diphtongues, elles seront considérées comme étant bisyllabiques, c’est à dire que chacune sera considérée comme une syllabe à part.
-Concernant les consonnes, différentes règles s’appliquent selon la situation -dans la syllabe. +Concernant les consonnes, différentes règles s’appliquent selon la situation dans la syllabe.
- -L’attaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la -composant. Elle peut comporter d’aucune consonne à deux consonnes ne -contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne -finale. +L’attaque est la première partie de la syllabe, les premières consonnes la composant. Elle peut comporter d’aucune consonne à deux consonnes ne contenant pas de semi-voyelle, trois avec une semi-voyelle comme consonne finale.
-Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est -composée d’aucune à deux consonnes. +Le coda (la seconde partie consonnantique de la syllabe la terminant) est composée d’aucune à deux consonnes.
-Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises -elles aussi à des règles qui leur sont propres. +Les consonnes inter-syllabes, situées entre deux voyelles, sont soumises elles-aussi à des règles qui leur sont propres.
- -Le Mattér est une langue dont l’accentuation est assez simple à suivre étant -donné qu’elle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de -deux syllabes ou plus : l’accent principal porte sur la première syllabe. -Pour les mots de trois syllabes, un accent secondaire, moins important que le -premier, portera sur la troisième syllabe, et pour les mots de quatre -syllabes ou plus il portera sur l’avant-dernière syllabe. -
- --Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain -terme, une modification supra-segmentale de l’accentuation habituelle -s’effectuera : l’accentuation portera sur la seconde syllabe, voire la -troisième dans des cas plus rare et dont l’emphase est presque caricaturée. -Cela déplacera également l’accent secondaire sur la première syllabe si le -mot contient au moins trois syllabes. -
-- -Du fait du volume de sa population ainsi que de la taille de l’île -d’Éïnlante, le Mattér a des variantes régionales se distingant du Mattér -standard décrit dans cet ouvrage. Peu de recherches ont été menées sur ces -variances, cependant voici ce qu’il en ressort selon une étude préliminaire. -
- --La variation la plus importante du Mattér standard à un Mattér régional se -trouve sur la partie orientale de l’île. On suppose que cela est dû à la -division physique de cette dernière dûe à ses volcans, provoquant une -division du peuple en deux zones distinctes, et bien qu’il leur ait toujours -été possible de communiquer et d’échanger par voie navale, cette division a -apportée son lot de modifications au Mattér oriental. La différence la plus -flagante est sans doute sa phonétique et ses voyelles, ces dernières ayant -connu un relâchement global, et même pour certaines un arrondissement voire -un mouvement vers des voyelles antérieures. On peut également remarquer -l’ajout de nouvelles voyelles, dû aux diphtongues ayant elles aussi subit un -changement. -
-- | antérieures | -centrales | -postérieures | -
---|---|---|---|
pré-fermées | -ɪ | -- | ʊ | -
mi-fermées | -ø | -- | - |
moyennes | -- | [ə] | -- |
mi-ouvertes | -ɛ / œ | -- | ʌ / ɔ | -
pré-ouvertes | -æ | -ɐ | -- |
ouvertes | -- | - | ɑ / ɒ | -
-En résumé, voici ci-dessous la correspondance des voyelles du Mattér standard -et du Mattér oriental (les phonèmes omis sont inchangés). -
-standard | -oriental | -
---|---|
i | -ɪ | -
y | -ø | -
u | -ʊ | -
e | -ɛ | -
ɛ | -æ | -
a | -ɑ | -
ei | -aɪ | -
ea | -œ | -
eu | -ɐ | -
ɔu | -ɔʊ | -
ai | -ɒɪ | -
ae | -ɒ | -
au | -ʌ | -
-Le Mattér oriental dispose également de quelques diphtongues supplémentaires, -présentées ci-dessous. Notez que ces diphtongues ne se produisent qu’en fin -de mot uniquement. -
-latin natif | -IPA | -
---|---|
ir | -ɪə | -
ur | -ʊə | -
ér | -ɛə | -
or | -ɔə | -
ar | -ɑə | -
eur | -ɐə | -
aer | -ɒə | -
aur | -ʌə | -
-De plus, les voyelles <e> et <ae>, en plus de <a> subissent elles aussi un -affaiblissement dans les syllabes non accentuées, et les trois s’affaibliront -toujours en fin de mot, et disparaissent même si la voyelle est suivie d’une -pause et qu’elle fait partie d’un mot pluri-syllabique. -
- --Comme on peut le constater, le Mattér oriental est plus riche en voyelles que -le Mattér standard. -
- --Voici des exemples de texte en Mattér, avec le suivant sa prononciation -standard et sa prononciation orientale : -
-- -
-- -Le système natif d’écriture Mattér est l’alphabet runique. Voici la -correspondance entre chacun des phonèmes du Mattér et des runes utilisées -nativement dans leur ordre alphabétique natif : -
-script latin | -rune | -nom | -
---|---|---|
a | -ᚪ | -areð | -
b | -ᛒ | -bér | -
c | -ᚳ | -calfér | -
d | -ᛞ | -dur | -
e | -ᛖ | -eldyr | -
ea | -ᛠ | -ealant | -
f | -ᚠ | -feioð | -
g | -ᚷ | -gelty | -
h | -ᚻ | -héþir | -
i | -ᛁ | -iéral | -
j (uniquement en runes) | -ᛄ | -iara | -
l | -ᛚ | -logar | -
m | -ᛗ | -mény | -
n | -ᚾ | -néf | -
o | -ᚩ | -orn | -
p | -ᛈ | -pyl | -
r | -ᚱ | -rinna | -
t | -ᛏ | -tið | -
u | -ᚢ | -ulv | -
v | -ᛝ | -vér | -
y | -ᚣ | -ylgar | -
æ | -ᚫ | -ævy | -
é | -ᛟ | -éþƿér | -
ð | -ᛋ | -ðengil | -
þ | -ᚦ | -þær | -
ċ | -ᛇ | -ċuðar | -
ƿ | -ᚹ | -ƿyrm | -
séparateur de mots | -᛫ | -þticyl | -
marquer de pauses | -᛬ | -ċild | -
séparateur de phrases | -᛭ | -ru | -
-Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> -disposent de leur propre morphème, respectivement <ealant> et <ċild>. Cet -alphabet est généralement utilisé horizontalement de gauche à droite et de -haut en bas, mais il arrive occasionnellement que ces runes soient écrites -verticalement lors de gravures, de haut en bas et de droite à gauche. -
- --Voici un texte d’exemple transcrit en alphabet latin ainsi qu’écrit en -runes : -
--Le Mattér peut également être écrit avec les caractères latins standard, -comme fait dans quasiment tout ce document, cependant en dépendant beaucoup -moins de caractères pouvant paraître « exotiques », pouvant être plus simples -d’accès aux personnes utilisant une disposition de clavier n’étant pas pensée -afin d’écrire du Mattér : -
-caractère natif | -caractère alternatif | -
---|---|
þ / ᚦ | -s / th | -
g / ᚷ | -ᵹ | -
ƿ / ᚹ | -w | -
ċ / ᛇ | -ȝ / ch | -
i / ᛄ | -j | -
ð / ᛋ | -z / dh | -
æ / ᚫ | -ae | -
-De ce fait, des mots tels que <bryð> et <þpiċ> peuvent s’écrire <bryz> ou -<brudh>, et <spich> ou <thpiȝ> respectivement. -
- --Ainsi, trois façons d’écrire le Mattér sont possible : l’alphabet runique, -natif à la langue, l’alphabet latin adapté au Mattér, et enfin la -transcription alternative qui n’est utilisée que dans ce document et par des -personnes n’ayant pas aisément accès aux caractères spéciaux du Mattér. -Quelques exemples de ces différents systèmes d’écriture : -
-latin natif | -runique | -alternatif | -
---|---|---|
bryð | -ᛒᚱᚣᛋ | -bryz / brydh | -
þpiċ | -ᚦᛈᛁᛇ | -spich / thpiȝ | -
iea | -ᛄᛠ | -jea | -
mænd | -ᛗᚫᚾᛞ | -maend | -
neþty | -ᚾᛖᚦᛏᚣ | -nesty / nethty | -
ƿaċen | -ᚹᚪᛇᛖᚾ | -wachen / waȝen | -
ċciag | -ᛇᚳᛄᚪᚷ | -chcjaᵹ / ȝcjaᵹ | -
- -Le Mattér, utilisant un de ses alphabets décrits ci-dessus, a une orthographe -très régulière, chaque mot est écrit comme il est prononcé. La seule -exception est occasionellement l’utilisation du iéral - ᛁ dans les textes runiques où il se prononcera -comme un iara ᛄ, ou bien des diphtongues qui se -forment naturellement de l’adposition de deux voyelles. Cependant, cela ne -présente pas de véritables difficultés orthographiques tant que l’on peut -garder à l’esprit l’origine grammaticale du mot. Ainsi, les mots dérivés de -<fri> s’écriront systématiquement avec un iéral et non avec un iara dans -des termes tels que <friant>. -
- --En réalité, l’erreur d’orthographe la plus commune chez les Matté est la -non-utilisation du iara, qui tend à être de plus en plus remplacé par le -iéral afin de refléter l’orthographe latine du Mattér. Certains militent -même pour abroger le iara dans les orthographes officielles afin de -simplifier ces dernières. +Le Mattér est une langue dont l’accentuation est assez simple à suivre étant donné qu’elle se produit sur la syllabe initiale de tout mot constitué de deux syllabes ou plus : l’accent principal porte sur la première syllabe. Pour les mots de trois syllabes, un accent secondaire, moins important que le premier, portera sur la troisième syllabe, et pour les mots de quatre syllabes ou plus il portera sur l’avant-dernière syllabe. +Exceptionnellement, si le locuteur veut mettre une emphase sur un certain terme, une modification supra-segmentale de l’accentuation habituelle s’effectuera : l’accentuation portera sur la seconde syllabe, voire la troisième dans des cas plus rare et dont l’emphase est presque caricaturée. Cela déplacera également l’accent secondaire sur la première syllabe si le mot contient au moins trois syllabes.
@@ -2288,169 +1095,27 @@ simplifier ces dernières.
- -Le Mattér est une langue à tendance polysynthétique, fortement orientée sur -l’agglutination de mots et de particules pour son aspect grammatical, mais -également de mots entre eux lors de la création de nouveaux mots. Bien que de -nombreux mots du Mattér soient monosyllabiques ou bi-syllabiques dans leur -forme standard, il n’est pas rare de les rencontrer avec des morphèmes -supplémentaires, généralement des suffixes, leur donnant un rôle grammatical -ou des informations supplémentaires, tel que leur nombre. Exemples : -
- --Hyrfialþærun en marcéðoċ ficianantaþ þællea. +La morphologie d’une langue est l’étude de la formation des mots de façon individuelle, de l’aspect et de la modification de ces mots afin de signifier des changements de sens. Pour ce qui est de l’organisation des mots, se référer au chapitre sur la syntaxe (§6).
-Hyrfialþær-un en marcéð-oċ fician-ant-aþ þæll-ea. -
- --Hyrfialþær-GEN ART:DEF:NHUM:SG marché-LOC poisson-ACC-PL -vendre-3SG:PRES:INDIC -
- --Il vend du poisson au marché d’Hurfialthère. -
-On peut voir que chaque mot dans cette phrase dispose d’un élément grammatical -distinct de sa racine, chacun de ces éléments grammaticaux permettant à la -phrase d’avoir un sens compréhensible. -
--Les mots eux aussi sont, comme mentionné ci-dessus, un exemple du caractère -fusionnel du Mattér. Par exemple, le nom de la ville Hurfialthère, ou -Hyrfialþær dans son orthographe originale, est le composé de deux mots, -« hyrfial » et « þær », signifiant respectivement « volcan » et « lagon, lac -salé ». « Hyrfial » lui-même est également un mot composé de « hyr », -signifiant « flamme », et de « fial » signifiant « montagne ». Ainsi, on sait -qu’Hurfialthère a été nommée ainsi du fait de sa proximité à un volcan et du -fait de sa situation géographique, dans un lagon presque fermé donnant sur la -mer d’Éïnlante. -
- -- -
-- -Comme dans toutes les autres langues, plusieurs types de mots ayant plusieurs -types de rôles existent en Mattér. Nous discuterons donc dans cette section -des majeures classes de mots existant dans cette langue, les noms, les verbes, -les adjectifs et les adverbes. +Le Mattér est une langue à morphologie principalement agglutinatif puis synthétique ; cela signifie que le changement des mots va principalement s’opérer via des syllabes uniques affixées au mot, chacune portant potentiellement plusieurs significations.
- +Ce chapitre sur le genre n’est pas un chapitre de morphologie en soit, mais il est important de connaître les genres en vigueur dans le Mattér afin de pouvoir étudier le reste de sa grammaire.
-Le prototype d’un nom en Mattér est un mot se référant à des entitées -définies. Certaines propriétés morphosyntaxiques permettent de reconnaître un -nom d’un autre mot, comme la possession, les articles, le nombre ou le rôle -grammatical. Cependant, il faut noter que ces deux derniers peuvent aussi -être portés par les adjectifs (§4.3). -
--Le Mattér est une langue faisant la distinction entre trois nombres pouvant -être portés par un nom. Le singulier n’est pas marqué et est ainsi le -nombre par défaut des noms, mais le paucal et le pluriel le sont. -Généralement, le paucal est utilisé pour référencer une quantité peu -importantes d’éléments, la définition prototypicale étant entre deux et six -éléments ; au delà, le pluriel est utilisé. En réalité, l’utilisation du -paucal ou du pluriel dépend grandement du jugement subjectif du locuteur et -de s’il souhaite relever une quantité jugée peu importante des éléments -indiqués, ou au contraire une quantité jugée importante. -
- --Exemples : -
--Quelques noms sont catégorisés comme étant indénombrables. Normalement, ils -ne sont pas sensés prendre de marquage de nombre, cependant un locuteur dans -un cadre informel pourra rajouter le morphème du paucal ou du pluriel afin -d’exprimer une idée globale de quantité subjectivement faible ou importante. -
- --Exemples : -
--Le Mattér est une langue genrée, bien que faiblement. La différenciation de -genre trouve son importance principalement lors de l’utilisation de certains -articles ou avec les pronoms. Le genre est une information portée par les -noms à un niveau sémantique, il faut donc apprendre par cœur les genres des -différents mots, bien que les genres en Mattér soient très aisément -prévisibles. Quatre genres existent en Mattér : +Le Mattér est une langue dont le genre est relativement peu significatif, où seuls les humains ont un genre et influence les éléments influençables, notamment les pronoms, déterminants et adjectifs. Le Mattér dispose ainsi de quatre genres :
N
)-Le masculin et le féminin sont utilisés pour désigner des éléments uniques -ou des groupes uniformément masculins ou féminins respectivement. Si le -genre d’une personne est inconnu, ou si l’on se réfère à un groupe -hétérogène (même à partir de deux personnes), alors le genre neutre sera -utilisé. Le genre non-humain se réfère, comme son nom l’indique, à des -entités qui ne sont pas considérées comme étant humaines, comme des animaux -ou objets. Concernant les animaux, il est tout de même possible d’utiliser -le genre neutre pour se référer à des animaux envers lesquels une affection -est exprimée (généralement les animaux domestiques), et un animal que l’on -affectionne tout particulièrement (comme son animal de compagnie) peut se -voir attribué un genre masculin ou féminin comme pour un humain. Les chiens -et les chats en particulier ne se voient quasiment jamais attribués d’un -genre non-humain. -
- --Exemples : -
- --Bien que le Mattér dispose de pronoms génitifs pouvant marquer une -possession d’un nom par quelqu’un ou quelque chose, les noms peuvent -comporter un élément possessif remplaçant ce pronom. Habituellement, -l’utilisation du pronom est vu comme un style littéraire, alors que -l’utilisation de la déclinaison est vue comme une utilisation plus -informelle. -
- --Exemples : -
--En revanche, lors de l’utilisation de la déclinaison génitive, l’élément -décliné est le possesseur et précède l’élément possédé. -
- --Exemple : -
--Plus d’informations sur la déclinaison du génitif sont données dans le -chapitre §8.1. +Ainsi, pour les éléments genrés de la langue, le genre est soit connu, auquel cas le masculin ou le féminin seront utilisés, ou bien il sera inconnu auquel cas le neutre sera de vigueur. Pour tous les éléments non-genrés, le genre non-humain sera appliqué. Il arrive cependant que, par affection, un locuteur genre un animal ou un objet ; dans le cas d’un animal, le genre sera accordé à son sexe biologique, et l’objet sera assimilé au genre neutre.
-Le Mattér est une langue marquant le rôle des éléments principaux d’une -phrase via une déclinaison desdits éléments plutôt que par sa syntaxe. -Exemple : +Les noms en Mattér servent généralement à se référer à des entités, des concepts ou bien des objets. Ils sont composés d’au moins une syllabe à laquelle peuvent s’ajoute des suffixes.
-Ingvary! Þordegoċ, Ðebergetoc Hylfialþærém Hildyr Þifun al moðériþ hyndénant -haffea. -
- --Ingvar-y Þordeg-oċ Ðeberget-oc Hylfialþær-ém Hildyr Þif-un al moðér-iþ -hynd-én-ant haff-ea -
- --Ingvar-VOC Jeudi-LOC Dhébergette-ABL Hulfialthère-LIMIT Hildyr:NOM Þif-GEN -ART:DEF:SG:F mère-DAT hynd-POSS:3SG-ACC apporter-3SG:FUT:PERF -
- --Ingvar! Jeudi, Hildyr apportera à la mère de Sif son chien de Dhébergette à -Hulfiathère. -
- --Les rôles marqués sont les suivants : -
--Le cas nominatif reste non-marqué. -
--Le Mattér ne dispose que d’un type d’articles se rattachant au noms : -l’article défini, traduisible par « le » ou « la » en Français ou « the » en -Anglais. Le Mattér dispose ainsi de huit articles, un pour chaque genre au -singulier, et deux pour le paucal et pour le pluriel chacun. +Voici la structure globale d’un nom :
racine | +déclinaison | +possessif | +nombre | +
+Comme on peut le voir ci-dessus, un nom est donc composé au moins de sa racine, à laquelle peuvent s’accoler des clitiques de déclinaison selon le cas grammatical du mot, de possession pour marquer son appartenance à un acteur de la phrase, ainsi que de nombre selon la quantité du nom dont il est question. +
++Le Mattér est une langue comportant trois nombres : le singulier, le paucal et le pluriel. +
++Voici la liste des clitiques du Mattér afin de marquer le nombre : +
+nombre | +suffixe | +
---|---|
singulier | +non marqué | +
paucal | +-(e)t | +
pluriel | +-(a)s | +
+La voyelle entre parenthèse est omise lorsque le nombre s’accole à un mot se terminant déjà par une voyelle. +
+ ++Comme indiqué plus haut, le paucal et le pluriel ont tous deux une conotation respectivement de « peu » et de « beaucoup ». Ainsi, il n’est pas rare pour les locuteurs de cette langue de transgresser la règle de séparation des deux à six afin de partager un jugement personnel sur la quantité décrite. +
+ ++Les éléments indénombrables sont au singulier par défaut, mais à nouveau les locuteurs peuvent émettre un jugement personnel de quantité de ces éléments en les mettant au paucal ou au pluriel. +
++Selon son rôle dans la phrase, les noms en Mattér se présentent sous une forme différente via leur déclinaison. Huit déclinaisons existent en Mattér : +
++Le nominatif permet de marquer de manière générale le ou les sujets des verbes transitifs et intransitifs du Mattér. À l’inverse, l’accusatif permet de marquer le ou les objets des verbes transitifs. Le datif permet généralement de marquer ce à quoi on se réfère généralement en Français par « complément d’objet indirect ». Par exemple, en Français la phrase « j’ai offert un cadeau à ma sœur » comporte ces trois éléments, « je » qui est l’élément nominatif, « ma sœur » qui est l’élément datif et « un cadeau » qui est l’élément accusatif. +
+ ++Le locatif, l’ablatif et le limitatif sont généralement utilisé pour se référer à des lieux, le locatif se référent au lieu directement, l’ablatif se référant à un point de départ et le limitatif à une limite. Ces trois derniers peuvent également se référer à des éléments temporels. Par exemple, dans la phrase « Je fais une escale à Paris dans mon voyage de Lyon à Bruxelles », « Paris » est l’élément locatif, « Lyon » l’élément ablatif et « Bruxelles » l’élément limitatif. +
+ ++Le génitif permet de marquer une relation entre deux éléments, l’élément décliné étant l’élément possessif ou bien marqué par l’élément le précédant. Par exemple, dans la phrase « j’ai retrouvé le livre de mon père », « mon père » serait décliné au génitif, tandis que « le livre » serait décliné à l’accusatif. +
+ ++Enfin, le vocatif permet de s’adresser à quelqu’un ou quelque chose, en attirant son attention. Dans la phrase « Monsieur, pourriez-vous m’aider ? », « Monsieur » serait décliné au vocatif. +
+ ++Voici la table des clitiques à ajouter selon la déclinaison du mot : +
+cas grammatical | +déclinaison | +
---|---|
nominatif | +non marqué | +
accusatif | +-ant | +
datif | +-is | +
locatif | +-(o)ch | +
ablatif | +-(r)ac | +
limitatif | +-ém | +
génitif | +-un | +
vocatif | +-y | +
+Les éléments entre parenthèse sont facultatifs selon le contexte précédant la déclinaison ; si une voyelle est entre parenthèse, elle sera omise si la déclinaison est déjà précédée par une voyelle, de même s’il s’agit d’une consonne entre parenthèse dans le cas de la déclinaison précédée par une consonne. +
+ ++Ainsi, <tere> (« tour ») se déclinera ainsi : +
+cas grammatical | +déclinaison | +signification | +
---|---|---|
nominatif | +tere | +tour (sujet) | +
accusatif | +tereant | +tour (objet) | +
datif | +tereis | +tour (objet indirect) | +
locatif | +terech | +à la tour | +
ablatif | +tererac | +depuis la tour | +
limitatif | +tereém | +jusqu’à la tour | +
génitif | +tereun | +de la tour | +
vocatif | +terey | +Oh, tour ! | +
+On peut comparer à <velt> (« monde ») qui se déclinera ainsi : +
+cas grammatical | +déclinaison | +signification | +
---|---|---|
nominatif | +velt | +monde (sujet) | +
accusatif | +veltant | +monde (objet) | +
datif | +veltis | +monde (objet indirect) | +
locatif | +veltoch | +dans le monde (à sa surace) | +
ablatif | +veltac | +depuis le monde | +
limitatif | +veltém | +jusqu’au monde | +
génitif | +veltun | +du monde | +
vocatif | +velty | +Oh Monde ! | +
+En mattér, il est possible d’indiquer la possession d’une personne du mot auquel est ajouté un possessif. Voici la table des clitiques possessives du Mattér : +
++ | singulier | +paucal | +pluriel | +
---|---|---|---|
1ère personne | +-ych | +-ys | +-yn | +
2ème personne | +-dyn | +-(i)m | +-(e)nu | +
3ème personne | +-én | +-ean | +-eas | +
+Ainsi, quand on voudra dire « ma maison », on pourra traduire soit par <chyn hys>, ou bien <hysyn>. La première solution est considérée en Mattér comme étant plus distinguée et faisant partie d’un niveau de language plus respectueux et formel, tandis que la seconde solution est plus souvent utilisée dans des conversations informelles, entre amis, famille ou collègues avec qui le locuteur s’entend bien. +
++Le Mattér dispose de quatre catégories de déterminants : +
++Les articles indéfinis n’existent pas en Mattér, et les déterminants indéfinis sont considérés comme étant des adjectifs et sont utilisés comme tels. Quant aux déterminants cardinaux, il s’agit simplement des nombres tels que décrits dans le chapitre dédié (§12). +
++Les articles définis servent à indiquer un élément précis, contrairement à un élément général désigné lors de l’absence d’article défini. Ainsi en Français, on utilise « le », « la » ou « les » comme articles définis. En revanche, le Mattér aura une absence de déterminants là où le Français dispose d’articles indéfinis. Comme on peut le voir ci-dessous, l’article défini s’accorde en genre et en nombre au nom auquel il est attaché. +
+singulier | -N | +N,NHUM | a |
pluriel | N,M,F | -eþ | +es |
-Exemples : +Ainsi, « la tour » se traduira par <an teren> (au nominatif), « les chats » (peu de chats) se traduira <od cetenet> (genre neutre, paucal), « des villes » (nombreuses) se traduira <el urbynes>.
--Les noms propres ont un statut plutôt unique comparé aux autres noms en -Mattér, car ils ne supportent que quelques éléments habituellement -supportés par les autres noms : les relations grammaticales. Généralement, -les noms propres se réfèrent à des individus ou à des lieux, comme des -villes ou des pays. +Le déterminant démonstratif du Mattér a une fonction très similaire au déterminant démonstratif du Français, tels que « ce », « cet », « cette » et « ces ». De même que pour les articles définis, ils s’accordent en nombre, mais également selon la distance, allant de visible proche à invisible en passant par visible éloigné.
+distance | +nombre | +article | +
---|---|---|
proche | +singulier | +an | +
proche | +paucal | +at | +
proche | +pluriel | +az | +
éloigné | +singulier | +em | +
éloigné | +paucal | +ed | +
éloigné | +pluriel | +ez | +
lointain | +singulier | +un | +
lointain | +paucal | +ut | +
lointain | +pluriel | +uz | +
-Les noms dénombrables sont des noms disposant d’une individualité -d’éléments désignés par ce nom pouvant être établie, et ces individus sont -suffisamment distingables entre eux pour pouvoir être comptés. Ils se -réfèrent principalement à des éléments concrets, souvent physiques. À -l’inverse, les concepts abstraits ou les éléments desquels une -individualité ne se dégage pas se rangent dans la catégorie des noms -indénombrables, ou noms de masse. Dans un niveau de langage formel, ces -derniers ne prennent ni paucal, ni pluriel ; en revanche, dans un niveau de -langage plus informel, il est possible d’apposer le paucal ou pluriel à ces -noms afin d’exprimer une quantité respectivement faible ou importante de -l’élément exprimé. Une unité de mesure est nécessaire pour exprimer une -quantité précise de cet élément si ce dernier est physique, ou bien grâce à -des représentations subjectives de quantités. +Les outils interrogatifs servent à s’enquérir d’une information sur un sujet. Le Mattér dispose des termes suivants :
- --Exemples : -
--Le Mattér dispose de plusieurs types de pronoms divers. chacun de ces -différents types de pronoms seront présentés ci-dessous. -
--Les pronoms personnels sont des pronoms se référant à des personnes et -peuvent remplacer n’importe quelle phrase nominale. Voici ci-dessous les -pronoms personnels du Mattér. -
-domaine | +français | +outil | +
---|---|---|
sujet | +qui | +fe | +
objet | +quoi | +fent | +
datif | +à qui | +fes | +
locatif | +où | +fech | +
ablatif | +depuis où | +fec | +
limitatif | +jusqu’où | +fém | +
génitif | +de qui | +fon | +
but | +pourquoi, dans quel but | +feren | +
temporel | +quand | +fertiz | +
temporel ablatif | +depuis quand | +fertizoch | +
temporel limitatif | +jusqu’à quand | +fertizac | +
instrumental | +comment | +ferden | +
raison | +pour quelle raison | +ferve | +
choix | +lequel | +fervid | +
+Comme décrit dans le chapitre §5.3, le Mattér ne dispose pas de déterminants cardinaux, ou plutôt il s’agit simplement du nombre approprié placé à l’emplacement du déterminant tel que défini plus tard dans le chapitre sur la syntaxe approprié (§6). Dans le cas des nombres cardinaux, il s’agit d’ajouter en suffixe au numéro le terme <norm> auquel un article défini accordé en genre et en nombre est également suffixé. Ainsi, pour le terme « premier » au singulier masculin, nous obtiendrons +
++Les adjectifs sont généralement des modifieurs appliqués à un groupe nominal. Leur version prototypicale est difficile à définir, étant donné qu’elle peut se rapprocher soit d’un verbe, soit d’un nom ; et à raison étant donné que de nombreux adjectifs ont des racines que l’on peut retrouver dans des noms ou des verbes. Cependant, dans les deux cas les adjectifs ont un comportement tout de même plus proche du nom que du verbe en Mattér, en effet ils s’accordent au nom ou groupe nominal qu’ils modifient, et ce en nombre et en cas grammatical. Ils adoptent alors la déclinaison du nom qu’ils décrivent. Voici la structure grammaticale d’un adjectif : +
+ +adjectif | +comparatif | +déclinaison | +
+Voici un tableau d’exemple d’accord de <raez> (« rouge ») avec <wachen> (« voiture »). +
+ ++Singulier : +
+nominatif | +a raez wachen | +
accusatif | +a raezant wachenant | +
datif | +a raezis wachenis | +
locatif | +a raezoch wachenoch | +
ablatif | +a raezac wachenac | +
limitatif | +a raezém wacheném | +
génitif | +a raezun wachenun | +
vocatif | +a raezy wacheny | +
+Paucal : +
+nominatif | +en raezet wachenet | +
accusatif | +en raezantet wachenantet | +
datif | +en raeziset wacheniset | +
locatif | +en raezochet wachenochet | +
ablatif | +en raezacet wachenacet | +
limitatif | +en raezémet wachenémet | +
génitif | +en raezunet wachenunet | +
vocatif | +en raezyet wachenuet | +
+Pluriel : +
+nominatif | +yt raezes wachenes | +
accusatif | +yt raezantes wachenantes | +
datif | +yt raezises wachenises | +
locatif | +yt raezoches wachenoches | +
ablatif | +yt raezaces wachenaces | +
limitatif | +yt raezémes wachenémes | +
génitif | +yt raezunes wachenunes | +
vocatif | +yt raezyes wachenyes | +
+Il existe une catégorie d’adjectifs qui ne seront cependant pas accordés en nombre et en déclinaison avec leur élément décrit : les adjectifs quantitatifs. Ainsi, des adjectifs tels que <vend> (« peu, un peu ») ne changeront jamais, peu importe la déclinaison du mot qu’ils déterminent. +
+ ++La raison pour laquelle l’adjectif doit également être décliné est la liberté de l’ordre des mots qu’autorise le Mattér, ce qui fait qu’on peut se retrouver dans des situations où on ne peut savoir à quel élément de la phrase un adjectif se réfère. Par exemple « Un ours impressionnant est en train de manger un gros poisson » peut se dire <Bern meccil storant ficjanant gjea etanand>. On sait que l’adjectif <meccil> se réfère à <bern> car il n’est pas décliné à l’accusatif, tout comme <stor> qui se réfère à <ficjan> car les deux sont déclinés à l’accusatif. Or dans cette phrase, il est tout à fait possible que les deux adjectifs puissent se référer à l’ours ou au poisson si les adjectifs n’étaient pas déclinés, les deux phrases <Bern meccilant storant ficjanant gjea etanand> (« Un ours en train de manger un gros et impressionnant poisson ») et <Bern meccil stor ficjanant gjea etanand> (« Le gros et impressionnant ours est en train de manger un poisson ») sont valides. Pour connaître le sens impliqué par la position de l’adjectif après le nom, voir la section dédiée (§6.1). +
++Le mélioratif est utile en Mattér lors de comparaison afin d’exprimer un sens plus favorable envers l’élément définit par un adjectif. En Mattér, ledit adjectif dont le sens est plus favorable portera le mélioratif via l’ajout du suffixe -ere. Ainsi, « c’est une voiture plus rapide » se traduira par <scortere wachen beis>. +
++À l’inverse du mélioratif, le péjoratif exprime un désavantage concernant l’adjectif décliné avec le suffixe -ose. Ainsi, « c’est une voiture moins rapide » se traduira par <scortese wachen beis>. +
++Contrairement au mélioratif et au péjoratif qui sont tous deux des moyen comparatifs relatifs à un autre élément, les superlatifs positifs et négatifs se réfèrent à un jugement de valeur sensé être absolu, respectivement le meilleur ou le pire élément. +
+ ++Afin de désigner un élément comme étant le meilleur, il faut décliner l’adjectif au superlatif positif en lui ajoutant le suffixe -este, tandis qu’il faut ajouter le suffixe -orto. Ainsi, « la voiture la plus rapide » se traduira par <an tchortese wachen>, et « la voiture la moins rapide » se traduira par <an scortorto wachen>. +
+ ++Le Mattér dispose également de deux termes afin de désigner « le meilleur » et « le pire », respectivement <beste> et <borto>. Ainsi, si on parle de « la meilleure voiture », on parlera de <an beste wachen>. +
++Le Mattér dispose d’un ensemble de cinq pronoms, tous correspondant à l’un des cas grammaticaux décrits plus haut (§5.2.2). On peut remarquer que le Mattér ne fait pas de distinction de genre pour la première et la seconde personne ; en revanche chaque genre l’est avec la troisième personne. La première personne est également la seule personne à ne pas avoir de vocatif. Voici le tableau des correspondances : +
+ ++ | nominatif | +accusatif | +datif | +génitif | +
---|---|---|---|---|
singulier | +cheg | +chent | +cheiz | +chyn | +
paucal | +si | +sid | +siz | +syn | +
pluriel | +non | +nound | +nons | +nun | +
- | NOM | -ACC | -DAT | -GEN | -POSS | -VOC | +nominatif | +accusatif | +datif | +génitif | +vocatif |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1:sg | -ċeg | -ċent | -ċeið | -ċyn | -- | - | |||||
1:pau | -þi | -þid | -þið | -þyn | -- | - | |||||
1:pl | -non | -nound | -nonþ | -nun | -- | - | |||||
2:sg | +singulier | du | daun | -duð | +duz | dyn | -udy | ||||
2:pau | +paucal | im | eint | -ði | +zi | nim | -eny | ||||
2:pl | +pluriel | min | meint | -minþ | -men | -+ | mins | +meun | miny | ||
3:sg:N | -hé | -hét | -heþ | -hén | -- | yhé | -|||||
3:sg:M | -hæ | -hæd | -haeð | -haen | -- | yhae | -|||||
3:sg:F | -hou | -hound | -huð | -houn | -- | yhou | -|||||
3:sg:NHUM | -hit | -hint | -hiþ | -him | -- | yhi | -|||||
3:pau:N | -hei | -heit | -heiþ | -hein | -- | yhei | -|||||
3:pau:M | -þa | -þad | -þaið | -þan | -- | yþa | -|||||
3:pau:F | -þu | -þunt | -þou | -þun | -- | yþu | -|||||
3:pau:NHUM | -hou | -hot | -hoþ | -ðo | -- | yðou | -|||||
3:pl:N | -hea | -hint | -heaþ | -heam | -- | heaþy | -|||||
3:pl:M | -þa | -þat | -þaið | -þan | -- | þaiðy | -|||||
3:pl:F | -þu | -þunt | -þou | -þun | -- | yþu | -|||||
3:pl:NHUM | -hou | -hout | -houþ | -ðo | -- | houþy | -
-Remarquez que la première personne de dispose pas de forme vocative. Cela -est dû au fait qu’en Mattér, le vocatif ne peut s’appliquer qu’à des -personnes extérieures au groupe dont fait partie le locuteur. -
++ | nominatif | +accusatif | +datif | +génitif | +vocatif | +
---|---|---|---|---|---|
sg neutre | +hé | +hét | +hes | +hén | +yhé | +
sg masculin | +hae | +haed | +haez | +haen | +yhae | +
sg féminin | +hou | +hound | +huz | +houn | +yhou | +
sg non-humain | +hit | +hint | +his | +him | +yhi | +
pau neutre | +hei | +heit | +heis | +hein | +yhei | +
pau masculin | +sa | +sad | +saiz | +san | +ysa | +
pau féminin | +su | +sunt | +sou | +sun | +ysu | +
pau neutre | +hou | +hot | +hos | +zo | +yzou | +
pl neutre | +hea | +hint | +heas | +heam | +heasy | +
pl masculin | +sa | +sat | +saiz | +san | +saizy | +
pl féminin | +su | +sunt | +sou | +sun | +ysu | +
pl non-humain | +hou | +hout | +hous | +zo | +housy | +
+Les pronoms relatifs introduisent en Mattér une clause relative (abordées au chapitre §6.6.1). Du fait de sa proximité avec les langues germaniques, les clauses relatives changent selon leur cas grammatical et leur genre, cepedant seule la dualité humain/non-humain est exprimée sur ce dernier point et le nombre n’est pas indiqué, comme on peut le voir ci-dessous : +
nominatif | -dia | +dja | va | |
accusatif | -dién | +djén | vén | |
datif | -diéð | -véþ | +djéz | +vés |
locatif | -deċ | -vaċ | +dech | +vach |
+L’accord du genre se fait selon la phrase nominale définie tandis que le cas grammatical représente la relation de la clause relative auprès de la phrase nominale. Exemples : +
+ +
+Français : « Mon oncle (maternel) qui est grand est en ville. »
+Mattér : <Maebrorych dja meccilant beis urbych beis.>
+
+Français : « La ville où j’habite est belle. »
+Mattér : <A urby vach bwéne wenant beis.>
+
+Français : « J’ai perdu le livre que je voulais vendre. »
+Mattér : <A boccéant vén wiljaer saelle tynner.>
+
+Français : « L’homme dont le chien aboyait tout le temps déménage. »
+Mattér : <É mes dy a hynd altiz gyjener flyttene.>
+
+Français : « La rue jusqu’à laquelle on va est étroite. »
+Mattér : <É gaet dym gaern smosant beis.>
+
- +À l’exception des verbes <o ber> (être), <o hab> (avoir) et <o gjer> (faire), la conjugaison des verbes en Mattér est très régulière. Trois temps principaux existent : le passé, le présent et le futur, cepedant il est possible d’exprimer du passé antérieur (passé dans un temps de locution passé), du passé postérieur (futur dans un temps de locution passé), du futur antérieur (passé dans un temps de locution futur) et du futur postérieur (futur dans un temps de locution futur).
-+Généralement parlant, le présent sert aux locuteurs du Mattér à se référer à des actions ou descriptions ou autre se passant lors de la locution de la phrase ou à se réferer à un passé ou futur immédiat, pouvant s’étendre jusqu’à une journée complète avant ou après le temps immédiat de locution. Par exemple, la phrase <mergoch, cinnemoch si gache> (« demain, nous (paucal) allons au cinéma ») contient le verbe <o gach> conjugué à la première personne du paucal, cependant le sens porté par la phrase est comme quoi l’action d’aller au cinéma prendra lieu dans le futur, en l’occurence le jour suivant le moment de locution. Cepedant la proximité entre ce dernier et le moment de l’action en elle-même permet au locuteur d’utiliser le présent. En revanche, s’il souhaite exprimer la même action comme s’effectuant la semaine suivante, le futur sera utilisé : <nust vococh, cinnemoch si y gachats>. Remarquez par ailleurs l’utilisation du locatif pour <morg> (« demain ») et <nust voc> (« semaine prochaine ») pour signifier le temps durant lequel l’action s’exécutera.
-La morpho-phonologie des noms du Mattér présente des règles strictes sur
-l’ordre des affixes, et par extension la structure des mots de la langue.
-Voici ci-dessous l’ordre des constituants d’un nom en Mattér :
+Les aspects servent à indiquer la relation du verbe au temps qu’il emploie. Les deux aspects principaux sont les aspects perfectif et imperfectif. Le premier sert à indiquer l’action du verbe comme étant un événement terminé et révolu, considérant ce dernier comme un objet unique et insécable ; à l’inverse, l’imperfectif permet de mettre en place une durée à l’action décrite, de la placer en élément de fond ou de décors, et permet d’y insérer de nouveau éléments. Comparez en Français « Henry IV régnais 21 ans » (imperfectif) et « Henry IV régna 21 ans ». De par sa nature, le présent ne dispose pas d’aspect perfectif, ainsi seuls le passé et le futur montreront ces deux aspects. Voici ainsi le tableau de conjugaison des verbes réguliers aux aspects perfectif puis imperfectif de l’indicatif (un mode, nous en parlerons plus en détail dans le chapitre §5.7.3), le V
représentant la racine du verbe :
racine | -déclinaison | -possessif | -nombre | -
-Le paucal se marque avec l’affixe <et> si le nom se termine avec une -consonne, ou avec <t> si la phonotaxe de la langue l’autorise (voir -§2.4). Similairement, le pluriel se -marque avec l’affixe <aþ> ou <þ>. Exemples : -
-- | singulier | -paucal | -pluriel | -
---|---|---|---|
livre | -boccé | -boccét | -boccéþ | -
oiseau | -fogel | -fogelt | -fogelþ | -
jument | -hryþ | -hryþt | -hryþaþ | -
chien | -hynd | -hyndet | -hyndaþ | -
-La possession en Mattér peut être exprimée de plusieurs façons différentes. -Les méthodes les plus directes sont l’utilisation d’une déclinaison sur le -possesseur puis placer après le possesseur l’élément possédé (voir -§8.1.3), ou bien un ajout d’un affixe à un -nom si on peut se référer au possesseur via un pronom. C’est ce sur quoi -nous allons nous concentrer ici. -
- --Bien que les pronoms disposent d’une forme génitive pouvant être utilisée -afin de marquer la possession (voir -§4.1.7), cela est un cas d’utilisation -rare du pronom et les locuteurs du Mattér préfèrent ajouter le suffixe de -possession à un nom. Voici la table desdits suffixes : -
-- | singulier | -paucal | -pluriel | -
---|---|---|---|
1ère personne | --yċ | --yþ | --yn | -
2ème personne | --dyn | --(i)m | --(e)nu | -
3ème personne | --én | --ean | --eaþ | -
-Les voyelles entre parenthèses ne sont ajoutées que si l’ajout du suffixe -sans n’est pas autorisé par la phonotaxe du Mattér. -
- --Exemples : -
-Mattér | -Français | -
---|---|
boccéyċ | -mon livre | -
boccém | -votre livre | -
boccéeaþt | -vos livres | -
cas grammatical | -déclinaison | -
---|---|
nominatif | -Ø | -
accusatif | --(a)nt | -
datif | --iþ | -
locatif | --(o)ċ | -
ablatif | --oc | -
limitatif | --ém | -
génitif | --un | -
vocatif | --y | -
-Exemple : -
-NOM | -boccé | -fogel | -hryþ | -hynd | -
ACC | -boccént | -fogelant | -hryþant | -hyndant | -
DAT | -boccéiþ | -fogeliþ | -hryþiþ | -hyndiþ | -
LOC | -boccéċ | -fogelċ | -hryþoċ | -hyndoċ | -
ABL | -boccéoc | -fogeloc | -hryþoc | -hyndoc | -
LIMIT | -boccém | -fogelém | -hryþém | -hyndém | -
GEN | -boccéun | -fogelun | -hryþun | -hyndun | -
VOC | -boccéy | -fogely | -hryþy | -hyndy | -
+Les terminaisons après les V
s’accollent au verbe, excepté la voyelle si elle se répète. Par exemple, <tynne> se conjugera <tunner> à la première personne du singulier.
+
+Les conjugaisons de l’imperfectif et du perfectif aux temps antérieurs ou postérieurs du passé et du futur s’effectuent en utilisant soit le participe passé ou futur du verbe et en utilisant le verbe modal <o ber> pour les verbes d’états et <o gjer> pour les verbes d’action qui sera conjugué au passé ou au futur selon s’il s’agit respectivement d’un temps antérieur ou postérieur. +
+ +
+En revanche, les trois temps disposent d’un aspect commun : le progressif qui s’emploie grâce à l’utilisation des verbes <o ber> (verbes d’état) ou <o gjer> (verbes d’action) comme auxilliaires conjugué selon le temps et l’aspect imperfectif voulu, tandis que le verbe principal est sous sa forme de participe progressif (voir les participes §5.7.3.4). Exemple :
+Français : J’étais en train de manger une pomme rouge.
+Mattér : cheg e gjés etanand raezant eppelant
+
+Français : Vous êtes tous deux en train de pêcher.
+Mattér : im gjéta ficjanand
+
+Français : Elles seront en train d’écrire des lettres. +Mattér : su y gjér gérenand breifantas +
+C’est dans ce mode que vous verrez les verbes dans le dictionnaire. Il s’agit de la base de chaque verbe, précédé par un <o> marquant l’infinitif. Dans cette forme, le verbe peut être manipulé dans la phrase comme un nom commun, mais il peut également être utilisé afin de donner des instructions de façon polie, comme par exemple dans un manuel ou dans une recette, comme cela peut être le cas en Français. +
++En Mattér, l’impératif est un moyen pour le locuteur de donner un ordre à son interlocuteur. Il ne s’applique donc qu’au présent, ainsi qu’à la deuxième personne (singulier, paucal et pluriel). Voici la conjugaison des verbes à l’impératif : +
+Pour rappel, les voyelles entre parenthèses ne sont à rajouter que dans le cas où l’apposition de la terminaison créé une suite de consonne interdite par les règles de phonotaxes (voir §4.4). Voici par exemple la conjugaison respectivement de <o seg> « dire » et <o etan> « manger » à l’impératif : +
+nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +segge | +
paucal | +seggér | +
pluriel | +seggi | +
nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +etanege | +
paucal | +etanegér | +
pluriel | +etanegi | +
+Le verbe <o gjer> a sa propre forme que vous retrouverez dans leurs chapitres respectifs (§5.7.6). Les verbes <o hab> et <o ber> sont réguliers. +
+ ++Il est également possible pour le locuteur d’accentuer l’ordre en mettant le verbe au participe présent et en le précédant par le verbe <o gjer> conjugué à l’impératif. Exemple avec <o ficjan> : +
+nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +jeg ficjanta | +
paucal | +jége ficjanta | +
pluriel | +jegi ficjanta | +
+Le Jussif est un mode très similaire à l’impératif décrit ci-dessus, permettant de donner des ordres à une personne tierce n’étant généralement pas présente lors de la conversation. En français, la phrase utilisant le subjonctif « qu’il vienne maintenant » se traduira par du jussif en Mattér, « nu comménge ». Le jussif ne s’applique donc qu’au présent et à la troisième personne. Voici son tableau de conjugaison : +
+Voici deux exemples de conjugaison au jussif avec <o seg> et <o etan> : +
+nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +segget | +
paucal | +seggent | +
pluriel | +seggeat | +
nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +etaneget | +
paucal | +etanegent | +
pluriel | +etanegeat | +
+À l’instar de l’impératif, <o gjer> a sa propre conjugaison au jussif, et il est possible d’accentuer l’ordre donné via l’utilisation de <o gjer> en auxilliaire conjugué au jussif du verbe qui lui est en participe présent.Exemple avec <o ficjan> : +
+nombre | +conjugaison | +
---|---|
singulier | +gjet ficjanta | +
paucal | +gjégent ficjanta | +
pluriel | +gjeag ficjanta | +
+ | passé | +futur | +
---|---|---|
1S | +ver | +y ver | +
2S | +vet | +y vet | +
3S | +vas | +y vas | +
1PAU | +vez | +y vez | +
2PAU | +vens | +y vens | +
3PAU | +vats | +y vats | +
1P | +vein | +y vein | +
2P | +veat | +y veat | +
3P | +veaen | +y veaen | +
+ | passé | +présent | +futur | +
---|---|---|---|
1S | +e vas | +be | +u be | +
2S | +ea vart | +best | +u best | +
3S | +ei vart | +beis | +ou beiz | +
1PAU | +e vast | +ers | +u erz | +
2PAU | +ea vart | +ers | +o erz | +
3PAU | +ei vars | +ais | +ou aiz | +
1P | +e vaes | +ser | +u ser | +
2P | +ea vaers | +sers | +u serz | +
3P | +ei vars | +set | +ou sets | +
+ | passé | +futur | +
---|---|---|
1S | +her | +hery | +
2S | +het | +hety | +
3S | +heas | +y heas | +
1PAU | +hez | +hezy | +
2PAU | +hezt | +hety | +
3PAU | +hets | +hety | +
1P | +hein | +y hein | +
2P | +heit | +heity | +
3P | +haent | +y haent | +
+ | passé | +présent | +futur | +
---|---|---|---|
1S | +e has | +habe | +u habe | +
2S | +ae hat | +hast | +u habest | +
3S | +ea has | +hat | +ou hat | +
1PAU | +e hats | +habes | +u habes | +
2PAU | +e hart | +hats | +o hats | +
3PAU | +ea hars | +habean | +ou haben | +
1P | +ae hat | +haber | +u harbe | +
2P | +ae haes | +habers | +y harz | +
3P | +ei hars | +habet | +u hebet | +
+ | passé | +futur | +
---|---|---|
1S | +jer | +y jer | +
2S | +jeret | +y jeret | +
3S | +gjes | +y jes | +
1PAU | +jarz | +y jars | +
2PAU | +jens | +y jent | +
3PAU | +gjets | +y jets | +
1P | +jerein | +y jerein | +
2P | +gjereat | +y jereat | +
3P | +gjeraen | +y jerean | +
+ | passé | +présent | +futur | +
---|---|---|---|
1S | +e jés | +jere | +u jere | +
2S | +ae jét | +jei | +y jeit | +
3S | +ei gjés | +gjea | +y jeas | +
1PAU | +e jéts | +jét | +u jét | +
2PAU | +e jért | +gjéta | +y jérta | +
3PAU | +ea gjéts | +jaet | +y jaes | +
1P | +ei jeas | +jern | +y jeas | +
2P | +e gjeas | +gjerar | +y jerar | +
3P | +e gjérs | +gjér | +y jér | +
type de participe | +forme | +
---|---|
participe passé | +get | +
participe présent | +geste | +
participe futur | +gér | +
+La nominalisation est un outils permettant l’utilisation d’un mot n’étant pas un nom (verbe ou adjectif) comme s’il s’agissait d’un nom. Le Mattér marque la nominalisation par des suffixes. +
++On peut obtenir un nom à partir d’un verbe désignant une personne ayant un rapport à cet élément dérivé ou effectuant l’action du verbe dérivé. Ainsi, on a <ficjanear> qui désigne un pêcheur, <gérenear> qui désigne un écrivain, <rittanear> un graveur de runes, etc… +
++On peut également transformer un verbe d’action afin de se référer à l’acte qu’il représente en lui-même. Ainsi, <ficjanyri> désigne la pêche, <gérenyri> désigne le travail d’écriture et <rittanyri> désigne le travail de gravure de runes. +
++Le groupe nominal est l’ensemble des mots d’une phrase en Mattér déterminant un nom propre ou nom commun. L’ordre typique d’un groupe verbal est <déterminant>-<adjectifs>-<nom>-<proposition>, cependant seul le nom est obligatoire. Il est possible de placer un ou plusieurs adjectifs entre le nom et la proposition pour accentuer une note subjective de la part du locuteur, une opinion. Ainsi, <smoz eppel> est une pomme dont on on peut supposer qu’elle soit objectivement petite, alors que <eppel smoz> insinue que selon l’avis du locuteur la pomme est petite. Exemple :
+
+Mattér : Hit galmant wachenant beis.
+Français : C’est une vieille voiture.
+
+Mattér : Hit wachenant galmant beis.
+Français : C’est une voiture à mon avis vieille.
+
+Du fait de leur conjugaison portant pleinement l’information du nombre et du genre, le pronom du sujet n’est généralement pas utilisé. Son utilisation, placé avant le verbe, permet de placer une emphase sur le sujet. +
++L’ordre préféré en Mattér est <sujet>-<objet>-<oblique>-<adverbes>-<verbe>, mais du fait de la déclinaison des éléments objets et obliques, il est possible de changer l’ordre de la proposition avant le verbe, qui restera en toutes circonstance en fin de proposition. Ces changements d’ordre peuvent permettre une mise en avant de certains éléments de la phrase par rapport à d’autres. Exemples : +
+ +
+Mattér : Fazérych breifant cheiz gjea gérenand.
+Français : Mon père est en train de m’écrire une lettre.
+
+Mattér : Breifant fazérych cheiz gjea gérenand.
+Français : C’est une lettre que mon père est en train de m’écrire.
+
+Mattér : Cheiz fazérych breifant gjea gérenand.
+Français : C’est à moi que mon père est en train d’écrire une lettre.
+
-Le Mattér est une langue comptant en base dix et prenant en compte l’existance -du zéro. Cependant, contrairement au Français par exemple, le Mattér tend à -grouper les dizaines de milliers ensemble plutôt que les milliers. Ainsi, nous -avons les termes suivants : +Le Mattér est une langue comptant en base dix et prenant en compte l’existance du zéro. Cependant, contrairement au Français, le Mattér tend à grouper les dizaines de milliers ensemble plutôt que les milliers. Ainsi, nous avons les termes suivants :
1 | 1 | -æn | +aen | ||
2 | 2 | -tƿea | +twéa | ||
3 | 3 | -ðe | +ze | ||
5 | 5 | -ðeif | +zeif | ||
6 | 6 | -ċcæc | +chcaec | ||
7 | 7 | -þean | +sean | ||
8 | 8 | -aċt | +acht | ||
20 | 20 | -tieg | +tjeg | ||
30 | 30 | -ðiea | +zjea | ||
40 | 40 | -frie | +frje | ||
50 | 50 | -ðeig | +zeig | ||
60 | 60 | -ċciag | +chcjag | ||
70 | 70 | -þieg | +sjeg | ||
80 | 80 | -aċteig | +achteig | ||
1.000 | +1 000 | 1000 | -tanþen | +tansen | |
10.000 | -1.0000 | +10 000 | +1 0000 | deten | |
100.000.000 | -1.0000.0000 | +100 000 000 | +1 0000 0000 | mollen | |
1.000.000.000.000 | -1 0000.0000.0000 | -vrelien | +1 000 000 000 000 | +1 0000 0000 0000 | +vreljen |
-Le Mattér énonce ses éléments du plus petit au plus grand, lisant ainsi les -nombres de droite à gauche. Ainsi, le nombre <18> se dira <aċt dran>. +Le Mattér énonce les éléments d’un nombre du plus petit au plus grand, et les termes <anrad>, <tansen>, <deten>, <mollen> et <vreljen> peuvent être multipliés par un nombre inférieur le précédant. Par exemple, pour exprimer « 600 », on dira <chaecanred>. Indiquer un multiplicateur de un est considéré comme inutile, ainsi les termes tels que <deten>, <mollen> et <vreljen> se suffisent à eux-même pour signifier <1 0000>, <1 0000 0000> et <1 0000 0000 0000> respectivement. Par conséquence, le nombre 1789 se traduirait par <onnén achteig seananrad tansen>.
-Les termes <anrad>, <tanþen>, <deten>, <mollen> et <vrelien> peuvent être -multipliés par un nombre plus petit via une affixation de ces nombres. Par -exemple, <800> se traduit par <anradaċt>, et <50.0000> (ou <500.000>) se -traduit par <deten ðeig>, littéralement « dix-mille (fois) cinquante ». Ainsi, -si un nombre ou un chiffre suit un autre nombre plus important, on peut être -sûr qu’il s’agit du multiplicateur de ce dernier. Exemples : +Les termes <anrad>, <tasen>, <deten>, <mollen> et <vreljen> doivent également être précédés par <ar> lors d’un risque de confusion entre un nombre et leur multiplieur, de 1 à 10 pour <anrad et tansen>, et de 1 à 999 pour <deten>, <mollen> et <vreljen>. Ainsi, <achtanred> signifie 800, alors que <acht ar anred> signifie 108, <onnénanrad deten> signifie 900 0000 (ou 9 000 000) alors que <onnénanrad ar deten> signifie 1 0900 (ou 10 900). Si aucune confusion n’est possible, le <ar> sera ommis. 1 2345 6890 (123 456 890) s’exprime donc <dran achteig seananred chceactansan ar zeif frje zeanrad twéatansen deten ar mollen>. +
+ ++Typographiquement parlant, les multiplicateurs s’agglomèrent avec l’élément qu’ils multiplient.
-
+Le système natif d’écriture Mattér est l’alphabet runique anglo-saxon. Voici la correspondance entre chacun des phonèmes du Mattér et des runes utilisées nativement dans leur ordre alphabétique natif : +
+phonème (transcrit) | +rune | +
---|---|
f | +ᚠ | +
u | +ᚢ | +
s | +ᚦ | +
o | +ᚩ | +
r | +ᚱ | +
c | +ᚳ | +
g | +ᚷ | +
w | +ᚹ | +
h | +ᚻ | +
ch | +ᛇ | +
n | +ᚾ | +
i | +ᛁ | +
j | +ᛄ | +
p | +ᛈ | +
z | +ᛋ | +
v | +ᛝ | +
t | +ᛏ | +
b | +ᛒ | +
e | +ᛖ | +
m | +ᛗ | +
l | +ᛚ | +
d | +ᛞ | +
é | +ᛟ | +
a | +ᚪ | +
y | +ᚣ | +
ae | +ᚫ | +
ea | +ᛠ | +
séparateur de mots | +᛫ | +
marquer de pauses | +᛬ | +
séparateur de phrases | +᛭ | +
+Exceptionnellement, et contrairement aux autres, les diphtongues <ae> et <ea> disposent de leur propre morphème. Cet alphabet est généralement utilisé lors d’écritures horizontales de droite à gauche et de haut en bas, mais il arrive occasionnellement que ces runes soient écrites verticalement lors de gravures, de haut en bas et de droite à gauche. +
+ +
+Voici un texte d’exemple transcrit en alphabet latin ainsi qu’écrit en runes :
+Français : Demain, du lever au coucher du soleil, nous irons pêcher.
+Mattér (transcrit) : morgoch, gyrnegac scyrmém, si y ficjanur.
+Mattér (runes) : ᛗᚩᚱᚷᚩᚳᚻ᛬ᚷᚣᚱᚾᛖᚷᚪᚳ᛫ᚦᚳᚣᚱᛗᛟᛗ᛬ᚦᛁ᛫ᚣ᛫ᚠᛁᚳᛄᚪᚾᚢᚱ᛭
+
+Le Mattér peut également être écrit avec les caractères romains comme fait dans quasiment tout ce document, cependant il est possible également d’utiliser quelques caractères alternatifs : +
+caractère translittéré | +caractère natif | +
---|---|
s | +Þ - þ | +
z | +Ð - ð | +
ch | +Ȝ - ȝ | +
w | +Ƿ - ƿ | +
j | +I - i | +
ae | +Æ - æ | +
g | +Ᵹ - ᵹ | +
+La lettre <g> et sa version insulaire sont toutes deux utilisées lors de l’écriture du Mattér avec les caractères natifs, cepedant une nette majorité des lettrés préfèrent sa version insulaire <ᵹ> à sa version standard. +
+ ++Ainsi, des mots tels que <bryz> ou <spich> peuvent s’écrire <bryð> et <þpiȝ> respectivement. +Ainsi, trois façons d’écrire le Mattér sont possible : l’alphabet runique, natif à la langue, l’alphabet latin adapté au Mattér, apparu plus récemment dans le Mattér et utilisé principalement lors des échanges commerciaux avec des cultures utilisant cet alphabet, et enfin la translittération qui n’est utilisée que dans ce document afin de retranscrire aisément le Mattér sans avoir recours à des caractères spéciaux. Quelques exemples de ces différents systèmes d’écriture : +
+translittération | +latin | +runique | +
---|---|---|
bryz | +bryð | +ᛒᚱᚣᛋ | +
spich | +þpiȝ | +ᚦᛈᛁᛇ | +
jea | +iea | +ᛄᛠ | +
maend | +mænd | +ᛗᚫᚾᛞ | +
nesty | +neþty | +ᚾᛖᚦᛏᚣ | +
wachen | +ƿaȝen | +ᚹᚪᛇᛖᚾ | +
chcjag | +ȝciaᵹ | +ᚳᚻᚳᛄᚪᚷ | +
+ +
+-[phonétique] (classe) Définition(s) -
- --Détails et exemples -
-(classe) Définition 1 -
- --Détails et exemples 1 -
-(classe) Définition 2 -
- --Détails et exemples 2 -
Abréviations :
-adj | -adjectif | -
adv | -adverbe | -
conj | -conjonction | -
ind | -indénombrable | -
inter | -interrogatif | -
n | -nom commun | -
np | -nom propre | -
pau | -paucal | -
pl | -pluriel | -
pron | -pronom | -
sg | -singulier | -
vi | -verbe intransitif | -
vt | -verbe transitif | -
on | -onomatopée | -
-[ɔ ˈθɔnɡan] (vi) chanter -
- --<o þongan> est un verbe intransitif. Afin d’exprimer l’idée de -chanter quelque chose, on utilise l’ablatif pour le patient -sémantique. Exemple : Céveðac þonge. Je chante un poème. -
-(vt) payer pour -
+-Il est possible d’utiliser un élément datif pour ce verbe afin de -signifier la personne recevant le paiement, et généralement également -vendant l’élément acheté. -
- + + + + + +-[ɔ ˈvɛrdɛ] (vt) devenir, se transformer en, changer en, se -produire. -
- --<o verde> est notamment utilisé pour le verbe « naitre », <o -verde fyttant> [o ˈvɛrdɛ ˈfytːant]. -
-(adj) autre, différent. -
- --Em meþ Gunnarac annéðant þynea. Cet homme semble différent par rapport -à Gunnar. -
-(pron) l’autre -
- --An ænant caupage, ar annéð caupe. Achète celui-là, et j’achèterai -l’autre. -
-['ɛða] (adv) ou. -
- --Marque un choix entre deux phrases nominales. Pour la conjonction -entre propositions, voir ella. Exemple : -
- --Eppelant eða cirþabéranteþ ei giéþ etand ella utant ei giéþ caupend. -Il étaint en train de manger une pomme ou des cerises, ou bien il -était en train de les acheter. -
-Les articles définis servent à indiquer un élément précis, contrairement à -un élément général désigné lors de l’absence d’article défini. Ainsi en -Français, on utilise « le », « la » ou « les » comme articles définis. En -revanche, le Mattér aura une absence de déterminants là où le Français -dispose d’articles indéfinis. Comme on peut le voir ci-dessous, l’article -défini s’accorde en genre et en nombre au nom auquel il est attaché. -
-nombre | -genre | -article | -
---|---|---|
singulier | -N | -a | -
singulier | -M | -é | -
singulier | -F | -al | -
singulier | -NHUM | -en | -
paucal | -N,M,F | -od | -
paucal | -NHUM | -yt | -
pluriel | -N,M,F | -eþ | -
pluriel | -NHUM | -ev | -
-Exemple : -
-français | -mattér | -gloss | -
---|---|---|
la tour | -en tere | -ART.DEF.SG.NHUM tour | -
les chats (peu) | -od cetet | -ART.DEF.PAU.N chat-PAU | -
les villes | -ev urbyþ | -ART.DEF.PL.NHUM ville-PL | -
-Ici, <od> est utilisé pour montrer une proximité et/ou affection entre le -locuteur et lesdits chats, mais si un tel lien n’existe pas le locuteur -aurait pu choisir d’utiliser l’article défini au genre non-humain <yt> s’il -le souhaite. -
--Le déterminant démonstratif du Mattér a une fonction très similaire au -déterminant démonstratif du Français, tels que « ce », « cet », « cette » et -« ces ». De même que pour les articles définis, ils s’accordent en nombre, -mais également selon la distance, allant de visible proche à invisible en -passant par visible éloigné. -
-distance | -nombre | -article | -
---|---|---|
proche du locuteur | -singulier | -an | -
proche du locuteur | -paucal | -at | -
proche du locuteur | -pluriel | -að | -
éloigné visible | -singulier | -em | -
éloigné visible | -paucal | -ed | -
éloigné visible | -pluriel | -eð | -
éloigné et non visible | -singulier | -un | -
éloigné et non visible | -paucal | -ut | -
éloigné et non visible | -pluriel | -uð | -
-Les outils interrogatifs servent à s’enquérir d’une information sur un -sujet. Le Mattér dispose des termes suivants : -
-domaine | -français | -outil | -phonétique | -
---|---|---|---|
sujet | -qui | -fe | -[fɛ] | -
objet | -quoi | -fent | -[fɛnt] | -
datif | -à qui | -feþ | -[fɛθ] | -
locatif | -où | -feċ | -[fɛç] | -
ablatif | -depuis où | -fec | -[fɛk] | -
limitatif | -jusqu’où | -fém | -[fem] | -
génitif | -de qui | -fon | -[fon] | -
but | -pourquoi, dans quel but | -feren | -[ˈfɛrɛn] | -
raison | -pour quelle raison | -ferve | -[ˈfɛrvɛ] | -
choix | -lequel | -fervid | -[ˈfɛrvid] | -
instrumental | -comment | -ferden | -[ˈfɛrdɛn] | -
temporel | -quand | -fertið | -[ˈfɛrtið] | -
temporel ablatif | -depuis quand | -fertiðoċ | -[ˈfɛrˌtiðɔç] | -
temporel limitatif | -jusqu’à quand | -fertiðac | -[ˈfɛrˌtiðak] | -
-Exemples : -
--<ella> sert de conjonction coordination entre propositions, tandis -que <eða> sort à indiquer un choix entre des phrases nominales. -Exemple : -
- --Eppelant eða cirþabéranteþ ei giéþ etand ella utant ei giéþ -caupend. Il étaint en train de manger une pomme ou des cerises, -ou bien il était en train de les acheter. -
- | nominatif | -accusatif | -datif | -génitif | -
---|---|---|---|---|
singulier | -ċeg | -ċent | -ċeið | -ċyn | -
paucal | -þi | -þid | -þið | -þyn | -
pluriel | -non | -nound | -nonþ | -nun | -
- | nominatif | -accusatif | -datif | -génitif | -vocatif | -
---|---|---|---|---|---|
singulier | -du | -daun | -duð | -dyn | -udy | -
paucal | -im | -eint | -ði | -nim | -eny | -
pluriel | -min | -meint | -minþ | -men | -miny | -
- | nominatif | -accusatif | -datif | -génitif | -vocatif | -
---|---|---|---|---|---|
sg neutre | -hé | -hét | -heþ | -hén | -yhé | -
sg masculin | -hæ | -hæd | -haeð | -haen | -yhae | -
sg féminin | -hou | -hound | -huð | -houn | -yhou | -
sg non-humain | -hit | -hint | -hiþ | -him | -yhi | -
pau neutre | -hei | -heit | -heiþ | -hein | -yhei | -
pau masculin | -þa | -þad | -þaið | -þan | -yþa | -
pau féminin | -þu | -þunt | -þou | -þun | -yþu | -
pau neutre | -hou | -hot | -hoþ | -ðo | -yðou | -
pl neutre | -hea | -hint | -heaþ | -heam | -heaþy | -
pl masculin | -þa | -þat | -þaið | -þan | -þaiðy | -
pl féminin | -þu | -þunt | -þou | -þun | -yþu | -
pl non-humain | -hou | -hout | -houþ | -ðo | -houþy | -
-[ˈhyrˌfjalsaer] (np) Hurfialthère -
- --Historiquement, il s’agit de la première ville d’Éïnlante, -fondée en 882. Cette ville est le cœur économique de la -partie orientale de l’île, et et elle abrite le second plus -grand port du pays après celui de Dhébergette (Ðeberget). En -2020, Hurfialthère est la seconde ville la plus importante -d’Éïnlante en termes de population et d’économie, abritant -220.000 habitants. -
-[ˈðɛbɛrɡɛt] (np) Dhébergette -
- --Capitale d’Éïnlante, fondée en 884. Il s’agit de la premiève -ville du pays en termes de population et d’économie, et elle -est également la ville abritant toutes les instances du -gouvernement à échelle nationale. Son activité principale se -base surtout sur l’activité portuaire, dont la pêche et le -commerce. En 2020, Dhébergette abrite une population de -560.000 habitants. -
-Comme présenté dans le chapitre sur les nombres -(§13), voici ci-dessous les nombres -cardinaux du Mattér. Leur utilisation est détaillée dans le chapitre -mentionné ci-dessus. +Comme présenté dans le chapitre sur les nombres (§12), voici ci-dessous les nombres cardinaux du Mattér. Leur utilisation est détaillée dans le chapitre mentionné ci-dessus.
nombre | terme | -phonétique | |
---|---|---|---|
0 | nyn | -[nyn] | |
1 | -æn | -[aɛn] | +aen |
2 | -tƿea | -[twea] | +twéa |
3 | -ðe | -[ðɛ] | +ze |
4 | fro | -[frɔ] | |
5 | -ðeif | -[dɛif] | +zeif |
6 | -ċcæc | -[çkaek] | +chcaec |
7 | -þean | -[θean] | +sean |
8 | -aċt | -[açt] | +acht |
9 | onnén | -[ˈonːen] | |
10 | dran | -[dran] | |
20 | -tieg | -[tjɛɡ] | +tjeg |
30 | -ðiea | -[ðjɛa] | +zjea |
40 | -frie | -[frjɛ] | +frje |
50 | -ðeig | -[ðɛiɡ] | +zeig |
60 | -ċciag | -[çkjaɡ] | +chcjag |
70 | -þieg | -[θjɛɡ] | +sjeg |
80 | -aċteig | -[ˈaçtɛiɡ] | +achteig |
90 | onneg | -[ˈonːɛɡ] | |
100 | anrad | -[ˈanrad] | |
1000 | -tanþen | -[ˈtanθɛn] | +tansen |
1 0000 | deten | -[ˈdɛtɛn] | |
1 0000 0000 | mollen | -[ˈmɔlːɛn] | |
1 0000 0000 0000 | -vrelien | -[ˈvrɛljɛn] | +vreljen |
-En Mattér, une différentiation est faite entre le fait de savoir ou connaître -quelque chose superficiellement <o þiea>, avoir une connaissance plus -approfondie du sujet <o cyn> ou bien avoir une véritable maîtrise de la -connaissance sur le sujet <o vitté>. Par exemple, une personne connaissant de -nom une langue dira <an tyngant þieæ> (« j’ai connaissance de cette langue », -sous-entendu qu’il sait de quoi il s’agit, que ça existe, mais sans plus), -une personne apprenant mais ne maîtrisant pas la langue dira <an tyngant -cyne> (« je connais cette langue », sous-entendu suffisamment pour pouvoir un -peu s’exprimer avec sans pour autant la maîtriser), et une personne parlant -couramment cette langue dira <an tyngant vittée> (« je connais bien cette -langue », impliquant une connaissance profonde du sujet). +En Mattér, une différentiation est faite entre le fait de savoir ou connaître quelque chose superficiellement <o sjea>, avoir une connaissance plus approfondie du sujet <o cyn> ou bien avoir une véritable maîtrise de la connaissance sur le sujet <o vitté>. Par exemple, une personne connaissant de nom une langue dira <cheg an tyngant sjeae> (« j’ai connaissance de cette langue », sous-entendu qu’il sait de quoi il s’agit mais sans plus), une personne apprenant mais ne maîtrisant pas la langue dira <cheg an tyngant cyne> (« je connais cette langue », sous-entendu suffisamment pour pouvoir un peu s’exprimer avec sans pour autant la maîtriser), et une personne parlant couramment cette langue dira <cheg an tyngant vittée> (« je connais bien cette langue », impliquant une connaissance profonde du sujet).
+-[ɔ ˈhɛilːɛn] -
--<heillen> ne prend pas d’argument accusatif mais un argument datif. -Exemple : -
- --Odiniþ heille. Je rend gloire à Odin. -
-[ˈbryðdɛɡ] -
--Étymologie : <bryð> et <deg> -
--âgé +<gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « j’ai vingt ans » peut s’exprimer <ze tweg gaernes gemmel be> (litt. « je suis vieux de vingt-trois ans »), <gemmel> étant au nominatif il se réfère donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier.
- --<gemmel> peut être utilisé pour désigner un âge. Par exemple, « j’ai -vingt ans » peut s’exprimer <ðe tƿeg gærneþ gemmel be> (litt. « je suis -vieux de vingt-trois ans »), <gemmel> étant au nominatif il se réfère -donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier. -
@@ -6375,28 +5248,15 @@ donc forcément au sujet du verbe, ici la première personne du singulier.
Created: 2019-06-21 ven. 20:50
+Created: 2019-06-22 sam. 09:58
non aspiré que l’on retrouve en Français tèl que
- dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans
- « spoon » [spuːn]. Il s’agit donc de la consonne occlusive bilabiale
- sourde [p].
- - r :: Ce non aspiré que l’on retrouve en Français tèl que dans « père » [pɛʁ] ou dans certains cas en Anglais comme dans « spoon » [spuːn]. Il s’agit donc de la consonne occlusive bilabiale sourde [p].
+- r :: Ce français ! Il s’agit de la contrepartie sourde de